(Valiere @ mardi 15 janvier 2008 à 10:02 a écrit : dommage que l'on se soit égaré....Je souhaite surtout une réponse claire : si le PS est bourgeois quel est le rapport des classes aujourd'hui... Cette réponse je ne l'ai pas eue
(com_71 @ mardi 15 janvier 2008 à 10:57 a écrit : La classe ouvrière a décidé des "manoeuvres" ?
Bon, autant pour moi, je me suis mal exprimé : j'aurais du écrire "Favoriser cette prise de conscience ne passe pas par des manoeuvres en direction etc", mais je suppose que tu avais parfaitement compris et que c'est pure polémique...
(colbleu @ jeudi 17 janvier 2008 à 00:48 a écrit : Vis-à-vis de ton intervention verié.
Je suis d’accord que la classe ouvrière (je ne dirais pas depuis la seconde guerre mondiale mais depuis 68) n’a pas connu de défaite décisive. Par contre ce qui me gène dans ton intervention c’est que tu donne l’impression que la classe n’a pas d’expérience de lutte depuis 68. Je pense que tu oublies la lutte en Pologne en août 80 qui faisait suite à toute une série de lutte dure contre le patronat et l’Etat notamment dans la sidérurgie notamment en France. Tu oubli que les luttes depuis 2003 au niveau internationale ont montré une capacité de la classe ouvrière a développer la solidarité.
Je n'ai pas dit qu'il n'y avait plus luttes, ce serait ridicule, cela signifierait que la lutte de classe a cessé. Les luttes n'ont jamais cessé bien entendu depuis, non seulement mai 68, mais depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Mais ces luttes n'ont jamais atteint, même en mai 68, le niveau d'intensité qu'elles avaient connu au cours des périodes précédentes. Sauf peut-etre lors des grandes grèves de 1947. Je ne parlais que des luttes en Europe occidentale, pas de celles qui se sont déroulées en Europe de l'Est, en Amérique latine etc.
Ce qui caractérise ces luttes, c'est tout de même qu'elles se sont déroulées dans une période de développement ininterrompu du capitalisme. Cette période de prospérité sans précédent a permis d'atténuer les conflits, de les maintenir dans un certain cadre, grace à une sorte de pacte de non agression entre la bureaucratie ouvrière syndicale et politique et la bourgeoisie, au prix de diverses concessions de la bourgeoisie en faveur de ces bureaucraties mais aussi des travailleurs. Aujourd'hui, ce compromis est remis en question : la bourgeoisie et ses politiciens, ou du moins une partie de la bourgeoisie et de ses politiciens, estiment qu'ils n'en ont plus besoin, que ce compromis est devenu un blocage au profit dans une période où le développement est plus faible, la concurrence plus rude etc.
Et ni les travailleurs ni les dirigeants syndicaux ne s'attendaient probablement à ce déferlement d' attaques frontales tout azimuts : durée légale du travail, prud'hommes, droit de grève dans les services publics, sécu, chasse aux chomeurs etc.Les dirigeants syndicaux, qui avaient pris l'habitude de faire semblant de mobiliser pour faire semblant de négocier sur des miettes, sont désorientés par cette situation. Et, comme ils ne sont pas prêts à se battre pour de bon, ce qui risquerait de remettre en cause leur place, leurs subventions de l'Etat etc, ils capitulent.
Pour en revenir au sujet du fil. Au cours de cette période de prospérité, les appareils syndicaux se sont intégrés à un niveau sans précédent à l'Etat, le PC, de stalinien est devenu complètement réformiste... et le PS s'est trtansformé en parti de notables bourgeois et petits bourgeois qui n'a pratiquement plus d'antennes dans le mouvement ouvrier. Et, pour l'instant, l'EG n'a pas pris le relai. Le mouvement ouvrier organisé s'est donc beaucoup affaibli, mais il n'a pas pour autant été battu.
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