Jeudi 19 juin

[stef]

Et je précise que Emman n'est en rien visé personellement. Il ne fait là que répéter ce qu'il a entendu de la part de Laguiller et Hardy le week-end passé.

Hardy sur la grève générale : "une anerie"...
Laguiller : "nos forces sont trop dérisoires pour appeler à la grève générale ... alors nous nous battons pour la généralisation...." Exactement ce qu'a dit Thibault à Marseille.

Tout ça après les sempiternels appels de LO à soutenir leurs putains de journées d'action qui ne servaient que de faire valoir au refus d'appeler à la Grève Générale.

Il y avait une autre possibilité : prendre acte de ses forces limitées et combattre pour que les directions syndicales appellent à la Grève Générale. Le tournant de FO montre que c'était possible (et il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans la CGT ces jours ci). Mais pour cela il fallait sortir des dogmes gauchistes.

Bref au nom d'un radicalisme purement verbal LO a couvert l'appareil CGT. Ni plus ni moins.




PS. Rojo, merci pour la densité toujours constante de tes interventions. Idem pour Barikad.

[pelon]

Ce n'est pas la grève générale qui est une ânerie. C'est même le seul moyen d'avoir un rapport de force à la hauteur de l'attaque en cours. Ce qui est en cause, c'est "d'ânonner "grève générale" quand on ne représente rien et de croire que cela aide à s'en rapprocher.
Ce qui aurait pu faire entrer les confédérations dans la grève générale, c'est qu'elle démarre sans eux, comme en 1968. Les mises au pied du mur ne servent à rien et l'appel de FO à contre-courant n'est pas dénué de calculs : ils savent que cela restera lettre morte. c'est donc un radicalisme purement verbal.
La CGT a effectivement empêché le mouvement de se développer à la SNCF et à la RATP le 14 mai. Là, il aurait fallu qu'elle soit battue par la volonté des travailleurs. L'issue du mouvement a bien plus dépendu de ces épisodes qu'une adresse des révolutionnaires aux directions syndicales.

[Barikad]

[emman]

[Louis]

justement : on était dans une situation ou ce mot d'ordre circulait a plus de "trois pelés et deux tondus" C'était, sinon a une échelle de masse, du moins a une échelle largement plus large que le mot d'ordre a été repris et entendu "La révolution a perdue une bataille, elle n'a pas perdue la guerre"

Sinon, si la seule façon pour la classe ouvrière de reprendre confiance en ses capacités, c'est de participer benoitement aux sempiternelles journées d'actions sans perspective, la révolution est en route pour 10000 ans. Je suis étonné d'apprendre que vous ayez une conception social démocrate de l'accumulation des forces ouvières.

comme le dit fort justement olivier, la classe est lassées de ces putains de journées d'actions a la cong - ces derniers temps je me sens marseillais...

Personnelement moi c'est rubbystique comme conception : Regroupement/Cadrage-Débordement, y'a que ça de vrai !- ces derniers temps je me sens de Montpellier...

[com_71]