Lecture et militantisme

[Beaudelire]

Bonjour,
Je voulais lancer une discussion sur la pédagogie militante. Au delà du militantisme qui se pratique déjà dans les entreprises, les lycées, les associations d'ordres divers ainsi qu'à travers, d'un point de vue plus individuel, des lectures de romans, d'ouvrages théoriques, d'exposés, de revues, de la presse quotidienne suivies de discussions, comment un militant doit lire ? Un crayon à la main, un calepin, un feutre pour stabiloter les notions importantes, un ordinateur pour stocker des données ,

[Beaudelire]

?
A l'école, des règles sont à respecter pour faire de l'apprenant un être pensant efficace, qu'en est-il du militant communiste?
Trotsky a passé une grande partie de son temps à lire, à décortiquer les événements, et à écrire pour apporter une lumière sur ce qui pouvait paraitre flou. Aujourd'hui comment se rendre utile au mieux ?
Ne dit-on pas que les écrits restent tandis que les paroles s'envolent?

[jedi69]

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


C'est vraie qu'un militant devient au fure et à mesure méthodique, il est organisé dans ces recherches, dans ces études, dans ces connaissances politiques. Ils devient scientifique en fait.


L'important, c'est de lier ça à la réalité, à la lutte des classes bien réels et aux luttes idéologiques de notre époque, à ce qui est dans l'air du temps, dans l'opinion publique, à ce qui est quotidien pour les travailleurs. Au bout du compte c'est répondre à nos collègues, à leurs questions, à leurs problèmes. Et puis pas perdre de vue qu'on construit un parti prolétariens donc qu'il faut convaincre quelques uns de nos collègues à entrer dans le militantisme. Et puis à terme, en fait, pllus on sera plus ce sera à nous de faire l'actualité prolétarienne.


Bon, comme tu dois t'en apercevoir, répondre à toutes ces questions, ce n'est pas uniquement un travail personnel, individuel. D'ailleurs tu poses la question, le problème. Et bon t'auras des conseils à gogo ici. Tu verras qu'un peu comme dans le journal, dans les différentes sections du forums, ça suit plus ou moins l'actualité. Des fois, même souvent, ça dérive en discussion de "spécialistes d'extrème gauche", mais bon.


Faut avoir en tête de se rapprocher de nos collègues de boulot, d'élever le niveaux politiques de nos camarades de travail, d'être à leur écoute. Parfois, ils ont des formules trés pertinantes. Parfois ce qu'ils formulent confusément, nous pouvons le formuler clairement et faire avancer les choses. Ca peut être en science, en problèmes familiaux, dans l'explications d'un conflit entre un chef et un collègue, l'explication d'une grêve, de l'histoire, de l'actualité politique nationale ou internationale.


Aprés un militant ça prend grave du recul. Les grands révolutionnaires ont écrit des livres théoriques sur de nombreux sujets ... philosophiques, scientifiques, historiques, économiques, politiques. Ils t'expliquent aussi bien ce qui est important comme ce qui secondaire, de moindre importance. Suivant le niveaux de conscience qu'il y a autour de nous, bah, on entraine nos proches d'où ils sont à des stades supérieurs de compréhension de la réalité, du monde, de la nature, de l'Univers. C'est l'effet que ça me fait quend je lis Engels par exemple.


Pour en arriver là, la documentation en amont est aussi méthodique, chronologique, comme un archiviste, comme un scientifique. L'essentiel, c'est de voir le mouvement des chose qu'on étudie. Les livres, les journaux qu'on lis, on les lis plus n'importe comment, tout azimut, mais on planifie nos lectures, on se fixe des "programmes de documentations" sur tel ou tel sujet pour bien le maitriser, pour bien comprendre ses mouvements internes, pour en apprendre le plus précisément à nos camarades, à nos collègues. quand j'entends les copains ou que je les lis, c'est cette rigueur que je perçois, que je comprends.


En fin, ce qui est claire, c'est qu'on fait pas trop les choses suivant notre feeling, mais plutôt on prépare, on prend du recul. Au début, je reconnais, ça part un peu en freestyle, vu qu'on est passionné et qu'on veut tout savoir d'un coup. Au fure et à mesure nos recherches s'affinent, deviennent plus balèze. Et puis, faut pas oublier à expliquer les limites, ouvrir les perspectives, les mouvements avenir, futur possible, ce pourquoi on milite.



voilà, voilà ...


