Appel à la grève le 18 octobre, article sur sncf

Message par Barikad » 19 Sep 2007, 19:38

Pour une fois que Le Monde donne la parole à des ouvriers....
Speciale dedicace à Zelda, qui comprendra pourquoi

("Le Monde.fr" a écrit :"Travailler plus vieux, non merci"
LE MONDE | 17.09.07 | 14h34 • Mis à jour le 17.09.07 | 14h43
SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN (Seine-Maritime) ENVOYÉ SPÉCIAL

Rémy Devaux est l'un des 800 ouvriers de Quatre-Mares, le vaste atelier d'entretien et de réparation de locomotives diesel situé au coeur de la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen : "Je suis chaudronnier. Vingt-neuf ans de boîte, 1 500 euros par mois. Et toute ma vie, rien que du boulot dur, dans le bruit, la poussière, le danger permanent, le diesel, les produits chimiques."

A 52 ans, Rémy est fatigué, le corps visiblement usé par une vie de labeur. Son bras droit est raide et sans force, à la suite d'une série de traumatismes subis au travail : "On a aménagé mon poste pour tenir compte de mon invalidité, mais il faut que j'arrête bientôt, sinon, je vais y laisser ma peau, je n'aurai plus besoin de retraite. Il paraît que les Français vivent plus vieux qu'avant, mais nous autres, à Quatre-Mares, on n'a pas cette impression quand on voit tous les collègues avec des cancers, des attaques cardiaques et cérébrales, toutes sortes de maladies professionnelles."

Comme tous ses collègues, Rémy compte partir en retraite à 55 ans, plus que trois ans à tirer. Il a calculé qu'au total, il touchera 1 200 euros par mois : "Ça me suffira. Travailler plus vieux pour gagner plus ? Non merci. A quoi ça sert d'être le plus riche du cimetière ?"

Dans sa jeunesse, il a travaillé sept ans dans le secteur privé, ce qui lui vaudra de toucher une petite retraite complémentaire à partir de 60 ans : "Le problème, c'est qu'entre 55 et 60 ans, il faudra se serrer la ceinture. Je ne toucherai que 65 % de mon dernier salaire, et non pas 75 %, parce que je n'aurai pas cotisé à la SNCF pendant 37 ans et demi. Avec ça, je ne ferai pas de folies, mais pour la première fois, je vais vivre un peu à ma guise, ça n'a pas de prix." Il rêve de découvrir de nouvelles activités, et aussi de se rendre utile, car la vie associative est riche et variée au sein de la communauté des cheminots.

A l'idée qu'il pourrait être obligé de travailler au-delà de 55 ans, Rémy se sent profondément révolté. Il considère le projet de réforme des régimes spéciaux comme une trahison, comme la rupture d'un contrat juridique et moral essentiel. Sa grande peur est d'être poussé à retarder son départ par des moyens détournés : "S'ils recalculent à la baisse le montant de ma retraite, je devrai choisir entre vivre dans la misère ou travailler trois ou quatre ans de plus, pour récupérer des points. Ça serait vraiment dégueulasse. Je vais me battre."

Ses deux copains, Laurent Jumel, chaudronnier, et Jean-Pierre Ebran, soudeur, tous deux âgés de 42 ans, sont en bonne santé, mais leur état d'esprit est le même. Ils ne sont pas syndiqués, car ce n'est pas dans leur tempérament, mais ils sont prêts à se battre pour préserver leur régime de retraite : "Entre collègues, on discute, on va demander des informations aux syndicats, et on se prépare mentalement pour une grève dure. Le rêve, ce serait un grand mouvement qui ferait tout péter, pour remettre à plat toute cette affaire."

Cela dit, rien n'est joué, car les cheminots ne savent pas encore à quoi s'en tenir : "On essaie d'être vigilants, mais la direction se tait, les syndicats ne sont pas informés, on a l'impression que tout se trame dans notre dos. Cette incertitude est insupportable."

A la réflexion, Jean-Pierre laisse apparaître un certain fatalisme : "Je sens bien que tôt ou tard, ils réussiront à nous voler nos acquis. Mais on va lutter pour limiter les dégâts et obtenir des compromis. S'ils cherchent à nous imposer un projet ficelé à l'avance, tout va exploser."

