Appel unitaire intersyndical

[tristana]

CITATION (wolf @ samedi 26 avril 2003, 11:04) CITATION 1) Moi je suis entièrement d'accord avec tristana : il faut réussir la grève et arrêter de se prendre la tête. [/quote]


CITATION 2)Pour réussir cette grève arrêtons le bla-bla et la dispersion à travers les grèves éparpillées : imposons l'unité aux directions syndicales pour réaliser l'unité et réussir la grève public-privé contre le gouvernement CRS. [/quote]

En fait tu es d'accord avec tristana et tu n'es pas d'accord avec lui... :blink:

Par contre je suis assez d'accord avec LCR. A compter du 5/6 mai dans l'enseignement, quand tous seront rentrés, il faut y aller sans plus attendre et ce sont les milliers d'enseignants engagés qui pourront, si c'est leur orientation imposer l'appel à la grève générale qui assurera l'entrainement des autres, de ceux qui hésitent et que la venue d'escouades d'éclaireurs d'établissements voisins ne suffisent pas à entrainer (et puis franhcement, si c'est de proche en proche qu'on doit étendre la grève, avec les milliers d'établissements scolaires on est pas arrivés...).[/quote]
Le probléme, c'est que nous, les enseignants, nous ne sommes pas les cheminots...
Et s'il n'y a que enseignants en lutte, le mouvement n'ira pas très loin.
Tous les travailleurs doivent s'emparer des appels à la grêve lancés par les confédés, qu'ils soient du privé et du public, et imposer dans les faits la grêve générale.
Après, les confédés suivront le mouvement... ou pas, mais une fois qu'il sera lancé, il sera peut être difficile à contrôler par les bureaucrates syndicaux.
C'est en tatonnant que l'on avance.
Oui, l'empirisme est révolutionnaire!

[tristana]

CITATION (Caupo @ samedi 26 avril 2003, 16:55)[[/quote]
Qui ne tente rien n'a rien.
Oui, la question tant de fois posée et toujours restée sans réponse est: Pourquoi une mobilisition prend, pourquoi une mobilisation ne prend pas?
Parfois, tous les éléments vont dans le sens d'une très forte mobilisation des travailleurs, et il ne se passe rien, ou pas grand chose.
Parfois, toutes les conditions sont réunies pour qu'il ne se passe rien, et là, miracle quasi divin, psychanalytique et irrationnel, c'est l'explosion...
Aujourd'hui, on ne sait pas ce qui va se passer.
Les conditions pour une énorme lutte semblent réunies, vu l'ampleur des attaques et l'ancienneté des dernières luttes.
La mayonnaise prendra?
Prendra pas?
Seul Dieu peut être, s'il existe, et ce n'est pas du tout prouvé, peut le savoir.
Mais, quel que soit le cas de figure, faisons tout pour impulser une fantastique mobilisation.
Si ça ne marche pas, qui pourra nous le reprocher?
Les critiques viseront à coup sûr ceux qui ont baissé les bras et laissé passer un projet scélérat de régression sociale.
Pas ceux qui auront tout fait pour s'y opposer.

PS: Caupo, ne crois pas que je fasse preuve d'optimisme irréfléchi.
Non, pour ma part, je suis plutôt désespéré.
Sachons puiser nos forces dans ce désespoir!

[stef]

Caupo,

Le combat pour la Grève Générale s'appuie sur une appréciation de la situation - combinaison de l'ampleur de l'offensive du gouvernement et de la volonté de résister des travailleurs. J'ai peur que de ta PME tu aies une vision parcellaire. La réalité est que dans d'innombrables corporations, la question de la contre-offensive est vécue comme "ce qu'il faut faire" - non seulement dans le public mais aussi dans certains secteurs du privé (ce qu'a indiqué Emman est révélateur).

Je précise que ce mot d'ordre n'est pas un hochet qu'on agite en tout temps : mais là, c'est bien le moins qu'on puisse dire ! Soit dit en passant, le simple fait que la LCR le mette en avant - connaissant sa "timidité" devrait t'indiquer qu'il n'y a là rien de surréaliste. Et je ne peux que regretter la teneur de l'éditorial de LO sur la question.

Ceci étant, il ne revient pas aux révolutionnaires d'emener les travailleurs dans je ne sais quelle aventure isolée. Il leur revient de combattre pour que les organisations syndicales - les confédés - appellent à la grève générale. Ce n'est pas pareil.

Je précise d'ailleurs que ces confédés n'ont pas appelé à la grève générale - contrairement à ce que dit Tristana. Quiconque a vu la prestation de Thibault jeudi soir, a pu mesurer jusqu'à quel point il collabore éhontément avec le gouvernement UMP. D'où la nécessité de l'action pour leur IMPOSER l'appel à la grève générale jusqu'au retrait du projet Fillon. Rien n'est plus essentiel en ce moment.

[Louis]

je suis EN PARTIE d'accord avec Caupo : d'abord, il ne faut pas oublier que sont nos forces véritables (fort modestes) vis a vis des taches de l'heure (considérables) Effectivement, avancer l'idée de grêve générale soit limitée au périmetre de l'éducation nationale, soit interprofessionnelle public privée peut sembler purement incantatoire Et j'observe le silence assourdissant de nos camarades de lo qui ne sont pas intervenus (ou si peu) dans le débat que je pourrait interpréter (mais peut etre me trompé je) comme une sorte de "mise en retrait" vis a vis de ces perspectives de mobilisation. Et comme Lo est plus împliqué dans une série de boite du privé tout a fait importante pour l'avenir des choses...

Inversement, il y a une sorte d'attente sociale extremement diffuse qu'il faut bien prendre en compte Une série de fait, de petites luttes ça et la etc... Et si c"est important pour des révolutionnaires d'etre prudent, ce n'est pas "in fine" ce qu'on leur demande. Ce qu'on leur demande c'est de bousculer l'ordre établi, et cela ne peut se faire l'arme au pieds, et cela demande de prendre des risques.