Je suis entièrement d'accord avec Artza et Zelda. Les réactions moralistes de certains copains me choquent.
1) D'abord, je le répète mais c'est important.
-8 ans de prison, ce n'est pas un traitement de faveur. 5 ans est le "tarif" assez courant pour un crime passionnel. (Ce n'est pas exactement un crime passionnel, mais ce n'est pas non plus un crime crapuleux.)
-4 ans sur 8, c'est courant aussi, meme pour des gens qui n'ont pas de fric pour indemniser les victimes. Mais ça tend à devenir moins courant sous la pression sécuritaire.
-La libération conditionnelle, c'est très courant pour tous ceux qui sont libérés avant la fin de leur peine. Ca n'a rien d'exceptionnel.
2) Les révolutionnaires sont contre la prison. Nous espérons qu'elle disparaitra. La société doit se protéger et non punir et se venger. Donc, un type qui frappe à mort sa compagne a besoin d'un traitement psy, au meme titre qu'un pédophile ou d'une autre personne atteinte d'une pathologie. Et bien sur d'etre "surveillé" pour éviter qu'il ne recommence.
Notre attitude peut évidemment etre un peu différente s'il s'agit d'un patron escroc, d'un patron responsable d'accidents du travail à répétition, d'un flic auteur d'une bavure, d'un homme de main du patronat, d'un mercenaire ou d'un soldat tortionnaire. Par exemple au Chili ou en Argentine. Pourquoi ? Parce que dans ces situations, obtenir sa condamnation est un objectif de lutte et meme de mobilisation.
Mais, dans le cas Cantat, nous ne sommes pas dans un contexte de ce genre, sauf à considérer qu'on défend la cause des femmes battues en le faisant condamner plus lourdement. Cela, je n'en suis pas du tout convaincu. D'ailleurs 4 ans en prison, c'est déjà très dur et très, très long !