principe de précaution - deux poids deux mesures

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 12 Jan 2008, 12:45

le Maïs MON810 vient d'etre interdit malgré l'avis des scientifiques de la Haute autorité des OGM parce que le président de cette commission, un président de conseil général sénateur UMP a évoqué des risques hypothétiques pour faire plaisir à Sarkozy.

Or le Maïs MON 810 est un maîs qui produit ses propres toxines insecticides (parfaitement naturelles soit dit en passant puisque ce sont celles du bacillum thuringiensis utilisées en épandage dans l'agriculture biologique). La Mais MON810 n'a aucun effet sur les insectes pollinisateurs, seulement sur ses propres prédateurs comme la pyrale du Maïs. il protege donc l'environnement.

Alors que faire puisqu'on vient d'interdire le maïs MON810. Pas de probleme, le gouvernement a la solution. Il vient d'autoriser exactement en meme temps un insecticide neurotoxique spécialement conçu pour le maïs mais sur lequel les scientifiques élevent les plus grandes réserves, notamment pour ses effets sur les insectes pollinisateurs, le "CRUISER".

La voila la solution remplacer un risque hypothetique par un risque avéré....le principe de précaution à la Zelda :hinhin:

a écrit :

[center]Les apiculteurs s'inquiètent pour leurs abeilles, après l'autorisation d'un nouvel insecticide[/center]
LE MONDE | 09.01.08 |


Le ministère de l'agriculture a annoncé, mardi 8 janvier, l'autorisation d'un nouvel insecticide en France, le Cruiser, produit par l'entreprise suisse Syngenta. Il servira à protéger le maïs destiné à l'alimentation animale - l'essentiel des surfaces - contre un insecte qui s'attaque aux racines, le taupin.


La molécule active du Cruiser, le thiamethoxam, détruit le système nerveux des insectes. Le produit enrobe la semence et agit pendant la croissance de la plante. Or, ce type d'insecticide neurotoxique systémique, dont font aussi partie le Gaucho et le Régent, est soupçonné, par les apiculteurs, d'être à l'origine de l'affaiblissement des colonies d'abeilles constaté dans de nombreuses régions du monde. L'usage du Gaucho et du Régent sur le maïs est suspendu en France depuis 2004.

Pour les maïsiculteurs, l'autorisation du Cruiser est "un premier pas satisfaisant". "Depuis l'interdiction du Gaucho et du Régent, nous n'avions plus de solution efficace contre le taupin, dont la pression augmente", explique Céline Fournier, de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM). Dans le Sud-Ouest, les agriculteurs ont bénéficié de dérogations pour utiliser un pesticide particulièrement nocif pour l'environnement, le Dotan, que le ministère de l'agriculture ne souhaitait pas autoriser à nouveau.


"IRRESPONSABLE"


Mais, selon le président de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), Henri Clément, la décision d'autoriser le Cruiser est "irresponsable". Apiculteurs et écologistes fondent leurs inquiétudes sur les travaux de l'écotoxicologue Luc Belzunces (INRA, Avignon). Ce dernier a montré que le retour des abeilles à la ruche peut être perturbé par l'absorption de thiamethoxam même à des doses très faibles. D'autre part, des apiculteurs italiens ont constaté la présence de thiamethoxam dans des abeilles retrouvées mortes au printemps 2007. Les analyses ont été effectuées chez Francesca Zachetti, une apicultrice lombarde dont 70 % des abeilles avaient brutalement disparu. Plusieurs apiculteurs italiens ont été confrontés au même phénomène. Selon eux, ces disparitions ont été provoquées par la dispersion dans l'air d'insecticide sous forme de poussières, au moment des semis de semences de maïs traités au Cruiser.

Selon Syngenta, si la molécule chimique est toxique pour les abeilles à forte dose, les très faibles concentrations auxquelles elles sont exposées dans l'environnement ne peuvent leur causer aucun dommage. "Des essais sous tunnel et en plein champ n'ont montré aucun effet significatif", affirme Laurent Péron, chez Syngenta France. Le Cruiser est autorisé dans 80 pays, y compris européens. De nombreux autres facteurs - parasites, virus, champignons - peuvent causer le dépérissement des abeilles.

