1) La Télé : ce sont les détenus qui paient la télé. Ils sont obligés de la louer et n'ont pas le droit de l'acheter. Ils paient environ 40/50 € par mois, ce qui est énorme pour beaucoup de détenus. Dans certains, c'est cleui qui paie la télé qui fait la loi dans la cellule. Au début, les gardiens étaient horrifiés par l'idée que les détenus aient la télé, mais maintenant ils trouvent ça très bien. Pendant ce temps-là, ils nous f la paix.
2) Les fenètres, c'est très, très variables. Dans les prisons modernes les fenètres sont plus grandes, mais elles n'ouvrent pas : les barreaux sont remplacés par un verre (enfin un plastique) très, très épais. Les détenus n'apprécient pas. Il n'y a qu'au mitard où il n'y a pas de fenètre du tout.
3) Le problème du travail, c'est que le chomage sévit en prison comme ailleurs. Seuls les condamnés peuvent travailler, les prévenus (pas encore jugés) ne travaillent pas. Mais c'est souvent un privilège de travailler. Il y a deux catégories de travaux : travail en atelier pour un concessionnaire (ou dans la cellule genre bourrer des ours en peluche) et service général (cuisines, coiffeur, plomberie, informatique et comptabilité - les escrocs occupent généralement ces derniers postes.) Le service général est moins bien payé, mais c'est peinard et ça permet de se déplacer, de combiner etc. Et aussi de mieux manger (aux cuisines).
Il faut savoir qu'un détenu touche moins de 50 % de ce qu'il gagne, le reste va à l'administration et au remboursement des victimes.
Au final, ce qui reste au détenu qui a du travail va entre 80 euros 300/350 euros pour ceux qui ont les meilleurs boulots (assez rares, généralement en centrale où la population est "stable" en raison des longues peines.) Les patrons-concessionnaires sont en effet découragés par la faible productivité des détenus et l'instabilité de cette main d'oeuvre.
Il faut savoir qu'en prison, tout se paie : papier toilette, brosse à dents, savon, plats cantinés pour améliorer l'ordinaire. Un détenu sans le sou est considéré comme un clochard.
4) Il n'y a qu'en centrale (longues peines) que les détenus sont seuls. Partout ailleurs, il y a surpopulation. Les cellules prévues pour deux sont occupées par quatre ou six selon les cas. Exception pour les VIP qui disposent de cellules plus vastes et un peu plus confortables, notamment à la santé.
5) La promenade (non obligatoire : certains ne sortent pas pour éviter de se faire agresser et dépouiller) est d'au moins une heure. Il y a d'autres activités, comme le sport, les cours (obligatoires pour les mineurs) mais leur exercice dépend des possibilités concrètes. Pas assez de place pour tous.
6) Pour obtenir un droit de visite il faut une autorisation du JAP (juge d'application des peines). C'est difficile pour des gens qui ne sont pas membres de la famille, mais pas impossible. Il faut effectuer une demande, justifier. Il y a une enquete sommaire sur la personne qui fait cette demande etc. Sinon, pour les familles, il y a des heures de visites assez strictes qui varient d'un établissement à l'autre.