Défense du droit de grève

Message par lenzo » 21 Juil 2007, 19:39

TRACT D'UNE UNION DEPARTEMENTALE CGT :

a écrit :LE 31 JUILLET :
EXIGEONS UNE AUTRE POLITIQUE SOCIALE !

Pour que le mois de juillet 2007 ne soit pas  le mois de tous les coups tordus pour les salariés et des cadeaux fiscaux pour les plus riches, la CGT propose de se mobiliser sur leurs revendications. Elle appelle les salariés à se rassembler devant les préfectures dans toute la France.

Le « paquet fiscal » adopté va offrir un cadeau de près de 15 milliards d’€ aux plus riches et des miettes pour soutenir la réinsertion des bénéficiaires du RMA. Notons que ce cadeau annuel correspond au trou de la sécurité sociale ou à l’équivalent des dépenses d’investissement de l’Etat

Les heures supplémentaires détaxées, défiscalisées sont un leurre. Elles  ne concerneront pas tous les salariés et seront contre productives pour l’emploi. Il est d’ailleurs curieux de voir que les officiers de police, les médecins hospitaliers, les infirmières aient effectué des millions d’heures de travail supplémentaires sans pour autant avoir la compensation financière. De plus, nos employeurs seront tentés de s’appuyer sur cette défiscalisation des heures supplémentaires pour ne pas augmenter les salaires.

Le Crédit d’impôts  sur les emprunts immobiliers risque non seulement de maintenir à un haut niveau la spéculation immobilière mais aussi d’engendrer une hausse des loyers.

La TVA sociale : c’est légaliser l’idée que les employeurs puissent s’exempter de payer leurs cotisations sociales (la cotisation dite patronale fait partie intégrante du contrat de travail des salariés) ;  l’idée que le manque à gagner pour la sécurité sociale soit payé par tous est antisocial. Notons que le coût du travail en France est inférieur à la moyenne européenne  car nous sommes les champions de la productivité.

Franchises médicales, elles viendront s’ajouter aux déremboursements de plus en plus nombreux de médicaments, au forfait hospitalier qui est passé à 18 €, à l’euro par consultation, aux 18€ des actes chirurgicaux et radiologiques supérieurs à 90 €, aux dépassement d’honoraires des médecins, … Sans compter que l’on nous annonce une prise en charge par l’assuré social de 0,5 € par boite de médicament.
La recodification du Code du Travail où l’abandon pour les salariés de droits inscrits par la loi. Tous les textes législatifs seront réécrits pour devenir des décrets que le gouvernement pourra modifier à sa guise et selon les desiderata du MEDEF.
Réforme des universités : Les choses semblent avoir évolué sans pour autant avoir la lisibilité des conséquences de l’autonomie.

Le service minimum s’inscrit dans cette logique : Loin de répondre aux besoins quotidiens des usagers des transports (retards, manque de moyens en trains et personnels, insécurité, etc.) le service minimum vise à réduire  l’expression des salariés, à remettre en cause un droit fondamental qu’est le droit de grève dans le public comme dans le privé. Cette attaque comme ce fut le cas pour EDF GDF se situe dans une période de mise en concurrence des services publics.

Nous avons besoin d’une tout autre politique qui permette aux salariés :

De vivre décemment de leur salaire et non des aléas d’un pouvoir d’achat qui peut être remis en cause à tout moment notamment par la suppression des heures supplémentaires. Cela passe par l’augmentation générale des salaires avec comme salaire plancher un SMIC à 1500 € de suite.

De renforcer leurs droits de salariés par de nouveaux droits et un véritable statut du travail salarié avec une sécurité sociale professionnelle

De revenir à une fiscalité plus juste que celle qui consiste à transférer l’impôt progressif des plus riches vers la TVA supportée par tous et surtout par les plus modestes.

De rompre avec la course aux restrictions d’accès au soin et à la volonté de sabordage de la protection sociale en posant la vraie question du  financement renouvelé de la protection sociale.

AFIN DE MONTRER NOTRE DETERMINATION LA CGT  APPELLE LES SALARIES A REJOINDRE LE RASSEMBLEMENT ORGANISE DEVANT LA PREFECTURE


Les sujets de mécontentement ne manquent pas...
lenzo
 
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Message par lenzo » 22 Juil 2007, 11:06

a écrit :Franchises médicales, elles viendront s’ajouter aux déremboursements de plus en plus nombreux de médicaments, au forfait hospitalier qui est passé à 18 € , à l’euro par consultation, aux 18€ des actes chirurgicaux et radiologiques supérieurs à 90 €, aux dépassement d’honoraires des médecins, …


Petite erreur il semble que le forfait journalier est passé à 16 euros au 1er janvier 2007 et non à 18 euros. Ce qui n'enlève rien au raisonnement...
lenzo
 
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Message par Leonid » 30 Juil 2007, 16:43

Voila les lieux de rassemblements et de manifestations prévus en province pour le 31 juillet.



