Wilhelm Reich

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par bidule » 24 Oct 2007, 21:54

(granit @ mercredi 24 octobre 2007 à 20:48 a écrit :Nous propose t'on au moins une théorie de remplacement ? Non au mieux tout s'explique ou s'expliquera parfaitement par un bête matérialisme, un mécanisme stérile incapable de rendre compte de la vie !

=D>
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais
=D>

En "remplacement", il a été question sur ce fil (sans discuter de leur pertinence ou non) :
- d'un essai de vulgarisation des neurosciences appliquées à l'amour, qui tente "de rendre compte de la vie" comme tu dis
- des "TCC" théories comportementalistes et cognitives
- Pavlov a été cité

Tout ce que tu as dit sur les TCC, c'est qu'elles ne proposent pas d'explications des causes, mais seulement des thérapies. Tu voulais une "Théorie" alternative.

Mais si on s'essaye à expliquer que les TCC pourraient bien être fondées en théorie par le matérialisme dialectique lui-même (même si ce n'est sans doute pas les TCCiste qui le disent), tu ne relèves pas, tu ne discutes même pas.

Pareil dans la discussion sur Lucy Vicent, tu prends la peine de 6 lignes ironiques

a écrit :L'amour, combien de courbes ?

combien d'équations en x au cube ?
les hormones expliquent certainement bien des choses.. mais pas pourquoi les couples s'apparient par classes sociales,
ni pourquoi on choisit tel ou tel partenaire !
C'est bien sur bien plus compliqué qu'une simple explication mécaniste, prétendumment rationnelle, et figée !
Et heureusement je crois


Et l'étiquette "explication mécaniste prétendument rationnelle" en découle comme allant de soi.
[Il se trouve que Lucy Vincent s'essaie à rendre compte du coup de foudre justement. On pourrait comparer avec ce qu'en disent les psychanalystes...]

Mais, n'est-ce pas, discuter en ces termes "bêtement matérialistes", mécanistes, cela ne vaut même pas la peine de s'y arrêter ! Tout le monde ici, en conviendra, n'est-ce pas ?

Surtout sur un site dont la plupart des participants se revendiquent du marxisme, donc du matérialisme dialectique. :D

[ah oui mais ce n'est pas le matérialisme dialectique qui est bête, c'est le matérialisme mécaniste... c'est ça ta réponse ? Si oui, il est commode d'accoler "mécaniste" à matérialiste, surtout lorsque l'on défend des thèses qui, aux dire tout de même de Trostky, ce défenseur de la psychanalyse, consistent à (et c'est toi-même qui a trouvé la citation sur google) "franchir d'un seul bond tous les échelons intermédiaires, de haut en bas, du mythe religieux, de la poésie lyrique ou du rêve, directement aux bases physiologiques de l'âme", c'est-à-dire à des thèses qui ne proposent MEME PAS, ne serait-ce qu'un mécanisme de l'un à l'autre, qui rende intelligible la chose, mais demandent d'y CROIRE SUR PAROLE]

Tu rejettes l'explication de l'envie de fumer par la dépendance à la nicotine, en lui opposant celle d'un inconscient qui nous pousserait à agir irrationnellement, et donc à fumer. :D
bidule
 
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Message par Gaby » 24 Oct 2007, 21:58

(bidule @ mercredi 24 octobre 2007 à 22:54 a écrit : Tu rejettes l'explication de l'envie de fumer par la dépendance à la nicotine, en lui opposant celle d'un inconscient qui nous pousserait à agir irrationnellement, et donc à fumer. =D>

(...)

Tu prétends que la psychanalyse est dialectique, mais en trois mots, comme si là encore c'était évident.

Alors là seule chose que tu aies évoquée deux fois, à laquelle personne n'ait répondu, c'est concernant la prétendue preuve scientifique de l'inconscient par l'introspection.

Oui ces 3 choses-là m'ont un peu coupé le souffle. Pourtant je ne fume pas (je dois avoir un inconscient drôlement timide).

