rafle de sans papier à Belleville

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Message par Pélagiste » 23 Mars 2007, 19:25

Comuniqué de Presse d'AL - Le 23/03/2007

a écrit :Protestation d'Arlette Laguiller contre la rafle policière devant l'école Rampal dans le 19ème arrondissement de Paris

    Je suis profondément indignée par la rafle organisée par la police dans le 19ème arrondissement de Paris devant l’école maternelle Rampal, qui s’est traduite entre autre par l’arrestation d’un grand-père chinois venu attendre son petit enfant scolarisé dans l’école. Cette arrestation est scandaleuse ; les conditions dans lesquelles elle s’est opérée tout autant.
    Tous les témoins l’attestent, la police, massivement présente, n’a pas hésité à faire usage de la violence, à l’égard des parents qui étaient venus accueillir leurs enfants, et à l’égard des passants. Mais ne s’arrêtant pas là, la police vient d’interpeller la directrice de la maternelle pour « outrage et dégradation de bien public en réunion » et l’a placée en garde-à-vue, odieuse inversion des rôles.
    Je joins ma protestation à celle de tous ceux qui ont exprimé leur révolte contre cette action de la police qui n’hésite pas à utiliser les écoles comme une véritable souricière pour faire la traque aux enfants et à leur famille. Et je réclame la libération immédiate des personnes arrêtées dans cette affaire et l’arrêt de toutes les poursuites.
    Arlette Laguiller
Pélagiste
 
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Message par Surgut » 24 Mars 2007, 07:44

(site du monde a écrit :Emotion dans des écoles à Paris depuis l'arrestation d'un sans-papiers et la garde à vue d'une directrice
LEMONDE.FR | 23.03.07 | 20h22  •  Mis à jour le 23.03.07 | 21h02



La directrice d'une école maternelle du 19e arrondissement de Paris a été retenue en garde à vue près de sept heures, vendredi 23 mars, après des incidents violents survenus mardi lors de l'interpellation d'un sans-papiers, grand-père d'un élève du quartier. Des événements qui ont vivement fait réagir les parents d'élèves des écoles du quartier, profondément choqués. Ils se sont rassemblés en signe de soutien toute la journée devant le commissariat où était retenue la directrice, comme en témoignent les enfants et deux mères, Maria Clark et Chrystel Laporte-Roy.
Propos recueillis par Aline Leclerc


Il faut noter l'interview sonore de deux mères d'élèves choquées. C'est vrai que c'est profondément scandaleux. Comme le sort général qui est fait aux sans-papiers.
Surgut
 
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Message par jamesbataille » 24 Mars 2007, 14:53

Je viens de voir les vidéos d'une rafle contre un grand père chinois sans papier qui allait chercher son petit fils à l'école... interposition des parents d'éléves, gaz lacrimogénes... C'est à la fois affolant de voir ça et en même temps encourageant de voir l'interposition des parents d'éléves sur place qui prennent d'assaut la voiture de police, en criant lachez le... Quelqu'un a t'il d'autres informations sur ce genre de rafle qui semble t'il se multiplient sur paris... Ces vidéos sont visibles sur le web2zero...
jamesbataille
 
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Message par logan » 24 Mars 2007, 15:38

visible sur youtube : rafle ecole rampal

jt2zero
reportage.itélé

Réponse de Sarkozy : "Il n'y a vraiment pas de quoi faire une polémique"
logan
 
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Message par logan » 24 Mars 2007, 17:40

Complètement absurde, débile et inhumain.

Les flics débarquent en ville et contrôlent au faciès pour choper les sans-papiers que Sarkozy a refusé de régulariser. :rocketwhore:

Mais dans ce cas précis, le sans papier arrêté vient d'être relâché car il a des descendants français et légalement la justice ne peut pas l'expulser !
:headonwall:

a écrit :

samedi 24 mars 2007, 16h01
LE PARQUET JUGE LÉGITIME LA GARDE À VUE D'UNE ENSEIGNANTE À PARIS

PARIS (Reuters) -
Le parquet de Paris a jugé légitime, samedi, l'intervention de la police près d'une école maternelle à Paris et le placement en garde à vue de sa directrice, qui ont suscité de vives protestations.