Dans l'avis fourni au ministère de l'agriculture, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), chargée de l'évaluation des pesticides, émet une série de recommandations afin de limiter l'exposition des abeilles. "Toutes les précautions nécessaires ont été prises", selon le ministère. L'autorisation n'a été donnée que pour un an. Du fait de la persistance de la molécule dans le sol, aucune plante attrayante pour les abeilles ne pourra être semée dans la même parcelle l'année suivante. Un suivi aura lieu dans trois régions. L'autorisation d'un autre insecticide de la même famille, le Poncho, produit par Bayer, a été refusée.

Gaëlle Dupont


canardos
 
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Message par shadoko » 12 Jan 2008, 13:32

(canardos a écrit :
La voila la solution remplacer un risque hypothetique par un risque avéré....le principe de précaution à la Zelda  :hinhin:

Que vient faire Zelda là-dedans?
shadoko
 
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Message par canardos » 12 Jan 2008, 13:42

shadoko ma reflexion répondait un peu à çà.


zelda sur le fil "une idylle élyseenne":

a écrit :Alors autant on n'est pas d'accord avec les réactionnaires écologistes (ils ne le sont pas tous non plus, réactionnaires) qui pensent que toute forme de progrès technique et industriel est nuisible, autant on est en droit de se méfier d'une part de la façon dont les gouvernants gèrent le progrès technique et au service de qui, et d'autre part, des effets à long terme sur l'éco-système d'interventions génétiques en tout genre, ou de la gestion sur des millions d'années des déchets nucléaires. Ce sont des questions éthiques légitimes. Si vous avez déjà les réponses, vous en avez de la chance. Et le socialisme ne dispensera pas, au contraire, d'appliquer le principe de précaution.

Vive le développement durable. Au début, ce mot à la mode me faisait rire, maintenant, je pense que c'est un concept juste, mais que seul le socialisme pourra l'appliquer. Alors va savoir si OGM et nucléaire ne seront pas caduques sous le socialisme, au profit d'autres technologies ?


parce que ce genre de raisonnement conduit à préferer le sida aux tritherapies à cause de leurs effets possibles à long terme, le tout charbon au nucléaire (une centrale thermique au charbon entre en service chaque jour), ou les insecticides et pesticides à haute dose aux ogm, au nom du fait qu'ils existent deja alors que les ogm, on ne sait jamais.

c'est typiquement le principe de précaution transformé en prinicpe d'iunaction devant le danger...

et c'est parler de developpement durable....pour s'opposer à des technologies qui justement permettent ce developpement durable....

de la novlangue, quoi :hinhin:
canardos
 
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Message par titi » 12 Jan 2008, 15:54

pour en revenir à syngenta, quelle belle opération pour eux !
recevoir l'autorisation pour son cruiser, marque phare de son secteur le plus rentable (35% de marge !), quelle belle affaire

comme quoi ses très nombreuses "actions de communications" auprès des ministres et députés est payante (syngenta communique beaucoup auprès des politiques sur la question des "fruits et légumes")

et l'important pour syngenta, c'est que cette décision soit prise suffisamment tot en début d'année, à cause de la saisonnalité du produit

cela explique peut-etre pourquoi ceux qui ont interdit le mais MON810 n'ont pas voulu laisser les scientifiques relirent les conclusions du rapport : pas seulement par crainte, mais aussi pour des raisons de délai ?

décidément, les profits des entreprises passent avant tout le reste

titi
 
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Message par jeug » 12 Jan 2008, 22:59

(canardos @ samedi 12 janvier 2008 à 12:45 a écrit :Or le Maïs MON 810 est un maîs qui produit ses propres toxines insecticides (parfaitement naturelles soit dit en passant puisque ce sont celles du bacillum thuringiensis utilisées en épandage dans l'agriculture biologique). La Mais MON810 n'a aucun effet sur les insectes pollinisateurs, seulement sur ses propres prédateurs comme la pyrale du Maïs. il protege donc l'environnement.

J'ai du mal à tout comprendre là-dedans. Est-ce qu'on peut développer ?

1 - Il "produit ses propres toxines insecticides" : est-ce l'objet de sa modification génétique ?

2 - "parfaitement naturelles soit dit en passant puisque ce sont celles du bacillum thuringiensis utilisées en épandage dans l'agriculture biologique" : quel est le critère exactement pour dire qu'une toxine insecticide est naturelle (en dehors du fait qu'elle est utilisée en agriculture bio) ?
jeug
 
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Message par canardos » 13 Jan 2008, 00:48

(jeug @ samedi 12 janvier 2008 à 22:59 a écrit :
J'ai du mal à tout comprendre là-dedans. Est-ce qu'on peut développer ?