A tous ceux qui caricaturent les TCC et la psychologie scientifique, ils feraient bien de répondre au défi de Van Rillaer :
(Van Rillaer @ [URL=http://vdrp.chez-alice.fr/JVR_Doyen.html a écrit :]Depuis de nombreuses années, je propose aux étudiants de St-Louis douze bouteilles de champagne à celui qui m'apportera une publication d'un psychologue scientifique présentant la procédure imaginée par Stanley Kubrick, pour son célèbre film de 1972, comme un traitement réellement pratiqué. Je n'ai pas encore dû débourser, et pour cause : cette "thérapie" n'est pas moins une fiction que l'histoire du Docteur Folamour du même cinéaste. Pour ces jeunes étudiants, l'énoncé de mon défi est une occasion parmi d'autres de développer leur esprit critique à l'égard des intellocrates.


Ca vaudrait plus le coup que d'être le dernier qui poste sur ce fil, non ?
Gaby
 
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Message par Sterd » 24 Oct 2007, 22:02

Quelques extraits des principes de vegetotherapie et d'orgonotherapie Reichiennes.
(Granit, pardon par avance, je sais que c'est déloyal. Mais il faut impérativement arrêter le tir sur le Freudo-marxisme)

a écrit :

1 - La disposition segmentaire de la cuirasse (représentant comme on sait le ver dans l´homme) ne doit pas faire oublier que sa structure est également «rhizomatique»20 dans la mesure où le développement caractériel, ainsi que le souligne à juste titre Dadoun, procède par dissociations et enclenche une suite d’oppositions des fonctions végétatives, les forces physiques et psychiques s’exerçant dans plusieurs directions, parfois parallèles, souvent divergentes. Au schéma habituellement utilisé pour illustrer le travail de néo-reichien :

il m´apparaît essentiel de joindre celui-ci, qui permet de montrer que la fonction de défense contre les agressions du monde extérieur et contre les pulsions internes produit inévitablement une structure «intégrant» les multiples fissions qui parsèment le parcours historique de la personne :



Cette seconde structure, plus compliquée que la première, montre que le développement caractériel de l’organisme n’est pas conditionné par la seule disposition en anneaux ou par un schéma simpliste stimuli-réponses, mais que son inscription passe par un réseau de tendances et de dissociations formant l’identité. Bref, les différentes couches de la cuirasse s’interpénètrent et on peut dire qu’il y a entre elles une constante interaction, ce que prouvent hors de tout doute la circulation et les stases énergétiques.

2 – Une fois noté que la cuirasse présente une structure double (à la fois cylindrique et rhizomatique) et qu’elle ne se situe pas simplement à la surface du corps, qu’elle pénètre ses couches les plus archaïques, il faut mettre en évidence le fait qu’elle n’agit pas uniquement contre l’environnement extérieur et les pulsions internes, mais aussi entre eux. Comme l’écrit encore Dadoun, «elle en vient nécessairement à assumer une fonction d’aménagement, d’organisation et de contrôle des relations liant les deux systèmes en question»21. On comprend pourquoi le massothérapeute doit faire preuve d’une extrême prudence lorsqu’il commence à dénouer les anneaux : en agissant de façon précipitée, il risquerait en effet de déstructurer la personne et de la plonger dans une dissociation plus grave que celle dont elle souffre au moment où elle le consulte. Dans la mesure où le muscle «est à la fois le support matériel et le code binaire (tonique croissante ou décroissante) avec lesquels s´écrit l’histoire de l’individu», son lieu d’archivage, il faut peser chaque manœuvre physique et discursive afin, autant que faire se peut, de ne pas forcer les réponses corporelles, sous peine d´enrayer gravement le processus de perlaboration.
Sterd
 
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Message par Jenlain » 24 Oct 2007, 22:14

(El convidado de piedra @ mercredi 24 octobre 2007 à 20:55 a écrit : Tiré du long pavé posté par Canardos. (qui personne a lu en entier évidement...)