Laurent fait remarquer que depuis dix ans, les grèves sont uniquement défensives : "On lutte pour garder ce qu'on a, pas pour obtenir de nouveaux avantages. On ne fait jamais grève de gaieté de coeur, ce sont des périodes dures et stressantes. Et contrairement à ce qui se raconte un peu partout, nos journées de grève ne sont jamais payées." Soudain, les visages se ferment, le ton se fait plus âpre. A Sotteville, on ne pardonne pas aux médias d'avoir répandu le mensonge des jours de grève payés : "Non seulement ils sont intégralement déduits de notre salaire, mais en plus, en fin de carrière, lorsqu'on fait le décompte des annuités, chaque jour de grève est défalqué de la durée totale de travail, ce qui diminue le montant final de la retraite. Rien n'est pardonné."

Les jeunes de Quatre-Mares sont moins braqués sur le problème des retraites, mais beaucoup se disent solidaires de leurs aînés. Gilles Chuette, militant CGT âgé de 20 ans, est entré à la SNCF comme apprenti à 15 ans, et a été titularisé à 17 ans. Depuis, il passe ses journées à ramper sous les locomotives, dont il répare les freins. Il gagne 1 100 euros par mois : "Avec un loyer de 475 euros, c'est très juste. Je ne vais pas à la cantine, 6 euros pour déjeuner, c'est hors de prix. Pendant la pause, je prépare ma bouffe dans un local."

Quand il aura 55 ans, Gilles totalisera quarante ans d'ancienneté : "Je pense que ça ira, j'aurai peut-être envie de voir autre chose." En réalité, il sait que rien ne restera en l'état : "Je me battrai à fond pour limiter la casse, sinon, comme c'est parti, il n'y aura plus de limite, les patrons vont nous faire bosser jusqu'à 70 ans."

Pour les jeunes, le problème des retraites vient s'ajouter au combat pour la défense de leur outil de travail. Autour des ateliers, l'immense gare de triage est déserte et silencieuse du matin au soir. Jusqu'en 2004, elle fonctionnait 24 heures sur 24, les équipes faisaient les "3-8" et triaient plus de mille wagons de marchandises par jour. Puis la SNCF a décidé de concentrer le triage sur trois grands "hubs" à Paris, à Lyon et en Moselle. Le déclin général des petites activités de fret au niveau local, jugées non rentables, a accéléré le processus. Sotteville est ainsi passé aux "2-8", puis au "1-8" : depuis l'an passé, seules les équipes de nuit ont été maintenues, car il n'y a plus que 200 à 300 wagons par jour à trier. Un faisceau de 17 voies a été fermé, les mauvaises herbes l'ont déjà envahi. Les agents ont accepté de ne travailler que la nuit, car ils touchent une prime, mais le bruit court qu'une nouvelle réorganisation est en préparation : on les ferait travailler un peu le matin, puis un peu l'après-midi, et la prime sauterait.

Non loin de là, le foyer hébergeant le personnel roulant en déplacement est lui aussi très calme. Jean-Claude, un conducteur âgé de 39 ans qui ne souhaite pas donner son nom de famille, montre les pièces vides : "Il y a 60 chambres ici. Dans le temps, elles étaient occupées à 80 %. Ce soir, nous serons une dizaine."

Comme tous les conducteurs, Jean-Claude doit partir à la retraite dès 50 ans, ce qui lui semble juste et mérité : "Je suis marié, j'ai deux enfants, mais je n'ai pas de vie de famille. Aujourd'hui, je suis arrivé ici à 14 heures et je repars à 4 h 45 du matin. Pas le temps de rentrer chez moi à Caen, je suis coincé ici à ne rien faire, avec mon sac de provisions pour dîner tout seul. C'est toujours comme ça, les journées sont mal montées, je ne suis pas chez moi le week-end, ni à Noël, ni pour les vacances scolaires. Tout ça pour 2 500 euros par mois, toutes primes comprises. J'ai choisi un métier compliqué, plein de contraintes et de responsabilités oppressantes, parce que je savais qu'en échange je pourrais profiter longtemps des joies de la retraite. C'est un choix de vie réfléchi."