1 - Il "produit ses propres toxines insecticides" : est-ce l'objet de sa modification génétique ?

2 - "parfaitement naturelles soit dit en passant puisque ce sont celles du bacillum thuringiensis utilisées en épandage dans l'agriculture biologique" : quel est le critère exactement pour dire qu'une toxine insecticide est naturelle (en dehors du fait qu'elle est utilisée en agriculture bio) ?

1 ) oui. on a inseré dans génome du Maîs MON810 le gene d'une bacterie, Bacillus thuringiensis qui produit une proteine Cry1AB ayant une action insecticide.

2) naturelle en ce sens que cette toxine n'est pas un produit de synthese mais est exprimée par un organisme vivant, bacillus thuringiensis...et maintenant plusieurs plantes GM. je n'ai rien contre les insecticides de synthese à priori, mais il faut savoir que les memes agriculteurs bio qui condamnent le maïs MON810 utilisent comme en épandageinsecticide naturel ...bacillus thuringiensis...au nom de son caractere naturel et biologique. Alors il faut etre logique.

voila un maïs qui se passe d'insecticide, qui ne tue que les insectes ravageurs et pas les pollinisateurs, bref qui répond à tous les critères que pourrait exiger un agriculteur bio sincere adepte du developpement durable, et c'est justement sur celui la qu'une tempete médiatique se déchaine...bizarre n'est ce pas

Sur le site AGbios, des extraits d'un article interessant qui présente le MON810 et ses effets:

Étude du cas MON 810

a écrit :

La lignée de maïs MON 810 a été soumise à une modification génétique spécifique visant à la rendre résistante aux attaques de la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis), principal insecte ravageur des cultures de maïs. La variété nouvelle produit une version tronquée de la protéine insecticide, Cry1Ab, issue de Bacillus thuringiensis. Les delta-endotoxines telles que la protéine Cry1Ab exprimée dans MON 810 agissent en se liant de manière sélective à des récepteurs spécifiques situés sur la bordure en brosse de l’épithélium de l’intestin moyen des espèces d’insectes sensibles. Après la fixation, des pores spécifiques aux cations se forment, qui perturbent le flux ionique dans l’intestin moyen et provoquent ainsi la paralysie et la mort. La protéine Cry1Ab n’agit que sur les lépidoptères et la spécificité de son action est directement attribuable à la présence de sites de fixation spécifiques chez les insectes visés. Comme il n’existe pas de sites de fixation pour les delta-endotoxines de B. thuringiensis à la surface des cellules intestinales des mammifères, le bétail et les humains ne sont pas sensibles à ces protéines.

Potentiel phytoravageur

Une plante peut être considérée comme nuisible, mais pas comme une mauvaise herbe. Par exemple, une plante qui produit une substance allélopathique peut être considérée comme nuisible si la toxine produite présente un effet indésirable sur l’environnement. Il faut donc évaluer les plantes transgéniques exprimant des toxines nouvelles ou des allergènes potentiels.

Aucune preuve n’indique que le MON 810 a modifié le potentiel phytoravageur par rapport à sa contrepartie non transformée.

Effets sur les organismes non visés

On possède beaucoup d’éléments d’information sur l’absence d’effets non visés des préparations microbiennes de Bacillus thuringiensis subsp. Kurstaki (B.t.k.) renfermant la protéine Cry1Ab. La protéine Cry1Ab pleine longueur codée par le gène cry1Ab, utilisée pour produire le MON 810, et la protéine digérée en un noyau résistant à la trypsine (HD-1), agissant comme un insecticide et produite par ces végétaux, sont identiques respectivement à la protéine Cry1Ab pleine longueur et à la protéine digérée en un noyau résistant à la trypsine contenues dans les formulations microbiennes commercialisées utilisées en toute sécurité pendant plus de 30 ans (Lee et al., 1995a; EPA, 1988). Les protéines de B.t.k. sont extrêmement sélectives pour les lépidoptères (MacIntosh et al., 1990; Klausner, 1984; Aronson et al., 1986; Dulmage, 1981; Whitely et Schnepf, 1986), se lient spécifiquement aux récepteurs situés à la surface de l’intestin moyen des lépidoptères (Wolfersberger et al., 1986; Hofmann et al., 1988a; Hofmann et al., 1988b; Van Rie et al., 1989; Van Rie et al., 1990) et n’ont aucun effet délétère sur les insectes utiles/non visés (Flexner et al., 1986; Krieg et Langenbruch, 1981; Cantwell et al., 1972; EPA 1988; Vinson, 1989; Mehn et Cozzi, 1989).

