T'es où, là, kouchner?

[pedro]

Depuis quelques jours, des manifestations ont lieu, en Birmanie, essentiellement à Rangoon, soutenues par de nombreux moines, contre la vie chère, et dénonçant la junte en place depuis des années.
Mr kouchner, si prompt, donc, à utiliser un langage guerrier, est, là, étonnament silencieux. Il est vrai que la junte militaire birmane à aidé le trust français total, à gagner des milliards, en lui donnant la construction d'un pipe-line et en lui fournissant une main d'oeuvre bon marché, voire, selon certains témoignages, quasiment des esclaves.
Cette junte, évidemment, comme bien d'autres, sur cette planète, ne doit d'être au pouvoir, depuis plusieurs années, que grâce à l'aide des grands pays impérialistes.

[Puig Antich]

C'est pas Kouchner d'ailleurs qui a éxonéré quelque multinationale de ses crimes dans cette région du monde ?... Ca me dit quelque chose...

Ceci étant dit, hors sujet : c'est toujours triste quand les partisans de rapports sociaux féodaux prennent la tête d'une révolte ouvrière et populaire

[Wapi]

C'était pour l'oléoduc de Total, soupçonné d'avoir été construit par des travailleurs forcés et non payés.

Un rapport d'expert "indépendant", qui lui avait rapporté à l'époque 250 000 euros.

[pedro]

Ceci étant dit, hors sujet : c'est toujours triste quand les partisans de rapports sociaux féodaux prennent la tête d'une révolte ouvrière et populaire sad.gif

D'accord avec toi. Ceci dit, ce n'est pas sur la base de revendications réacs qu'ils manifestent.

[Puig Antich]

Oui, mais ils posent la question du pouvoir politique, et veulent faire tomber la junte. Si la direction reste boudhiste et que le mouvement est victorieux, ce sera une sorte de révolution féodalo-orange, a priori avec soutien US, à moins que les classes ouvrières et populaires ne se mêlent de faire de la politique. Il faut voir aussi que les boudhistes ont inclus dans les révendications la défense des conditions d'existence de leur propre clergé.

[pedro]

Oui, mais ils posent la question du pouvoir politique, et veulent faire tomber la junte. Si la direction reste boudhiste et que le mouvement est victorieux, ce sera une sorte de révolution féodalo-orange, a priori avec soutien US, à moins que les classes ouvrières et populaires ne se mêlent de faire de la politique. Il faut voir aussi que les boudhistes ont inclus dans les révendications la défense des conditions d'existence de leur propre clergé.
Oui, évidemment, je ne voyais pas en eux des révolutionnaires.

[toulaiev]

Mister K porte ses sacs de riz....

[gerard_wegan]

C'était pour l'oléoduc de Total, soupçonné d'avoir été construit par des travailleurs forcés et non payés.

Un rapport d'expert "indépendant", qui lui avait rapporté à l'époque 250 000 euros.

Plutôt 25 000 Euros d'après la source où j'ai trouvé ledit rapport (pièce jointe)... ce qui est déjà pas mal et surtout ne change rien quant au fond.

Rapport_Kouchner.pdf

[Félix Edmundovitch]

Pendant des années les moines oranges se faisaient très bien à la dictature, ce n'est donc pas elle le motif de leur révolte :17:

Les moines se révoltent parce que la population leur offre moins d'offrandes, cette dernière étant de plus en plus dans la misère...

[Matrok]

Pendant des années les moines oranges se faisaient très bien à la dictature, ce n'est donc pas elle le motif de leur révolte  :17:

:altharion:
Il faut faire attention à ne pas plaquer des schémas trop simples sur des sociétés qu'on ne connait pas. Comme le dit com 71 sur l'autre fil, ces "moines oranges" n'ont pas forcément fait de voeux permanents comme le clergé régulier dans les sociétés occidentales chrétiennes. Dans le bouddhisme du petit véhicule, la communauté monastique (un demi million de personnes en Birmanie) est beaucoup plus large que le seul clergé et une grande partie de la population est moine une partie de sa vie. De plus les moines viennent de toutes les couches de la société. Une révolte de moines en Birmanie ne peut donc pas être résumée à une réaction du clergé !

-- edit --
J'ajoute qu'il n'y a pas eu de révoltes de cette importance en Birmanie depuis 1988. Est-ce à dire que la population "se fait bien à la dictature" ?