Etranges étrangers...

Message par zejarda » 21 Mai 2007, 20:52

François Béranger,
Paroles et musique: François Béranger, 1979
Mamadou m'a dit
a écrit :
Mamadou m'a dit
Mamadou m'a dit
On a pressé le citron
On peut jeter la peau

Les citrons c'est les négros
Tous les négros d'Afrique
Sénégal Mauritanie
Haute-Volta Togo Mali
Côte d'Ivoire et Guinée
Cameroun et Tutti Quanti

Les colons sont partis avec des flons-flons
Des discours solennels des bénédictions
Chaque peuple c'est normal dispose de lui-même
Et doit s'épanouir dans l' harmonie
Une fois qu'on l'a saigné aux quatre veines
Qu'on l'a bien ratissé et qu'on lui a tout pris.

REFRAIN

Les colons sont partis
Ils ont mis à leur place
Une nouvelle élite
Des noirs bien blanchis
Le monde blanc rigole
Les nouveaux c'est bizarre
Sont pires que les anciens
C'est sûrement un hasard.

Le monde blanc rigole quand un petit sergent
Se fait sacrer empereur avec mille glorioles
Après tout c'est pas grave du moment que les terres
Produisent pour les blancs ce qui est nécessaire
Le coton l'arachide le sucre le cacao
Remplissent les bateaux saturent les entrepôts.

REFRAIN

Après tout c'est pas grave
Les colons sont partis
Que l'Afrique se démerde
Que les paysans crèvent
Les colons sont partis
Avec dans leurs bagages
Quelques bateaux d'esclaves
Pour ne pas perdre la main.

Quelques bateaux d'esclaves pour balayer les rues
Ils se ressemblent tous avec leur passe-montagne
Ils ont froid à la peau et encore plus au cœur
Là-bas c'est la famine et ici la misère
Et comme il faut parfois manger et puis dormir
Dans les foyers taudis on vit dans le sordide.

REFRAIN
Et puis un jour, la crise
Nous envahit aussi
Qu'on les renvoie chez eux.
Ils seront plus heureux
Qu'on leur donne un pourboire.
Faut être libéral
Et, quant à ceux qui râlent,
Un bon coup de pied au cul.

Vous comprenez, Monsieur,
C'est quand même pas normal.
Ils nous bouffent notre pain.
Ils reluquent nos femmes.
Qu'ils retournent faire les singes,
Les singes dans leur cocotiers,
Tous nos bons nègres à nous
Qu'on a si bien soignés
Et puis, ce qui est certain,
C'est qu'un rien les amuse.
Ils sont toujours à rire.
Ce sont de vrais gamins.

REFRAIN
zejarda
 
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Message par Barikad » 21 Mai 2007, 21:28

J'adores Lily...

Sinon, classique:
a écrit :Maxime Le Forestier 
Né quelque part
Paroles: Maxime Le Forestier. Musique: Maxime Le Forestier & Jean Pierre Sabar  1987
© Editions Coïncidences

On choisit pas ses parents,
on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher
Etre né quelque part
Etre né quelque part
Pour celui qui est né
C'est toujours un hasard
Nom'inqwando yes qxag iqwahasa {2x}

Y a des oiseaux de basse cour et des oiseaux de passage
Ils savent où sont leur nids, quand ils rentrent de voyage
Ou qu'ils restent chez eux
Ils savent où sont leurs œufs

Etre né quelque part
Etre né quelque part
C'est partir quand on veut,
Revenir quand on part

Est-ce que les gens naissent
Egaux en droits
A l'endroit
Où ils naissent

Nom'inqwando yes qxag iqwahasa

Est-ce que les gens naissent Egaux en droits
A l'endroit
Où ils naissent
Que les gens naissent
Pareils ou pas

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher

Je suis né quelque part
Je suis né quelque part
Laissez moi ce repère
Ou je perds la mémoire
Nom'inqwando yes qxag iqwaha.sa
Est-ce que les gens naissent...
Barikad
 
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Message par Barikad » 21 Mai 2007, 21:34

a écrit :Michel Berger 
Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux

Paroles et Musique: Michel Berger  1986
© Apache


Celui-là passe toute la nuit
A regarder les étoiles
En pensant qu'au bout du monde
Y a quelqu'un qui pense à lui
Et cette petite fille qui joue
Qui ne veut plus jamais sourire
Et qui voit son père partout
Qui s'est construit un empire
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête

{Refrain:}
Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal

Qui a volé leur histoire
Qui a volé leur mémoire
Qui a piétiné leur vie
Comme on marche sur un miroir
Celui-là voudra des bombes
Celui-là comptera les jours
En alignant des bâtons
Comme les barreaux d'une prison
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête
{au Refrain}

Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Barikad
 
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Message par jamesbataille » 21 Mai 2007, 21:38

a écrit :C'est déjà ça
   
Paroles: Souchon, Voulzy


--------------------------------------------------------------------------------

Je sais bien que, rue d'Belleville,
Rien n'est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C'est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d'Europe,
C'est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l'air :
C'est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C'est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça,
C'est déjà ça, déjà ça.

