The Wire, géniallissime, sur Baltimore, sa police, ses politiciens, ses dealers, son syndicat des dockers, ses écoles, sa presse. Des allures de documentaires qui montrent sans concession et sans manichéisme, la pourriture des politiciens, la racaille, les perspectives inexistantes de toute une jeunesse, une police désabusée, une presse avide, bref la déliquescence de la société américaine, démonstration par le menu qu'il n'y a aucune issue dans cette société.
Les acteurs sont excellents. On s'attache au détective McNulty, au paumé Bubs qui essaie de s'en sortir et même à Omar, cow-boy de cité avec quelques principes. Cinq saisons pour cinq thèmes, les dealers, le syndicat des dockers, les politiciens (les Démocrates en prennent pour ce qu'ils sont), l'éducation puis la presse. Des dialogues fins.
Certains épisodes ont été écrits par Pelecanos et Dennis Lehanne (Shutter Island, etc.).
Une série de la chaîne payante HBO (Band of Brothers, Sopranos, Sex & the city etc.).
L'
article de Spark.
Diffusé sur OrangeTV et Canal Jimmy (?).
The Corner, des mêmes réalisateurs est une préfiguration de The Wire, une saison pour décrire la chute d'une famille entière de Baltimore dans la drogue. Je n'ai pas vu mais c'est glauque au possible comme on l'imagine. Je n'ai pas vu.
Autre série de la HBO, Generation kill, tiré d'un récit d'un journaliste US embarqué avec les troupes d'invasion de l'Irak en 2003. Je n'en ai vu que deux épisodes. Surprenant de réalisme, donc dur, et, un peu comme The Wire, où montrer est en soi un réquisitoire.
Le prisonnier, récemment rediffusé par Arte, je ne me souvenais plus de la fin, pour son ton libertaire et son psychédélisme.
Nurse jackie, la vie d'une infirmière américaine, droguée aux antalgiques à cause de son mal de dos (la comparaison avec M.D. House s'arrête là). Avec ses défauts mais aussi très humaine, on se surprend à la suivre dans ses déboires avec sa copine toubib très classe et fashion. Toutes deux très bien jouées par Edie Falco et la belle Eve Best. Drôle, fin, à mille lieux des Urgences et autre nul Grey's anatomy. Très sympathique.
Et, bien sûr, M.D. House, ne serait-ce que pour ces 'grandes phrases'.