Meeting contre la répression

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Tom » 19 Mars 2007, 11:44

Meeting contre la répression

JEUDI 22 MARS 17H30
AMPHI K à TOLBIAC

Alors même que certains se vantent sans nuance de la victoire du mouvement du printemps dernier, le gouvernement se livre à des attaques répétées et réprime sévèrement ceux qui y ont participé. Acteurs du mouvement des banlieues, lycéens et étudiants en lutte, ou militants politiques, tous sont poursuivis à charge et sans relâche.

Angelo, étudiant italien en France à l’Université Paris VIII Saint –Denis et militant au nouveau parti communiste italien (NPCI) en subit les conséquences : il a été poursuivi pour actes terroristes ce qui a permis à l’état français de le placer en détention provisoire pour ensuite le relâcher, les éléments ayant contraint le juge a prononcé un non lieu ; mais la justice française ne s’est pas arrêtée là : il est aujourd’hui poursuivi pour association de malfaiteur et sera jugé les 4, 5 et 6 avril 2007. À l’issue de ce procès, Angelo (ainsi que deux autres de ses camarades du NPCI) risque d’être extradé en Italie et placé de nouveau en détention provisoire car un juge italien a trouvé une opportunité pour instruire sur son organisation dans le but de les empêcher d’agir et de penser : il ne fait pas bon vivre dans l’opposition aujourd’hui. Pour d’infos sur le site de son comité de soutien : http://cap-npci.awardspace.com

Naïma, étudiante à l’université Paris X Nanterre et militante à l’AGEN, syndicat de combat, a été poursuivie à deux reprises (avec la complicité de l’UNEF, syndicat collabo), dans le seul but de l’écarter de la fac afin de l’empêcher de militer (plus d’infos sur le site http://www.agen-nanterre.net). Elle est aujourd’hui exclue du campus de Nanterre pour une durée de 2 ans. Tout militantisme sur son centre est désormais impossible : des vigiles armés, des caméras de surveillance partout, font régner « l’ordre ».

Et nous venons d’apprendre l’arrestation (ostensiblement électoraliste) de Cesare Battisti, militant politique italien qui avait trouvé refuge en France en 1990, le gouvernement français s’étant engagé à ne pas extrader les exilés politiques italiens qui avaient abandonné la lutte armée. En 2004, revirement complet, Battisti a été contraint de vivre dans la clandestinité pour éviter l’extradition. Et nous n’oublions pas l’extradition de Paolo Persichetti, enseignant chercheur à Paris VIII, qui a été extradé en Italie en 2002, où il croupît en prison.

Les militants syndicaux et politiques sont de plus en plus réprimés. Les étrangers sans papiers sont traqués jusqu’aux abords des soupes populaires. Des lois de plus en plus liberticides (comme la loi dite de « prévention de la délinquance ») rappellent les heures sombres de notre histoire.

Fortes du soutien apporté par des « syndicats » censés représenter les étudiants, les Universités suivent les conseils de l’Etat et font le ménage. La méthode « karcher » en inspire plus d’une !
Parce que nous ne pouvons laisser l’Etat poursuivre sa chasse aux sorcières, nous devons nous mobiliser !

TOUS UNIS CONTRE LA REPRESSION ! VENEZ NOMBREUX !

Avec la participation de

Hélène Franco : secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature
David-Emmanuel Mendès Sargo : maître de conférence à Paris VIII
Angelo d’Arcangeli : étudiant, militant politique au NPCI
Naïma Boubakri : étudiante, militante syndicale à l’AGEN

POUR EN SAVOIR PLUS ET SE TENIR INFORME :
visitez le site Internet local de la FSE Paris 1 http://oxygenefse.free.fr et le site Internet national de la FSE : http://www.luttes-etudiantes.com
_________________
Tom
 
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Message par sadek » 21 Mars 2007, 22:25

Vendredi 23 mars 2007, 19H, CICP

MEETING « TOUS UNIS CONTRE LA REPRESSION ! »

LA FRANCE SECURITAIRE : AIMEZ-LA OU COMBATTEZ-LA !

POUR LA CREATION D' UN FRONT UNIQUE CONTRE LA REPRESSION !

