Le Comité de grève c'est la direction de la grève. Il est une forme déjà élevée de front uni des travailleurs contre le patron ou l'Etat. Justement pour cette raison, il se doit d'intégrer les diverses organisations préexistantes. L'essentiel est là : intégrer les organisations syndicales pour les soumettre à la vonté des masses et pas du Capital.
Si tu ordonnes ta réflexion ainsi, tu comprends pourquoi la forme juridique de l'intégration de ces syndicats au CG importe peu. Ce qui compte c'est de soumettre les directions à la volonté des masses. Partant de là, je n'ai aucune opinion de principe à ce que les représentants syndicaux y siègent es-qualités (car ce n'est pas une capitulation devant eux mais l'inverse). Dans certains cas ce fut avec voix consultative, d'autres fois avec mandat complet. Encore une fois l'essentiel est 1/ d'unir et pas diviser 2/ soumettre les syndicats et gagner au passage la bataille de la légitimité face au patron ou à l'Etat.
Tu peux trouver un exemple historique de tout ça dans "Révolution en Allemagne" de P. Broué à propos des grèves de 1917 (p. 102). Je pense que se référer à l'Octobre asturien de 1934 et à l'exérience de l'Alliance Ouvrière ne serait pas non plus inutile (cf le livre de Broué correspondant).
Enfin si Wolf a le temps, je suis sûr qu'il complètera utilement cette discussion par des exemples plus actuels à propos de l'enseignement.[/quote] Ca doit être pour cela que lors des différentes AG il est demandé au syndicats d'expliquer leur fait et geste, voir de participer à la tribune comme aujourd'hui à la coordination nationale des ensignants. Coordination qui me semble au demeurant bien mal barré vu l'insistance de certains à en faire le receptacle de leurs obsessions pseudos démocratiques jusqu'à en oublier les raisons qui poussent les profs à se battre contre le gouvernement et les actions nécessaires à entreprendre...
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emman
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par stef » 25 Mai 2003, 09:32
j'comprends rien...
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stef
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par com_71 » 25 Mai 2003, 21:09
Normal ça doit être de l'humour intra-coordination (sur les faits et gestes de LCR et anars) et j'ai cru comprendre que tu regardais ça plutôt de l'extérieur ;)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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par com_71 » 25 Mai 2003, 21:24
CITATION (stef @ samedi 24 mai 2003, 22:43) | Le Comité de grève c'est la direction de la grève. Il est une forme déjà élevée de front uni des travailleurs contre le patron ou l'Etat. Justement pour cette raison, il se doit d'intégrer les diverses organisations préexistantes. L'essentiel est là : intégrer les organisations syndicales pour les soumettre à la vonté des masses et pas du Capital.
Si tu ordonnes ta réflexion ainsi, tu comprends pourquoi la forme juridique de l'intégration de ces syndicats au CG importe peu. Ce qui compte c'est de soumettre les directions à la volonté des masses. Partant de là, je n'ai aucune opinion de principe à ce que les représentants syndicaux y siègent es-qualités (car ce n'est pas une capitulation devant eux mais l'inverse). Dans certains cas ce fut avec voix consultative, d'autres fois avec mandat complet. Encore une fois l'essentiel est 1/ d'unir et pas diviser 2/ soumettre les syndicats et gagner au passage la bataille de la légitimité face au patron ou à l'Etat.
Tu peux trouver un exemple historique de tout ça dans "Révolution en Allemagne" de P. Broué à propos des grèves de 1917 (p. 102). Je pense que se référer à l'Octobre asturien de 1934 et à l'expérience de l'Alliance Ouvrière ne serait pas non plus inutile (cf le livre de Broué correspondant).[/quote] Alors je remarque que c'est la remontée d'une éternelle discussion qu'on a déjà eut avec la Ligue (sans remonter au PCI pendant la grève Renault), surtout dans la période de l'après-68, ils défendaient la même position traditionnelle des trotskystes qui hésitent toujours à développer leur politique devant l'ensemble des travailleurs en lutte...
