(NazimH @ mardi 27 novembre 2007 à 12:43 a écrit :
Je ne sais pas si cela fait franchir une "ligne rouge" quelconque (expression de kalim)... mais moi je n'en serai pas...
Quand je parlait de ligne rouge ( pour eviter de parler de ligne jaune, dont la couleur est moins belle) je pensais en réalité à cette remarque d'artza :
"Sont-ils devenus trotskystes pour autant?" C'est cette remarque qui me paraît outrancière. Pour le reste, bien sûr, on peut contester la ligne de la majorité de la LCR, et discuter de ce que l'on
C'est cette remarque qui me paraît outrancière. Pour le reste, bien sûr, on peut contester la ligne de la majorité de la LCR, et discuter de ce que l'on souhaiterait à la la place
Et par rapport à Quijote :
"Sans vouloir citer les grands ancêtres déjà Lénine précise que la dictature du prolétariat est le plus démocratique des systèmes dans la période de transition avant d 'arriver au communisme . les deux termes " démocratique " et "dictature" ne vont pas l 'un sans l ' autre lorsque l 'on parle de dictature du prolétariat ., on ne peut méconnaitre son aspect démocratique , réel
De ce fait , on ne saurait renoncer au terme "dictature" pour défnir la dictature du prolétariat , sans renoncer au pouvoir des travailleurs
.
Pouvoir qu 'il faudra défendre bec et ongles . Donc en exerçant une violence .
Il ne faut pas avoir peur de le dire même si ça peut faire peur aux petits bourgeois. "
Le terme de dictature, utilisé par Marx, repris par Lénine, fait référence aux écrits de la révolution française. pour reprendre ce que dit Marx de ce genre de vocabulaire, les hommes de la révolution de 1789 avaient alors besoin de mots ancien pour décrire ce qu'ils font de nouveau. Le débat autour de la dictature se pose d'abord autour de Robespierre et autres, en comparaison avec les dictateurs romains (qui rappelons le, exerçait la fonction républicaine de dictateur, une sorte de loi martiale en cas de crise, les pleins pouvoirs de la 5e republique quoi...). Marx reprend l'expression connue ET comprise comme telle à son époque, pour dénoncer la dictature de fait exercée par le capital, et pour lui substituer la dictature du prolétariat.
Sauf que DICTATURE ici est exactement synonyme de POUVOIR aujourd'hui. Rien n'est changé dans le sens.
Opposer le pouvoir des trvailleurs au pouvoir des actionnaires, ou la dictature du prolétariat à la dictature du capital ? Je ne vois pas le problème.
Le pouvoir des travailleurs aura tout autant besoin de coercition contre ses adversaires, je ne vais certainement pas le nier. Ai-je fais une concession en ne l'appelant pas "dictature" dans les statuts (puisque c'est bien de là qu'on parle, ailleurs, nous n'employons pas la formule à chaque tract)?
Comme l'indique Vérié, je crois que c'est le mot dictature qui a pris un sens nouveau aujourd'hui dans le langage courant, et qui demande donc à être expliqué à chaque fois, et d'indiquer ce que nous trotskiste, donnont comme sens différent par rapport aux régimes de l'ex bloc de l'est.
Honnètement, je ne dirais à qq un qui me le demande que suis contre la dictature du prolétariat. Simplement, j'engage d'abord la discussion si c'est moi qui le fais sur des termes qui sont à mon avis mieux compris.
Pour donner un autre exemple, je suis atterré par le sens que l'on donne aujourd'hui au mot "idéologie". Mais regardons un peu même sur le FALO. Il y a un fil sur ce mot, et une bonne partie des réponses donnent à ce mot un sens très différent, très "actualisé", par rapport à Marx. De la même manière, je ne dirai donc plus que "je suis opposé à l'idéologie", à moins de penser que mon auditoire comprendra ce que je dis. Je dirai plutôt " je ne pense pas que ce sont les idées qui transforment le monde, mais l'action et les luttes des travailleurs". Pourtant, ça veut dire à peu près la même chose.