téléchargement libre ou sanctionné ?

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par canardos » 07 Mars 2007, 18:17

au fait, pour mieux cadrer le débat, que ceux qui sur ce forum ne téléchargent que des films et de la musique autorisée et payante lèvent la main qu'on rigole un peu....
canardos
 
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Message par Aumance » 07 Mars 2007, 18:19

on nous vole chaque jour un peu plus , des instants de vie privée : caméra de surveillance, internet, téléphone portable, radars automatiques, péages d'autoroute, etc ..... nous sommes épiés partout , sans la moindre rémunération à la clef !

d'un simple claquement de doigts, nos gouvernants peuvent reconstituer notre emploi du temps et disposer du film de notre vie ;

alors, qu'ils nous foutent la paix pour un pauvre téléchargement de films ou de musique !
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Message par Apfelstrudel » 07 Mars 2007, 18:32

Pour Johnny Halliday, je rappelle qu'Arlette a dit au moins deux fois à la télé que son départ, "ce n'est pas vraiment la fuite des cerveaux". :sygus:

Pour le reste, je suis complètement d'accord avec ce que dit Canardos dans cette discussion, notamment là-dessus, qui répond aux arguments de Jacquemart et des autres :

a écrit :
ensuite, c'est vrai il faut toujours partir de la conscience des gens et du possible pour avancer des revendications.

par exemples nous ne pouvons pas demander tout de suite la gratuité des livres, sauf les livres scolaires et universitaires mais nous pouvons nous battre pour la gratuité des bibliotheques de plus en plus remise en cause...ça c'est compris.

et pour les téléchargement, il faut aussi partir de la situation actuelle, à savoir 50% des internautes, soit 25% de la population française télécharge illégalement.

les gens trouvent ça normal...et la répression aveugle par l'exemple qui est pratiquée chaque année et que la nouvelle loi alourdit est tres mal perçue pour
trois raisons...

d'abord le téléchargement gratuit est largement accepté voire revendiqué, notamment par une large majorité des jeunes.

ensuite la répression est arbitraire au petit bonheur la chance, et vraiement ressentie comme aléatoire et injuste, en plus d'etre completement inefficace.

enfin ce sont les fournisseurs d'acces eux meme qui axent leur publicité haut débit sur le gratuit et le piratage!


Il faut quand même voir que le "piratage" (terme dont tout le monde rigole) n'a rien à voir avec de la fauche. D'abord parce qu'un fichier informatique, contrairement à un bifteack, on peut le "voler" sans dommage pour l'original.
Et puis surtout, le nombre de gens qui utilisent les possibilités d'internet est bien plus grand que le nombre de petits voleurs, et à part quelques petits bourges de droite particulièrement bêtes, personne ne songe à mettre les deux sur le même plan.
A mon avis, n'importe quel jeune ayant accès à internet et lisant cette prise de position (heureusement qu'elle est dure à trouver sur le site !) va la trouver complètement réac et ringarde.
Apfelstrudel
 
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Message par Barnabé » 07 Mars 2007, 19:59

Pour rappel, une tribune de la fraction datant de l'époque où la discussion sur la loi DADVSI avait été un peu médiatisée:
a écrit :Débat franchement pas net

29 décembre 2005

Les 20 et 21 décembre derniers les députés démarraient l’examen du projet de loi DADVSI sur les droits d’auteurs et les nouvelles technologies. L’objectif général du projet est de pénaliser l’utilisation des moyens techniques permettant la copie et l’échange, notamment par Internet, de musique ou de films, en particulier les systèmes d’échange "peer-to-peer".

Mais voilà que pendant la discussion à l’Assemblée, s’est constitué un insolite front d’opposition regroupant les députés de gauche, PS et PC, mais aussi UDF et jusqu’à certains députés UMP dont Christine Boutin. Un front qui a même obtenu une victoire avec l’adoption de deux amendements reconnaissant à l’échange par Internet le statut de copie privée.