serviceminimum31.pdf
Leonid
 
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Message par zeanticpe » 31 Juil 2007, 18:42

alors, il y avait du monde à Paris?
zeanticpe
 
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Message par françois marcel » 31 Juil 2007, 19:47

entre 1000 et 1500 militants... ou très proches
françois marcel
 
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Message par Crockette » 31 Juil 2007, 21:43

toujours un peu sur ce sujet, j'espérais voir dans le journal de l'emploi de l'humanité hebdo un article par exemple "sur les droits des salariés lors d'une déclaration de grève" ou "comment prévenir une sanction disciplinaire à l'occasion d'une grève" etc, mais l'article parlait...

d'un motard de la garde républicaine...lors du tour de france. :wacko:

bravo l'HUMA encore un petit effort, et on verra bientot plus que ce magazine est d'origine communiste.... :halalala:


Crockette
 

Message par Leonid » 31 Juil 2007, 22:21

Selon les flics, on était 2000 à Paris. Les syndicats annoncent 4000.

Ce n'est pas mauvais pour un 31 juillet et une absence de mobilisation sérieuse de la part des directions syndicales.

a écrit :Plusieurs milliers de manifestants
contre le service minimum


NOUVELOBS.COM | 31.07.2007 | 19:13

Des dizaines de rassemblements ont eu lieu en France mardi 31 juillet contre le projet de loi sur le service minimum dans les transports publics terrestres, pendant l'examen du texte par les députés à l'Assemblée nationale.
A Paris, des centaines de personnes -2.000 selon la police, 4.000 selon les organisateurs- se sont massées à proximité du Palais-Bourbon protégé par un imposant cordon de sécurité.

Entre les barrières métalliques, députés et manifestants ont débattu, parfois virulemment. A l'ouverture de la séance, les groupes de l'opposition - groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) et gauche démocrate et républicaine (GDR) - ont demandé une suspension de séance de dix minutes afin de pouvoir rencontrer une délégation.

"Oui au droit de grève"

A Lyon, un millier de personnes selon les syndicats, 300 selon la police, se sont rassemblées devant la préfecture du Rhône pour cette journée d'action nationale au coeur de l'été à l'appel des syndicats et fédérations de transports, rejoints par le SNES-FSU, principal syndicat d'enseignants, et le Syndicat national des journalistes (SNJ).

Nombre de manifestants portaient collés sur leurs vêtements des autocollants où on pouvait lire "Oui au droit de grève".

"Le gouvernement veut faire du droit de grève un droit mineur, c'est un texte dangereux qui s'appuie sur une approche mensongère", a déclaré Bruno Bouvier, délégué régional CGT.

Selon Laurent Brun, cheminot à Lyon et représentant CGT au comité d'entreprise, "sur 848 trains supprimés cette année, 44 seulement l'ont été pour des faits de grève, et plus de 300 par manque de matériel ou de personnel".

"Un premier rendez-vous"

A Valence, la CGT a dénombré de 150 à 200 personnes, tandis que la police en comptait une centaine. A Grenoble, 150 à 200 personnes selon les organisateurs, 130 selon la police, ont manifesté devant la préfecture. 150 ont protesté devant la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse.

A Bordeaux, où 300 personnes se sont mobilisées, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a redit que son syndicat utiliserait "toutes les voies y compris juridiques pour défendre son point de vue" contre le texte, notamment les recours devant les tribunaux et la saisine du Conseil constitutionnel.

"Ce 31 juillet est un premier rendez-vous", a-t-il prévenu revenant sur ses propos publiés dans Le Parisien concernant la Coupe du monde de rugby qui pourrait être perturbée par des mouvements sociaux à l'automne. Elle débute le 7 septembre.

Situation de blocage

"Je ne menace rien du tout. Simplement, si le gouvernement demande que les entreprises négocient dès le mois de septembre pour imposer des dispositions insatisfaisantes, il ne faudra pas s'étonner que nous soyons dans une situation de blocage. Si on veut profiter de la Coupe du monde pour imposer des dispositions néfastes, il ne faudra pas compter sur la CGT", a-t-il dit.

Le vote définitif - par députés et sénateurs - est prévu jeudi après-midi, juste avant la fin de la session parlementaire extraordinaire qui s'est ouverte le 2 juillet.
"Ce n'est pas facile de mobiliser (fin juillet) mais nous tenions à marquer le coup", a déclaré sur Europe 1 Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.

Vote à bulletin secret

L'opposition et les syndicats sont vent debout contre deux dispositions du texte qui restreignent selon eux l'exercice du droit de grève, inscrit dans la Constitution. Le Parti socialiste a annoncé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel.
Sont contestées l'obligation pour tout salarié d'annoncer son intention de participer à la grève 48 heures au préalable et l'organisation d'un vote à bulletin secret des salariés au bout d'une semaine de grève.

Obliger un salarié à se déclarer 48 heures à l'avance répond à un objectif pratique et non idéologique, a déclaré mardi sur RTL Xavier Bertrand.