Par ailleurs, il est convaincu qu'à partir de 50 ans, un conducteur commence à perdre ses réflexes, son acuité visuelle et sa concentration : "Je n'ai pas envie de devenir un danger public, ni de mourir de cette façon."

Jean-Claude, qui n'est pas syndiqué, n'a pas toujours suivi les mots d'ordre de grève dans le passé, mais aujourd'hui, il se sent prêt : "On va se péter une grosse grève, c'est sûr. Si elle dure, ma femme ne pourra pas beaucoup aider, elle gagne 500 euros par mois, mais nous puiserons dans nos économies, nous sacrifierons les vacances." Il émet malgré tout une réserve : "Je ferai grève s'il y a unité syndicale, mais si les syndicats ne sont pas d'accord entre eux, ce sera le fiasco assuré, je n'en serai pas."

Yves Eudes
Article paru dans l'édition du 18.09.07.
Barikad
 
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Message par titi » 19 Sep 2007, 19:48

a écrit : 19.09.07 | 20h27 PARIS (Reuters) - Cinq syndicats de cheminots (CGT, Force ouvrière, Sud Rail, CFTC et CFE-CGC) ont appelé à une grève le 17 octobre pour "peser sur les régimes spéciaux de retraite, le fret et l'emploi" à la SNCF.

"Les fédérations de cheminots se sont réunies et se sont mises d'accord sur la nécessité de construire ensemble une mobilisation sociale de haut niveau, y compris par la grève", a déclaré Didier Le Reste, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, à l'issue d'une réunion intersyndicale.

"Une intervention des cheminots est nécessaire pour imposer d'autres choix en rapport avec l'intérêt général", a-t-il ajouté, sans préciser les modalités du mouvement de grève.

Didier Le Reste a précisé que les trois autres syndicats - CFDT, Unsa et Fédération autonome des agents de conduite (FGAAC) - ne fermaient pas la porte à une grève mais qu'ils devaient se réunir encore pour "prolonger le débat."

Il a indiqué que la question du fret se posait de manière particulièrement aigüe au moment ou se prépare le Grenelle de l'Environnement et où des modes de transport alternatif à la route sont mis en avant, comme le rail.

"Le gouvernement envoie des signes négatifs à la collectivité nationale", a-t-il dit.

"On va s'inscrire dans le mouvement du 17 octobre dans un processus qui va sans doute prendre plusieurs étapes. Chaque salarié dans ce pays doit se sentir concerné", a renchéri Philippe Francin, de la CFE-CGC.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a entamé mercredi une consultation des partenaires sociaux pour définir le cadre général de la future réforme des régimes spéciaux, avant le début des négociations dans les entreprises concernées.

Cependant, les syndicats des transports, notamment, préparent la "riposte."

Une réunion est prévue jeudi à la Régie autonome des transports parisiens (RATP) pour définir un "ensemble d'initiatives" pour le "maintien" des acquis.

Outre la perte des acquis redoutée par les syndicats, le calendrier est l'un des points d'achoppement de la réforme.

Xavier Bertrand a confirmé mercredi qu'"il faut que pour la fin de l'année on puisse avoir mené cette réforme", un délai jugé irréaliste par les organisations syndicales.
titi
 
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Message par BuenaventurayAndreu » 20 Sep 2007, 13:21

a écrit : PARIS - Cinq fédérations de cheminots (CGT, Sud, CFTC, FO et CGC) ont décidé mercredi soir d'appeler à une grève nationale à la SNCF le 17 octobre prochain pour défendre les régimes spéciaux de retraite et dénoncer la restructuration du fret, a-t-on appris auprès de la CGT.


La CFDT, l'UNSA et la FGAAC (agents de conduite) ont, pour leur part, décidé de consulter leurs instances avant de donner une réponse.

Le mouvement commencera dès le 16 octobre à partir de 20h.

Les fédérations, qui appellent d'ores et déjà à la mobilisation, laissent planer la menace d'un mouvement pouvant se prolonger au-delà du 17 octobre et souhaitent être rejoints par d'autres secteurs.

"Nous avons acté la nécessité de construire ensemble une mobilisation de grande ampleur. D'ores et déjà, cinq fédérations sur huit appellent à la grève le 17 octobre prochain", a déclaré le secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, Didier Le Reste, mercredi soir, au terme de deux heures de réunion intersyndicale, dans les locaux du comité central d'entreprise de la SNCF à Paris.