À entendre les déclarations des uns et des autres il y a là une véritable bataille de bonnes intentions, hélas contradictoires ! Du côté du gouvernement et des rapporteurs de la loi, il s’agirait de la défense de la création artistique et de la production culturelle menacées par Internet et le "peer-to-peer", et des auteurs spoliés par le piratage. Du côté des détracteurs de la loi, on prétend lutter pour la liberté, l’échange et le partage de la culture par le plus grand nombre.

Pris de remords après les attaques contre les intermittents du spectacle, le ministre de la Culture Donnedieu de Vabres s’est il senti soudain l’âme d’un défenseur des artistes ? Christine Boutin, de défenseur de la morale chrétienne, s’est-elle convertie en libertaire, partisane de la gratuité des échanges culturels ? Le conte de Noël était trop beau. Quand on enlève les fausses barbes des Père Noël de droite ou de gauche, derrière les belles déclarations sur la création artistique et le partage de la culture, ne restent que des histoires de gros sous.

En effet, les victimes essentielles du piratage ce sont d’abord les grands trusts éditeurs de musique et de film, les Warner ou les Vivendi-Universal. Ces quelques entreprises, qui détiennent un quasi-monopole sur l’édition musicale, s’empochent l’essentiel de l’argent des ventes et ne laissent qu’une maigre obole de 5 à 10% à se répartir entre les auteurs. Ce sont surtout leurs profits que le gouvernement veut protéger en criminalisant les utilisateurs de "peer-to-peer".

Mais le front d’opposition n’apparaît pas plus désintéressé. Car les échanges de fichiers sur Internet permettent aussi à bien des entreprises de faire des affaires juteuses. Au premier rang de celles-là, il y a bien sûr les fournisseurs d’accès à Internet. Car l’échange de fichiers est une motivation essentielle des abonnements à haut débit. Et puis il y a aussi les fabricants de lecteurs audio MP3, ce format essentiellement utilisé dans l’échange de fichiers musicaux par Internet.

La "licence globale" que défendent les opposants à la loi, une taxe payée par chaque internaute contre le droit d’échanger des fichiers, est un moyen d’essayer de concilier le droit des maisons de disques à s’enrichir sur le dos des artistes, avec celui des fournisseurs d’accès à s’engraisser sur celui des internautes.

Reste qu’Internet et le "peer-to-peer" représentent un formidable progrès technique. En rendant possible l’échange gratuit et généralisé des fichiers, ils ouvrent la possibilité d’une véritable médiathèque universelle, où tous les biens culturels, livres, films, chansons, et toutes les informations seraient mis en commun et librement accessibles. Seulement, cette perspective est contradictoire avec une société où les artistes et créateurs -eh oui, eux aussi, dût leur vanité en souffrir- ne représentent jamais qu’un moyen pour ceux qui monopolisent la propriété privée des moyens de production de réaliser et d’accumuler du profit. La création culturelle, quoi qu’en disent ses prétendus défenseurs officiels, aura beaucoup à perdre à la criminalisation des internautes, et les internautes comme l’ensemble du public pas grand-chose à gagner à la licence globale. La technique est prête pour le communisme, pas ceux qui la contrôlent. Le Big Brother du capital veille. Même à Noël, pas d’évasion possible. Mais un monde à (e-)changer, c’est sûr.

Yves LEFORT

Je crois qu'on peut avoir un point de vue sur (ou plutôt contre) la répression du téléchargement vu ce qu'elle signifie aujourd'hui. Et puis faire de la propagande générale montrant que ce système économique est bien incapable d'organiser vraiment un libre accès à la culture. Après en terme de perspectives immédiates, là dessus comme sur pas mal de choses, on n'a pas vraiment de réponse. Eventuellement on pourrait discuter d'un service public de la culture, même si je suis pas sûr que ça puisse tellement apparaître comme une perspective si immédiate que ça.
Barnabé
 
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Message par jeug » 07 Mars 2007, 22:37

A la question : "Comment punirez-vous les internautes qui téléchargent illégalement ?"
Arlette Laguiller répond : "Même si c’est parfois indispensable, la répression n’est jamais une bonne solution. Donc je permettrai aux internautes de télécharger légalement à prix très réduit et j’augmenterai la portion des droits d’auteurs qui vont à l’artiste en prenant sur la marge des maisons d’édition."

