Enquête accablante sur le leader des OGM, Monsanto

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par zejarda » 29 Fév 2008, 13:44

http://www.liberation.fr/actualite/economi...ue&xtor=RSS-450
(libé a écrit :
Un livre et un documentaire signés Marie-Monique Robin brossent le portrait de ce géant de l'agrochimie, inventeur de quelques-uns des pires polluants de la planète.
Eliane Patriarca, LIBERATION.FR : vendredi 29 février 2008


C'est une mission de salut public qu'a accomplie Marie-Monique Robin. Il a fallu trois ans d'enquête à cette journaliste indépendante pour assembler toutes les pièces du puzzle et dresser, dans un livre touffu et un documentaire qui sera diffusé sur Arte début mars (1),  un portrait accablant de Monsanto, cette multinationationale au superbe slogan:«Nourriture, santé et espoir».
Cette firme a produit nombre des pires produits qui ont empoisonné notre planète et ruiné notre santé: les PCB (polychlorobiphényles, polluants organiques persistants plus connus en France sous le nom de pyralène), des herbicides dévastateurs comme l'agent Orange utilisé pendant la guerre du Vietnam, la dioxyne à l'origine, par exemple, de la catastrophe de Seveso en 1976 en Italie, et le Roundup, cet herbicide si familier aux jardiniers, longtemps vanté comme "biodégradable et bon pour l'environnement" (ce qui a valu à la firme d'être condamnée aux Etats-Unis puis en France pour publicité mensongère), qui s'est révélé cancérigène. Aujourd'hui, Monsanto est le leader mondial des OGM.

"Documents disponibles sur Internet"

Lauréate du prix Albert-Londres (1995), réalisatrice de nombreux documentaires, Marie-Monique Robin le dit avec modestie: il lui a suffi de fouiller sur Internet pour trouver tout le terreau nécessaire au début de son travail. "La grande majorité des documents que je cite dans mon livre, écrit-elle ainsi en introduction, sont disponibles sur la Toile. Il suffit de les chercher et de les relier entre eux, ce que j'invite le lecteur à faire, car c'est vraiment fascinant : tout est là et personne ne peut raisonnablement dire qu'on ne savait pas."

Documents déclassifiés, rapports, articles de presse: ce n'est effectivement pas la première fois que la firme créée en 1901 à Saint-Louis dans le Missouri est mise en cause, ses produits hautement controversés et son passé sulfureux. Mais le travail de Marie-Monique Robin est remarquable et salvateur, car il donne du sens à toutes ces pièces éparses.

Ténacité et rigueur

La journaliste est allée enquêter aux Etats-Unis, en Norvège, en Italie, au Canada, au Mexique, au Paraguay, en Inde...  pour, chaque fois, "confronter la parole de Monsanto  à la réalité du terrain". Même si la firme du Missouri a toujours refusé de répondre à ses questions. Stratégie habituelle de cette entreprise envers tout journaliste qui ne lui semble pas "acquis" à sa cause.

Avec ténacité et rigueur, la journaliste a recueilli nombre de témoignages inédits et rencontré de nombreux "lanceurs d'alerte": La plupart du temps des chercheurs qui ont dénonçé, écrit-elle "ici une manipulation, là un mensonge ou encore des drames humains à répétition" et qui l'ont payé par de graves difficultés personnelles ou professionnelles, Monsanto optant pour une discréditation sans merci de ceux qui osent contester le bien-fondé de ses produits.

Un milliard de dollars de bénéfices en 2007
En retraçant l'histoire de ce mastodonte de l'agrochimie  - 17.500 salariés, un chiffre d'affaires de 7,5 milliards de dollars en 2007 (dont un milliard de bénéfices) et une implantation dans 46 pays - qui préfère se présenter sur son site Web comme une "entreprise agricole" dont l'objectif est d'"aider les paysans du monde à produire des aliments plus sains", Marie-Monique Robin montre que l'entreprise a toujours adopté la même attitude: informée des risques sanitaires et environnementaux induits par ses produits, "elle enferme les données dans un tiroir et ne dit rien aux autorités sanitaires, et surtout pas à ses ouvriers".