Sinon sur les Asturies 34 un bouquin de M.Grossi (socialiste de gauche du POUM) - éditions EDI - laisse bien voir que Alliance Ouvrière (front unique des organisations) n'était pas équivalent à direction par les travailleurs en lutte.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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par stef » 25 Mai 2003, 21:35
CITATION | Alors je remarque que c'est la remontée d'une éternelle discussion qu'on a déjà eut avec la Ligue (sans remonter au PCI pendant la grève Renault), surtout dans la période de l'après-68, ils défendaient la même position traditionnelle des trotskystes qui hésitent toujours à développer leur politique devant l'ensemble des travailleurs en lutte... [/quote]
Conneries limite calomnie. Notre politique s'addresse aux masses et pas aux bureaucrates. La politique en question nous la menons partout et notamment dans les AG, les services. Et TOI tu le sais parfaitement. Tu en as eu quelques extraits. Par contre tu as raison sur un point : c'est la politique traditionelle des trotskystes . La nôtre, pas la tienne.
Sur Renault 1947, on reprendra quand tu veux. Mais ça sera viril.
Et pour le reste va feuilleter le Broué : tout y est. Sur l'Alliance Ouvrière, j'y reviens avec munitions documentées demain.
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stef
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par com_71 » 25 Mai 2003, 21:53
Je précise donc :
la politique traditionnelle du mouvement trotskyste (agissant à l'encontre de son programme) est d'expliquer aux masses en lutte que la direction des organisations traditionnelles (donc leur pouvoir au sein du mouvement) est naturelle et légitime , et d'expliquer dans ces organisations que tout irait bien si elles radicalisaient un peu leurs positions.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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par stef » 25 Mai 2003, 23:12
CITATION | la politique traditionnelle du mouvement trotskyste (agissant à l'encontre de son programme) est d'expliquer aux masses en lutte que la direction des organisations traditionnelles (donc leur pouvoir au sein du mouvement) est naturelle et légitime [/quote] Ca c'est la politique de centristes de gauche, pas de trotskystes.
Par contre un trotskyste part de la réalité. Et la réalité, c'est qu'il existe des syndicats qui ont des directions traîtres, mais qui ont la direction. On peut ne pas apprécier, mais la réalité, c'est ça et pas autre chose.
Alors toute la question c'est d'avoir une tactique en tenant compte. Pour ça, celle dite du Front Unique Ouvrier (III° congrès du Komintern) me va très bien.
Bref, nous essayons d'appliquer la méthode de :lenine: qui partait des faits à propos de la GB : CITATION | Nous reconnaissons que l'importance numérique du Labour Party provient aussi du fait que ce parti est l'½uvre d'une école de pensée, dont les limites n'ont pas encore été dépassées par la majorité de la classe ouvrière britannique, quoique de grands changements se préparent dans l'esprit du peuple, qui modifiera bientôt cet état de choses. [/quote] (le "gauchisme")
Partant de là que faire ? Et bien bien s'inscrire dans le mouvement contradictoire qui a lieu et qui fait que les travailleurs tendent à utiliser leurs organisations tout en se heurtant fatalement à leurs directions.
Bref pour reprendre le même : CITATION | De ce que la majorité des ouvriers d'Angleterre suit encore les Kérensky ou les Scheidemann anglais; de ce qu'elle n'a pas encore fait l'expérience du gouvernement de ces hommes, expérience qui a été nécessaire à la Russie et à l'Allemagne pour amener le passage en masse des ouvriers au communisme, il résulte au contraire, avec certitude, que les communistes anglais doivent participer à l'action parlementaire, doivent de l'intérieur du parlement aider la masse ouvrière à juger le gouvernement Henderson-Snowden d'après ses actes, doivent aider les Henderson et les Snowden à vaincre Lloyd George et Churchill réunis. Agir autrement, c'est entraver l'½uvre de la révolution, [/quote]
Maintenant partir de la réalité du moment, ce n'est pas considérer que ces directions sont "naturelles et légitimes". C'est se donner des armes pour les combattre. Légère nuance.
Quant au fait que nous trouverions que tout est parfait si elles radicalisaient un peu leurs positions, c'est encore une façon formelle de poser la question. Il ne peut être exclu d'avance que Thibault & co appelle sous une pression monstre à la Grève Générale. Si il le fait, nous serons des gens tt à fait heureux (d'autant plus qu'une telle décision affaiblit l'appareil). Mais ça ne changera pas le fait que ce qui est nécessaire c'est de construire un POR pour balayer ces appareils. Ce sera un épisode (mais on ne peut l'exclure).
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stef
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