effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 19 Fév 2007, 16:41

a écrit :

Le vendredi 16 février 2007

[center] Le recul des glaciers témoigne du réchauffement[/center]

Jean-Louis Santini
Agence France-Presse San Francisco

Du mont Kilimandjaro aux Andes, la fonte accélérée des glaciers de montagne témoignent du réchauffement climatique de la planète avec de sérieuses conséquences sur les écosystèmes locaux et le reste du globe, ont déploré des scientifiques réunis cette semaine à San Francisco.

«La retraite généralisée des glaciers de montagne pourrait constituer l'indication la plus probante du réchauffement du climat terrestre alors que ce phénomène intègre de nombreuses variables climatiques», a expliqué Lonnie Thompson, un climatologue de l'Université de l'Ohio, lors d'une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la science (Aa as).

Le rythme de fonte est tel que le glacier Qori Kalis au Pérou, partie de la calotte glaciaire Quelccaya, la plus grande des Tropiques, pourrait avoir totalement disparu dans les cinq prochaines années, a-t-il dit.

Pour mesurer la fonte des glaciers, les scientifiques surveillent très régulièrement leur évolution par l'analyse d'échantillons de glace et d'eau ainsi que des surfaces du sol qui ne sont plus recouvertes.

Ils ont ainsi découvert des plantes anciennes qui selon une datation au carbone avaient été enterrées et préservées par la glace il y au moins 5000 ans. Ceci signifie que la retraite actuelle des glaciers andins est la plus importante depuis au moins 50 siècles, soulignent ces scientifiques.

«Nos hautes montagnes sont comme le troisième pôle de la planète, ce sont les régions du globe les plus froides et aussi les plus sensibles au réchauffement», a relevé Henry Diaz, expert de l'Administration fédérale des océans et de l'atmopshère (NOAA) lors de la même conférence de presse.

Les modèles informatiques sur le réchauffement du climat indiquent que l'effet de serre atmosphérique fait monter les températures davantage à haute altitude, a-t-il souligné.

Cette projection est jusqu'à présent confirmée par le rythme de fonte tout aussi accéléré des glaces du Kilimandjaro, plus haute montagne d'Afrique (5.895 mètres), située en Tanzanie dont Lonnie Thompson craint qu'elles ne disparaissent complètement en moins de quinze ans.

«Les glaces du Kilimandjaro comme celle du Mont Kenya, du Rwenzori, également en Afrique, comme celles des Andes et de l'Himalaya sont en déroute».

La température moyenne du globe est aujourd'hui de quelques degrés inférieure à celles du moment le plus chaud de la période interglaciaire il y a environ 125 000 ans, a souligné ce climatologue. La fonte des calottes glaciaires avait alors fait monter les océans de près de six mètres.

Selon le dernier rapport du groupe d'experts de l'ONU sur le climat la température moyenne de la Terre pourrait être, d'ici la fin du siècle, de trois degrés supérieure à celle d'aujourd'hui.

Ce climatologue a aussi noté une autre évolution alarmante au Groenland où le plus grand glacier, le Jakobshavn, a déversé ses glaces dans l'océan deux fois plus rapidement ces dix dernières années.

Par ailleurs, une étude de la Nasa publiée jeudi montre un plus grand risque potentiel pour la stabilité des glaciers de l'Antarctique et leur possible effondrement qui pourrait faire monter fortement le niveau des océans. Environ 90 % de la glace de la planète y sont contenus.

Mais à moins long terme, la fonte accélérée des glaciers de montagne risque d'affecter sévèrement des millions de personnes dont un grand nombre dans des pays pauvres qui dépendent notamment de l'eau provenant de ces glaciers pour cultiver leur terre et leur consommation.

La disparition des célèbres neiges du Kilimandjaro pourrait aussi porter un coup sévère à l'économie tanzanienne dont les recettes touristiques liées à cette montagne sont la principale source de revenu, selon Lonnie Thompson.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Crockette » 19 Fév 2007, 16:44

attention y a des hommes politiques qui commencent à qualifier ceux qui décrivent les boulversments climatiques comme des gourous de l'environnement.
Crockette
 

Message par canardos » 19 Fév 2007, 19:29

mon reve....etre gourou...me faire servir par des disciples zélés des cocktails avec des glaçons pour lutter contre le réchauffement!


