A la fête de l'Huma

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 15 Sep 2007, 22:50

a écrit :
Les dirigeants de la gauche réactivent leur "comité de riposte"
LEMONDE.FR avec Reuters | 15.09.07 | 19h49  •  Mis à jour le 15.09.07 | 19h49

Accueillis au son de L'Internationale par les participants à la Fête de L'Humanité, Marie-George Buffet (PCF), François Hollande (PS), Cécile Duflot (Verts) et Olivier Besancenot (LCR)  ont appelé samedi 15 septembre à la "riposte" contre une droite qui "n'est pas une droite ordinaire" et "porte tous les jours atteinte aux droits de l'Homme"."Chers camarades, si on veut gagner, ce sera tous ensemble qu'on le fera, a lancé le premier secrétaire du PS. On ne pense pas tous pareil, mais on est tous unis contre la droite et sa politique". La numéro un communiste a obtenu la réactivation du "comité de riposte" de la gauche lancé en février 2006 avant d'être mis entre parenthèse. L'instance doit se réunir à nouveau mardi à Paris, au soir du discours de Nicolas Sarkozy qui devrait lancer la réforme des régimes spéciaux de retraites. Mme Buffet a aussi appelé à un grand rassemblement le 27 octobre à Paris et à des initiatives en province.

Olivier Besancenot s'est taillé un franc succès en appelant la gauche à s'assumer pleinement, comme le fait aujourd'hui la droite, au lieu de lorgner parfois du côté des thèses de ses adversaires."La principale force de la droite, c'est la faiblesse de la gauche", a-t-il lancé en insistant sur la dangerosité d'un gouvernement qui "vomit tout ce qu'il peut sur les acquis sociaux". Le porte-parole de la LCR a tancé l'omniprésence de Nicolas Sarkozy qui, "au rythme où il va, va finir par présenter le journal télévisé du 20 heures". "Quand il y a ça en face de nous, on s'en fout de savoir si on va perdre des voix aux élections".

"LISTES DE RASSEMBLEMENT" AUX MUNICIPALES

N'évitant pas quelques sifflets, François Hollande a également estimé qu'il fallait "mettre un coup d'arrêt à ce qui se passe aujourd'hui" et à "l'inacceptable", comme le projet du gouvernement de proposer des tests ADN aux candidats à l'immigration. Au-delà de la riposte, a-t-il insisté, la gauche doit réfléchir à un projet et "présenter des listes de rassemblement à gauche" aux élections municipales de mars 2008. "Nous sommes là pour agir et cette exigence-là, dans les luttes, dans les ripostes, dans les résistances, dans le projet et dans le rassemblement ne s'arrêtera pas de sitôt", a-t-il assuré. Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, a également appelé à "revivifier le projet" de la gauche, sans cacher qu'il était selon elle avant tout écologique. "Le statu quo à gauche n'est pas tenable", a renchéri Marie-George Buffet, qui prône l'union de la gauche dès le premier tour des élections municipales et reproche au PS d'envisager des primaires dans quelques "fiefs rouges". François Hollande a répondu que les candidats socialistes se rangeraient derrière les communistes "lorsque le PC est la principale force" locale. Mais il a reconnu qu'il y aurait sans doute des négociations pour quelques primaires là où le jeu est ouvert.

De nombreuses personnalités de la gauche socialiste ou radicale ont arpenté la "fête de l'Huma" qui, selon les dirigeants communistes, est en passe de battre ses records d'affluence. Arlette Laguiller, la porte-parole de Lutte ouvrière, pointait elle une certaine confusion. "Chacun semble avoir sa façon de vouloir reconstruire la gauche", a-t-elle ironisé, soulignant que certains socialistes semblaient tentés par un rapprochement avec les centristes MoDem, tandis que les anti-libéraux étaient partagés sur les initiatives d'Olivier Besancenot.
pelon
 
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Message par artza » 15 Sep 2007, 23:18

Au Soir3 de 0h.00, Arlette Laguiller en 4 secondes après avoir constaté que chacun semble avoir sa petite idée pour reconstruire la gauche, souhaite pour sa part bonne chance à Olivier Besancenot et sa proposition.
=D>
artza
 
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Message par Matrok » 16 Sep 2007, 11:24

L'article de Libé (en fait de l'AFP) :

a écrit :La gauche divisée annonce une «riposte» commune

Sans réussir à masquer leurs divergences, PS, PC, Verts et LCR ont annoncé samedi à la Fête de l'Humanité qu'ils se réuniraient mardi pour préparer une «riposte» commune contre la politique de la droite.
Par AFP
LIBERATION.FR : samedi 15 septembre 2007

Les responsables des quatre principaux partis de la gauche se sont retrouvés samedi après-midi sur une estrade de la Fête de l’Humanité pour annoncer une riposte commune à la politique du gouvernement sans réussir toutefois à cacher leurs profonds désaccords.