a écrit :La psychanalyse grâce à son orientation à l'écoute du sujet est pourtant l'une des thérapies les plus efficaces à l'aide de ses patients en général et dans la mise à jour de leurs traumas infantiles en particulier. Elle est surtout une aide précieuse et vivement utile à tous ceux qui sont pris aux pièges de leurs propres défenses psychiques et de leurs blessures biographiques. Si on la compare à l'approche rationalisante, et pas nécessairement rationnelle, de la psychiatrie institutionnelle qui neutralise chimiquement ses malades au lieu de les comprendre ou de certaines psychothérapies qui leur enseigne des techniques d'autocontrôle au lieu de les écouter, l'analyse demeure une solution entière, peut-être une des seules capables d'être vécue activement et en profondeur par le sujet. Mais on doit pouvoir reconnaître frontalement ses propres erreurs et son aveuglement ancien ou actuel pour ne pas sacrifier la vérité à ses propres théories. C'est sans doute seulement ainsi que la psychanalyse pourra, avec le concours de nouvelles découvertes, donner le meilleur d'elle-même et partager avec cœur toutes ses avancées techniques pour le bien de tous.


A mon modeste point de vue, c'est assez juste.

Deux réactions :

- je ne suis pas spécialiste des TCC, mais il ne me semble que dire que les thérapeutes cognitivo-comportemental n'écoutent pas leurs patients est à ce que j'ai compris assez faux. La première phase d'une TCC est justement une phase de dialogue, ou le thérapeute écoute le patient et échange avec lui. Après, c'est sur, c'est différent qu'en psychanalyse ou l'écoute est central dans la thérapie, alors qu'en TCC c'est l'aide a surmonter les difficultés qui est central. Pas le même objectif, pas les mêmes théories, donc pas les mêmes pratiques. Mais présenter les thérapeutes cognitivo-comportementale comme des gens qui n'écoutent pas les patients est une grosse erreur.

- la psychanalyse n'a pas le monopole des thérapies qui mettent l'écoute au centre de la thérapie. Il y a par exemple les thérapies humanistes. Les TCC ont certes de grosses limites (et les thérapeutes cognitivo comportemental sont les premiers à être très modeste sur leur pratique et sont bien conscient des limites des TCC, ayant eu l'occasion d'assister à une conférence de Cottreaux), mais sous-entendre q'au dela des "approches rationnalisantes" la psychanalyse est la seule alternative est encore une grosse erreur.
Jenlain
 
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Message par Gaby » 24 Oct 2007, 22:16

(Jenlain @ mercredi 24 octobre 2007 à 23:14 a écrit : - la psychanalyse n'a pas le monopole des thérapies qui mettent l'écoute au centre de la thérapie. Il y a par exemple les thérapies humanistes. Les TCC ont certes de grosses limites (et les thérapeutes cognitivo comportemental sont les premiers à être très modeste sur leur pratique et sont bien conscient des limites des TCC, ayant eu l'occasion d'assister à une conférence de Cottreaux), mais sous-entendre q'au dela des "approches rationnalisantes" la psychanalyse est la seule alternative est encore une grosse erreur.
Oui. Et pour parler des auteurs du livre noir de la psychanalyse, ils parlent de bien d'autres choses auxquelles ils ne sont pas opposés, jusqu'à la sexothérapie... (voir je-sais-plus quelle interview plus tôt dans la discussion...).
Gaby
 
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Message par Sterd » 24 Oct 2007, 22:23

Moi je continue sur Reich, vaille que vaille. Lisez bien tout ça vaut le coup. Après vous direz ce que vous pensez de l'"économie sexuelle"

(biographie a écrit :
L'Orgone

Dès le début de sa carrière, son travail porte sur la sexualité et l'orgasme en particulier. Ses recherches l'amènent à la conclusion suivante : au moment de l'orgasme se libère une énergie d'un type très particulier, à laquelle il donne le nom de "orgone". Mais pour Reich, cette énergie, loin d'être confinée au seul plaisir sexuel, est essentiel à tous les aspects d'une vie saine. Elle seule pourra délivrer l'Homme de l'angoisse et le mener au bonheur. Cependant, pour certaines raisons liées à l'enfance, la fonction naturelle de l'orgasme est réprimée chez de nombreux sujets, provoquant des phénomènes pathologiques à la fois sur le plan physiologique et psychologique.