8)
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 22 Fév 2007, 08:10

a écrit :

Le mardi 20 février 2007


[center]Un trou bénéfique dans la couche d'ozone en Antarctique[/center]

Charles Côté La Presse

La recherche la plus complète réalisée jusqu'à maintenant est formelle : l'Antarctique ne se réchauffe pas pour le moment. Et c'est un peu grâce au trou dans la couche d'ozone.

«Il n'y a pas eu de tendance significative à la hausse des températures en Antarctique depuis 50 ans», affirme David Bromwich dans une présentation dévoilée aujourd'hui à San Francisco, au congrès annuel de l'Association américaine pour l'avancement des sciences. M. Bromwich est chercheur au Byrd Polar Research Center de l'Ohio State University. Il s'agit du plus important centre de recherche polaire aux États-Unis.

L'Antarctique est le seul continent à échapper aux effets des changements climatiques causés par l'homme et qui ont fait augmenter les températures partout ailleurs, notamment en Arctique.

La réalité de cette partie du monde ne correspond donc pas aux prévisions des modèles climatiques. Ceux-ci ont correctement simulé le réchauffement de tous les autres continents, mais continuent de se tromper sur l'Antarctique.

Pourquoi? Probablement parce qu'ils n'ont pas tenu compte d'un autre fléau : le trou dans la couche d'ozone, explique Andy Monaghan, collègue de M. Bromwich au Byrd Polar Research Center.

«Le trou dans la couche d'ozone refroidit la haute atmosphère, ce qui a fait accélérer la ceinture de vents dominants qui enserre l'Antarctique, explique-t-il. Cette accélération de 10 % à 20 %, une marge énorme, a empêché la chaleur au-dessus des océans australs d'atteindre le continent antarctique.»

C'est une autre étude, publiée dans le dernier numéro du Journal of Climate, qui a établi un lien entre la couche d'ozone et la vitesse des vents.

L'enjeu est crucial, car la fonte des glaciers de l'Antarctique ferait augmenter le niveau des océans de plusieurs mètres. Pour l'instant, la seule partie du continent qui se réchauffe est la péninsule antarctique, où il y a peu de glaciers.

Paradoxe

Le trou dans la couche d'ozone serait-il un mal pour un bien? «C'est le genre de paradoxes auxquels nous sommes confrontés», dit M. Monaghan.

L'ozone est un gaz dont chaque molécule est formée de trois atomes d'oxygène. Dans la haute atmosphère, il joue un rôle crucial en bloquant les rayons ultraviolets. Ces rayons nocifs émis par le soleil causent notamment le cancer de la peau.

Le «trou» dans la couche d'ozone est en fait un amincissement qui s'accentue chaque année au printemps, au-dessus de l'Antarctique. Causé par certains gaz industriels, il a été prédit en 1976 et détecté pour la première fois en 1985. Deux ans plus tard, en 1987, 43 pays concluaient à Montréal un protocole pour éliminer les sub-stances industrielles qui attaquent l'ozone. Depuis, on attend chaque année le diagnostic des scientifiques sur ce fameux «trou».

L'accélération des vents autour de l'Antarctique expliquerait aussi les résultats d'une autre recherche de l'équipe de M. Bromwich. L'an dernier, dans un article publié dans Science, il révélait que, contrairement à ce que prédisent les modèles, il n'y a pas eu d'augmentation des précipitations en Antarctique depuis 50 ans.

Ces nouvelles recherches viennent confirmer le quatrième bilan de la science des changements climatiques, rendu public au début du mois, à Paris, par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Cependant, d'autres recherches publiées cette semaine montrent que la situation sur le continent glacé est plus changeante que prévu.

D'abord, trois années d'observations du radar ICES de la NASA, résumées jeudi dans Science par des scientifiques du gouvernement américain et de l'Université de Californie à San Diego, ont révélé un système de rivières et de lacs sous la calotte de glace dans l'ouest de l'Antarctique. L'eau qui s'y trouve se déplace beaucoup plus rapidement que prévu. Cela pourrait avoir un impact sur la vitesse à laquelle les glaciers se détachent du continent.

