
a écrit :
Dès 1992, la LCR indiquait que son activité s’inscrivait dans le triptyque suivant " nouvelle époque, nouveau programme, nouveau parti ". La crise des politiques libérales, les résistances sociales comme l’évolution de la social-démocratie et le déclin du stalinisme libèrent un espace pour une nouvelle force politique, pour une refondation du mouvement ouvrier. Cela signifie que la politique des organisations révolutionnaires doit définir, à chaque étape, des initiatives pour avancer dans cette voie. Cela suppose, d’abord de définir le contenu d’un nouveau parti. Il doit reprendre, pour une bonne part, des éléments essentiels du programme transitoire, combinant revendications immédiates, revendications de transformation anticapitaliste de la société et perspective de pouvoir liant la nécessité d’un gouvernement des travailleurs et du socialisme démocratique. Il doit être clair qu’un parti anticapitaliste rejette le soutien ou la participation à des gouvernements de gestion de l’ordre établi. Ce parti a donc des délimitations stratégiques et programmatiques " lutte de classes " mais celles-ci ne sont pas achevées dans le sens où elles ne précisent pas a priori les modalités de conquête révolutionnaire du pouvoir, et où elles laissent une série de questions programmatiques ouvertes. En fait bien des définitions programmatiques se feront sur la base de l’expérience, mais les fondations de ce nouveau parti doivent être solides. Dans le même sens, si le choix entre réforme et révolution, ou différentes conceptions de la révolution, n’est pas un discriminant pour construire ce parti - nous pouvons travailler avec des partisans d’une transformation de la société par des réformes radicales -, la base de ce parti doit clarifier des questions clé : lutte de classes, démocratie, refus de participer à des gouvernements de gestion capitaliste, internationalisme.
(quijote @ mardi 27 novembre 2007 à 13:47 a écrit : Une question à Kalim . Si la LCR ne parle plus de la dictature du prolétariat mais parle de " pouvoir des travailleurs ", en laissant entendre que c 'est pareil , je ne vois pas l 'intérêt de changer de termes , si ce n 'est qu 'on fait une concession à tous ceux pour qui communisme = dictature = urss = dictature du prolétariat
Je me permets de te signaler que LO, dans son encadré (en bas de la page 2) a supprimer la formule "détruire l'Etat bourgeois" par la formule "remplacer l'Etat de la bourgeoisie" et parle d'un "régime où les masses populaires exerceront elles-mêmes le pouvoir"... et pas de la dictature du prolétariat.
a écrit :... Le Manifeste communiste de 1848, en affirmant que "le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital de la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l'État, c'est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante...", exprime le rôle irremplaçable du prolétariat dans la transformation sociale.
Ce passage donne aussi la véritable signification de l'expression "dictature du prolétariat" exprimée en 1852 sous la plume de Marx comme le pouvoir démocratique du "prolétariat organisé en classe dominante" (ce qui n'a rien à voir avec la déformation de cette notion imposée par les staliniens pour justifier la dictature de la bureaucratie en URSS). Elle n'est une dictature que dans la mesure où sa fonction essentielle sera de procéder à la "violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production... comme moyen de bouleverser le mode de production tout entier".
Le pouvoir ouvrier sera l'antithèse de l'État de la bourgeoisie qui, même sous l'apparence des régimes les plus formellement démocratiques, a un caractère dictatorial dans sa fonction fondamentale de défendre la propriété bourgeoise et le mode de production capitaliste.
La "dictature démocratique du prolétariat" devra être d'emblée plus démocratique que le plus démocratique des pouvoirs bourgeois où, derrière les institutions électives, le grand capital impose sa propre dictature. Un pouvoir politique destiné à s'éteindre pour laisser la place à "une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous".
Cette conception marxiste de l'État, de son rôle et de sa nature, bourgeoise aujourd'hui, prolétarienne après la révolution, et sa disparition inéluctable, progressive, au fur et à mesure que la société se transforme, a été exposée et surtout défendue par Lénine, en août 1917, entre les deux révolutions, celle de février 1917 qui avait renversé le tsarisme et celle d'octobre-novembre de la même année qui renversa la bourgeoisie...
(com_71 @ mardi 27 novembre 2007 à 14:28 a écrit : Ca ne figure pas non plus sur les bulletins de boîte LO. Par contre, citation du texte "bases programmatiques de notre politique", de 2003 :a écrit :... Le Manifeste communiste de 1848, en affirmant que "le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital de la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l'État, c'est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante...", exprime le rôle irremplaçable du prolétariat dans la transformation sociale.
Ce passage donne aussi la véritable signification de l'expression "dictature du prolétariat" exprimée en 1852 sous la plume de Marx comme le pouvoir démocratique du "prolétariat organisé en classe dominante" (ce qui n'a rien à voir avec la déformation de cette notion imposée par les staliniens pour justifier la dictature de la bureaucratie en URSS). Elle n'est une dictature que dans la mesure où sa fonction essentielle sera de procéder à la "violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production... comme moyen de bouleverser le mode de production tout entier".
Le pouvoir ouvrier sera l'antithèse de l'État de la bourgeoisie qui, même sous l'apparence des régimes les plus formellement démocratiques, a un caractère dictatorial dans sa fonction fondamentale de défendre la propriété bourgeoise et le mode de production capitaliste.
La "dictature démocratique du prolétariat" devra être d'emblée plus démocratique que le plus démocratique des pouvoirs bourgeois où, derrière les institutions électives, le grand capital impose sa propre dictature. Un pouvoir politique destiné à s'éteindre pour laisser la place à "une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous".
Cette conception marxiste de l'État, de son rôle et de sa nature, bourgeoise aujourd'hui, prolétarienne après la révolution, et sa disparition inéluctable, progressive, au fur et à mesure que la société se transforme, a été exposée et surtout défendue par Lénine, en août 1917, entre les deux révolutions, celle de février 1917 qui avait renversé le tsarisme et celle d'octobre-novembre de la même année qui renversa la bourgeoisie...
( LDC 105 mai%juin 2007 @ "Que signifie politiquement le camp des travailleurs?" a écrit : C'est cela le communisme, c'est cela la démocratie sociale que l'on peut opposer à la dictature du capital.
Bien sûr, par provocation ou slogan propagandiste, on peut dire comme le fit Karl Marx que ce serait une dictature aussi. Mais une dictature sociale de l'immense majorité, la classe des travailleurs, sur une infime minorité, la bourgeoisie, et n'agissant que dans les intérêts de toute la population.
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