Et comme tout journaliste qui a eu à travailler sur Monsanto, Marie-Monique Robin s'interroge: "Comment des êtres humains comme moi peuvent-ils consciemment courir le risque d'empoisonner leurs clients et l'environnement sans penser un instant qu'eux-mêmes ou leurs enfants seront peut-être victimes de leurs négligences?"

Croissance exponentielle

Aujourd'hui, le vrai danger vient, selon la journaliste, de la croissance exponentielle des cultures OGM, qui ont couvert quelque 100 millions d'hectares en 2007, dont 90% correspondent à des caractéristiques génétiques brevetées par Monsanto. Là encore,  Marie-Monique Robin a le mérite de pointer le vrai danger des OGM, et ainsi d'éclairer le sens profond du combat de José Bové et des faucheurs volontaires. Outils destinés à imposer un nouvel ordre agricole mondial en assurant l'hégémonie de quelques firmes agrosemencières, les OGM menacent la diversité génétique planétaire et privent les paysans de leur indépendance et du droit ancestral d'échanger les semences.

En outre, montre Marie-Monique Robin, les études suffisantes pour vérifier l'innocuité des OGM n'ont jamais été menées à cause du "principe d'équivalence en substance " qui établit qu'un plant transgénique est identique à un plan non modifié, et que donc les expériences sont inutiles!

Le Monde selon Monsanto, de Marie-Monique Robin, éditions de la Découverte. 20 euros. Parution le 6 mars.

(1) Monsanto, une entreprise qui vous veut du bien, de Marie-Monique Robin. Documentaire diffusé le 11 mars sur Arte.


On reste sur sa faim. L'article ne démontre pas grand chose contre les OGM, a part : les OGM menacent la diversité génétique planétaire et privent les paysans de leur indépendance et du droit ancestral d'échanger les semences.
zejarda
 
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Message par canardos » 29 Fév 2008, 15:06

effectivmement Arte choisit bien ses reporters, ce qui donne à ses reportages un caractere si objectif qu'à coté Ben Hur ressemble à un documentaire.

je cite le commentaire mysterieux et pince-sans-rire Charles II sur Imposteur à propos de Marie-Monique Robin:

a écrit :

On peut, certes, s’attendre à de formidables révélations de la part de Marie-Monique Robin.
Nul doute que, pour mener son enquête, son « sixième sens » et son attirance pour le paranormal, longuement défendus dans le livre «Le Sixième Sens : Science et Paranormal » qu’elle a coécrit avec Mario Varvoglis (Président de l’Institut Métapsychique International), lui auront été d’une grande utilité.
Il semble, par avance, inutile de lui opposer quelque argument rationnel que ce soit, cette femme n’a pas accès au rationnel.
Elle a, par contre, grand accès aux médias et ne se prive pas d’y assurer la promotion de ses ouvrages.
Vous pourrez lire ci-dessous le descriptif de l’ouvrage sur le site Amazon et, aussi, prendre connaissance des remarques de Marie-Monique Robin elle-même dans l’espace commentaire.

http://www.amazon.fr/Sixi%C3%A8me-Sens-Sci...l/dp/2842773489


PS: je rappelle qu'Arte est deja célèbre pour ses emissions "scientifiques " defendant le créationnisme ou reprenant les theses de l'extreme droite américaine sur l'arrivée des blancs en amérique avant les indiens

voir ICI

et ICI
canardos
 
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Message par canardos » 29 Fév 2008, 15:19

voila d'ailleurs la présentation du bouquin de Marie-Monique Robin sur Amazon. c'est trop marrant....

a écrit :

