Victoire nette des conservateurs au pouvoir en Grèce

Dans le monde...

Message par Proculte » 16 Sep 2007, 21:18

:ohmy: :ohmy:
16.09.07 | 21h59



ATHENES (Reuters) - Les conservateurs de la Nouvelle démocratie (ND, au pouvoir) ont remporté 45,63% des suffrages dimanche lors des élections législatives grecques, selon les premiers résultats officiels communiqués dans la soirée.

Alors que 10% des bulletins de vote environ étaient dépouillés, le plus grand parti de l'opposition, le Pasok (Mouvement socialiste panhellénique) obtenait 38,64% et le nouveau parti d'extrême droite LA.O.S devrait réussir d'extrême justesse son entrée au parlement, avec 3,03%. Il faut obtenir atteindre le seuil des 3% pour pouvoir siéger au parlement, la Vouli.


Si ces résultats sont confirmés, ils confirmeront les sondages à la sortie des urnes et démentiront les sondages publiés pendant la campagne électorale, qui tablaient sur un tassement sérieux de la Nouvelle démocratie.
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Message par dago rouge » 04 Oct 2007, 16:13

On s'en fout que les conservateurs gagnent en Grèce, le parti socialiste PASOK ne faut pas mieux et de toute façon c'était prévisible. De toute façon, il faut savoir que ces deux partis perdent tout les deux une quinzaine de sièges au parlement !
Et puis bon que les fascistes arrivent à avoir un député n'est sûrement que temporaire, je suis prêt à parier qu'il ne s'appuie sur rien sinon sur les incendies.

Ce qui est super interresant, c'est que les communistes du KKE, un parti qui j'admire beaucoup, passe de 5,69% à 8,15% gagnant donc 10 sièges, c-a-d 22 !
Et puis même la scission du KKE, une alliance réformiste de gauche appelée "coalition de la gauche radicale", a fait 5% en donc 14 sièges.

Tu peux donc conclure que les conservateurs ont face à eux un solide bloc de gauche. :smile:
dago rouge
 
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Message par com_71 » 04 Oct 2007, 16:19

(lutte ouvrière 21 sept. 2007 a écrit :Grèce - Élections législatives: Pasok et Nouvelle Démocratie sanctionnés
En Grèce, le parti de droite, la Nouvelle Démocratie, a remporté de justesse les élections législatives du 16 septembre. Le parti du Premier ministre sortant, Costas Caramanlis, a pourtant perdu des voix, obtenant 41,8 % des suffrages au lieu de 45,4 %. De son côté, le Pasok (Parti Socialiste) n'a obtenu que 38,1 %, au lieu de 40,5 % en 2004.

En revanche, ce sont les partis à la gauche des socialistes qui ont gagné en voix : le Parti Communiste (KKE) a obtenu 8,12 % au lieu de 5,9 % et la Coalition de la gauche radicale (SY.RI.ZA) 5,04 %, alors que la composante principale de cette coalition, seule présente en 2004, avait obtenu 3,3 %. LAOS, un parti d'extrême droite, a obtenu, lui, 3,8 % des voix au lieu de 2,2 %.

En suffrages, la droite est minoritaire, même si on lui ajoute les voix de l'extrême droite. Mais si le système électoral grec prévoit une dose de proportionnelle permettant à un parti qui a plus de 3 % des suffrages d'être représenté au Parlement, en revanche le parti arrivé en tête bénéficie d'emblée de 40 des 300 sièges à pourvoir. Bénéficiant de cette prime majoritaire, la Nouvelle Démocratie a donc 152 députés sur 300, au lieu de 165 en 2004. Le Pasok, lui, en a 102 au lieu de 117, le KKE 22 au lieu de 10, la Coalition de la Gauche radicale 14 au lieu de 6. L'extrême droite entre au Parlement avec 10 élus. Fort de sa majorité renouvelée, Costas Caramanlis, leader de la Nouvelle Démocratie, a donc décidé de mener à bien une politique de « réformes » qui, en Grèce comme en France, annonce des sacrifices supplémentaires pour les travailleurs.

Mais si la situation n'a pas profité électoralement au Pasok, c'est parce qu'il a mené exactement la même politique quand il était au pouvoir de 1981 à 1989 puis de 1993 à 2004. Les deux grands partis sont responsables des privatisations des services publics (téléphone, pétrole, compagnie aérienne, poste...). Pasok et Nouvelle Démocratie sont responsables du délabrement de services aussi vitaux que celui de la lutte contre les incendies, qui a eu des conséquences dramatiques en août dernier. C'est le Pasok qui a reculé l'âge de départ en retraite à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes, avant que la Nouvelle Démocratie ne se soucie de s'attaquer un peu plus aux acquis qui subsistent encore. Et ce n'est pas le programme du Pasok pour ces élections qui pouvait faire la différence, avec ses promesses de réduction d'impôts des entreprises et la possibilité de travailler au-delà de l'âge légal « au volontariat » !

Alors, une partie des électeurs a sans doute choisi de désavouer cette politique en votant pour des partis qui se situent à la gauche du Pasok. Au niveau électoral, le mécontentement n'a pas fait chuter Caramanlis. Mais il est à souhaiter qu'il débouche sur la conscience que seule la lutte peut mettre en échec cette politique d'attaques systématiques contre les travailleurs.

Sylvie MARÉCHAL
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 04 Oct 2007, 16:21

(lutte ouvrière 21 sept. 2007 a écrit :Grèce - Une situation de plus en plus difficile pour les travailleurs
Depuis 2004, la politique de Caramanlis est allée au-devant des désirs du patronat : baisse du taux d'imposition des bénéfices des sociétés, qui doit passer de 35 % en 2004 à 25 % en 2008, privatisation des services publics, attaques contre le système d'éducation qui doit devenir « rentable ». Il envisage encore de supprimer les droits de succession pour les remplacer par une taxe forfaitaire de 1 %, et de « traiter » la question de la Sécurité sociale et des retraites, en particulier les « privilèges spéciaux pour certaines catégories de travailleurs ».

Les travailleurs, eux, font les frais de cette politique : officiellement, il y a moins de 10 % de chômeurs, mais plus de 20 % chez les jeunes de moins de 25 ans ; près de 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et beaucoup de travailleurs n'arrivent à boucler leur budget qu'en ayant deux emplois, déclarés ou non ; quant à la précarité de l'emploi, c'est la seule chose permanente, comme le disent les Grecs eux-mêmes.

La Grèce est un des pays pauvres de l'Union européenne, avec des salaires «  grecs » (un smic à moins de 700 euros) et des prix « européens » (au mieux inférieurs de 15 % à la moyenne européenne), une inflation presque toujours le double de la moyenne européenne et un taux de croissance de 4 %, qui ne crée pas d'emplois mais reflète l'enrichissement des affairistes en tout genre.

S.M.
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Message par dago rouge » 04 Oct 2007, 23:13

J'ai la douce impression qu'on aime bien parler avec des articles de journaux sur les forums trotskistes. :huh:

Enfin, j'ai été cette année en Crète et moi qui m'attendait à des crétois distants de la politique grecs, je me suis bien trompé en voyant des tags et autres grafitis pro-KKE un peu partout. :victory:
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