M. Le Reste a précisé que "les modalités" n'avaient pas encore été arrêtées, laissant planer la menace d'un mouvement qui pourrait déborder sur les jours suivants.

"Nous souhaitons que la perspective de cette grève puisse amener à la construction d'une mobilisation plus large sur les retraites. Les cheminots seuls ne pourront régler la question des régimes spéciaux", a poursuivi le secrétaire général de la CGT-cheminots. Pour lui, "il y a assez de sujets de mécontentement pour mener une mobilisation de haut niveau. Il y a des enjeux de société qui sont posés".

Interrogé par l'Associated, le secrétaire général de FO-cheminots, Eric Falempin, a souhaité que cette grève soit "une première étape vers une mobilisation de plus grande ampleur".

"La date peut sembler éloignée, mais ce temps laissé peut permettre à d'autres secteurs professionnels de décider de nous rejoindre dans l'action", a-t-il précisé.
BuenaventurayAndreu
 
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Message par BuenaventurayAndreu » 20 Sep 2007, 13:22

a écrit : Vers la grève

Certains se plaignent de la cacophonie gouvernementale entre Sarkozy, Fillon et Wauquiez dans l’annonce de la réforme des « régimes spéciaux ». D’autres, au PS, quand ils n’approuvent pas, y voient avant tout un « problème de méthode »... Ce qui se prépare n’a rien à voir avec un problème de forme : il s’agit d’une attaque pure et simple contre l’ensemble du monde du travail.

En mai et juin 2003, Fillon s’était bien gardé d’inclure les régimes spéciaux dans sa réforme des retraites de la fonction publique, préférant isoler les salariés les uns des autres. Depuis, un battage incessant, en particulier pendant la campagne présidentielle, a présenté les 500 000 salariés des régimes spéciaux (EDF, GDF, SNCF, RATP...) comme responsables du « déficit » des caisses de retraite. Ne nous y trompons pas, en supprimant les régimes spéciaux, il s’agit pour le gouvernement de faire sauter un verrou important pour poursuivre ses attaques contre les retraites, notamment celles du privé, avec des durées de cotisation de 42, voire 43 annuités. En effet, le gouvernement prévoit de « rediscuter », courant 2008, le régime général des retraites, dont le « déficit », pour le privé, s’annonce de près de 5 milliards d’euros d’ici fin 2007.

Le problème du financement des retraites, c’est celui de la répartition des richesses. Il est possible de revenir à une durée de cotisation de 37,5 annuités pour tous, dans le public comme dans le privé, mais cela nécessitera de s’en prendre aux profits capitalistes.

Si ce n’est que le 18 septembre prochain que Sarkozy annoncera exactement son plan, il n’y a pas besoin d’attendre pour savoir que la mobilisation, en premier lieu celle des salariés concernés, est une nécessité. Le gouvernement sait qu’une mobilisation sociale pourrait mettre à bas son projet, et c’est bien pour s’en prémunir qu’il a mis le paquet contre le droit de grève dans les transports (« service minimum »), applicable dès janvier 2008... au moment même où il entend supprimer les régimes spéciaux ! Pour battre en brèche cette attaque, ce n’est pas à la négociation qu’il faut se préparer, mais à la grève.

Basile Pot
BuenaventurayAndreu
 
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Message par Barikad » 20 Sep 2007, 14:29

(BuenaventurayAndreu @ jeudi 20 septembre 2007 à 13:20 a écrit :
a écrit :

Un excellent article. A diffuser y compris à des gens qui spontanément se sentent favorable à la destruction des régimes spéciaux. Venant de la part du Monde, c'est plutôt surprenant.


Citation
"Travailler plus vieux, non merci"
LE MONDE | 17.09.07 | 14h34 • Mis à jour le 17.09.07 | 14h43
SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN (Seine-Maritime) ENVOYÉ SPÉCIAL
......


article dejà posté.

Peut etre faudrait il fusionner les fils ?