"Ce que je veux, c'est qu'on puisse dire aujourd'hui aux usagers le jour d'une grève (...) si leur train de 7h21 va démarrer oui ou non. Or si vous voulez le leur dire 24 heures avant, vous avez besoin de 48 heures avant de savoir qui va venir travailler. C'est purement logique", a-t-il insisté.

"En démocratie, le droit de grève est reconnu et il n'est donc pas nécessaire de se cacher lorsqu'on est gréviste", insiste dans Le Parisien Christian Blanc, député Nouveau Centre et ancien président de la RATP.

Le texte a été "durci"

Selon Jean-Claude Mailly, le texte qui avait été présenté aux organisations syndicales en juin a été "durci" sur plusieurs points dont le préavis de 48 heures.
Dans la majorité, "on a un peu le sentiment que certains députés ou sénateurs - ceux qui sont apparemment le moins pour l'ouverture - en rajoutent un peu", a-t-il estimé.

Il faut laisser "la possibilité pour les grévistes ou les non-grévistes de choisir jusqu'au dernier moment" s'ils veulent faire grève ou non sans de sanctions disciplinaires, a-t-il dit.

Comme Bernard Thibault, il met en garde contre les velléités gouvernementales d'intégrer cette disposition lors de la renégociation d'accords déjà en vigueur, notamment à la RATP ou à la SNCF. Si le gouvernement a l'intention d'y intégrer "des choses qui ne nous conviennent pas, cela risque d'être très difficile", prévient Jean-Claude Mailly.

De son côté, la CGT réunira en septembre l'ensemble des délégués syndicaux et donnera pour consigne de ne signer aucun accord d'entreprise prévoyant cette déclaration préalable de 48 heures, annonce son secrétaire général. (avec Reuters)
Leonid
 
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Message par Crockette » 01 Août 2007, 12:23

faut déjà voir dans la loi ce qui est prévu pour les indécis comme moi qui font tout à la dernière minute : si je me déclare pas gréviste, et que j'entre en grève le jour même, il parait qu'il ya des risques financiers et ou disciplinaires, bon dans les deux cas je trouve cela grave, car les prochaines grèves font vite se dégonfler à ce rythme là.

une journée de perte de salaire + une amende, ça fait mal pour la classe laborieuse...tout cela. :dead: + l'achat d'une boite de chocolat pour le délégué syndical qui contestera ma sanction disciplinaire. bonjour la facture salée.


Crockette
 

Message par Félix Edmundovitch » 02 Août 2007, 09:38

Les députés ont été 96 à voter POUR, et 22 à voter contre. Il y a seulement 22 députés de gauche à l'assemblée ? :D On les adore nos députés de la gauche plur...ien. :D
Félix Edmundovitch
 
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Message par Leonid » 02 Août 2007, 12:37

a écrit :L'Assemblée a adopté le texte sur le service minimum
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.08.07 | 07h34  •  Mis à jour le 02.08.07 |

Les députés ont adopté, dans la nuit de mercredi 1er à jeudi 2 août, le projet de loi sur le service minimum dans les transports publics terrestres, après trois jours de travaux marqués par une forte combativité de la gauche dans l'Hémicycle et une mobilisation syndicale dans le pays. Déjà voté au Sénat le 19 juillet, le texte a été approuvé par les députés UMP et Nouveau Centre, alors que les deux groupes de gauche SRC (socialiste, radical et citoyen) et GDR (gauche démocrate et républicaine) ont voté contre.


Les travaux, qui traînaient en longueur depuis l'après-midi, se sont accélérés après le vote, tard dans la soirée, de deux articles phares du projet. Le premier fait obligation au salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant de participer au conflit, "sous peine de sanction disciplinaire". Le second prévoit la possibilité de consulter le personnel par vote secret, y compris à l'initiative de l'employeur, sur la suite du mouvement au-delà de huit jours de grève. Ces deux mesures, perçues par la gauche comme une "atteinte frontale" au droit de grève, cristallisent la colère syndicale. Leur examen a donné lieu à de vifs échanges dans l'Hémicycle.

TEXTE EXAMINÉ "À LA SAUVETTE", SELON LES SYNDICATS

Le gouvernement ayant décidé d'utiliser la procédure d'urgence, le projet de loi défendu par Xavier Bertrand fera l'objet, jeudi matin, d'une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs), en vue d'une adoption définitive dans les deux assemblées en fin de journée. Les socialistes ont annoncé qu'ils saisiront immédiatement le Conseil constitutionnel.

Il sera le dernier des quatre projets de loi – avec ceux sur la récidive, le "paquet fiscal" et la réforme des universités – à être définitivement adopté par le Parlement durant la session extraordinaire, commencée le 3 juillet et devant s'achever jeudi 2 août. Son entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2008.

Les syndicats, qui se sont déjà mobilisés mardi contre un texte voté selon eux "à la sauvette", en pleine trêve estivale, n'excluent pas de nouvelles actions à la rentrée. La CGT n'a pas écarté une possible perturbation des services durant la coupe du monde de rugby en septembre et octobre.
Leonid
 
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