Études au champ : États-Unis

Des études au champ ont été menées entre 1993 et 1995 aux États-Unis afin d’évaluer l’impact d’un maïs protégé contre les insectes sur des arthropodes utiles. L’abondance relative des arthropodes utiles a été comparée entre des maïs autofécondés et hybrides exprimant la protéine Cry1Ab et leurs contreparties non transformées.


Conclusion:
Les résultats observés lors des études au champ menées entre 1993 et 1995 montrent que le maïs exprimant Cry1Ab n’a eu aucun effet direct ou indirect sur les espèces d’arthropodes utiles étudiées. De plus, le dénombrement en 1995 des insectes dans l’Iowa a montré que le maïs protégé contre les insectes n’a eu aucun effet sur les araignées, les coccinelles, les chrysopides et les nabidés qui sont également connus pour être d’importants prédateurs de la pyrale du maïs et d’autres ravageurs du maïs importants d’un point de vue économique.

Études au champ : France

En 1995, des essais d’efficacité ont été mis en place dans deux localités françaises en vue d’évaluer l’impact de MON 810 sur les populations d’arthropodes utiles par rapport à sa contrepartie non transformée (MON 810/Bt-), avec ou sans insecticide.

Méthodes:
L’essai a été mis en place selon un plan factoriel complet, avec ou sans chacun des trois facteurs suivants : protéine Cry1Ab, inoculation de la pyrale du maïs et insecticide en pulvérisation (deltaméthrine à la dose de 20 g/ha). En plus des évaluations des performances, le nombre d’arthropodes utiles a été évalué sur 10 plants de chacune des parcelles expérimentales. Afin d’assurer le développement d’une infestation par la pyrale du maïs, la moitié des parcelles a été inoculée avec l’insecte ravageur.

Résultats:
Aucune différence significative n’a été observée dans les populations d’arthropodes utiles lorsqu’on comparait les parcelles de MON 810 et celles de MON 810/Bt- non traitées . Des différences importantes ont été observées dans les populations d’arthropodes utiles lorsqu’on comparait les parcelles de MON 810 avec les parcelles de MON 810/Bt- traitées avec un insecticide (Tableau 5).

Conclusion:
La protéine Cry1Ab de MON 810 n’a présenté aucun impact défavorable mesurable sur les populations d’arthropodes utiles.

Études menées en laboratoire

La production de protéines insecticides dans des matrices végétales peut prolonger leur persistance environnementale et augmenter la biodisponibilité des protéines pour les invertébrés visés et non visés (Jepson et al., 1994). La protéine Cry1Ab digérée en un noyau résistant à la trypsine (HD-1) du maïs résistant à la pyrale du maïs est présente dans les tissus végétaux du maïs restant dans le champ après la récolte. Les résidus des plants de maïs sont généralement enfouis dans le sol après la récolte, mais peuvent également rester à la surface du sol jusqu’à l’année suivante (sans labour). Les résultats d’une étude réalisée pour évaluer le devenir écologique (dissipation) de la protéine HD-1 de B.t.k. dans les tissus du maïs après la récolte ont établi que la protéine HD-1 de B.t.k., en tant que composante des plants de maïs post-récolte résistants à la pyrale du maïs, disparaîtra facilement de la surface du sol, ou y sera incorporé par les labours (voir l’annexe 2).

Avant une éventuelle décomposition, la protéine Cry1Ab peut être consommée par des invertébrés du sol non visés tels que les vers de terre et les collemboles, qui sont des éléments essentiels des processus de décomposition du sol (Calow, 1993). De plus, il faut procéder à des essais toxicologiques effectués sur des insectes non visés pour évaluer les risques écologiques possibles que représente l’exposition à des variétés de cultures nouvelles (Urban et Cook, 1986). Les protéines insecticides de B. thuringiensis n’étant actives d’un point de vue biologique qu’après avoir été ingérées et s’être fixées à des récepteurs spéciaux situés dans l’intestin moyen des insectes sensibles, il faut tester des régimes alimentaires afin d’étudier les réponses toxicologiques des espèces d’insectes non visées.

