L'armée américaine tire sur la foule à Falluja

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Message par ianovka » 29 Avr 2003, 10:00

L'armée américaine
tire sur la foule à Falluja


La télévision panarabe Al-Jazira a annoncé mardi que des troupes américaines ont tiré sur la foule à Falluja, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, tuant 15 Irakiens et en blessant une cinquantaine d'autres.
Les États-Unis ont par ailleurs annoncé l'envoi de renforts pour renforcer la sécurité dans la capitale irakienne.
Quelque 3.000 à 4.000 soldats américains supplémentaires vont être envoyés à Bagdad dans les deux prochaines semaines pour renforcer la sécurité dans la capitale, a indiqué mardi le général Glenn Webster, lors d'un point de presse avec l'administrateur civil américain Jay Garner.
"Nous avons actuellement plus de 12.000 soldats, mais, comme vous le savez mieux que moi, nous sommes dans une très grande ville et 12.000 soldats peuvent se perdre facilement dans une ville de cette taille", a ajouté le général Webster.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par EZRAROX » 29 Avr 2003, 17:36

Démocratie.....sanguilolente :cry:
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Message par Louis » 29 Avr 2003, 18:25

L'armée américaine se justifie après les morts de Falloudja
Par Edmund Blair

FALLOUDJA, Irak (Reuters) - L'armée américaine a abattu au moins 13 civils irakiens mardi à Falloudja, à l'ouest de Bagdad, où ses soldats occupant une école de la ville ont tiré sur une foule rassemblée devant le bâtiment pour exiger leur départ.


Le commandement central de l'US Army au Qatar a affirmé à plusieurs reprises que ses troupes avaient répliqué à des tirs. Mais son compte-rendu lui-même est empreint de confusion.


Un officier sur place déclare que la foule a tiré en l'air, et que ses hommes ont eu du mal à savoir s'ils étaient menacés ou non. Des gens ont également jeté des pierres, qui auraient pu être prises selon lui pour des grenades.


"Il y avait beaucoup de tirs de célébration", reconnaît le lieutenant-colonel Eric Nantz. "Nous savons que c'était l'anniversaire de Saddam Hussein."


"Beaucoup de gens étaient armés ou jetaient des pierres. Comment un soldat américain peut-il faire la différence entre une pierre et une grenade?"


Selon des sources médicales et des témoins, 13 civils ont été tués et 75 autres blessés parmi les quelque 200 civils qui marchaient sur l'école pour exiger le départ des Américains du bâtiment et de leur pays.


L'incident, qui risque d'exacerber un peu plus les tensions entre Irakiens et militaires américains, s'est produit après la prière du lundi soir.


Certains témoins parlent de 17 morts.


"NOS SOLDATS ONT RIPOSTÉ"


Les habitants de Falloudja affirment que les protestataires n'étaient pas armés, mais à Doha, le commandement central américain (Centcom) a assuré que les militaires américains n'ont fait que riposter à des tirs d'Irakiens.


"Des membres du 1er bataillon du 325e régiment d'infanterie aéroportée se sont heurtés la nuit dernière à un groupe d'Irakiens armés de pistolets-mitrailleurs AK-47. Les Irakiens ont ouvert le feu. Nos soldats ont riposté", a déclaré une porte-parole du Centcom, qui n'a pas fourni de bilan.


Selon le lieutenant-colonel Eric Nantz, une foule de 100 à 150 Irakiens s'est d'abord rendue devant le bureau local du parti Baas, puis devant le bureau du maire avant de se regrouper devant l'école, où étaient stationnés une centaine d'hommes de la 82e division aéroportée.


Un officier présent sur les lieux, le lieutenant Christopher Hart, a raconté que son unité occupant l'école avait fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule.


Mais les militaires américains, a-t-il dit, ont ensuite tiré après avoir essuyé des coups de feu émanant de deux hommes armés d'AK-47 qui ont surgi derrière la foule à bord d'une moto et qui ont commencé à viser l'école.


D'après au moins un témoin, les soldats américains ont épisodiquement fait usage de mitrailleuses lourdes.


La fusillade a révolté la population de Falloudja qui, comme de nombreux Irakiens, s'est réjouie de la chute du régime de Saddam Hussein tout en s'opposant au maintien dans leur pays d'une présence militaire américaine.


Mardi, les obsèques des victimes se sont déroulées sous la surveillance d'hélicoptères militaires américains. Les murs blancs des maisons proches de l'école ainsi que des voitures étaient criblés d'éclats de balle et des taches de sang étaient visibles sur le sol.