Misant sur un titre qui fut déjà celui d'un succès cinématographique récent, cet ouvrage propose une revue somptueusement illustrée des expériences paranormales vécues par le sujet humain. Sont ainsi évoquées la "clairvoyance" (capacité à s'informer sur des événements éloignés), la "précognition" (connaissance anticipatrice d'un fait à venir), la psychokinèse (action de l'esprit sur la matière) , la bio PK (action de l'esprit sur un organisme vivant ; un exemple est fourni par les guérisons effectuées par les saints) et ses consœurs la micro PK (action d'un vivant sur des processus invisibles) et la macro PK (action d'un organisme vivant sur des objets situés à distance et sans recours à une énergie propre). Un glossaire introduit le lecteur au lexique paranormal ; on y notera le singulier "effet mouton chèvre" désignant la différence de résultat entre un sujet adhérant au paranormal et un sujet sceptique. De l'ensemble, se dégage une impression ambiguë. Certes, les photos sont passionnantes, les informations abondantes et variées, mais l'ensemble vise trop à l'anecdote extraordinaire, à l'effet gratuit. Outre cela, la présentation des faits sombre souvent dans le bric-à-brac insolite (c.f. les premières pages qui ricochent de Musset à Dante puis à des faits contemporains) et l'estrade à phénomène. Le paranormal a été trop souvent, par le passé, accaparé par des montreurs d'ours et des escrocs pour en donner une image trop teintée d'épate et de bizarrerie. Une approche historique rigoureuse et une analyse méticuleuse auraient dû accompagner les fort belles photos recueillies dans ce livre dont le texte pourrait à la rigueur faire l'objet d'un dossier de revue, mais en aucun cas la matière d'un volume. Un livre à consulter pour la seule richesse de son appareil iconographique. Dommage. --François Angelier

Depuis les Lumières, qui avaient relégué les sciences dites "occultes" au rayon des superstitions pour ne cultiver que la seule raison, l'Occident était divisé entre deux courants de pensée : ceux qui croient que le monde n'est que matière et ceux qui croient qu'il y a "autre chose". Mais depuis peu, les "matérialistes" commencent à s'intéresser à ce qui échappe à leurs cinq sens et les "spiritualistes" cherchent à asseoir leur credo sur les avancées de la science expérimentale. Ce livre nous invite à découvrir ce que sont les phénomènes "psy" et les recherches que dirigent les scientifiques pour les appréhender, ouvrant par là un immense champ d'étude qui remet en cause notre vision de l'espace et du temps.
Marie-Monique Robin est née le 15 juin 1960. Titulaire d'une maîtrise d'Allemand et de Sciences Politiques (Université de Saabrücken), elle est diplômée du Centre Universitaire de l'Enseignement du Journalisme à Strasbourg. Elle entre à l'agence CAPA en 1989 en tant que journaliste-grand reporter et parcourt le monde pendant plus de 10 ans et est actuellement journaliste-réalisatrice à l'agence Point du Jour. Spécialiste de l'Amérique Latine, elle est l'auteur de nombreux documentaires. Une dizaine de prix ont récompensé son travail, dont le prix Albert Londres en 1995 pour son film "Voleurs d'organes". Elle est également l'auteur de "100 photos du siècle" paru aux Éditions du Chêne. Mario Varvoglis est président du Parapsychological Association, l'organisme officiel de la parapsychologie scientifique, et de l'Institut Métaphysique International, fondation reconnue d'utilité publique, le seul organisme de recherche parapsychologique en France. Il est l'auteur de "La Rationalité de l'Irrationnel" (InterÉditions, 1992), ainsi que de nombreuses publications dans des journaux scientifiques spécialisés et des ouvrages collectifs.
 



vu ces références, ça ne m'étonnerait pas qu'elle dise dans son émission qu'en plus les OGM empechent de faire tourner les tables les tables et que Monsanto n'est que le nom d'emprunt de Cagliostro

:sygus:
canardos
 
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Message par canardos » 01 Mars 2008, 16:01

le "documentaire" n'est pas encore passé mais les courageux pourront juger sur pièces le 11 mars...

toutefois, une premiere remarque de fond:

l'angle d'attaque, la description de la pieuvre Monsanto, présentée comme le nouvel axe du mal, c'est essentiellement un moyen médiatique de faire l'amalgame entre d'une part l'agent orange, le défoliant tres toxique répandu par l'armée américaine au Vietnam, défoliant fabriqué par Monsanto, et les OGM, forcement egalement dangereux et toxiques.

un peu comme si on disait Boeing a fabriqué le B29 qui a laché la bombe atomique sur Hiroshima, et les B52 qui ont bombardé le Vietnam, dont ne montez pas dans un avion de transport Boeing, ou bien Badische Anilin und Soda Fabrik a fabriqué par sa filiale IG Farben le Ziklon B utilisé dans les chambres à gaz, donc ne consommez l"aspirine son produit vedette, c'est forcement toxique.