--Merci Bari, j'ai fusionné les fils, et comme entre deux, il y a un appel à la grève, j'ai modifié ton titre. -- Zelda
:wavey:
Barikad
 
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Message par toulaiev » 21 Sep 2007, 23:40

effectivement de très bons articles =D>
toulaiev
 
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Message par Félix Edmundovitch » 24 Sep 2007, 22:18

8) Toute la presse bourgeoise (y compris les télés) et leurs sites internets ont relayé immédiatement le danger potentiel d'une grève commune SNCF - EDF/GDF le 18 prochain.

Que la bourgeoisie se rassure : à 23h15 ni le site confédéral ni celui de la fédé FNME CGT ne répercutent le commuqué, au cas où cela pourrait servir à mobiliser...

Y'aura intérêt, oui vraiment, à les dépasser tous ses bureaucrates...
Félix Edmundovitch
 
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Message par lenzo » 25 Sep 2007, 21:54

AFP - Lundi 24 septembre, 21h10

a écrit :
PARIS (AFP) - La fédération CGT mines énergie, majoritaire à EDF-GDF, a appelé lundi à participer à la grève le 18 octobre, avec les cheminots, pour protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraite et la fusion Suez-GDF, a indiqué son porte-parole Maurice Marion.

"Nous appelons à la grève le 18 octobre contre la réforme des régimes spéciaux de retraite et la casse du service public avec la fusion Suez-GDF", a déclaré M. Marion à l'issue d'une réunion interfédérale des syndicats de l'énergie, qui n'ont "pas arrêté de position commune" lundi soir, a-t-il dit.

"Nous voulons nous opposer à la provocation du président sur les régimes spéciaux", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la CGT mines-énergie, fédération qui a recueilli 53% des voix aux dernières élections professionnelles, a précisé qu'il serait reçu à deux reprises, avec la confédération CGT, par le ministre du travail Xavier Bertrand au sujet des régimes spéciaux, la concertation devant s'étendre selon lui jusqu'à mi-octobre.

Parmi les autres organisations syndicales, la CFTC a indiqué par communiqué qu'elle ne "ferait pas grève pour le moment sans connaître le contenu de la réforme".

"Nous considérons que nous avons des atouts à faire valoir avant, comme le fait que notre régime de retraite a déjà été réformé", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la CFTC des industries électriques et gazières (IEG) Dominique Villers, à l'issue de l'interfédérale à laquelle participaient également les fédérations FO et CFDT des IEG.

"Les fédérations des IEG ont des positions divergentes sur une action commune le 18, mais nous avons prévu de nous revoir après consultation de nos instances", a souligné M. Villers.

La CFE-CGC était absente de la réunion "pour des raisons de planning". La cinquième organisation, la CFDT, devrait faire sa connaître sa position plus tard.

Six fédérations de cheminots (CGT, FO, CFTC, Sud Rail, CGC et CFDT) ont appelé à une grève le 18 octobre, également pour protester contre la réforme des régimes spéciaux.

Dans le secteur de l'énergie, jusqu'à présent seule FO énergie-mines avait appelé dès la semaine dernière les salariés électriciens et gaziers à se joindre au mouvement.

Le président Sarkozy a demandé la semaine dernière au gouvernement de "réformer sans tarder" les régimes spéciaux de retraite, parmi lesquels ceux des IEG et des cheminots, tandis que Xavier Bertrand a entamé mercredi une concertation à ce sujet.

Les régimes spéciaux de retraite bénéficient à plus de 500.000 actifs et 1,1 million de retraités, des cheminots de la SNCF aux salariés d'EDF-GDF en passant par les clercs de notaire, les parlementaires et les marins.


A suivre donc les capacités d'hypnose de Xavier Bertrand vis à vis des négociateurs syndicaux.

A suivre également l'état d'esprit chez les salariés concernés plutôt favorable pour réagir ces temps ci.
lenzo
 
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Message par amanda » 27 Sep 2007, 18:18

L' UGFF CGT, a lancé un mot d'ordre de gréve pour le 18 octobre.
J'ai pas trouvé la dépêche mais j'en suis sûre. ;)
amanda
 
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Message par quijote » 27 Sep 2007, 20:47

Toujours ces longs préavis .. ah! là là .. Sarko tremble déjà .. J 'espère que les syndicats seront débordé .. et que les travailleurs ne se contenteront pas d' un baroud d' honneur ..
quijote
 
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