téléchargement libre ou sanctionné ?

[Jacquemart]

En tout cas, defendre l'idée meme d'une repression, meme "soft" est pour le moins maladroit.

Les copains, vous défendez autour de vous l'idée qu'on devrait aujourd'hui pouvoir piquer librement dans les magasins, ou vous préférez dire que les marchandises devraient être vendues à prix coûtant ?

[Barikad]

En tout cas, defendre l'idée meme d'une repression, meme "soft" est pour le moins maladroit.

Les copains, vous défendez autour de vous l'idée qu'on devrait aujourd'hui pouvoir piquer librement dans les magasins, ou vous préférez dire que les marchandises devraient être vendues à prix coûtant ?
Heu... on est obligé de repondre honnetement ?
Non, plus serieusement, en deehors de la discussion (qui n'est pas sans interet) sur le fait de savoir si la culture est une marchandise, je persiiste pour dire que la formulation est maladroite. Si on nous demandait de commenter une vague sans précedent de vol à l'etalage chez carrefour, je trouverais ca aussi maladroit de dire que la repression est parfois indispensable.

[Louis]

Oui, bon, restons calmes et gardons un peu le sens des proportions.

Quand Arlette, ou Olivier, disent qu'il faut augmenter les salaires de 300 euros, qu'est-ce qu'on en conclut ? Qu'ils sont favorables à l'existence du salariat ? Qu'ils justifient ainsi l'organisation capitaliste de la société ? Qu'ils ont renoncé à construire le socialisme ? Ou qu'ils essayent de traduire sous une forme compréhensible, immédiate, une aspiration qui va dans le bon sens ?

Alors, sur le sujet du piratage ou sur d'autres, on peut bien entendu faire assaut de radicalisme, d'autant plus facilement que celui-ci, à l'inverse des téléchargements légaux, ne coûte pas cher. Mais est-ce ainsi qu'on se fait le mieux comprendre, c'est une autre histoire.
Le probléme de tout ça, c'est le "prix juste" que doivent payer les utilisateurs de ces fichiers ! Le fond du probléme c'est bien sur la question des "droits d'auteurs" ! On est bien tous d'accord pour payer les "auteurs" (meme si c'est difficile assez souvent de déterminer qui sont exactement les "auteurs" dans la création d'un titure de musique par exemple, les auteurs, les compositeurs, les arrangeurs (par l'intermédiaires des droits dérivés) ou des interprétres (par l'intermédiaire des droits dérivés) Maintenant on a pas forcément en tete la répartition des droits

par exemple, sur un titre vendu 1€ sur internet (fourni par un site sur le dégroupage)

- 61 centimes vont à la maison de disque, communément appellée Major.
- 19 centimes vont à l'Etat avec la TVA
- 7 centimes vont à la Sacem
- 6 centimes pour le site de téléchargement
- 1 centime pour la communication de la transaction ( ? )
- 1 centime pour la licence technique de gestion
- 1 centime pour la banque ( les frais bancaires de transaction sécurisée )

et quatres centimes pour l'interprétre

dans la répartition des droits de la sacem, il y a au moins 50% prélevé directement par la sacem....

en bref, sur un titre vendu 1€, il y a 7 centimes pour les créateurs....

[Puig Antich]

Les copains, vous défendez autour de vous l'idée qu'on devrait aujourd'hui pouvoir piquer librement dans les magasins, ou vous préférez dire que les marchandises devraient être vendues à prix coûtant ?

Dire qu'on devrait vendre les marchandises à prix coutant n'implique pas de dire que la répression du vol à l'étalage est parfois nécessaire.

[Jacquemart]

Dire qu'on devrait vendre les marchandises à prix coutant n'implique pas de dire que la répression du vol à l'étalage est parfois nécessaire.

Jésuite.
Si c'est vendu à prix coûtant, ça veut dire que ça n'est pas gratuit, donc que prendre sans payer est un vol qu'il faut réprimer.
Et inversement, si on est pour l'autorisation du vol, alors on est pour la gratuité.

[Puig Antich]

Si c'est vendu à prix coûtant, ça veut dire que ça n'est pas gratuit, donc que prendre sans payer est un vol qu'il faut réprimer.
Et inversement, si on est pour l'autorisation du vol, alors on est pour la gratuité.

:33:

Sauf que Arlette parlait de aujourd'hui et non pas d'un monde utopique où les marchandises seraient vendues à prix coutant.

Ensuite, nous ne sommes ni pour l'autorisation du vol ni contre le vol en soi, tout dépend qui vole qui, et pourquoi. Mais au sujet de la propriété intellectuelle - qui nuit tout autant aux artistes qu'aux consommateurs -, il me semble qu'une position communiste a minima c'est de se positionner contre, et donc pour la gratuité des téléchargements mp3.

Sur la rémunération des artistes, une revendication «transitoire» pourrait être un service public de la culture.

[com_71]

Extrait d'un post de bidule "rangé" ailleurs :

Mais j'suis quand même plutôt d'accord avec Jacquemart 
Les artistes sont payés rien par les boîtes de production, mais ce n'est pas une raison pour ne pas les payer dutout.. (sauf que le problème de la rémunération [et du comment rémunérer] change peut-être un peu dans le contexte de la possibilité de télécharger, euh...  :33:   )

[chuck]

Dire qu'on devrait vendre les marchandises à prix coutant n'implique pas de dire que la répression du vol à l'étalage est parfois nécessaire.

Jésuite.
Si c'est vendu à prix coûtant, ça veut dire que ça n'est pas gratuit, donc que prendre sans payer est un vol qu'il faut réprimer.
Et inversement, si on est pour l'autorisation du vol, alors on est pour la gratuité.
Lutte Ouvrière défend bien l'idée de la gratuité des transports. Cela ne veut pas dire que les transports n'ont pas de coût, mais qu'il est possible que ce ne soient pas les travailleurs qui supportent ces coûts.

Je pense que pour la culture en général, et le téléchargement en particulier, il devrait en être de même.

[Rouge95]

A propos de cette histoire de répression parfois nécessaire, avant de vous emballer, avez-vous envisagé le fait qu'il y a piratage et piratage ? Qu'on peut peut-être traiter différemment l'adolescent qui télécharge illégalement de la musique (généralement mauvaise, mais c'est un autre problème) pour son plaisir personnel et le petit malin qui copie des centaines de CD pour les revendre autour de lui et en faire un business ? Je ne sais pas à quoi Arlette pensait mais pour moi, ça ne me dérange pas qu'on réprime cette deuxième catégorie de pirates.

Enfin, ce que j'en dis, moi qui n'ai jamais piraté de rap, d'r'n'b et autres musiques...  modération - ne provoquons pas les fans .

Sauf que ce phénomène n'existe pratiquement plus aujourd'hui alors qu'une majorité des français ont un ordinateur et internet. Tout le monde a accès à Emule et peut télécharger librement. Ce phénomène c'était juste quelques personnes qui profitait de faire partie d'une minorité à avoir accès à tout cela pour revendre autour d'eux ce qui était inaccessible à ceux qui n'avaient pas internet. Donc aujourd'hui dans tout les cas la répression du téléchargement est strictement ridicule et même la bourgeoisie ne le fait plus vraiment.
Sinon je n'arrive même pas à comprendre comment peut-on essayer de justifier ces propos d'Arlette Laguiller quand on est communiste. D'ailleurs on voit bien qu'il n'y a que Jacquemart qui s'y colle!