Du fait que la protéine Cry1Ab exprimée dans la lignée MON 810 est rapidement clivée par des enzymes protéolytiques digestives après ingestion, ses effets toxicologiques ont été évalués à l’aide d’une protéine Cry1Ab, exprimée d’un point de vue bactérien, digérée avec la trypsine, dont le noyau est résistant à la trypsine (HD-1). Le gène natif cry1Ab pleine longueur a été introduit dans Escherichia coli et la protéine Cry1Ab exprimée a fait l’objet d’une digestion par la trypsine avant d’être purifiée, caractérisée et utilisée pour des études d’évaluation de son innocuité pour les mammifères et les insectes utiles. L’équivalence chimique et fonctionnelle de la protéine HD-1 exprimée par E. coli , et qui a ensuite été digérée en un noyau résistant à la trypsine, et la protéine Cry1Ab exprimée dans les plants de MON 810 transgéniques a été mise en évidence conformément à une série rigoureuse de critères, dont le poids moléculaire, l’immunoréactivité et l’activité insecticide


Larves d’abeilles domestiques et abeilles domestiques adultes:

Ces études ont été réalisées afin d’évaluer l’innocuité de la protéine Cry1Ab digérée en un noyau résistant à la trypsine vis-à-vis de la larve d’abeille domestique et de l’abeille domestique adulte (Apis mellifera L.), un insecte pollinisateur utile. Une dose maximale de substance dangereuse a été utilisée pour ces études. Pour ces tests, la concentration nominale maximale en protéine Cry1Ab était 10 fois plus élevée que le niveau estimé requis pour provoquer un taux de mortalité de 50 % (CL50) chez plusieurs lépidoptères ravageurs visés (MacIntosh et al., 1990). Aucune différence parmi les traitements n’a été observée et la CL50 de la protéine CryA1b chez les larves d’abeilles domestiques et les abeilles domestiques adultes était supérieure à 20 ppm, la plus haute dose testée. Le niveau sans effet observé était de 20 ppm (Maggi et Sims, 1994a et 1994b; Sims, 1994).

Chrysope verte:

La chrysope verte (Chrysopa carnea) est un insecte prédateur utile que l’on trouve communément dans le maïs et d’autres plantes cultivées. Aucun effet adverse n’a été constaté chez les larves de chrysope verte lorsqu’on les a nourries d’œufs de papillons nocturnes à une concentration nominale en protéine Cry1Ab de 16,7 ppm pendant sept jours. Dans les conditions de ces expériences, la CL50 était supérieure à la protéine Cry1Ab de 16,7 ppm, la plus forte dose testée (Hoxter et Lynn, 1992a).

Hyménoptères parasites:

Une étude a été réalisée afin d’évaluer l’innocuité de la protéine Cry1Ab digérée en un noyau résistant à la trypsine vis-à-vis d’un hyménoptère parasite (Brachymeria intermedia), un parasite utile de la mouche domestique (Musca domestics). Un hyménoptère parasite exposé pendant trente jours à une protéine Cry1Ab résistante à la trypsine, à une concentration de 20 ppm dans une solution miel/eau, n’a révélé aucune mortalité ou signe d’intoxication associé au traitement. La CL50 de la protéine Cry1Ab des hyménoptères parasites était supérieure à 20 ppm, la plus forte dose testée. Le niveau sans effet observé était de 20 ppm (Hoxter et Lynn, 1992b).

Coccinelles:

La coccinelle (Hippodamia convergens) est un insecte prédateur utile qui se nourrit de pucerons et d’autres insectes des végétaux que l’on trouve communément sur les tiges et le feuillage des mauvaises herbes et des plantes cultivées. Les coccinelles exposées pendant neuf jours à une protéine Cry1Ab résistante à la trypsine, à une concentration de 20 ppm dans une solution miel/eau, n’ont révélé aucune mortalité ou signe d’intoxication associé. La CL50 de la protéine Cry1Ab des coccinelles était supérieure à 20 ppm, la plus forte dose testée. Le niveau sans effet observé était de 20 ppm (Hoxter & Lynn, 1992c).

Daphnie:

Une étude a été réalisée afin d’évaluer la toxicité aiguë du pollen de maïs renfermant la protéine Cry1Ab pour un cladocère, Daphnia magna, exposé pendant une période de 48 heures dans des conditions expérimentales de renouvellement statique de renouvellement. Les daphnies sont représentatives d’un groupe important d’invertébrés aquatiques. La valeur estimée de la CL50 après 48 heures pour D. magna exposée à la protéine Cry1Ab du pollen de maïs était supérieure à la concentration limite de 100 mg de pollen test/l. Aucun effet associé au traitement n’a été observé à la concentration limite de 100 mg de pollen test/l.

