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Nicolas Sarkozy a assuré lundi à Gandrange (Moselle) que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité une aciérie d'ArcelorMittal où près de 600 emplois sont menacés.
"Nous sommes prêts à faire le nécessaire quel que soit le propriétaire (de l'unité), car notre objectif c'est de garder des usines ouvertes en France parce qu'un pays qui n'a plus d'usines est un pays qui n'a plus d'économie", a déclaré le président de la République devant 400 sidérurgistes, à l'issue d'une visite du site de près de 45 minutes.
M. Sarkozy avait été invité la semaine dernière par les syndicats à visiter l'unité mosellane qui fait l'objet d'un plan de restructuration prévoyant la suppression de 595 des 1.108 emplois d'ici à 2009.
"Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal (le patron indien d'ArcelorMittal, de revenir sur son plan ndlr) et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur et nous investirons avec lui", a ajouté le président qui était accompagné du ministre du Travail, Xavier Bertrand.
"Ce peut être des investissements dans les machines, mais ce peut être également des investissements dans la formation des 300 jeunes" embauchés au cours des deux dernières années dans l'usine, a-t-il précisé.
"Dès que l'expert que vous avez choisi aura rendu son rapport, je tiendrai une réunion à l'Elysée avec les organisations syndicales et l'expert", a-t-il encore indiqué. "Je reverrai vos syndicats fin mars, début avril et je reviendrai dans l'usine pour annoncer la solution qu'on aura trouvée", a-t-il ajouté.
A l'issue d'une récente entrevue avec le chef de l'Etat à l'Elysée, M. Mittal avait accepté de "geler" jusqu'à début avril son plan de restructuration afin d'examiner un "contre-projet industriel social" pour lequel les syndicats ont mandé un cabinet d'expertise spécialisé.
Selon les syndicats, des investissements de 20 à 30 millions d'euros sont nécessaires pour assurer le maintien de l'activité aciérie à Gandrange.
"Je ne peux pas annoncer une solution que je n'ai pas", a encore dit M. Sarkozy. "Mais sachez que vous n'êtes pas seuls et que je préfère investir pour maintenir l'outil de production plutôt que de payer de l'argent pour garder les gens chez eux, en pré-retraite ou en chômage", a-t-il lancé aux métallurgistes, qui l'ont applaudi.
"Il a tenu un discours de syndicaliste", a commenté Serge Jurczak, délégué CGT. "Maintenant, il faut attendre les conclusions du rapport", a-t-il ajouté.
Aurélie Filippetti, députée (PS) de Moselle et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a estimé dans un communiqué que "le rôle de l'Etat était de peser sur le groupe Mittal mais certainement pas de payer à sa place".
François Grosdidier, député (UMP) du département, s'est au contraire félicité "de cette présence et de cette écoute d'un président de la République auprès des sidérurgistes".
Le chef de l'Etat a également annoncé qu'il recevrait jeudi à l'Elysée les syndicats de l'usine Kleber (groupe Michelin) de Toul (Meurthe-et-Moselle) et qu'il se rendrait également sur place par la suite.
Michelin a annoncé en octobre sa volonté de fermer son usine de Toul et a mis en place un plan social de 130 millions d'euros pour le reclassement des 826 salariés du site.
Plus forte hausse de la Bourse de Paris (plus de 74 % en un an), numéro un mondial de l'acier, 320 000 salariés de par le monde, des bénéfices qui se sont élevés à plus de 2 milliards d'euros, l'an dernier, et Arcelor-Mittal n'aurait pas les moyens de moderniser l'usine de Gandrange, d'embaucher, d'augmenter les salaires? C'est bel et bien une sinistre plaisanterie, à laquelle s'est prêté sarkosy, ainsi que les dirigeants syndicaux qui osent déclarer "il a tenu un discours de syndicaliste"! Il n'est même pas dit, en plus, que Mittal ne fermera quand même pas finalement le site. sarkozy expliquera sans doute, alors, en haussant les épaules, qu'il ne peut rien exiger du patronat...
Bien entendu, et comme le laisse entendre la fin de l'article, les autres trusts ne sont pas en reste, quand à manier le chantage, pour obtenir toujours plus de cadeaux de l'état et souvent, licencier et fermer les usines quand même, sachant qu'ils ont, dans les sarkozy, fillon et autres, des serviteurs zélés.
Enfin, là, ont voit réellement ce que valent les discours de sarkozy, qui sont les véritables maîtres, et il faut être sacrément démago et dégueulasse pour faire croire aux travailleurs que sarkozy tient un discours honnête et digne d'un syndicaliste (quoique si il s'agit du discours d'un bureaucrate syndical, cela n'est pas forcément faux, quand on voit combien ils peuvent être pourris).