Une autre recherche, également publiée dans Science, traite de l'écologie de la péninsule antarctique. Contrairement au reste du continent, le réchauffement y est très avancé et montre que les écosystèmes antarctiques sont très sensibles. «On voit déjà les écosystèmes marins répondre très fortement au réchauffement le long de la péninsule antarctique», dit l'auteur de cette recherche, Berry Lyons, directeur du Byrd Polar Research Center.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 23 Fév 2007, 05:40

Chaud l'Everest, chaud!

sur le site du CNRS:

a écrit :

Paris, 22 février 2007

[center]Coup de chaud sur le toit du monde[/center]


Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) vient de rendre les conclusions de son 4e rapport, réaffirmant l'existence d'un réchauffement climatique moyen de 0,74°C depuis un siècle. Toutefois, certaines régions du globe, comme l'Asie centrale, demeurent très peu documentées. Une nouvelle étude menée par des chercheurs français du laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE, CNRS / Université Joseph Fourier, Grenoble) et du laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE / IPSL, CEA / CNRS / Université de Versailles Saint-Quentin), en collaboration avec des chercheurs chinois, russes et américains, apporte des preuves que ce réchauffement récent a aussi affecté les neiges éternelles du Mont Everest, au cœur de l'Himalaya. Ce résultat a été publié le 7 février 2007 dans le journal européen Climate of the Past.


L'Himalaya et le plateau tibétain constituent deux régions dont l'évolution climatique est très mal documentée : les stations météorologiques y sont fort peu nombreuses et les archives climatiques prélevées dans les glaciers, les lacs ou les cernes d'arbres sont rares et souvent difficiles à interpréter. Néanmoins, des scientifiques chinois ont réussi en 2001 et 2002 à forer trois carottes de glace au sommet du glacier East Rongbuk recouvrant le col nord du Mont Everest, à 6518 m d'altitude. Réalisée en collaboration avec le LGGE et le LSCE, l'analyse de ces carottes a permis de mettre en évidence l'existence d'un nouveau traceur climatique, la teneur en gaz de la glace, et ainsi de retracer l'évolution des températures d'été sur ce site de très haute altitude.

À ces altitudes, la neige de surface fond en partie durant l'été et l'eau de fonte percole (1) à travers le manteau neigeux pour regeler en profondeur. Ce processus affecte la densité et la taille des bulles d'air contenues dans la glace, c'est-à-dire sa teneur en gaz. Cette dernière dépend donc directement de l'intensité du phénomène de fonte estivale.

En mesurant avec précision la teneur en gaz le long de deux des trois carottes de glace prélevées sur l'Everest, les chercheurs ont pu suivre son évolution au cours du temps, en remontant jusqu'à 2 000 ans dans le passé. Ils ont alors pu observer une diminution très prononcée de la quantité de gaz piégée dans la glace du 20e siècle, par rapport à celle contenue dans de la glace plus ancienne, un résultat qui reflète une intensification récente des épisodes de fonte estivale à la surface du glacier. En effet, même si une quantification précise de l'évolution associée des températures au cours du temps n'a pas encore pu être réalisée à partir de ce nouveau traceur (le gaz piégé), ces travaux indiquent clairement que le réchauffement climatique a aussi affecté les neiges éternelles du toit du monde.

Ce travail a bénéficié en France du soutien du programme international de coopération scientifique franco-chinois du CNRS (dans le cadre du projet « CLEAH (2) ») et en Chine de celui de l'ambassade de France.


Notes :
(1)L'eau de fonte circule à travers le manteau neigeux sous l'effet de la gravité.
(2)CLimat et Environnement en Antarctique et en Himalaya

Références :
Summer temperature trend over the past two millennia using air content in Himalayan ice. Hou S., Chappellaz J., Jouzel J., Chu P.C., Masson-Delmotte V., Qin D., Raynaud D., Mayewski P.A., Lipenkov V.Y. et Kang S., Climate of the Past 3, 89-95, 2007.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 28 Fév 2007, 08:00

a écrit :

[center]Le réchauffement climatique aura des effets sur l'Amazonie[/center]

Agence France-Presse Le mardi 27 février 2007
Brasilia

Les changements climatiques en cours auront de graves conséquences en Amazonie, où les températures pourraient grimper de huit degrés dans les 100 prochaines années, selon un rapport rendu public mardi par le ministre brésilien de l'Environnement.

Les températures peuvent augmenter de quatre degrés en moyenne au Brésil d'ici 2100, selon l'étude «Changements climatiques mondiaux et effets sur la biodiversité brésilienne», réalisée notamment par l'Institut national des recherches spatiales (INPE).

En Amazonie, la hausse du thermomètre pourrait atteindre huit degrés, selon le scénario le plus pessimiste, ce qui assècherait le climat, provoquant une transformation de la forêt vierge en savane.

L'Amazonie pourrait cesser d'être le poumon vert de la planète et devenir une région d'émissions nettes de CO2, ce qui aurait un impact sur le climat mondial puisque l'Amazonie en est un des moteurs, a indiqué l'AFP le coordinateur de l'étude José Marengo.

