(Zelda @ dimanche 23 décembre 2007 à 17:25 a écrit : (Quijote a écrit :A l époque VO avait écrit là dessus.
Quelqu'un a-t-il l'article (ou les articles) et/ou la possibilité de scanner ?
J'aimerais bien lire les arguments de première main.
En effet, il y a 36 approches possibles.
Pour ma part, là comme ça, l'argument qui dit en substance "Les prolétaires par choix trichent parce qu'ils pourront quand ils le veulent retourner dans leur milieu d'origine" me convainc peu.
Par contre, ce qui me gêne vraiment, c'est la probable motivation profonde du geste : l'accompagnement de la révolution culturelle en Chine et la culpabilité de n'être pas né prolétaire. Mais bon je peux me gourrer, je n'ai jamais discuté avec un militant maoïste de leurs motivations.
Je n'ai pas le souvenir d'écrits de LO sur "l'établissement", maintenant la mémoire
Les prolétaires pas choix peuvent bien sur à tout moment retourner d'où ils viennent, diplômes, mais aussi relations et connaissance d'autres milieux, d'autres possibilités le leur permettent.
C'est pas une tricherie, ça n'infirme pas leur sincérité.
Ils ont ces atouts en en main c'est tout.
Au bout du compte c'est pas différent de nombre de révolutionnaires "professionels" qui prennent du champ et font une belle carrière.
N'oublions pas quelques militants ouvriers qui ont acquis connaissance, savoir-faire et relations et sont devenus bien autre chose
Quelques uns peuvent d'ailleurs garder quelques idées de leur jeunesse ou ne pas cracher dessus. C'est le cas de Robert Linhardt.
La culpabilité de n'être pas prolétaires étaient réservée aux compagnons de route (Sartre), mais je doute qu'elle animait un Victor, un Geismar un de Sardan, un Grumbach et même un Linhardt.
Il ne faut pas oublier que ce courant n'avait rien à voir avec les populistes russes dont l'idéalisme fut respecté par tous les socialistes et Lénine se revendiqua toujours de leur dévouement à la cause et le cita toujours en exemple.
Les maos ne venaient pas du stalinisme pour rien, leur méthode, leurs mot-d'ordres, l'exaltation du Front populaire, de la Résistance, de la 3ème période, des fronts nationaux et du socialisme dans une seule Chine :w00t: Ils n'ignoraient rien, des violences et des calomnies à l'encontre de tous les autres courants, la démagogie ne les effrayait pas non plus.
Bref par tout ça ils étaient étrangers au marxisme et au socialisme ouvrier.