Sinon, gerard_wegan :
a écrit :e n'aime pas les réécritures rétrospectives. En 1953, lors de son séjour en Bolivie, le Che a 25 ans. Si l'on se fie à ses écrits lors de ses voyages de jeunesse à travers l'Amérique latine, il a été plus directement confronté à la misère paysanne et aux injustices vis-à-vis des Indiens qu'à la condition ouvrière. Et alors ? Il n'y a heureusement aucun déterminisme ; cela n'impliquait nullement les choix politiques qu'il a faits plus tard comme révolutionnaire. On peut certes toujours suggérer que cela les a influencés, mais ça n'a pas grand intérêt !
"Aucun déterminisme" ? :33: Je n'ai pas envie de relancer une n-ième fois le débat sur le libre arbitre, mais je trouve que c'est là une analyse bien peu matérialiste de la "destinée" d'un individu... Je pense au contraire (et ça vaut pour le Che comme pour tout le monde, révolutionnaire ou pas) qu'on est soumis en permanence à de nombreux déterminismes. Pour s'en tenir au sujet : Le Che a découvert le marxisme dans les années 50, à une époque où il était quasiment le monopole des staliniens, et par ailleurs il reconnaissait avoir clairement pris conscience de la misère d'une grande partie des peuples d'Amérique du Sud pendant son fameux voyage à moto. Je ne vois pas en quoi le mentionner serait inintéressant, le Che ne vient pas de nulle part. Trotsky, lui, ne tenait pas un journal, mais il a écrit une autobiographie où il s'interroge le plus sérieusement du monde sur ce qui l'a amené à devenir un révolutionnaire. Je ne pense pas que quand il a écrit ça il se disait "il n'y a aucun déterminisme"...