L'étude n'a pas pris en compte les effets de la déforestation dans cette région qui peuvent aggraver la situation de l'Amazonie.

Selon l'organisation écologique Greenpeace, si la progression de la frontière agricole et de l'industrie du bois se maintient au rythme actuel, la couverture forestière pourrait reculer de 5,3 millions de km2 actuellement à 3,2 millions de km2 en 2050.

D'autres régions du Brésil peuvent être touchées par les changements climatiques: le nord-est semi-aride pourrait devenir aride dans les cent prochaines années, tandis que les côtes, où vivent 42 millions d'habitants, environ un quart de la population, pourraient être menacées par une élévation du niveau de la mer d'un demi mètre.

La région de Rio de Janeiro est l'une des plus vulnérables, selon cette étude qui applique au Brésil les conclusions du Groupe intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du climat (Giec).

L'étude envisage des scénarios plus bénins, au cas où des mesures préventives seraient adoptées, mais qui prévoient dans tous les cas de figure une hausse des températures.

Critiqué pendant des années en raison de la déforestation de l'Amazonie, où les incendies provoquent des rejets de gaz carbonique, le Brésil assure avoir limité strictement ces émissions grâce à sa politique de protection de l'environnement.

«Nous vivons un défi, une sorte de croisée des chemins éthique qui appelle une réaction de tous les pays afin de freiner le réchauffement global», a indiqué la ministre de l'Environnement Marina Silva.

Même si le Brésil et d'autres pays en développement adoptent des mesures, «nous continuerons à être touchés par ces problèmes si les pays industrialisés ne font rien», a-t-elle estimé.


canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 01 Mars 2007, 16:19

a écrit :

[center]Les glaciers tibétains victimes du réchauffement climatique[/center]

Philippe Massonnet
Agence France-Presse


Si la fonte des glaciers tibétains représente un danger pour près de la moitié de la population du globe, le réchauffement climatique ne bouleverse pas la vie dans l'Himalaya.

Les experts s'accordent à dire que les plus hauts glaciers du monde seront réduits d'un tiers en 2050, et de moitié en 2090.

«Il est évident que la fonte s'accélère et que la neige diminue. De fait, le niveau de l'eau baisse et les stockages aussi», explique Kang Shichang, de l'Institut de recherche sur le plateau tibétain de l'Académie des sciences sociales de Chine.

Des prévisions inquiétantes, puisque les montagnes du Tibet, à plus de 4000 mètres d'altitude, sont les lits, entre autres, du Gange, du Brahmapoutre, de l'Indus, du Yangtze, du Fleuve jaune et du Mékong. Directement ou indirectement, pas loin de trois milliards d'individus sont à moyen terme menacés par un manque d'eau.

En Chine, 300 millions de paysans des régions de l'ouest seront probablement touchés par la baisse du volume d'eau descendant des glaciers, indiquait le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans un rapport en 2006.

Si le réchauffement climatique est l'une des grandes questions du moment dans le monde, au pied du glacier du Nojing Kangtsang (7191 mètres), entre Lhassa, la capitale du Tibet, et l'Everest, la vie de Deji Cuonu n'a jusqu'à présent guère changé.

«Je trouve même que nous avons eu beaucoup de neige depuis quelque temps», assure la jeune femme, membre d'une petite collectivité d'une douzaine d'habitants du col de Karo-La, éleveurs de yaks et vendeurs de bibelots pour touristes.

Les dernières semaines sur le plateau tibétain ont pourtant été chaudes.

«Nous avons relevé des températures sur l'ouest du plateau de trois degrés supérieures à la normale entre décembre et février», dit Song Yanling, de la Météorologie nationale chinoise.

Le mercure a enregistré une moyenne de moins 3,4 degrés sur cette période.

«Pour l'ensemble de la région du Tibet, le mois de février a été le deuxième plus chaud depuis 30 ans», ajoute Mlle Song.

«Sous l'influence du réchauffement global, le climat sur le plateau tibétain connaît des changements significatifs», renchérit son collègue ingénieur, Xu Liangyan.

Petit exploitant agricole et chef du village de Hamu sur la rive du Lac Yamdrok-So, Quesan confirme que le début d'année est particulièrement clément.

«Mais la fin 2006 avait été rude et la neige abondante», précise-t-il.

