il faut décoloniser la France

[artza]

un remake de la révolution d'Octobre

Une révolution qui comme chacun sait à reconnu le droit à l'indépendance pour les peuples et les nations opprimés sous le tsarisme.

Celà devrait te ravir.

Sans doute que contrairement à Lénine qui précisait à ce propos que le droit au divorce ne saurait impliquer son obligation tu t'affirmes pour l'obligation de divorcer.

[yannalan]

La façon qu'a Toulaiev de poser le problème est ce qu'elle est, je pense qu'on peut quand même garder son calme.
Juste quelque sprécisons sur des aspects un peu marginaux du débat :*Sur le Pays Basque (sud), oui, les fonctionnaires doivent être bilingues, il y a des cours y compris sur le temps de boulot pour ceux à qui ça pose des problèmes, mais de plus en plus de jeunes ont fait leurs études dans des écoles basques ou bilingues, et ce quelle que soit leur origine, basque ou non. En France, si tu ne parles pas français, tu as aussi du mal à trouver un boulot, et c'est là-dessus que l'enseignement obligatoire du français a surfé en éliminant presque les autres langues. 20% de basquisants, ça me paraît assez peu, mais en tout cas c'est très variable selon les zones. Autour de SanSebastian/Donostia, c'est largement employé et parlé, moins dans d'autres zones.
J'ajouterais qu'en Navarre, qui ne fait pas partie du Pays Basque, le bilinguisme est assez présent dans la vie courante, bien que les partis comme le PNV ou Hb soient minoritaires.
Sur la langue occitane, pour répondre à Matrok, je crois : oui, il y a des dialectes.Si le français n'était pas enseigné à l'école et employé par l'administration, ce serait aussi une mosaîque de dialectes. D'un autre côté, dans de spays comme l'Allemagen ou l'Italie, les gens sont habitués à voir coexister leur forme orale dialectale et leur forme écrite plus unifiée. Il faut reconnaître qu'en France, la tendance a toujours été à "j'veux voir qu'une seule tête !"
Devons-nous considérer ça comme franchement révolutionnaire ?

[artza]

On tourne un peu en rond, mais enfin le sujet est intéressant.
Du moins pour moi

En France il faut dire, je ne polémique pas et ne veux surtout blesser personne, c'est quand même largement historique et passablement dépassé.

Bref les langues dites "régionales" ne sont plus persécutées et même plustôt bien vu dans plein de milieux.
Pas assez soutenues voir imposées diront quelques uns?
De toutes façons je ne crois pas qu'on puisse y changer grand chose ni compter faire tourner la roue de l'histoire dans l'autre sens.

La bourgeoisie et la petite-bourgeoisie qui lui essartait le passage en France ont raisonné et agi dans ce domaine comme en toute chose.

Elles ont pensé marché et circulation des marchandises et pour ça il faut des poids et mesures communs à tous, le système métrique et la même monnaie, décimale c'est plus simple, de bonnes routes, ensuite des chemins de fer, un service postal et UNE LANGUE COMMUNE ET UNIQUE.

Pas, plus pas moins.

Les bolcheviks en Russie ont eu une toute autre attitude car ils avaient bien d'autres problèmes et d'autres visées, par exemple associer tous les peuples à l'avenir socialiste .

Ensuite Staline, une toute autre histoire.

Chaque peuple avait selon la bureaucratie droit à l'expression ou non aux grès des aléas de la politique intérieure et internationale et sur le fond subissait avec quelques compensations malgrès tout une russification imposée.

[yannalan]

Sur deux points de détail : le système métrique n'a ps été employé pendant deux siècles en GB et aux USA, ainsi que dans les pays qui en dépendaient, sans que cela nuise à leur développement capitaliste.
Quant à la langue unique, de même. C'est une facilité de gouvernement peut-être, mais il y a un tas de pays à langues multiples qui ont une vie à peu près normale, en tout cas au lmoins aussi normale que bnien des pays monolingues

[titi]

dans d'autres pays, la bourgeoisie a fait différemment, dans l'unification comme dans bien d'autres domaines (elle n'a meme pas installé la république partout !).

certes, mais ce que je comprends du post d'artza, c'est que en france, elle a fait ce qu'elle a fait en matière de système métrique et d'unification de la langue, alors revenir en arrière, euh...

revenir à avant 1789 ? avant les capétiens ? avant les carolingiens ? avant les romains ? avant encore ???

j'ai visité cet été des fouilles le long de la gironde (coté blaye) où l'on pense avoir découvert le port de Saintes, alors capitale de l'Aquitaine.
heureusement, personne en Saintonge ne réclame l'indépendance de cette région au motif qu'un jour elle a dominé la moitié de l'actuelle France.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaule_aquitaine

[yannalan]

Faut pas tout mélanger. Personne en bretagne ne va réclamer Vendôme parce que le premier roi y est mort au combat ! Ce ne sont pas les militants culturels qui ont fait tuer 1.600000 personnes pour récupérer l'Alsace-Lorraine !
Il ne s'agit pas d'un retour, parler une langue n'a rien de réactionnaire.
Pour les problèmes de nation ou de colonisation, c'est un autre débat

[yannalan]

C'est une langue que j'aime bien, qui est encore parlée autour de chez moi, qu'un certain nombre de gens qui ne sont pas militants autonomistes pour autant ont envie de se réapproprier. Et c'est la langue d'ici, on la voit partout (noms de lieux, etc...), je trouvais que j'aurais perdu qqqchose en ne l'apprenant pas.
Je n'oblige personne à la parler, mais je n'ai pas à me faire emmerder quand je la parle.
Sur les nouveaux mots, il y en a, comme dans toute autre langue. La presse en langue bretonne les emploie sans problèmes. On n'a pas d'académie(je dirais heureusement) pour les choisir ou les rendre obligatoires.
C'et vrai que dans les interviews de la télé par exemple, on entend des personnes employer des mots français, un peu comme les algérois quand ils parlent arabe, d'ailleurs. C'est simplement un manque d'éducation dans leur langue. Je rappelle qu'en français, on a une scolarité dans cette langue jusqu'à 16 ans minimum et une presse écrite et parlée qui fait que la langue est assez unifiée.
Dans les endroits où le français est parlé sans être enseigné, ou peu (Louisiane, nord des USA), il est dans un triste état, alors que les gens pourraient être aisément bilingues avec un enseignement adapté.
Pour moi, je dirais que j'y trouve un certain plaisir, en définitive, et s'il fallait supporilmer de la vie tout ce que certians trouvent inutile et qui fait plaisir, que nous resterait-il ?