les hommes de Flores, nanisme insulaire ou microcéphalie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 18 Avr 2007, 21:22

a écrit :

[center]Indonésie: les hommes de Florès, victimes du "nanisme insulaire", selon une étude [/center]


PARIS (AFP) - Les petits hommes archaïques de Florès, qui ont cohabité il y a encore 12.000 ans avec des hommes modernes sur l'île indonésienne éponyme, auraient bien été victimes, à l'instar de certaines espèces animales, du phénomène de "nanisme insulaire", selon une étude publiée mercredi.

Les auteurs de la découverte, l'Australien, Peter Brown et ses collègues indonésiens, ont suggéré dès le départ, dans leur article publié en 2004 dans la revue Nature, que les Homo floresiensis étaient des individus sains, seulement frappés de nanisme insulaire.

Ce "rapetissement", expliqué en premier lieu par des réserves de nourriture restreintes, avait été observé chez des animaux préhistoriques, notamment les mammouths de l'île sibérienne de Wrangel, les éléphants de Sicile ou encore les hippopotames de Chypre.

Mais cela n'a pas convaincu d'autres chercheurs, qui voyaient dans la petite taille des "hobbits" (surnom tiré des personnages du "Seigneur des anneaux" de Tolkien), des problèmes de croissance. Pour eux, le seul crâne disponible, d'une capacité cérébrale proche de celle d'un chimpanzé, provenait d'une femme souffrant, de surcroît, de microcéphalie.

Dans une nouvelle étude publiée dans les Biology Lettres de la Royal Society britannique, Lindell Bromham, de l'Université nationale d'Australie à Canberra, et Marcel Cardillo, de l'Imperial College de Londres, volent au secours de l'équipe Brown. Ils basent leur argumentation sur une étude de primates non-humains qui n'avaient pas été pris en compte jusqu'ici dans les réflexions sur le nanisme insulaire.

Ils ont commencé par comparer les données concernant la taille des primates des îles de Madagascar, de Bornéo, de Java et de Sumatra et celles qui portent sur des espèces des terres continentales. Ils ont alors constaté que les petites espèces (de moins de 5 kg), qui trouvent assez de nourriture, ont grandi, tandis que les grandes (au-delà de 7 kg), exposées à une disette, ont une taille réduite de 52 à 80%.

Aux yeux de Bromham et Cardillo, ces calculs peuvent parfaitement être adaptés aux "nains" de Florès. Avec un poids évalué entre 16 et 28 kg, ils avaient à peu près 55% de la masse corporelle des Indonésiens d'aujourd'hui et 52% du poids estimé des Homo erectus (leurs ancêtres possibles), entrant dans la fourche établie pour les primates de "grande" taille.

canardos
 
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Message par jeug » 18 Avr 2007, 21:38

Le nanisme insulaire ne pourrait-il pas également tirer son origine de la consanguinité quand la taille de l'ile est petite ?
Non, là je dis une bêtise, car si c'était le cas, l'espèce ne durerait pas si longtemps !
Par contre, la question que je me pose : est-ce qu'en outre l'insularité les aurait "protégés" ? Il est singulier que ce soit les descendants de l'Homo erectus sur une petite ile (et sur laquelle ils ont vécu logtemps, le nanisme en témoigne) qui est vécu le plus tard.
jeug
 
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Message par canardos » 18 Avr 2007, 22:01

paradoxalement le nanisme insulaire est une adaptation qui limite la consanguinité et retarde l'extinction.

en effet, compte tenu des ressources limitées, la petite taille permet de faire survivre provisoirement un plus grand nombre d'individus et donc de préserver un plus grand pool génétique.

la cohabitation pendant plusieurs dizaine de milliers d'années avec sapiens (je rappelle que sapiens est forcément passé par flores pour aller en australie a du en plus les priver des ressources les plus faciles d'acces et les cantonner aux zones forestières montagneuses accentuant encore la tendance au nanisme en sélectionnant les individus les plus petits plus capables de survivre avec ces ressources de plus en plus limitées.

mais dans ces cas la, malgré le nanisme insulaire, tot ou tard l'appauvrissement génétique conduit à l'extinction, surtout sous la pressoin de sapiens de plus en plus nombreux et exploitant des milieux de plus en plus diversifiés
canardos
 
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Message par canardos » 20 Avr 2007, 06:59

autre chose sur le nanisme insulaire, l'appauvrissement génétique, la diminution de la biodiversité et les extinctions d'especes.

on sait que le nombre d'especes est à peu pres proportionnel à l'étendue d'un territoire séparé géographiquement des autres, et, plus la taille de ce territoire diminue, plus, avec bien sur un effet retard, le nombre d'especes sur ce terrtoire décline.

ces mécanismes de diminution de la biodiversité, de nanisme insulaire et d'appauvrissement génétique sont à l'oeuvre partout et pas seulement dans les iles!

car apres tout les zones sauvages actuelles ne sont plus constitué que de petits territoires séparés les uns des autres par des zones de peuplement humain difficilement franchissables....et peuvent etre considérées en pratique donc comme des iles!

meme si nous ne faisions plus de dégats et préservions simplement ces zones actuelles, une extinction de masse progressive en quelques dizaines, centaines, au mieux dans les zones les plus étendues, quelques milliers d'années aurait lieu et la taille des mammiferes y décroitrait aussi progressivement
canardos
 
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