Déjà...

Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t'casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d'la parole échangée,
On t'casse les dents.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Je suis assis rue d'Belleville
Au milieu d'une foule,
Et là, le temps, hémophile,
Coule.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que soudain, mon pays, Soudan se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

C'est... dé... jà... ça.
jamesbataille
 
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Message par jamesbataille » 21 Mai 2007, 21:43

a écrit :   
Chanson pour l'Auvergnat
   
Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens  1954

   

--------------------------------------------------------------------------------

Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie

Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin

Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil

Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
jamesbataille
 
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Message par jamesbataille » 22 Mai 2007, 09:32

a écrit :La Rue Kétanou    
Le clandestin
   
Paroles et Musique: Florent Vintrignier   2000  "En attendant les caravanes"
© Salut O' Production / Sony

--------------------------------------------------------------------------------

Il vagabonde et s'enveloppe
Dans les lumières de la ville
Des vitrines, des bars, des sex shops
Sans papiers, il se faufile

Il s'enlise dans un bain de foule
Cachette mouvante qui lui fait peur
Parfois il perd pied et il coule
Dans la folie des profondeurs

Il s'enfonce dans une langue bizarre
Qui bourdonne et fourmille de voix
Il se cogne contre des regards
Il est tellement maladroit

Prudemment, il planque son nom
Il ne veut pas le gaspiller
Il n'utilise plus qu'un surnom
Deux ou trois fausses identités

{Refrain:}
Clandestinement dans Paris
Il regonfle tout son courage
Il sait le secret écrit
Entre les lignes de son visage

Discrètement sans faire de bruit
Il cherche quelque chose à manger
Un abri où passer la nuit
Un robinet pour se laver

Il s'inquiète devant ces ivrognes
Qui couchent dans les grottes de la rue
Eux, ils n'ont plus de langue, ils grognent
Ils perdent la tête et ils puent

Il s'inquiète devant cet hiver
Le gel et les flocons de neige
Et puis devant un autre hiver
Devant d'autres flocons de neige

Il s'inquiète devant la police
Qui contrôle les gens de sa race
Il se souvient de la milice
Et il regarde ses godasses

Il se dit que ça va bien
Qu'il s'est échappé de la guerre
Puis il glisse au fond de ses mains
Une larme, une prière

{au Refrain}
jamesbataille
 
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Message par jamesbataille » 22 Mai 2007, 09:35

a écrit :Sinsémilia   
De l'histoire
   

--------------------------------------------------------------------------------

J'ai vu the House of Slaves sur l'île de Gorée
J'y suis rentré
J'ai écouté les murs me parler
Puis j'ai dû sortir, pris d'une envie de vomir
Avec juste mes yeux pour pleurer
Oui j'ai du sortir
Pris d'une envie de vomir
Même plus la force de parler
Ce jour là j'ai compris
Qu'sur l'esclavage on n'm'avait rien appris
10 lignes dans nos livres d'histoire
10 lignes, 400 ans de massacres
Pour 400 ans de massacres

De l'histoire
Notre histoire
Ils ont oublié trop d'chapitres
Amnésie sélective
Bonne conscience collective

De l'histoire
Notre histoire
Ils ont supprimé trop d'chapitres
Amnésie sélective
Conscience tranquille ... facile
Trop facile

10 lignes, juste 10 lignes
Pour 400 ans de souffrances en Afrique
10 lignes, juste 10 lignes
Pour le massacre des Indiens d'Amérique
Rien, pas une ligne
Pour les aborigènes d'Australie
La couleur des victimes
Fait-elle la valeur d'un génocide ?

De l'histoire
Notre histoire
Ils ont supprimé trop d'chapitres
Amnésie sélective
Bonne conscience collective

De l'histoire
C'est notre histoire
Cette histoire, c'est notre histoire, man
Cette histoire, c'est notre histoire, man
Cette histoire, c'est notre histoire
C'est ton histoire
C'est mon histoire
Cette histoire, cette histoire
C'est notre histoire
Cette histoire, c'est notre histoire, man
Cette histoire (c'est notre histoire)
jamesbataille
 
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