Vilenne, pour aller dans le sens de discufred, il faut éviter d'avoir des schémas tout faits dans la tête, en tout cas on cherche à l'éviter.
Chercher à caractériser les événements politique n'a de sens que si on s'en sert pour définir une politique. C'est une démarche de militant, pas de collectionneur de papillon, c'est à dire qu'il ne faut pas que nos caractérisations nous empèchent de penser.
tu dis
CITATION Un point, ptêt qu'une révolution bourgeoise peut se faire dans la douleur sans faire couler de sang[/quote]
une révolution ne se mesure pas au nombre de litres de sang versés. La révolution d'octobre a fait moins de 10 morts, ça ne l'empèche pas d'être une révolution. Et la guerre d'irak a fait couler bien du sang, ça n'en fait pas une révolution pour autant. Pour prendre une autre image, la nuit de Cristal a fait plus de victimes qu'Octobre 17, ça ne fait pas de Hitler un plus grand révolutionnaire que Lénine et Trotsky.
Nous pensons que la révolution sera une effusion de violence, parce que nous savons que la bourgeoisie n'est pas prête à abandonner ses privilièges sans se battre jusqu'au bout.
La "révolution bourgeoise" dont tu parles pour la Russie fera-t-elle couler du sang? Ca dépend avant tout de la réaction des travailleurs en face, on ne peut pas exclure à priori l'absence de toute réaction et une révolution "en douceur". D'ailleurs, si la bureaucratie ne s'est pas transformée en bourgeoisie, ce n'est pas tant par crainte de l'opposition de la classe ouvrière russe que parce qu'elle trouve plus intéressant pour l'instant de placer le fruit de son pillage en Suisse que de l'investir en Russie.
Le problème que pose le CLT est: "est-ce qu'il existe encore aujourd'hui en russie des éléments issus de la révolution sur lesquels des militants révolutionnaires pourraient s'appuyer, ou bien est-ce que la russie est tout fait comme les autres pays du tiers monde?" Tout le topo cherchait à montrer que selon nous, de tels éléments existent encore. C'est uniquement à cette aune là (sur quoi des militants pourraient s'appuyer) que nous refusons de bazarder les vieilles étiquettes pour en mettre de nouvelles. Rien à voir avec un quelconque sentiment de dévotion envers de vieux textes.