J'espère que ça peut t'aider.



A+

[piter]

je dirais que ce qui permet bien de réfléchir sur ce qu'on lis, de bien l'intégrer, de vérifier qu'on a bien compris, de se l'approprier de faço npersonnelle, c'est d'écrire sur ce que l'on lis, par exemple faire des résumés, des synthèse, etc...
ça force à se poser des questions, à réfléchir , à trouver des formulations différentes et pas apprendre par coeur le texte, etc...
il me semble qu'écrire est très formateur et est un bon complément à la lecture.

[jeug]

je dirais que ce qui permet bien de réfléchir sur ce qu'on lis, de bien l'intégrer, de vérifier qu'on a bien compris, de se l'approprier de faço npersonnelle, c'est d'écrire sur ce que l'on lis, par exemple faire des résumés, des synthèse, etc...
ça force à se poser des questions, à réfléchir , à trouver des formulations différentes et pas apprendre par coeur le texte, etc...
il me semble qu'écrire est très formateur et est un bon complément à la lecture.

Exact.
On fait souvent comme ça quand on prépare un examen.
Mais, pour la lecture d'un bouquin, quand je n'ai pas de quoi écrire sous la main, j'ai une autre technique : après avoir tourné la page, j'essaie de la reproduire mentalement. Ce n'est pas du par coeur, faut retrouver toutes les idées. Ensuite on vérifie si tout y est.
Ca peut se faire non sur une page mais sur un chapitre, voire sur un paragraphe particulièrement riche.

Au-delà de ça, également je note (sur une feuille ou si je n'ai pas de quoi écrire sur le moment, je retiens mentalement) les n° de pages où se trouvent des passages marquants que je tiens à relire après un certain recul.
Je crois beaucoup aux vertues de la relecture à distance, y compris quand on a oublié, qu'on n'est plus dans le contexte. Mozart considérait que pour bien savoir jouer une oeuvre il fallait l'avoir apprise et oublié 3 fois. Chaque fois apportant plus de force à la précédente.

[south hamerik1]

Au-delà de ça, également je note (sur une feuille ou si je n'ai pas de quoi écrire sur le moment, je retiens mentalement) les n° de pages où se trouvent des passages marquants que je tiens à relire après un certain recul.
Je crois beaucoup aux vertues de la relecture à distance, y compris quand on a oublié, qu'on n'est plus dans le contexte. Mozart considérait que pour bien savoir jouer une oeuvre il fallait l'avoir apprise et oublié 3 fois. Chaque fois apportant plus de force à la précédente.

la relecture apporte beaucoup, non seulement sur ce que l'on avait déjà relevé, mais elle permet aussi de voir de nouveaux éléments.

depuis quelques temps, à chaque fois que je lis un livre de théorie, je souligne les passages importants, puis environ 3 ou 4 jours après, je reprends l'ouvrage et en extrait les phrases soulignées qui me paraissent avoir de la valeur (2° tri) puis les note sous forme de citations sur une feuille de bristol ( merci les arbres ), les classant par auteur et à l'intérieur par ouvrage.
Cela me permet d'aller bcp plus vite lorsque je veux argumenter sur quelque chose ou reprendre les points essentiels d'un livre. Ce qui ne m'empêche pas de relire ce livre si je désire un complément d'infos, notant à chaque fois en face de la citation la page dont elle est extraite.
C'est un peu long, mais comme pour que je comprenne vite il faut m'expliquer longtemps, je finis par retenir. 8)

[pelon]

Chacun sa méthode. Moi je lis le plus vite possible (il faut quand même comprendre). Je ne lis les notes, sauf exception, qu'après coup. Pas de notes ni de soulignage.

[jeug]

Je ne lis les notes, sauf exception, qu'après coup. Pas de notes ni de soulignage.

:huh:
Comment peux-tu lire les notes après coup, si tu n'en prends pas ???
:blink:

[jeug]

Ah ! Merci Byrrh

Alors, pour ce qui est de la lecture rapide, pour ma part, ok pour les romans.
Mais pour les autres bouquins, je ne suis pas suffisamment doué pour en tirer tout le parti en une seule lecture rapide.

(la preuve, je n'avais pas compris Pelon ... en première lecture rapide)