Le procureur adjoint, Philippe Maitre, a affirmé que la justice ne visait ni l'école ni les sans-papiers. "Rien n'indique que c'est l'école qui était visée par les policiers", a-t-il déclaré aux agences de presse.

L'arrestation, mardi, d'un Chinois en situation irrégulière dans un café situé près d'une école maternelle de la rue Rampal, avait provoqué des échauffourées entre un groupe qui s'y opposait et la police.

La directrice de l'école, Valérie Boukobza, a été placée en garde à vue durant plusieurs heures, vendredi.

Partis de gauche et associations de défense des étrangers dénoncent ce qu'ils estiment être une "chasse aux étrangers" qui gagnerait les écoles où leurs enfants sont scolarisés et ils accusent Nicolas Sarkozy.

Selon le procureur adjoint, l'opération de mardi ne visait pas l'école, mais s'effectuait dans le cadre juridique de "réquisitions de contrôle d'identité" sur un secteur assez large du XIXe arrondissement, dans le but de rechercher notamment des infractions au séjour sur le territoire.

Les policiers seraient donc arrivés par hasard dans le bar où le Chinois de 57 ans, sous le coup d'un arrêté d'expulsion, attendait la sortie de son petit-fils de l'école en jouant aux dominos.

"Ce sont des réquisitions usuelles contre la délinquance de voie publique", a dit le procureur, qui souligne que le Chinois a été arrêté à 17h10, bien avant la sortie de l'école.

"EN GARDE A VUE PARCE C'EST LA LOI"
Les échauffourées qui ont suivi ont vu la dégradation d'un véhicule de police et un policier a reçu un détergent qui l'a brûlé au visage.

Les policiers affirment que la directrice de l'école a injurié les policiers et participé à la dégradation du véhicule, ce qu'elle nie. Un policier a fait usage de gaz lacrymogène mais assure ne pas avoir touché d'enfants.

La garde à vue de la directrice était normale procéduralement, a dit Philippe Maitre. "Elle a été placée en garde à vue parce que c'est la loi. Il n'y a pas d'équivoque possible. Quand elle doit être confrontée à d'autres personnes et interrogée, c'est juridiquement incontournable et cela lui ouvre le droit à l'accès à un médecin, un avocat, qu'elle a utilisé", a dit Philippe Maitre.

La directrice a été libérée après le tollé suscité par son placement en garde à vue. Le parquet décidera après d'autres auditions s'il doit engager ou non des poursuites à son encontre, a dit Philippe Maitre.

Dans la nuit de vendredi à samedi, Nicolas Sarkozy et la préfecture de police de Paris ont exposé une version similaire des faits.

Le ministère de l'Intérieur a cependant fait remarquer que les policiers avaient normalement instruction de ne pas opérer dans ou à proximité des écoles. Philippe Maitre a expliqué que le parquet de Paris n'avait pas connaissance de cette instruction.

Le Chinois arrêté a été libéré très rapidement, comme cela se produit pour beaucoup d'étrangers sans papiers, qui s'avèrent être juridiquement inexpulsables, notamment parce qu'ils ont des enfants ou petits-enfants français.

La controverse sur l'immigration bat son plein depuis la décision de Nicolas Sarkozy en septembre de régulariser 6.924 personnes sur 30.000 personnes ayant des enfants scolarisés en France et demandaient donc à y rester, chiffre jugé trop limité et arbitraire par la gauche et les associations.
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Message par Sterd » 24 Mars 2007, 18:04

(jamesbataille @ samedi 24 mars 2007 à 14:53 a écrit : C'est à la fois affolant de voir ça et en même temps encourageant de voir l'interposition des parents d'éléves sur place qui prennent d'assaut la voiture de police, en criant lachez le...