L’affiche était inédite avec côte à côte, François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Cécile Duflot (Verts) et Olivier Besancenot (LCR). «C’est un événement», a dit Mme Buffet.

A sa demande, les chefs de parti se sont accordés sur une réunion mardi soir pour mettre en place un «comité de riposte» à la politique du gouvernement de Nicolas Sarkozy. La rencontre devrait avoir lieu au siège du PCF.

Le contenu de la discussion de mardi n’a pas été précisé, Olivier Besancenot souhaitant une prise de position commune sur les régimes spéciaux de retraite, tandis que François Hollande demandait que le débat porte plus généralement sur le pouvoir d’achat.

Cécile Duflot, repoussant le spectre d’une nouvelle victoire de la droite, a plaidé pour un projet commun «écologiste».

Olivier Besancenot a estimé qu’il ne fallait pas «esquiver ce qui nous divise», mais qu’il fallait «au-delà de ces divergences» travailler «ensemble contre la droite», avec autre chose qu’une «union de la gauche molle».

«On ne pense pas tous pareil», a noté François Hollande, mais on est «tous unis contre la droite» et «on a besoin de toutes les formations, y compris de la gauche de la gauche».

Cependant, selon lui, «au-delà de la riposte nécessaire, il faut travailler ensemble sur des propositions, un projet, une perspective, une vision». Il a refusé à cet égard de distinguer «une gauche plus pure et une autre plus réaliste».

«Arrêtons d’opposer gauche de gouvernement et autre gauche», a renchéri Mme Buffet.

M. Hollande -qui a essuyé à son arrivée quelques huées- a indiqué que sur sa proposition devrait être mis en place fin septembre un «comité de liaison» de la gauche. On y parlera «pas seulement de la riposte, de la critique, de ce que nous ne voulons pas, mais de ce que nous proposons ensemble pour offrir une alternative, une politique différente au pays», a-t-il dit.

Mais la LCR ne devrait pas y participer. «La LCR est sur une autre démarche, révolutionnaire», a souligné le premier secrétaire du PS, pour qui «on peut pas dire à un pays, vous allez changer uniquement par des mouvements de rue».

A la tribune, Mme Buffet a évoqué les municipales, à l’origine de tensions entre PCF et PS, en demandant que «toute la gauche soit réunie dès le premier tour». M. Hollande s’est borné à se dire favorable à «des listes de rassemblement de la gauche, le plus largement possible».

Devant la presse, il a précisé que lorsque les résultats électoraux «justifieront» que le PCF puisse être «chef de file», les socialistes «seront derrière lui». Mais il a indiqué qu’il pourrait y avoir «quelques primaires». «On mettra ça en négociation», a-t-il dit.

Il a semblé aussi éloigner devant la presse l’éventualité d’alliances avec le Modem, parlant de «stratégie de rassemblement de la gauche dès le premier tour», avec éventuellement «des renforts» au second tour, mais «autour d’un projet». Alors que François Bayrou, a-t-il dit, est favorable à l’idée d’un rassemblement «tantôt avec les uns, tantôt avec les autres, donc avec personne».


Juste une remarque :

a écrit :«La LCR est sur une autre démarche, révolutionnaire», a souligné le premier secrétaire du PS, pour qui «on peut pas dire à un pays, vous allez changer uniquement par des mouvements de rue».