Les eaux turquoises du lac, basses et qui se jouent assez facilement de la glace, témoignent de températures élevées en janvier et février. Et nombre de montagnes environnantes n'affichent, au mieux, qu'un saupoudrage de neige et de glace sur leurs versants.

Pour Kang Shichang, de l'Académie des sciences sociales, l'activité humaine est aussi en partie responsable de la dégradation de l'environnement.

Le pompage de l'eau du Tibet par la vorace industrie chinoise est souvent pointée du doigt par les écologistes et les scientifiques.

Au pied du Nojing Kangtsang, le quotidien est dur, et on ne se sent nullement coupable.

«Les gens ici ont quelques parcelles de terres et quelques têtes de bétails, on ne détruit rien», dit le chef du village de Hamu.

À quelques centaines de mètres de là, un berger conteste à sa manière les affirmations des météorologues.

«Il y avait beaucoup de glace il y a quelques semaines, on pouvait traverser le lac à pieds», raconte Tunju.

«Heureusement qu'il neige souvent, c'est bon pour le bétail et l'agriculture", dit le berger qui, pour 7 yuans par jour (0,09 $US), garde depuis trois ans une centaine de moutons du village, du matin au soir.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 08 Mars 2007, 08:00

dans Cordis nouvelles:

a écrit :

[center]Les organismes marins européens sont menacés par le changement climatique, selon le rapport de l'ESF[/center]

[Date: 2007-03-06]


Les effets du réchauffement de la planète sont ressentis par les espèces marines des mers européennes qui se dirigent maintenant vers le Nord, annonce le Conseil maritime de la Fondation européenne de la science.

Selon le rapport, en raison de l'augmentation de la température à l'échelle mondiale, les espèces de l'Atlantique commencent à peupler les mers plus au nord, dans lesquelles vivaient traditionnellement les espèces arctiques. Parallèlement, les espèces subtropicales se dirigent vers les eaux du sud, qui étaient à l'origine la demeure des espèces des zones tempérées.

Le dernier rapport d'étude du Conseil maritime de la Fondation européenne de la science, intitulé «Impact du changement climatique sur les environnements maritimes et côtiers européens - approche par écosystème», montre que même les scénarios actuels de climat modéré ont eu des conséquences sur l'environnement maritime européen.

L'étude détaille l'impact du changement climatique sur les mers européennes, comprenant l'océan Arctique, la mer de Barents, les mers nordiques, la Baltique, la mer du Nord, l'Atlantique du Nord-Est, la Baie de Biscay, les résurgences d'eaux profondes ibériques, la mer Méditerranée et la mer Noire.

D'après les recherches, le déclin de la couverture de glace de mer dans l'Arctique du nord et dans la mer de Barents a engendré des changements de température évidents pour la vie des organismes marins, et la structure de systèmes ouverts de ces mers explique le déplacement des organismes marins plus au nord en raison des changements climatiques.

Les déplacements des organismes, du phytoplancton aux mammifères et oiseaux marins, peuvent aboutir à l'établissement d'espèces non-indigènes dans l'Arctique, forçant à un retrait géographique plus accentué des espèces indigènes de l'Arctique et à l'éventuelle disparition complète de certaines espèces, déclare l'équipe.

De plus, le ruissellement accru des rivières a rafraîchi la mer Baltique et a conduit au changement de populations d'espèces marines en des espèces saumâtres et d'eau douce se déplaçant vers la Baltique.

Parallèlement, le changement de température dans les systèmes enclos, tels que la Méditerranée et la mer Noire, ayant entraîné la perte des espèces indigènes, les organismes non-indigènes se dirigeront plus facilement vers les mers.

D'après l'écologiste maritime Dr Katja Philippart, de l'Institut royal pour la recherche maritime des Pays-Bas, «il est désormais scientifiquement prouvé que le changement climatique constitue une sérieuse menace à l'échelle mondiale requérant une réaction planétaire urgente, et que l'activité humaine est responsable du changement climatique.»

Le Conseil maritime de la Fondation européenne de la science recommande, pour le futur, que les scientifiques mettent en place un accès libre à la base de données de l'environnement maritime afin d'identifier la nature et l'étendue des conséquences du changement climatique sur la vie des organismes marins et les eaux marines et côtières d'Europe.