En 1927, Reich avance des hypothèses audacieuses dans La Génitalité dans la théorie et la thérapie des névroses. Cet ouvrage, ainsi que d'autres écrits, provoquent une rupture avec l'école freudienne.

A partir de 1930, il habite Berlin. Il milite activement au sein du Parti Communiste allemand, dans lequel il ne devient vite guère en odeur de sainteté, ni au sein de l'Association psychanalytique internationale. De fait, il est exclu de ces deux organisations.

A partir de 1933, ses recherches sur l'orgone accaparent tout son temps et l'obligent à mettre fin à sa pratique privée de la médecine. Fort de ses premiers travaux, Reich aboutit à l'idée que cette énergie, l'orgone, n'est pas uniquement libérée pendant l'orgasme mais qu'elle représente une force vitale qui sous-tend l'ensemble de la création — une sorte de force cosmique, invisible et omniprésente, constituant le fondement même de l'existence. Sa théorie est que tous les maux humains résultent de blocages dans l'écoulement de cette force. En conséquence, il concentre ses travaux sur la manière de capter, d'utiliser, de développer et, d'une façon générale, de manipuler l'orgone.

Mais 1933 marque aussi le début des démélés de Reich avec les autorités. Juif, communiste et psychanalyste : 3 bonnes raisons qui le contraignent à fuir Berlin. Les nazis brûlent ses livres. Reich se réfugie d'abord au Danemark, mais très vite on lui fait comprendre que là aussi on le juge indésirable. Même scénario en Angleterre, puis en Suède. Si la Norvège se montre plus clémente, ce qui lui permet de fonder à Oslo, en 1938, l'Institut de recherches biologiques d'économie sexuelle. Mais cela ne dure qu'un temps et il doit vite émigrer aux Etats-Unis, en 1939.

Etats-Unis (1939)


Accueilli par Théodore P. Wolfe, spécialiste de la médecine psychosomatique, il obtient un poste à la New York School for Social Reseach, où il dispense un enseignement portant sur la biophysique de l'orgone.

En 1942, il achète une vaste propriété de 80 ha dans le Maine, qu'il baptise Orgonon. C'est là que s'implante la fondation Wilhelm Reich, au sein de laquelle il diversifie activement ses recherches.

Inventeur, savant, psychiatre, philosophe, sociologue, Reich se voulait tout cela à la fois. Son principal outil thérapeutique, il le fabrique de ses propres mains : c'est l'accumulateur d'orgone. Il s'agit d'une boîte de la taille d'une cabine téléphonique, dont les parois se composent en couches alternées de métal et de matériaux organiques. L'utilisateur s'assoit à l'intérieur de la boîte, de façon à absorber l'orgone qui s'accumule comme la chaleur dans une serre. L'orgone concentrée est présumée guérir des maladies aussi différentes que le cancer, l'impuissance et l'ensemble des troubles liés au refoulement sexuel. Il existe également des modèles de taille plus réduite, telle que la couverture à orgone et l'entonnoir à orgone qui est utilisé pour diriger la précieuse énergie vers des points particuliers du corps humain.

Mais Reich découvre rapidement que l'orgone possède également un côté destructeur, qu'il nomme Deadly Orgone Radiation (DOR). Afin de dissiper les DOR accumulées dans l'atmosphère, Reich crée un engin composé de longs tuyaux creux parallèles. Plantés en terre, les tuyaux sont irrigués par une source d'eau courante. Tel un paratonnerre, la machine est censée attirer les DOR présentes dans le ciel.