"Nous sacrifierons nos âmes et notre sang pour nos martyrs", scandaient des centaines de personnes en deuil qui ont défilé en ville en portant à l'épaule au moins quatre cercueils en bois.


"Ils nous volent notre pétrole et massacrent notre peuple", s'emportait Chouker Abdoullah Hamid, dont un de ses cousins a été tué par les Américains. "Maintenant, tous les imams et les jeunes de Falloudja (...) sont en train de préparer des opérations suicide contre l'occupant américain", ajoutait un homme en gallabieh blanche.


La fusillade de Falloudja survient après un incident similaire, le 15 avril, à Mossoul où sept manifestants de cette grande ville du Nord avaient été abattus par des soldats américains.


CITATION Comment un soldat américain peut-il faire la différence entre une pierre et une grenade?"[/quote]


JE sens que les israeliens vont nous la resservir, celle la !
Louis
 
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Message par ianovka » 30 Avr 2003, 10:10

Dans le Monde du 30/04/03

CITATION Deuxième fusillade sanglante à Falloudja

Alors que le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, en tournée au Proche-Orient, est arrivé mercredi 30 avril dans la matinée à Bassora, deuxième ville d'Irak, puis à Bagdad, la capitale, une nouvelle fusillade meurtrière a eu lieu à Falloudja, où deux Irakiens ont été tués lorsque des soldats américains ont ouvert le feu sur une foule, selon la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, au surlendemain d'un incident similaire dans lequel treize personnes au moins ont trouvé la mort.
 
"Au cours d'une manifestation, quelques jeunes ont pris les soldats américains à partie. Les forces américaines ont ouvert le feu sur la foule et deux civils ont été tués et quatre autres blessés", a déclaré par téléphone Diyar Al-Omari, correspondant de la chaîne satellitaire dans cette ville située à soixante kilomètres à l'ouest de Bagdad. Selon lui, les manifestants célébraient le départ des soldats américains d'une école qu'ils utilisaient comme base.

C'est pour exiger ce départ que des habitants s'étaient rassemblés un première fois, lundi soir. Une fusillade déclenchée alors par des soldats américains a fait selon des témoins treize morts, dont six enfants de 7 à 8 ans, et 45 blessés, au moment où 500 manifestants brandissant des portraits de Saddam Hussein et des drapeaux irakiens célébraient le 66e anniversaire du raïs déchu. L'incident, qui risque d'exacerber un peu plus les tensions entre Irakiens et militaires américains, s'était produit après la prière du lundi soir. Certains témoins parlent de 17 morts. La fusillade de Falloudja était elle-même survenue après un incident similaire, le 15 avril, à Mossoul, où sept manifestants de cette grande ville du Nord avaient été abattus par des soldats américains.

Trente-six heures après la première fusillade sanglante de Falloudja, il est toujours aussi difficile de connaître précisément les faits et d'obtenir un bilan définitif. Occupant une école de la ville, les soldats américains ont manifestement tiré sur la foule rassemblée devant le bâtiment pour réclamer leur départ. Mardi, le commandement central (Centcom) de l'US Army au Qatar a affirmé dans plusieurs communiqués que ses troupes avaient répliqué à des tirs. Dans une des versions avancées, un groupe de 25 Irakiens armés aurait ouvert le feu sur les soldats. "Des parachutistes de la 82e division aéroportée se sont vu tirer dessus par quelque 25 civils armés mêlés à une foule d'environ 200 personnes", a assuré le Centcom dans un communiqué. Dans une autre version, une porte-parole du commandement américain a déclaré que "des membres du 1er bataillon du 325e régiment d'infanterie aéroportée se sont heurtés la nuit dernière à un groupe d'Irakiens armés de pistolets-mitrailleurs AK-47. Les Irakiens ont ouvert le feu. Nos soldats ont riposté." Cependant, un officier américain sur place a également déclaré que la foule avait tiré en l'air, que ses hommes avaient eu du mal à savoir s'ils étaient menacés ou non. Des gens ont également jeté des pierres, qui auraient pu être prises selon lui pour des grenades. "Il y avait beaucoup de tirs de célébration, a déclaré le lieutenant-colonel Eric Nantz. Beaucoup de gens étaient armés ou jetaient des pierres. Comment un soldat américain peut-il faire la différence entre une pierre et une grenade ?"