Ver de terre:

L’objectif de cette étude était d’évaluer la toxicité de la protéine insecticide Cry1Ab administrée à des vers de terre placés dans un substrat de sol artificiel pendant une période d’exposition de 14 jours. Après 14 jours, la valeur de la CL50 des vers de terre exposés à la protéine insecticide Cry1Ab a été établie comme supérieure à 200 mg/kg de sol sec, la seule concentration testée. La concentration sans effet observé était 200 mg/kg de sol sec.

Collemboles:

L’objectif de cette étude était d’examiner l’effet de la protéine Cry1Ab exprimée par la plante sur les collemboles, qui sont des invertébrés que l’on trouve dans le sol et qui jouent un rôle majeur dans les écosystèmes édaphiques du fait qu’ils se nourrissent de matières végétales en décomposition. Les collemboles pourraient être exposés à la protéine Cry1Ab des tissus de maïs restant dans les champs après la récolte. Les résultats de cette étude indiquent que même à des niveaux de traitement très élevés, les collemboles n’étaient pas affectés par une exposition chronique à la protéine Cry1Ab des végétaux.

Colin de Virginie:

Le but de cette étude était d’évaluer la comestibilité de la farine de maïs résistant à la pyrale du maïs de la lignée MON 80187 chez les colins (les oiseaux peuvent se nourrir des graines de maïs restées dans le champ après la récolte). Aucun décès n’est survenu chez les oiseaux dont le régime alimentaire contenait jusqu’à 10 % p/p (valeur nominale de 100 000 ppm) de MON 80187. Le niveau sans effet observé a été considéré comme supérieur à 10 % p/p. Sur la base des paramètres mesurés, la comestibilité de la farine issue d’une lignée de maïs résistant à la pyrale du maïs (MON 80187) était comparable à celle de la lignée témoin (MON 80087) dans le régime alimentaire du colin.

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en ce qui concerne la dissipation de la toxine contenue dans le maïs MON810 apres la récolte, le meme article précise que cette toxine se dégrade tres rapidement aussi rapidement que si ellle avait été utilisée sous sa formulation microbienne comme le font les agriculteurs bio en répandant une solution ocntenant des bacillus thuringiensis!

a écrit :

... la protéine HD-1 de B.t.k., en tant que végétal post-récolte de maïs résistant à un insecte, se dissipe rapidement à la surface du sol ou lorsqu’elle est enfouie dans le sol. Le taux mesuré de dissipation dans le sol est comparable à celui rapporté pour les formulations microbiennes de B.t.

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la description détaillée des experimentations avec les tableaux joints est dans l'article dont j'ai mis le lien...

personnellement, Monsanto ou pas Monsanto, je trouverais bien qu'on prenne des précautions comparables toutes les fois qu'on introduit une nouvelle variété non GM.
canardos
 
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Message par shadoko » 13 Jan 2008, 03:01

(canardos a écrit :
shadoko ma reflexion répondait un peu à çà.

Outre que c'est incompréhensible pour quelqu'un qui n'a pas lu le fil précédent (et même pour quelqu'un qui l'a lu, probablement), j'avoue que j'ai beaucoup de mal à voir le rapport entre ce qu'écrit Zelda et la "traduction" que tu en fais.

Enfin, c'est un peu hors-sujet.
shadoko
 
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Message par canardos » 13 Jan 2008, 10:19

je suis sur que zelda précisera sa pensée, mais j'avoue les formules qu'elle emploie me paraissent effectivement refleter une vision deux poids deuxmesures du principe de précaution qui aboutit finalement à justifier l'inaction et le laissez faire!

a écrit :autant on est en droit de se méfier d'une part de la façon dont les gouvernants gèrent le progrès technique et au service de qui, et d'autre part, des effets à long terme sur l'éco-système d'interventions génétiques en tout genre, ou de la gestion sur des millions d'années des déchets nucléaires. Ce sont des questions éthiques légitimes. Si vous avez déjà les réponses, vous en avez de la chance. Et le socialisme ne dispensera pas, au contraire, d'appliquer le principe de précaution.


a écrit :va savoir si OGM et nucléaire ne seront pas caduques sous le socialisme, au profit d'autres technologies


pas question bien sur de faire confiance au capitalisme pour gerer le progres technique mais evoquer pour les ogm les effets à long terme d'interventions génétiques en tous genre alors que que depuis le début du neolitique l'homme modifie géntiquement l'ensemble des especes animales et végétales qu'il éleve ou cultive, que seuls les ogm font l'objet d'un veritable controle de leur impact sur l'environnement (qu'on ne fasse pas confiance aux controleurs c'est un autre probleme), que l'alternative aux ogm c'est l'usage toujours accru d'insecticides ou de pesticides de synthese, c'est effectivment un principe de précaution à deux vitesses qui se transforme en principe d'inaction voire en soutien tacite aux élucubrations d'une bande d'obscurantistes.