1947-1952

En 1947, Wilhelm Reich signe un contrat de 5 ans avec la CIA. Il lui fournit son appareil de contrôle du temps atmosphérique, capable "d'aspirer" les DOR, et donc de réduire la violence d'une tempête. Le gouvernement teste le matériel sur une tempête avec succès, et déclenche une nouvelle phase du projet Phénix, consistant à lancer pas moins de 200 à 500 radiosondes par jour. Ces petites boîtes blanches, conçues au laboratoires de Brookhaven sur la base des travaux de Reich, sont attachées à un ballon, et officiellement lancées pour recueillir des données météorologiques. Elles émettent un signal oscillant continu sur un rayon de 100 miles, visant à convertir l'énergie électrique en énergie étherique. Elles utilisent d'abord la fréquence de 403 mHz (plus ou moins 2 mHz), puis celle de 1680 MHz (plus ou moins 6 mHz). A l'intérieur se trouve un thermistor composé d'or, d'argent, de platine et d'irridium (Reich utilisait de l'or et de l'argent). L'élément concernant l'humidité est une plaque de plastique cerclée d'argent, avec les lignes conductrices la parcourant. Une association assez inhabituelle d'éléments chimiques est répandue sur cette plaque. Contrairement à la plupart des "humistors", la résistance s'active lorsqu'elle est humidifiée. La baguette de "thermistor" (sensible à la température) agit alors comme une antenne DOR déphasée. Le "capteur d'humidité" agit comme une antenne pour l'orgone. Le capteur de pression est grossièrement ce qu'ils appellent une aiguille de cylindre, qui est une aiguille traçant régulièrement la pression. L'appareil devait anéantir les DOR et produire de l'orgone. Le transmetteur consiste en 2 oscillateurs, l'un fonctionnant sur la fréquence de la porteuse (403 ou 1680 MHz) et l'autre à 7 Mhz calé sur la grille de l'oscillateur de porteuse. Le résultat est un oscillateur à 7 mHz pulsant on et off. Le gouvernement ne peut dire qu'il s'agit d'appareillages visant à contrôler le temps atmosphérique. C'est de la combinaison de ce projet (contrôle du temps atmosphérique à l'aide de méthode de transmission par radiosondes) et de l'Expérience de Philadelphie (invisibilité) que nait le projet Phénix, visant au contrôle de la pensée, ou altération de l'humeur selon les termes gouvernementaux.

En 1952, le contrat avec la CIA arrive à son terme.

A son grand étonnement, Reich s'aperçoit que sa machine est également capable de produire un phénomène de condensation dans la nuages et donc de faire pleuvoir. Il la baptisera donc cloudbuster.

Reich obtient des résultats concrets. Ainsi reçoit-il 1000  des mains d'un agriculteur du nom de Osmon Merrill et du banquier H. B. Phillips pour avoir sauvé une récolte de myrtilles en 1953 (de nos jours, un homme a pris la relève de Reich dans le domaine de la lutte anti-nuages. James de Meo, l'un des principaux faiseurs de pluie américains, sillonne toujours les routes avec sa machine... prétendant obtenir d'excellents résultats).

Le 28 janvier 1954 à 10 h 15, à Rangeley (Maine), Reich observe durant 15 mn 2 lumières brillantes se déplacer dans la vallée, devant la montagne [cas Blue Book non résolu]. Il est convaincu des ovnis viennent régulièrement visiter la Terre. Il les appelle les "Energies Alpha" ou "EA". D'après lui, les "EA" sont propulsés par des moteurs à orgone, dégageant de grandes quantités de DOR, radiations mortelles. Dans un premier temps, Reich pense qu'il s'agit là d'un sous-produit innocent du système de propulsion des vaisseaux spatiaux, mais il devient rapidement convaincu que des extraterrestres hostiles l'espionnent et cherchent délibérément à nuire aux Terriens. Mais sa machine anti-nuages draine les DOR des moteurs, obligeant les EA à s'enfuir. Cette année-là, lorsque Reich prétend avoir mis en fuite sa première EA, il note ceci dans son journal :

    Ce soir, pour la première fois dans l'Histoire, l'Homme a gagné une victoire dans la guerre qu'il mène depuis des temps immémoriaux contre des entités vivantes extraterrestres.

