Argentine : élections présidentielles

[pelon]

CITATION (discufred @ mercredi 30 avril 2003, 10:12)Quelqu'un peut-il m'expliquer comment et pourquoi dans un pays où le capitalisme a ouvertement fait faillite et où il y a depuis longtemps une extrême-gauche faible mais qui existe quand même, celle-ci n'a même pas atteint 5% des voix, toutes tendances confondues ? Que la petite-bourgeoisie, après avoir fait des bruits de casserole au plus fort de la crise, revienne à ses politiciens traditionnels ne m'étonne guère, mais la classe ouvrière, que peut-elle bien attendre des politiciens qui se partagent l'essentiel des votes ?

J'ai quand même un peu de mal à l'avaler. [/quote]
Ils en sont loin de 5 % avec Izquierda Unida qui regroupe le MST et le PC argentin (1,76%); et Altamira de PO qui fait 0,75 %.

[stef]

Caupo,

Tu as raison qu'il faut cadrer tout ceci par l'impact qu'ont les évènements interantionaux. Sauf que tout ceci nest pas mécanique. Une tendance générale ne se reflète pas mécaniquement partout. Exemple : malgré tout ceci, l'imp. US n'a toujours pas pu liquider CHavez.

Quant au péronisme, il acertes pu corseter la classe ouvrière argentine durant des décennies. Je ne suis pas sûr que ce soit les illusions envers le péronisme qui expliquent les résultats désastreux du mouvement ouvrier argentin sur le plan électoral. Notamment les crises à répétition de la CGT, l'apparition de la CTA, depuis les années 80 ne sont pas innocentes. Je ne suis pas sûr que l'enjeu soit vraiment de libérer les masses du péronisme au sens que cela a pu avoir jusqu'aux années 76. C'est bien plus la capacité à être une réelle alternative qui est en jeu.

Or il fuat bien constater ce que disent les chiffres.
En 2001, le PO avait 241 000 voix. Aujourd'hui : 143 000.
Pour IU : de 575 000 à 336 000.

A quoi il faut ajouter qu'en 2001, il y avait le PTS (105 000 voix en 2001) et Zamora (133 000) qui se présentaient. Sans vouloir tirer à distance des conclusions trop précises, la tendance me semble quand même incontournable : à la suite de la chute de deux gouvernements bourgeois sous le coup du mouvement des masses, la gauche argentine est en recul. C'est incontestablement quelque chose sur lequel on peut et doit se pencher.

J'ai essayé d'indiquer quelques pistes plus haut sur les racines de tout ceci.

[pelon]

Pour ceux qui lisent l'espagnol, ils pourront trouver ici l'analyse des résultats électoraux par PO. Je trouve assez lamentable l'analyse de leur propres résultats. Ils n'ont pas su trouver l'oreille des masses argentines et toute cette discussion sur l'alliance avec IU me parait dérisoire. Ils n'auraient pas forcément attiré beaucoup plus, unis. Les péronistes divisés pour la première fois avec 3 acandidats ont obtenu plus de 60%.
PO ne se pose de question sur ses axes d'intervention.

[pelon]

Je n'avais pas lu les posts précédents et Caupo avait déjà fourni l'analyse de PO. Je reviendrai plus tard sur cette discussion.

[pelon]

Quand je dis qu'ils n'ont pas su trouver l'oreille des masses (ce que je regrette) c'est précisément parce que je sais qu'il s'agit d'une organisation vraiment militante et que nombre de ses membres doivent être appréciés là où ils militent. Par contre, pour que les gens votent pour l'EG, il faut qu'ils se reconnaissent dans une propagande claire.
Est-ce qu'il y avait des possibilités, je n'en sais rien. Est-ce que c'est la division entre différents candidats d'EG, je n'en sais rien. Il faudrait être sur place et entendre ce que disent les gens.