Jour après jour, la répression de l'Etat contre le mouvement social se renforce. Les exemples des poursuites se multiplient : Naïma, militante de l'AGEN exclue de l'université de Nanterre pour deux ans à cause de son activité politique, Giuseppe Maj, Giuseppe Czeppel et Angelo D'Arcangeli, militants du (n)PCI en danger d'extradition vers l'Italie, les jeunes des révoltes des quartiers populaires et ceux du mouvement dit « anti-CPE », Cesare Battisti traqué par les justices italienne et française, Kamel, délégué CGT de Daewoo qui licenciait en masse, les dockers qui s’insurgeaient à Bruxelles, les marins de la SNCM, Georges Ibrahim Abdallah militant communiste du Liban et les camarades d'Action Directe, soumis à une vengeance d'Etat, Khadija, coupable de « délit de solidarité », Amandine, militante de SUD à Virgin, licenciée pour son activité syndicale...
Nous sommes dans une situation de véritable guerre intérieure pour briser les mouvements de révolte et imposer les « reformes » patronales. Guerre menée en évoquant le droit commun ou la guerre au terrorisme. La logique qui se cache derrière cela c'est « attaquer un pour en terroriser cent ».
« Coup pour coup » c’est la réponse qu’il faut apporter en unissant les différentes cibles de la répression ; la solidarité est l’arme pour construire la riposte. Unissons nos forces. Nous soutenons la création d’un front unique contre la répression pour dépasser l’émiettement des luttes.
Assemblée-débat
vendredi 23 mars 19h00 au CICP, 21 ter rue Voltaire (Paris)

TOUS UNIS CONTRE LA REPRESSION !

Comité d'Aide aux Prisonniers du (n)PCI - Paris
cap-npci-paris@voila.fr
Association Générale des Etudiants de Nanterre (AGEN)
agenparis10@hotmail.com http://www.agen-nanterre.net/
sadek
 
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Message par Tom » 26 Mars 2007, 10:04

Le meeting a vu l’intervention d’Hélène Franco, secrétaire générale du syndicat de la magistrature, d’Angelo étudiant à Paris VIII menacé d’extradition, de Faiza (militante à l’AGEN, qui représentait Naïma, syndicaliste à l’AGEN, exclue de Nanterre pour deux ans), de Samy, militant à la FSE Lyon (pour évoquer la répression sur la fac de Lyon II), de militants à SUD Etudiant Tours (qui passent en procès prochainement), de Paolo, étudiant de la Sorbonne qui s’était vu interdire l’entrée à la Sorbonne à l’issue du mouvement anti-CPE, …

Voici ci-dessous un résumé rapide de l’intervention de Mme Franco.

Hélène Franco a introduit son exposé en indiquant que la pénalisation chassait les autres réponses possibles. On voit se succéder une avalanche de dispositions répressives mises en place par les gouvernements de « droite » comme de « gauche ».

La loi Vaillant de novembre 2001 dite de « Sécurité quotidienne » mise en place pour « calmer les troupes policières » et qui crée de toutes pièces de nouveaux délits passibles de prison (par exemple, les fraudeurs des transports en commun peuvent désormais être mis en prison au bout de 10 infractions)

La loi Perben I en septembre 2002 sur les mineurs : création des centres éducatifs fermés, détention provisoire étendue aux 13-16 ans pour les délits

La loi de sécurité intérieure en mars 2003 crée de nouveaux délits (passibles de prison) : mendicité agressive, racolage passif, entrave à la liberté de circulation devant les halls d’immeubles

La loi Perben II déséquilibre la procédure pénale et instaure un nouveau délit « la criminalité en bandes organisées (à partir de 2) où la garde à vue peut aller jusqu’à 96h dès 16 ans. Par contre le délit de « corruption en bandes organisées » n’est toujours pas créé …

La loi de Prévention de la délinquance adoptée en mars 2007, visant à transformer les travailleurs sociaux en délateurs. Dispositions sur le fichage

Les lois sur les étrangers de 2003 et 2006 : instauration de quotas, immigration de travail (retrait du titre de séjour en cas de licenciement)

Hélène Franco a ensuite évoqué le développement du fichage de la population. Un rapport rendu par Alain Bauer en novembre 2006 recense 33 fichiers de police et de gendarmerie.

Par exemple, le STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) qui recense toutes les personnes mises en cause (qu’elles soient ensuite condamnées ou non) d’un côté, et toutes les victimes de l’autre. Dans ce fichier, on recense les individus selon leur « type physique ».

Autre fichier, le FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques) créé en 1998. Au début, il ne devait recenser que les « grands prédateurs sexuels », les criminels. Puis en 2001, il a été étendu aux personnes ayant commis des délits (d’ordre sexuel). Enfin, en 2003, il a été étendu à tout autre type de délit (comme de simples dégradations). Par contre, les corrupteurs et corrompus ne figurent pas sur ce fichier.
A noter que les personnes qui refusent le fichage (qui se fait par la salive) risquent la prison (la peine ne donnant pas droit aux remises de peine ordinaires).
Tom
 
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