a écrit :Je ne sais pas si ça leur reviendra, ce type de détermination, même temporaire... mais là tout de suite, ça manque cruellement.
Il y a aussi que depuis 1995, les défaites ont continué pour le monde du travail, favorisant la démoralisation (avec l'élection de Sarko, "on en voit pas le bout") , le capital est moins prêt qu'avant à lâcher quelque chose car à l'échelle internationale le démantèlement des acquis ouvriers s'est accéléré, obligeant la France à s'adapter, et avec elle les bureaucraties syndicales.
D'autre part, la haine que concentre sur eux Sarkozy et son gouvernement, le nombre de secteurs sociaux qui attendent le moment opportun pour prendre sur eux une revanche méritée, ne peuvent qu'inciter les directions syndicales à la prudence si elles veulent rester maitresses des mouvements à venir.
Mais c'est un jeu où tout le monde est un peu coincé : le pouvoir car pour lui, les réformes ne sont pas négociables : aux syndicats le loisir de placer les virgules dans les textes déjà écrits ; les directions syndicales et politiques de la gauche, car elles ont besoin que ce pouvoir feigne de reculer un peu, pour conserver leur crédit vis à vis de leur base militante, des ouvriers et des jeunes - qui tôt ou tard prendront d'eux-mêmes des initiatives hardies, avec ou sans leur accord.
Du coup .... les uns comme les autres sont condamnés à se préparer à un affrontement, que ce soit pour le gagner en ce qui concerne les deux classes fondamentales de la société, ou pour le canaliser pour ceux qui sont au milieu, entre autre les chefs syndicaux.