Je le ressens un peu comme toi. C'est à la fois dégueulasse de voir les flics agir comme ça et je trouve encourageant le comportement des parents, des passants et des enseignants qui s'opposent à eux.
Sterd
 
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Message par jamesbataille » 24 Mars 2007, 18:06

[QUOTE]À l'heure de la sortie des classes, de violents incidents étaient survenus mardi, aux abords de quatre écoles du quartier de Belleville (19e arrondissement de Paris), entre des policiers ayant interpellé un grand-père chinois sans papier venu chercher ses petits-enfants et des parents d'élèves. Selon les militants du Réseau éducation sans frontières (RESF), les policiers ont fait usage de chiens et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants venus s'opposer à l'interpellation.

Valérie Boukobza, directrice de l'école maternelle Rampal, a été convoquée au commissariat avant d'être placée en garde à vue, vendredi matin, pour "outrage" et "dégradation volontaire de bien public en réunion". Deux hommes ont également été placés en garde à vue pour "incitation à l'émeute". Dans l'après-midi, le parquet de Paris a ordonné la remise en liberté des trois adultes.

Selon le parquet, une voiture de police a été endommagée et un policier s'est vu prescrire dix jours d'interruption de travail. Mme Boukobza s'était interposée entre parents et policiers. "Je conteste les faits qui me sont reprochés", a indiqué l'enseignante, très choquée, dans un communiqué publié dans la soirée. Mme Boukobza a accepté le conseil de l'avocat William Bourdon. Selon ce dernier, "les interpellations à la sortie des écoles représentent un franchissement de ligne jaune. Cela ne peut que susciter une indignation citoyenne".

Le ministre de l'intérieur a affirmé que la garde à vue de l'enseignante relevait d'une "décision de justice" prise par un procureur "indépendant". Comme l'exige la procédure, les policiers sont intervenus dans le quartier de Belleville dans le cadre des très nombreuses réquisitions signées par le procureur à la demande des services de police. Ces réquisitions couvrent une certaine zone géographique ainsi que des plages horaires, et visent certaines infractions.

Le parquet de Paris n'a cependant pas caché son agacement, vendredi. La préfecture a renvoyé toute communication sur les événements aux services du procureur. Mais les contrôles d'identité menés à Belleville mardi ne relevaient pas d'une demande précise du parquet.

"Nous dénonçons ces méthodes d'un autre âge pour traquer les sans-papiers : guets aux abords des Restos du coeur ou à la sortie des écoles devant des enfants", s'est indigné Julien Dray, porte-parole de la candidate socialiste, tandis que Jack Lang écrivait à Nicolas Sarkozy pour lui demander de mettre un terme à "cette atteinte aux droits humains qui déshonore notre pays".

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a adressé un courrier au premier ministre Dominique de Villepin, jugeant "inacceptable d'organiser des formes "d'embuscades" près des établissements scolaires afin d'interpeller des personnes qui viennent y chercher leurs enfants". Pour M. Delanoë, "rien, pas même la période électorale en cours, ne saurait justifier de tels agissements".

Marie-George Buffet a jugé "révoltante cette arrestation", tandis que Dominique Voynet et Olivier Besancenot accusaient directement celui qui est encore jusqu'à lundi ministre de l'intérieur. "C'est à l'un des derniers refuges des valeurs de la République - l'école - que le ministre candidat de l'UMP s'attaque en posant la dernière pierre de son action au sein de ce gouvernement", a notamment critiqué la candidate écologiste.

La FSU, l'UNSA, le Syndicat de la magistrature, le MRAP, SOS-Racisme, Droit au logement et Droits Devant se sont joints à ces protestations.