Reconnaissant la nécessité d'une coordination améliorée entre les organismes d'océanographie européens (instituts de recherche et organisations de financement) et le développement d'une stratégie d'océanographie en Europe, la Fondation européenne de la science (ESF), en association avec la Commission européenne, a établi le Conseil maritime de l'ESF en 1995 afin d'aborder ces questions.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 08 Mars 2007, 08:03

a écrit :

Le mardi 06 mars 2007


[center]La banquise d'Okhotsk se fait de plus en plus rare[/center]

Philippe Agret
Agence France-Presse

Ni les touristes embarqués à bord du brise-glace Aurora, ni l'aigle planté sur un bloc de glace qui les observe, ne semblent se soucier de l'épaisseur de la banquise qui vient baigner chaque hiver les côtes septentrionales du Japon. Ni des scénarios apocalyptiques qui annoncent que l'Archipel sera submergé par la montée du niveau de la mer à la suite du réchauffement climatique.

Pourtant, d'année en année, la banquise de la mer d'Okhotsk, qui borde la Sibérie orientale et l'extrême-nord du Japon, se fait de plus en plus rare.

«Il est évident que les températures augmentent et que la banquise diminue de volume», affirme Masaaki Wakatsuchi, directeur de l'Institut scientifique des basses températures à l'Université de Hokkaido.

En 2006, le volume de glace a été le plus faible depuis le début des statistiques (1965).

Tous les ans, l'Amour, le plus long fleuve de Sibérie, dégorge des tonnes de glace au nord de la mer d'Okhotsk, créant la plus vaste banquise du monde qui dérive plus ou moins lentement, selon les vents, pour venir s'amarrer au littoral nippon fin janvier ou début février, dans la région d'Abashiri.

Cette année, tandis que l'Archipel connaît un hiver exceptionnellement doux, la banquise est arrivée neuf jours plus tôt qu'en 2006, mais un peu plus tard que la normale.

«Les vents n'étaient pas favorables. Depuis deux ans, la glace débarque tardivement sur la côte japonaise. Il y a un an, on ne l'apercevait même pas depuis le port d'Abashiri», se lamente un marin de l'Aurora.

La banquise reste en principe jusqu'au début avril, ce qui permet aux bateaux de touristes (350 sièges réservés à bord de l'Aurora) d'organiser des sorties en mer pendant une cinquantaine de jours. En 2006, toutefois, elle n'a pas approché la baie d'Abashiri très souvent, et il n'y a eu qu'une douzaine de journées de croisière.

Aujourd'hui, il faut naviguer un quart d'heure avant de distinguer l'immense barre blanche à l'horizon. Un degré de plus aurait été nécessaire pour que la mer gèle. Impossible de se promener sur la banquise.

Accompagné d'une nuée de mouettes, proches à toucher, le brise-glace serpente lentement dans la banquise, un granité de banquise plutôt, son étrave craquant le banc immaculé qui se referme aussitôt.

Une touriste applaudit. Pas les scientifiques.

«Quand la mer d'Okhotsk reçoit les eaux de l'Amour, elle récupère d'énormes quantités de diverses susbstances nutritives, comme le fer, qui alimentent les phytoplanctons. C'est ce qui rend cette mer extraordinairement fertile, d'autant que, grâce à la circulation des courants, elle féconde elle-même l'océan Pacifique et au delà», explique le professeur Wakatsuchi.

Mais la mer d'Okhotsk, et sa banquise, sont aussi les plus réactives au monde aux variations de températures, qu'il s'agisse de froid extrême ou de réchauffement.

«J'ai étudié ces phénomènes depuis cinquante ans et, à l'évidence, les températures des hauts fonds de 200 à 1200 mètres ont grimpé. Si l'on traduisait ça à l'air libre, cela signifierait qu'elles ont gagné jusqu'à 100 degrés. La mer se réchauffe considérablement», assure M. Wakatsuchi.

Pour lui, même si c'est difficile à prouver complètement, la montée des températures et la fonte de la banquise en mer d'Okhotsk sont la preuve du réchauffement climatique. Réchauffement dû aux activités humaines: «Jamais la nature ne déclencherait des bouleversements aussi spectaculaires», argue-t-il.

Le plus grave est l'impact sur la faune et la flore de la mer d'Okhostk. «Il y a 500 millions de planctons qui servent de nourriture aux plantes vivant sous la banquise. Et ces plantes, à leur tour, nourrissent les animaux marins. Par conséquent, si la banquise fond, c'est tout l'écosystème qui sera détruit», avertit le professeur Yoshiyuki Fujii, directeur général de l'Institut national de recherches polaires à Tokyo.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

PrécédentSuivant

Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 0 invité(s)

cron