meme chose pour le nucléaire, là, c'est une technologie réellement dangereuse et la gestion des dechets demandera de la rigueur, mais elle est incontournable pour lutter contre l'effet de serre infiniment moins dangereuse que le choix du tout charbon et contrairement aux energies renouvelables, elle peut rpondre à une part importante de nos besoins...

alors dire que sous le socialisme, cette technologie sera peut-etre caduque...je suis le premier à le souhaiter et à esperer que la fusion nucléaire se revele opérationnelle, pae exemple....mais d'une part il ne faut pas confondre écologie et science fiction et d'autre part d'ici la il sera bien tard pour la planete et l'humanité.

c'est marrant d'écarter à priori des techniques qui peuvent contribuer à une politique de developpement durable...au nom du developement durable...
canardos
 
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Message par canardos » 31 Jan 2008, 22:40

Donc, pendant qu'en invoquant un principe de précaution absolu on interdit un OGM au nom de "doutes sérieux " alors que d'innombrables tests on montré son innocuité et que cet ogm permet de se passer d'insecticides , on autorise en meme temps la vente d'un insecticide neurotoxique, le Cruiser, qui a des effets néfastes également sur les oiseaux donc sur les autres vertébrés dont l'homme.

lisez un peu cet article de Futura Sciences:

a écrit :

[center]L'insecticide Cruiser : une menace de plus pour les abeilles ?[/center]

Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences

Le gouvernement a autorisé l'utilisation du Cruiser, un insecticide neurotoxique déjà utilisé en Allemagne et en Italie. Selon le syndicat des apiculteurs, ce produit aurait fait des ravages chez les abeilles en Italie.

Le Cruiser, une préparation contenant du thiaméthoxam, un produit neurotoxique pour les insectes, vient d'être autorisé en France. Fabriqué par la société Syngenta, ce produit s'utilise sur les semences de maïs pour protéger la plante de certains insectes, les taupins et l'oscinie. La décision provoque la colère de l'Unaf (Union Nationale de l'Apiculture Française), qui souligne les faiblesses du dossier, les chiffres alarmants en provenance d'Italie, l'expérience du Gaucho et du Régent ainsi que le danger représenté aujourd'hui par le frelon d'Asie, qui cause des ravages dans les ruches.

Le Cruiser a d'abord été autorisé en Allemagne où sa dangerosité a été évaluée, et jugée très faible, à la suite de multiples expériences, dont des essais sur des abeilles, en plein champ et sous des tunnels (enceintes fermées). C'est le dossier des études allemandes qui a servi à l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) pour donner son avis, dans le cadre « d'une procédure de reconnaissance mutuelle », grâce à laquelle un produit approuvé par un pays de l'Union européenne peut l'être dans les autres Etats membres sans l'obligation de tests supplémentaires.

Au vu du texte de l'Afssa elle-même, on comprend les craintes des apiculteurs. Dans son premier avis, rendu en novembre 2007 (disponible en téléchargement au format PDF), l'agence reconnaît que ce produit est un danger pour les abeilles : « Au regard des données évaluées au niveau européen, le thiaméthoxam et le CGA 322704 [un sous-produit du thiaméthoxam après son hydrolyse, NDLR] sont très toxiques pour les abeilles. Le thiaméthoxam est systémique et peut migrer vers les pollens et nectars ». Mais un peu plus loin, on lit : « L’Allemagne conclut à un risque négligeable pour les abeilles en raison du mode d’application du produit en traitement de semence ».

Luxe de précautions

Ce produit est donc à peu près mortel pour les abeilles en contact direct mais, appliqué sur les graines, comme son mode d'emploi l'indique, il risque peu de se propager dans les environs et de toucher les abeilles alentour.

Les apiculteurs français ne sont pas convaincus du tout. Le thiaméthoxam est un neurotoxique, agissant comme les principes actifs des très contestés Gaucho et Régent. Le monde apicole s'est battu contre ces deux produits, qui ont finalement été interdits. Depuis leur disparition, les populations d'abeilles qui avaient connu hivernales énormes, ont vu leurs effectifs repartir à la hausse. Le lien entre le retrait de ces deux insecticides et la meilleure santé des ruches n'a pas été scientifiquement établi mais le soupçon est suffisamment fort pour que les apiculteurs voient d'un mauvais œil l'essai d'unneurotoxique aux propriétés semblables.