On ne saurait mieux dire ! Il lui resterait donc quelques fondamentaux, au "premier secrétaire" ?
Matrok
 
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Message par bidule » 16 Sep 2007, 11:32

l'animateur du débat à déclaré que l'intégralité des débats de la Fête, et donc, de celui-ci, serait transcrit dans l'huma de lundi (et dans quelques humas suivants, je suppose).
bidule
 
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Message par Billie » 16 Sep 2007, 18:17

Moi ce qui m'a bien plu à ce débat, c'est F.Hollande qui commence son intervention par: "bien sûr (pour aller dans le même sens que OB qui venait de parler), il faut des luttes parce que....il faut des luttes & des élections parce que.....des élections" :sygus:
Ah! sacré numéro ce François :hinhin:
Plus sérieusement, Hollande a drolement insisté sur la nécessité des luttes ...A si méprendre :headonwall:
Billie
 
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Message par south hamerik1 » 16 Sep 2007, 18:58

a écrit :Très prisée, la Fête de l'Huma 2007 a scellé les retrouvailles à gauche
16/09/2007 17h21

LA COURNEUVE (AFP) - Particulièrement prisée, la première Fête de l'Humanité depuis la débâcle de la gauche à la présidentielle a été l'occasion de retrouvailles pour ses principales composantes, qui ont affiché leur volonté de riposter ensemble à la politique de Nicolas Sarkozy.

Les trois jours de fête --qui, selon les derniers pointages, ont réuni un public "largement supérieur"aux 500.000 de 2006-- se sont achevés dimanche sur un vibrant hommage au jeune résistant communiste Guy Môquet, dont les photos et affiches ornaient toutes les allées du Parc de La Courneuve.

"On ne peut pas se réclamer de Guy Môquet, fusillé par les nazis", et "réduire ainsi tous les acquis sociaux et démocratiques pour lesquels ce jeune résistant communiste a été jusqu'au sacrifice ultime", affirmait en clôture le directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric, s'en prenant à Nicolas Sarkozy qui a demandé une lecture de la lettre du jeune résistant dans toutes les écoles.

Toujours marquée par son score de 1,93% du 22 avril, la numéro un communiste Marie-George Buffet a, pour la première fois, refusé de s'adresser elle-même aux dizaines de milliers de militants réunis pour le discours final.

Mais la responsable communiste n'est pas peu fière de son résultat: elle a obtenu le "démarrage d'action commune" d'une gauche morcelée.


C'est samedi qu'en compagnie de trois autres leaders --François Hollande (PS), Cécile Duflot (Verts) et Olivier Besancenot (LCR)-- Mme Buffet a annoncé une réunion des partis de gauche mardi au siège du PCF pour décider de "ripostes" à la politique Sarkozy.

Il s'agit de réactiver un "collectif Riposte", créé début 2006 par une dizaine de partis de gauche dans la foulée du mouvement anti-CPE, et resté en veilleuse depuis.

"Ce que vous avez fait est magnifique, je préfère voir notre premier secrétaire assis à côté de vous plutôt que de faire la danse du ventre devant les centristes" de François Bayrou, disait dimanche à Mme Buffet le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon. "Cela a montré que Bayrou n'avait pas sa place ici, et a clarifié le paysage politique".

Mais la Fête a aussi montré que derrière l'affichage unitaire, les divergences demeurent: François Hollande n'exclut pas de ravir en mars quelques municipalités aux communistes, au grand dam du PCF. Olivier Besancenot ne veut pas entendre parler de projet commun avec les "sociaux-libéraux" et veut construire un nouveau parti autour de la LCR.

Quant au PCF, déstabilisé par son échec, il est divisé sur la stratégie à suivre pour construire "une nouvelle force de transformation sociale". Certains demandent même l'abandon de la référence au communisme. "Le communisme, une idée neuve", proclame comme par défi une banderole de Suresnes-Saint-Cloud.


Côté gouvernemental, seule Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'environnement, s'est risquée à la Fête, où elle a débattu du Grenelle de l'Environnement, auquel le PCF veut participer. Son exposé a été applaudi, malgré quelques huées.

"Au-delà de l'aspect festif, on sent ici la gravité de la situation, les gens sont préoccupés et attendent des réponses fortes", résume Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

L'inquiétude, c'est bien le sentiment de Catherine venue de Belfort: "j'ai participé à nombre de débats et il en ressort que nous sommes cadenassés par la politique de Sarkozy, notre espace de liberté se réduit de jour en jour, c'est effrayant!". Mais, affirme son ami Vincent, "la Fête nous a donné une volonté de réagir par les luttes sociales".
south hamerik1
 
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Message par quijote » 16 Sep 2007, 19:22

Moi ' ai assisté au Forum social du samedi à une intervention de Thibaut interrogé par Noblecourt journaliste au Monde ; C 'était un "débat" très " clean" , non une confrontation de points de vue entre miltansts ..