Confrontation (1954-1957)


Le travail de Reich finit par attirer l'attention des pouvoirs publics. La même année, avec la collaboration de l'AMA et des milieux psychiatriques américains, la FDA ordonne une enquête contre Reich et sa fondation, convaincue que les accumulateurs d'orgones, les couvertures et les entonnoirs portent atteinte à la santé des malades crédules, tout en les écartant des soins médicaux classiques dont ils auraient le plus grand besoin. C'est ainsi qu'ils interdisent à Reich d'expédier ses inventions aux 4 coins des Etats-Unis. Reich refuse de comparaître devant le tribunal, car selon lui ses travaux relèvent d'une Recherche Naturelle fondamentale qui est à elle-même sa propre justification, et n'a pas en conséquence à être défendue devant une quelconque juridiction. Il explique sa position dans une réponse écrite adressée aux juges :

    Le gouvernement des Etats-Unis n'est pas habilité à traiter de la Loi Naturelle Fondamentale. Or l'orgonomie est une branche de la Science Naturelle Fondamentale... Se présenter au tribunal pour "défendre" la Recherche Naturelle Fondamentale constitue en soi un acte absurde. En effet, tout investigation dans ce domaine se situe en dehors de la compétence juridique d'une administration sociale quelle qu'elle soit. Le droit de l'Homme à la connaissance doit être protégé, si le terme Liberté doit signifier plus qu'un slogan politique vide de sens. Je ne comparaîtrai pas devant le tribunal pour "me défendre" contre un plaignant dont la nature même de la plainte prouve qu'il ignorait tout de la science naturelle...

Le 28 janvier, à 10 h 15, à Rangeley (Maine), Wilhelm Reich observe durant 15 mn 2 lumières brillantes se déplacer dans la vallée, devant la montagne.

Le 19 mars 1954, une décision de justice est prise à son encontre par défaut. Reich se dit victime d'une conspiration orchestrée par des facistes rouges au sein de la FDA.

Par la suite, Wilhelm Reich est accusé d'outrage à magistrat pour avoir refusé de se conformer à cette injonction. Poursuivi par un tribunal en 1956, il est sévèrement puni. Dans un jugement tout à fait inhabituel, l'Etat du Maine ordonne la destruction par le feu de ses écrits. Wilhelm Reich lui-même est condamné à 2 ans de prison et à une amende de 10000 . Il est incarcéré dans la prison de Lewisburg, où il meurt d'une embolie pulmonaire le 3 Novembre 1957.
Sterd
 
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Message par Gaby » 25 Oct 2007, 07:21

(El convidado de piedra @ jeudi 25 octobre 2007 à 07:02 a écrit : Bah oui, il a fini delirant peut-être esquizofrene et alors?

(...)

Taper sur un type malade Ca ne sert à rien.
Ca c'est fort possible qu'il était malade. Je crois que ce n'est pas tant le but que cela, surtout qu'il ferait une belle démonstration de l'incapacité de la psychanalyse sur le sujet, il s'agit surtout de comprendre comment on peut se "revendiquer" de lui. Quand un schyzoprhène croit que les gens de la télé le voit, je ne me mets pas en costard pour faire bonne figure à ses côtés. Alors je répête ma question, c'est à partir de quand qu'il faut écarter Reich et son évolution ? Tu parles d'un bouquin de 1933, mais n'est-ce pas précisément celui où il commence à développer ses idées avec les ceintures dont Sterd à posé le schéma ?
Gaby
 
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Message par canardos » 25 Oct 2007, 07:44

cela dit, Gaby, justement, dans la troisième partie du livre noir...qui n'en est pas un , mais plutot un recueil d'articles, sont présentées pele mele les autres psychotherapies par leurs pratiquants et la, ça dérape un peu...

si la présentation des TCC est interessante et fait justice des calomnies des gourous du freudisme, la défense de l'ethnopsychiatrie est hallucinante...

faire intervenir des sorciers pour desenvouter des malades au motif que puisque ceux ci y croient cela sera efficace, la "thérapeuthe" et le sorcier ou le pretre la main dans la main pour "soigner" grace au seul effet placebo, c'est encore pire que la psychanalyse classique et c'est dommage d'avoir critiqué avec justesse ses bidonnages et ses invraisemblances pour n'avoir pas un mot critique sur une telle horreur
canardos
 
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