Arlette ne parle pas de répression pour le cas présent (celui du téléchargement), elle dit : PARFOIS.
Ou alors, je ne sais pas lire.
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Message par Barnabé » 07 Mars 2007, 22:47

Pour (tenter d')éviter les fausses polémiques, il me paraît bien clair que la position d'Arlette ne consiste pas à approuver la répression . Après on peut discuter les formulations (en l'occurence le rappel sur la répresion en général qui est parfois indispensable, même si c'est pour affirmer que cette répression n'est jamais une solution, ce n'est peut-être pas très adroit sur ce sujet), et ce qu'on peut dire sur le sujet qui n'est pas évident.
Barnabé
 
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Message par Sterd » 07 Mars 2007, 23:17

(Gaby @ mercredi 7 mars 2007 à 17:46 a écrit : C'est étonnant le nombre de camarades sur ce forum qui méprisent ce qui est populaire, en insistant pour dire que c'est bas de gamme, ou que ca ne mérite pas d'être appellé "produit culturel". Sterd pourrait créer une tendance.
C'est toi qui amalgame "populaire" et "merde", pas moi. Le populaire de qualité ça existe, comme d'ailleurs l'élitisme de merde. Mais c'est vrai que certains genres musicaux ont plus de facilité que d'autres à générer de la merde, leur popularité vient surtout du matraquage des maisons de disques qui ont réussi a saturer la bande FM de ces médiocrités, certainement pas de la qualité des interprètes, des auteurs ou des compositeurs (?).
Sterd
 
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Message par chuck » 07 Mars 2007, 23:37

Il est clair que ce que les majors combattent, ce sont les téléchargements des fichiers qui représentent le plus de "manque à gagner". Je ne crois qu'elles aient grand chose à faire du pelé qui télécharge des fichiers des artistes que personne ne connaît, lui le premier. Il est clair, comme il a été déjà dit sur ce sujet, que les majors craignent pour les bénéfices des "produits" pour lesquels elles ont investi des sommes conséquentes.

On pourrait éventuellement discuter de la qualité de ces "produits" faits pour être vendus, mais ce n'est pas le propos de ce topic.
chuck
 
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Message par jeug » 08 Mars 2007, 10:04

Bon, d'accord, ce n'est pas le sujet, ici. Mais : Johny, il divertit, (c'est normal, y a du travail derrière). C'est un produit de divertissement, pas un produit culturel.
Parfois, la culture, ça peut divertir aussi. Mais c'est tout de même plus que ça.
Ca n'est pas du mépris que d'énoncer cette différence (sur laquelle on peut ne pas être d'accord, d'ailleurs, car il y a plusieurs définition de la culture), c'est tout simplement préciser les choses, pour débattre.
Aucun mépris, ni pour l'artiste, ni pour son public.
jeug
 
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Message par John Connor » 10 Mars 2007, 12:11

Le téléchargement permet de découvrir des artistes moins médiatisés et donc de les soutenir (en achetant leurs disques ou en allant aux concerts).

Moi qui ait une forte propension à écouter de la "merde" de bande FM, ça a pu parfois me faire sortir des sentiers battus (sentiers qui ne sont pas aussi inintéressants que certains ont l'air de croire, sans s'extasier).

Mais le dernier mot revient au sondage de canardos : apparemment personne sur ce forum n'achète de la musique ou des films sur internet. En tout cas personne ne s'en vante.
John Connor
 
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