De son speech il ressortait que Thibaut n ' accepera" jamais" les diktats du gouvernement ;; Alors pourquoi va - t-il négocier alors que les dés sont pipés d' avance au lieu de tout faire pour préparer et organiser les luttes .. ô certes , dira Thibaut , il faut" voyez vous appuyer les négociations " par une pression à la base et " envisager " ( sic ) une pression de la rue par .. des " journée d' action "
.
Et Thibaut fier de son rôle , plastronnait ..

Plusieurs présents avec qui j ' ai discuté ( membres du PcF , par ailleurs ) étaient d ' accord pour dire qu ' au lieu de se laisser endormir et mener en bâteau par la démarche du gouvernement et de ce fait le légitimer, eh !bien il vaudrait mieux organiser dés maintenant et avant tout la riposte ...
quijote
 
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Message par Barnabé » 16 Sep 2007, 22:47

Le texte du tract diffusé par la lcr à la fête de l'huma:
a écrit :
Refonder la gauche avec le PS ou construire ensemble une véritable opposition populaire à Sarkozy ?

  « Pas question de se laisser faire », c’est le sentiment que nous sommes nombreux à partager. Oui, il faut faire entendre sa voix, faire respecter ses droits, surmonter le désarroi que la victoire de la droite et les attaques en rafale qui ont suivi ont entraîné.
  A l’université d’été du Medef, Sarkozy, ovationné, a lancé « la deuxième phase des réformes », la deuxième phase de ses attaques contre les salariés, centrée sur la
remise en cause du contrat à durée indéterminée. Fillon, trop content de sortir de l’oubli, vient d’annoncer que la réforme des services spéciaux des retraites était « prête », qu’il n’attendait plus que le « signal » de Sarkozy pour engager « les discussions avec les partenaires sociaux », pour discuter de ce qu’il avait déjà décidé !
  Ces attaques contre les régimes spéciaux annoncent d’autres attaques contre les retraites, visant à passer le nombre d’annuités à 41, voire 42, ou à faire passer l’âge de départ à 61 ou 62 ans : travailler plus et plus longtemps, pour permettre au patronat de diminuer encore le coût du travail. Dans le même temps, Sarkozy annonce sa volonté de partir à la chasse aux chômeurs fraudeurs. Fadela Amara lui emboîte le pas en lançant, sans rire, son plan « anti-glandouille » dans les quartiers et les banlieues. Et la chasse aux enfants de travailleurs sans papiers continuent.
  A tout cela s’ajoutent la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat, les franchises médicales, la remise en cause du droit de grève, l’autonomie des universités, la privatisation de GDF...
  Devant une telle offensive tous azimuts, bon nombre de travailleurs, de militants ont le sentiment d’être dépassés, submergés ou impuissants ; certains, même, sont bluffés par la démagogie populiste de Sarkozy, bousculant les routines pour subjuguer l’opinion.
  Son entreprise lui serait bien plus difficile sans l’aide des transfuges du PS, membres de son gouvernement, ou des membres du PS, comme Lang ou Attali, qui participent à des commissions. Les uns et les autres accréditent l’idée qu’il n’y aurait pas d’autre politique possible que celle de la droite.
  Mais ce sont aussi les propos mêmes des dirigeants du Parti socialiste, Hollande, Valls, Montebourg... qui prêtent main-forte à Sarkozy contre les salariés. Loin de tirer les leçons de la défaite de Royal, ils accentuent leur alignement sur la politique de la droite.

A GAUCHE, UNE CONTRADICTION INSURMONTABLE
  Cette évolution du Parti socialiste faisant de l’économie de marché son credo, s’adaptant aux contraintes de la mondialisation financière, vient de loin et renvoie aux 25 dernières années d’alternance et de cohabitation. Elle place les militants, les sympathisants, la direction même du Parti communiste dans une contradiction si aiguë, aujourd’hui, que des choix s’imposent.
    Chacun est confronté à un moment historique, à des choix qui renvoient à des bilans, des débats de fond. Quel avenir pour la gauche, quelle actualité des idées du socialisme ou du communisme ? Faut-il refonder la gauche ou créer un nouveau parti ?
    Quand Marie-George Buffet dit : « Entamons tout de suite la reconstruction de la gauche! Osons le débat sans tabou, sans à priori sur la visée communiste en ce XXI siècle
», elle formule, elle-même, la contradiction dans laquelle elle est prisonnière.
    Refonder la gauche, c’est l’alliance avec le PS pour une nouvelle union électorale. C’est le sens de la proposition qu’a faite François Hollande de mise en place d’un comité de liaison des forces de gauche en vue des municipales. La LCR, quant à elle, avait proposé
de créer des collectifs et un front de résistance et de mobilisation contre la politique de Sarkozy, ouvert à toute la gauche politique et syndicale sans exclusive.

