Les comités de grève, c'est des représentants de bahuts + les syndicats. Justement pour cela, c'est bien se donner les moyens de soumettre les directions à la volonté des travailleurs.
Soit dit en passant, quand :vlad: disait "tout le pouvoir aux soviets", il parlait de soviets dirigés par les SR et les menchéviks. Il n'a pas été créer des petits soviets rouges à coté... Heureusement qu'il ne recevait pas tes conseils...[/quote] Vous n'avez qu'une vision : celle de travailleurs soumettant les organisations syndicales. S'il ne faut pas exclure cette possibilité (dans certains cas, c'est le mieux que l'on puisse réussir), il ne faut pas se lier les pattes avec ce raisonnement. Quand les salariés se mobilisent (comme les enseignants actuellement) les bureaucrates ont plusieurs possibilités : 1)suivre (et même devancer) pour mieux controler le mouvement; 2)se retirer; 3)de nombreuses tactiques intermédiaires. Dans le cas du 2), les AG ne vont quand même pas aller pleurer à leur porte pour les faire revenir, surtout si le mouvement se développe sans eux. Dans le cas du 1), c'est là qu'ils sont dangereux. Nous savons qu'ils trahiront à un moment ou un autre. Le but des révolutionnaires est de mettre en garde contre ces bureaucrates afin que les travailleurs gardent toute leur vigilance. Cela dans le cas où les bureaucrates ont encore un minimum de crédit. Par contre, les grèves ont bien plus de possibilités de vaincre quand tout le pouvoir est aux AG de travailleurs controlant des comités de grève dans lesquels ne sont pas membre de droit les organisations syndicales. La démocratie ouvrière c'est aussi le droit de ne pas élire le bonze syndical dans lequel on n'a pas confiance. En tout cas, les grèves qui sont allées jusqu'au bout de leurs possibilités (je pensais à Chausson) sont des grèves dans lesquelles les bureaucrates avaient été débarqués au moins partiellement. Quand au controle des soviets par les SR et mencheviks, il s'agit d'une période révolutionnaire où Lénine tenait compte du rapport de force. En novembre 17, il ne demandait plus le contrôle des soviets par les mencheviks. :hinhin: Aujourd'hui, les organisations syndicales sont de plus en plus des boutiques vides ayant de moins en moins de militants et même d'adhérents. Leur crédit en a pris un sacré coup. Pour ne rester que sur les syndicats enseigants, il suffit de voir les différents syndicats dont la somme des adhérents ne dois pas atteindre le 1/3 de la FEN d'il y a 30 ans (je suis preneur de chiffres précis). Alors, bien entendu, faute d'organisation alternative, quand les gens veulent se manifester ils regardent quand même vers les syndicats. Faisons en sorte qu'ils puissent s'en passer si nécessaire.
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pelon
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par reval71 » 22 Mai 2003, 13:18
J'ajouterai ceci.
Même sur les mots d'ordre les Syndicats sont à la ramasse derrière le mouvement. Ce n'est pas la CGT qui à imposé le mot d'ordre des 37.5 pour tous mais bien les salariés. Ce n'est pas la CGT qui demande le retrait du plan Fillon mais bien les salariés. Ce n'est pas la CGT qui a réclamé l'abrogation des lois Balladur mais encore une fois les Salariés. La CGT réclame une nouvelle étude des solutions de financement des retraites personne ne veut en entendre parler pour le moment.
Si les confédés suivent très bien.
Les confédés depuis le départ de ce mouvement ne l'ont jamais précédés, d'abord les ont réclamées des "vraies" négociations et depuis elles poussent à la "risposte graduelle" a l'extention mais sans jamais se donner réellement les moyens d'agir.
Quant aux comités de grèves non seulement elles sont contre, elles refusent de travailler à leur constitution parce que justement les comités de grévistes sont en oppsosition direct avec les prérogatives des confédés. Si les comités de grève pouvaient être un quelconque relai pour les confédés celle-ci pousseraient à leur création pour mieux les diriger. ( Ce qui n'est pas exclu et c'est la raison pour laquelle il faudra être vigilant).
Si les confédés sont isolés des commités de grève elles auront beau dos de vouloir négocier, elles ne représenteront qu'elles mêmes. Et il leur sera beaucoup plus difficile d'essayer de faire passer la pilule du "il faut savoir arrêter une grève" à des travailleurs mobilisés dans les comités qu'a des travailleurs en attente des décisions des syndicats.
Maintenant, pourquoi se battre dans un premier temps au niveau local dans les syndicats? Je ne sais pas où en sont tous les copains du privé ailleur mais ici le mouvement des salariés du privé reste isolé dans des boites de 150 à 500 salariés qui n'ont aucun lien entre elles si ce n'est qu'elles peuvent se retrouver dans les UL syndicales. Si nous allons dans les UL c'est que le mouvement du privé n'est encore qu'a ces prémices, aucune coordo des boites n'existe et cette coordo ne naitra pas d'une génération spontannée. Notre message ne s'adresse pas aux responsables qui de toute maniere ne l'écoute pas , mais aux représentants des autres boites présents avec qui nous cherchons a créer des liens pouvant nous permettre de coordonner nos actions et donc de créé un ambryon de comité de gréviste. Et justement quand on prend contact comme ça on voit vite que dans les boites la défiance vis à vis des directions syndicales est grande et que derrière l'exemple de la CFDT beaucoup de monde s'attend à une entourloupe de FO et de la CGT. Même les mecs du PT "localement"commencent a comprendre que l'appel aux directions ne changera rien et viennent sur les bases de comités.
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reval71
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par com_71 » 22 Mai 2003, 13:48
CITATION (stef @ jeudi 22 mai 2003, 12:26) | Les comités de grève, c'est des représentants de bahuts + les syndicats. Justement pour cela, c'est bien se donner les moyens de soumettre les directions à la volonté des travailleurs.
Soit dit en passant, quand :lenine: disait "tout le pouvoir aux soviets", il parlait de soviets dirigés par les SR et les menchéviks. Il n'a pas été créer des petits soviets rouges à coté... Heureusement qu'il ne recevait pas tes conseils...[/quote] Si on relit toute l'année 17 de Lénine on s'aperçoit que les mot-d'ordre (orientations du parti dans la lutte pour être plus concret qu'un mot qui a perdu presque tout son sens) évoluaient presque quotidiennement (et Lénine s'en explique, explicitement). Vraiment rien à voir avec le fait de répéter, inlassablement, gouvernement des organisations ouvrères unies, pendant 60 ans (avec un court répit en 1958, le temps de s'apercevoir que de Gaulle, c'était pas le fascisme).
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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par com_71 » 22 Mai 2003, 20:45
CITATION (wolf @ ) | Tu persiste à affirmer que ce ne sont pas les directions syndicales enseignantes qui contrôlent le mouvement enseignant?[/quote]
Rojo, sans doute. Moi certainement oui ! Ils l'accompagnent, mais ne le dirigent pas (sur la région parisienne c'est sur et ça marque le mouvement au plan national) : il n'y a qu'aujourd'hui que les rangs des syndicats ont égalé en nombre ceux des "coordonnés".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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