VERSIONS DISCORDANTES

"Des informations de presse ont rapporté de façon incorrecte que des soldats ont tiré sur la foule sans raison et ont fait de nombreuses victimes chez des civils innocents, y compris des femmes et enfants. Ces allégations ne peuvent être confirmées parce que la foule a emporté les blessés en se dispersant après cet échange", a ajouté le commandement américain, reconnaissant néanmoins que ses troupes avaient blessé "au moins sept personnes". "Pour cette raison, il est extrêmement improbable que la coalition soit un jour en mesure de confirmer qu'il y ait eu des victimes ou de déterminer dans quelle mesure des civils ont été blessés ou tués", a précisé le Centcom dans un second communiqué, mardi, sur cette affaire. Le Centcom "regrette toute victime innocente s'il y en a eu", mais "maintient le droit inhérent à l'autodéfense de ses forces quand elles sont menacées par des forces hostiles". Le commandement a enfin annoncé une enquête et une rencontre avec les responsables locaux irakiens pour "déterminer comment réduire les risques si ces situations se reproduisent".

De leur côté, les habitants de Falloudja affirment que les protestataires n'étaient pas armés. D'après au moins un témoin, les soldats américains ont épisodiquement fait usage de mitrailleuses lourdes. La fusillade a révolté la population de Falloudja qui, comme de nombreux Irakiens, s'est réjouie de la chute du régime de Saddam Hussein, tout en s'opposant au maintien dans leur pays d'une présence militaire américaine. Mardi, les obsèques des victimes se sont déroulées sous la surveillance d'hélicoptères militaires américains. "Nous sacrifierons notre sang pour nos martyrs", scandaient des centaines de personnes en deuil qui ont défilé en ville en portant à l'épaule au moins quatre cercueils en bois. "Ils nous volent notre pétrole et massacrent notre peuple", s'emportait Chouker Abdoullah Hamid, dont un des cousins a été tué par les Américains. "Maintenant, tous les imams et les jeunes de Falloudja (...) sont en train de préparer des opérations-suicides contre l'occupant américain", ajoutait un homme en gallabieh blanche.

NOUVELLE ARRESTATION

Ce double accrochage sanglant intervient alors que la traque des dirigeants du régime irakien déchu continue de porter ses fruits. L'ancien gouverneur de Bassora, Walid Hamid Taoufik, s'est ainsi rendu à Bagdad aux Forces irakiennes libres, selon un porte-parole du Congrès national irakien (CNI). M. Taoufik porte le numéro 44 sur la liste des 55 responsables irakiens les plus recherchés par les Américains. Alors que le sort de Saddam Hussein reste toujours inconnu, un quotidien arabe édité à Londres, Al-Qods Al-Arabi, affirme que le président irakien déchu va adresser un message à la nation au cours des prochaines 72 heures. "Le président Saddam Hussein n'a pas été tué. Il est toujours vivant. Il va adresser un message aux Irakiens et à la nation au cours des prochaines 72 heures", rapporte le journal en citant un communiqué d'une organisation inconnue se faisant appeler "la Résistance et la libération irakienne".

Au plan diplomatique, le président russe, Vladimir Poutine, a indiqué à Moscou que la Russie était opposée à la levée des sanctions visant l'Irak tant que la question des armes de destruction massive "n'était pas clarifiée", après un entretien avec le premier ministre britannique, Tony Blair. M. Poutine s'est parallèlement dit favorable à un élargissement du programme "Pétrole contre nourriture". De son côté, le président français, Jacques Chirac, a réaffirmé mardi en recevant le premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, qu'il était "souhaitable que les Nations unies jouent le rôle qui doit être le leur, c'est-à-dire un rôle central, dans la reconstruction politique et économique de l'Irak", selon la porte-parole de la présidence. De son côté, le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, a démenti que les Etats-Unis "menacent" la Syrie, tout en accusant à nouveau Damas d'avoir aidé des responsables du régime de Saddam Hussein à quitter l'Irak. Le ministre des affaires étrangères syrien, Farouk Al-Chareh, a répliqué que la Syrie ne voulait pas intervenir dans les affaires de l'Irak. Quant au secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, il a accusé la France d'avoir menacé certains pays qui n'étaient pas d'accord avec elle, notamment les pays d'Europe de l'Est ayant soutenu Washington dans le dossier irakien.

Avec AFP et Reuters
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Message par EZRAROX » 30 Avr 2003, 13:41

Les américains sont en train de "semer de la graine de terrorisre"!
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