OUI A L’UNITE D’ACTION
NON A UNE NOUVELLE VERSION DE LA GAUCHE PLURIELLE POUR GERER LE CAPITALISME
    Il n’est pas possible de dénoncer le capitalisme libéral, impérialiste, de le combattre, de donner son actualité à « la visée communiste » en faisant alliance avec ceux qui limitent leur horizon à l’économie de marché et à la mondialisation financière.
    C’est soi-même enlever toute crédibilité à son propre combat, à ses propres idées.
    Une page est tournée, il faut faire du neuf.
    Certains dirigeants du Parti communiste vont si loin dans leur dépendance au PS qu’ils envisagent la dissolution de leur propre parti au profit d’une nouvelle formation de gauche.
    Oui, il faut discuter sans tabou, prendre des initiatives, faire du neuf, mais le fond du débat, c’est quel programme, quelle politique ?
    Nombreux sont ceux qui pensent que les propositions de Besancenot ne sortent pas d’une attitude protestataire qui conduit à l’isolement et n’offre ni débouché, ni issue. Pour eux, il ne pourrait y avoir d’issue que dans le cadre électoral et parlementaire. Les échecs des 25 dernières années, les reculs accumulés ne sont-ils pas, au contraire, la démonstration de l’impasse d’une politique fondée sur la recherche d’alliances électorales pour participer au gouvernement dans le cadre des institutions ? Le Parti communiste et ses militants n’ont-ils pas, eux-mêmes, payé lourdement les conséquences dramatiques d’une telle politique ?
    Nous pensons qu’il y a urgence à tirer les leçons de ces échecs. Faire dépendre les possibilités de changement d’un accord avec le PS, c’est renoncer par avance à changer les choses.
    Sarkozy défend les intérêts des gros actionnaires, des possédants et des riches. Contre lui, il faut une véritable opposition, fidèle aux intérêts des travailleurs et des classes populaires, qui ne craigne pas de contester le droit des patrons et des financiers à diriger la société, leur dictature, pour défendre le droit démocratique de la population à contrôler la marche de l’économie et de l’Etat.
    C’est pourquoi, nous appelons à la construction d’un nouveau parti, qui fonde sa politique et ses espoirs sur les mobilisations et les luttes, sans laisser croire qu’il serait possible de changer le système de l’intérieur. C’est toujours par la lutte qu’ont été obtenus les principaux acquis : 1936-1945-1968-1995-2006. Aller au gouvernement suppose un engagement à rompre avec le capitalisme et ses institutions, une mobilisation générale du monde du travail.
    Nous voulons construire, ensemble, un parti anticapitaliste, parce que tout démontre qu’il n’est pas possible de changer la vie sans s’attaquer à la dictature des gros actionnaires, du patronat, sans rompre avec le système et ses institutions.
    La crise financière qui, aujourd’hui, menace l’économie mondiale de récession, la catastrophe écologique en cours soulignent l’actualité du programme socialiste
et communiste. Mais ce programme, ce n’est pas celui de l’alliance avec le social-libéralisme, mais bien celui du changement révolutionnaire de la société.
  Ensemble, dès aujourd’hui, nous pouvons, nous devons agir, pour inverser le rapport de force en nous mobilisant, au coude à coude, contre les franchises médicales, pour la
défense des régimes spéciaux et des retraites, pour la défense du droit de grève, pour les salaires…
  Nous souhaitons aller plus loin, car cela est nécessaire. Nous souhaitons contribuer à regrouper, par-delà les divergences et les désaccords passés (communistes, libertaires, écologistes, inorganisés), dans un même parti tous ceux qui, aujourd’hui, veulent préparer un mouvement d’ensemble contre Sarkozy pour, demain, œuvrer à construire une autre société, débarrassée de l’exploitation et des oppressions.
Barnabé
 
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