Le cabinet du ministre de l'intérieur a décidé, en fin de journée, de renouveler ses instructions adressées aux préfets le 14 septembre : un télégramme a appelé "à nouveau tout particulièrement (leur) attention sur le fait que l'exécution des mesures d'éloignement (...) ne doit en aucun cas donner lieu à des interpellations (...) dans l'enceinte ou à proximité immédiate d'un établissement scolaire".

Vendredi soir, les parents d'élèves qui s'étaient réunis devant le commissariat pendant la garde à vue de la directrice, indiquaient ne pas s'en expliquer les motifs. "Pourquoi elle, plus qu'un autre, nous ne comprenons pas, relevait l'un de ses homologues du groupe scolaire Rampal-Lasalle. Elle a protégé les enfants comme nous l'avons tous fait. Et en s'interposant, en tant que directrice, pour calmer le jeu, elle était dans son rôle."

Plusieurs parents, qui souhaitaient déposer plainte au commissariat du 19e arrondissement, ont été renvoyés sur l'Inspection générale des services (IGS). Ils ont appelé, avec les collectifs de soutien aux enfants de sans-papiers, à un rassemblement, lundi 26 mars, devant les locaux de l'IGS.

Yves Bordenave, Nathalie Guibert et Laetitia Van Eeckhout
Article paru dans l'édition du 25.03.07. Elections 2007 : Le Monde chez vous pour 16€/mois
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Message par zejarda » 24 Mars 2007, 20:50

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Message par LesPaul » 25 Mars 2007, 00:00

(Pélagiste @ vendredi 23 mars 2007 à 19:25 a écrit : Comuniqué de Presse d'AL - Le 23/03/2007

a écrit :Protestation d'Arlette Laguiller contre la rafle policière devant l'école Rampal dans le 19ème arrondissement de Paris

    Je suis profondément indignée par la rafle organisée par la police dans le 19ème arrondissement de Paris devant l’école maternelle Rampal, qui s’est traduite entre autre par l’arrestation d’un grand-père chinois venu attendre son petit enfant scolarisé dans l’école. Cette arrestation est scandaleuse ; les conditions dans lesquelles elle s’est opérée tout autant.
    Tous les témoins l’attestent, la police, massivement présente, n’a pas hésité à faire usage de la violence, à l’égard des parents qui étaient venus accueillir leurs enfants, et à l’égard des passants. Mais ne s’arrêtant pas là, la police vient d’interpeller la directrice de la maternelle pour « outrage et dégradation de bien public en réunion » et l’a placée en garde-à-vue, odieuse inversion des rôles.
    Je joins ma protestation à celle de tous ceux qui ont exprimé leur révolte contre cette action de la police qui n’hésite pas à utiliser les écoles comme une véritable souricière pour faire la traque aux enfants et à leur famille. Et je réclame la libération immédiate des personnes arrêtées dans cette affaire et l’arrêt de toutes les poursuites.
    Arlette Laguiller

Et pourquoi Arlette ne charge pas Sarkozy à mort sur une question pareille?
LesPaul
 
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Message par jamesbataille » 25 Mars 2007, 00:30

a écrit :Et pourquoi Arlette ne charge pas Sarkozy à mort sur une question pareille?

Peut être parce que l'indignation est suffisament forte pour ne pas désigner le responsable, il est tout vu ... Tous les autres de toute façon tappe sur Sarko, et on pourrait prendre ça pour une récupération électoraliste...
Peut être aussi parce que Sarkozy n'est pas le seul responsable de cette situation, parce que la gauche qui n'avait pas abrogé les lois pasqua debré n'est surement pas moins responsable de la situation des sans papiers... de ségo au pc qui soutenait et participait au gouvernement...
Alors ils peuvent s'indigner comme ils s'étaient indignés devant le comportement des flic à saint bernard, ce n'est pas pour ça qu'ils amélioreront la situation des sans papiers...
C'est donc bien leur police à eux tous et pas seulement celle de sarko qui est en faute ici... Leur police avec sa continuité quelques soient les gouvernements voir même les régimes qui se succèdent... (cf Papon...)
jamesbataille
 
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