Henri Clément, président de l'Unaf, affirme que ce produit a provoqué une hécatombe dans 40.000 ruches en Italie et que le thiaméthoxam a été retrouvé dans des abeilles mortes. Pour souligner les dangers du Cruiser, l'Unaf s'appuie également... sur les recommandations de l'Afssa, qui assortit son avis favorable d'un luxe de précautions. Le ministre de l'agriculture, Michel Banrier, a lui-même assuré que ces mesures préventives seraient suivies et que la décision était « surveillée et évaluée ».

L'autorisation ne vaut que pour le maïs et pour une année seulement, qui servira à s'assurer des effets de ce produit. Le maïs traité devra être planté avant le 15 mai, pour réduire la durée de la floraison. Un « plan poussières » sera mis en place pour mesurer la diffusion de la molécule autour des champs de céréale traitée. Dans son premier avis de novembre, l'Afssa préconisait d'éloigner les ruches d'au moins trois kilomètres des champs traités, une mesure jugée inutile un mois plus tard après de nouveaux éléments apportés par Syngenta.

Attention aux oiseaux

L'Afssa maintient sa principale mise en garde : après une saison de culture de maïs traité, le champ ne devra pas être utilisé pour la production d'une plante pouvant être butinée par les abeilles (tournesol, colza, trèfle, luzerne. Maïs…). En effet, dixit l'Afssa : « Le métabolite majeur CGA 322704 peut être persistant et les résidus dans le sol peuvent être mobilisés par les cultures suivantes ».

Pour Henri Clément, ces précautions sont si nombreuses qu'elles démontrent en elles-mêmes le danger du Cruiser. L'Unaf estime que ce n'est pas le moment d'introduire une telle arme aux effets secondaires méconnus alors que les abeilles françaises subissent la menace d'un autre danger : l'énorme frelon d'Asie, Vespa velutina, semble-t-il arrivé en France en 2004 dans des poteries chinoises, qui attaque les ruches et provoque des ravages. Depuis 2005, sa présence s'étend dans tout le sud-ouest. Globalement, les populations d'insectes pollinisateurs sont plutôt mal en point dans le monde.

Le Cruiser n'est pas dangereux que pour les insectes. « Le produit est toxique pour les oiseaux, prévient l'Afssa dans son avis du mois de novembre. Pour cette raison, il faut s'assurer qu’aucune semence ne repose à découvert sur le sol. Avant de soulever le semoir, il faut l’arrêter à temps afin d’éviter des pertes de semences postérieures au levage ».

Bref, le Cruiser n'a rien d'un produit inoffensif. C'est un poison dont on ne peut qu'espérer que les dangers, réels et connus, soient minimisés par les précautions prises. Les apiculteurs, très remontés, préparent une manifestation à Paris le 21 février devant les ministères de l'agriculture et de l'écologie.






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Message par canardos » 02 Juil 2008, 15:47

le senateur UMP Legrand, président du comité de préfiguration de la haute autorité des OGM avait donné un avis évoquant les "doutes sérieux" au sujet du maïs MON810, justifiant ainsi un moratoire sur sa culture et sa commercialisation.

Il avait donné cet avis comme il l'a reconnu dans un interview sur l'ordre express de Sarkozy qui avait employé avant la meme formule et malgré l'avis de la section scientifique de sa commission qui avait elle estimé au contraire qu'aucun élément nouveau ne faisait apparaitre un tel risque.

A la suite de cet avis la culture du MON810 a été interdite....

Mais les scientifiques de l'agence française de sécurité sanitaire des aliments continuaient leur travail et l'AFSSA donnait un avis le 30 avril 2008.

voila la conclusion de cet avis:

a écrit :

En conséquence, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments estime, qu’au regard des données présentées dans le dossier dont certaines ont été réactualisées et des nombreuses données publiées dans la littérature scientifique à comité de lecture (annexe 1), les maïs portant l’événement de transformation MON810 et leurs produits dérivés présentent le même niveau de sécurité sanitaire que les variétés de maïs conventionnelles et que leurs produits dérivés.



et voila l'integralité de l'avis en pdf:

avis_de_l__AFSSA_sur_leMON810.pdf
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