Il est evident que Monsanto est un trust capitaliste qui n'hésite pas à mentir sur ses produits pour les ecouler comme n'importe quel trust ....ou n'importe quel labo pharmaceutique....est ce pour cela qu' il ne faut pas prendre de médicament? simplement il faut etre prudent et ne pas croire sur parole les visiteurs pharmaceutiques ou les publicités!

L'interview de notre spécialiste du paranormal auteur du reportage éclaire aussi pas mal de chose.

selon elle
a écrit :« Le principe d'équivalence en substance n'a aucun fondement scientifique »
. c'est pourtant le principe utilisé de façon généralisée pour apprécier la toxicité d'un produit, comparer les effets de l'ingestion d'un amïs ou d'une pomme de terre génétiquement modifié avec celle de l'ingestion d'un Maïs ou d'une pomme de terre non gm, par exemple, et c'est le procédé utilisé par Seralini ou par Puszai pour affirmer que certains amis et pomme de terre gm avaient des effets toxiques.

les travaux de Seralini et de Puszai ont été contestés à la fois en termes de résultats et de méthodologie et n'ont jamais été confirmés, mais quand meme ce sont deux toxicologues non suspects de sympathies pro-ogm et certaiement plus compétents que Marie-Monique Robin ....

pour donner une autre idée de la rigueur intellectuelle de l'enquete, Marie-Monique Robin déclare dans son interview que les tests démontrant l'absence de toxicité des maïs GM résisrtant au Round-Up, l'herbicide total produit par Monsanto, ne sont pas valables parce que les maïs en question n'avaient pas été arrosés de Round-Up ....


Enfin, on a quand meme affaire à une belle démonstration de la théorie du complot.

Monsanto qui n'est somme toute qu'un petit chimiquier par rapport aux trusts feants de la chimie, du phytosanitaire et du médicament, achete tout, chercheurs et gouvernements..

faut croire qu'en France il n'a réussi à acheter ni France2 ni Canal +, ni Arte tous les reportages diffusés par ces chaines gauchistes sont violemment anti-ogm...ni à acheter Sarkozy avec une belle Rollex.

faut croire aussi que les scientifiques ont le cuir épais à force de se laisser traiter de vendus sans la moindre preuve ...

faut dire que la preuve pour le journalisme d'investigation new look, c'est dépassé.

démonstration:

a écrit :« Comment vous expliquez-vous que les décisionnaires de Monsanto n'aient pas de craintes pour leur propre santé ni pour celle de leurs
enfants ?"
Réponse :  "Je ne peux pas donner de preuve, mais tout le monde dit que les dirigeants de Monsanto sont les premiers à manger bio"


Ah, si tout le monde le dit, c'est que c'est vrai!

Autre exemple marrant, le scientifique cité par Marie-Monique Robin dans son interview pour avoir été licencié (en fait son contrat de chercheur n'a pas été renouvelé par son université deux ans apres), c'est un nommé Chapela, celui qui avait trouvé des traces de transgene dans du maïs mexicain qui se serait croisé avec du maîs gm....l'ennui c'est que le dit Chapela n'avait pas pris un certain nombre de précautions élémentaires pour proteger ses échantillons d'une contamination éventuelle et que plusieurs équipes differentes britanniques et américaines ont refait de nombreuses fois ces tests sans trouver la moindre trace de ce croisement.

le mouvement anti-ogm fait quand meme de Chapela un martyr et prétend que la preuve que la contamination a eu lieu c'est qu'on en trouve aucune trace.

Dasn Inf-OGM:

a écrit :

Vous trouverez ci-dessous le témoignage - en espagnol - de Aldo Gonzalez, de l’Union des organisations de la Sierra Juarez de Oaxaca (UNOSJO), Mexique, sur l’état d’avancement de la pollution génétique du maïs natif.
Ce texte récapitule le passé (découverte de la contamnation par Quist et Chapela en 2001, confirmation par l’institut d’écologie, analyses par les paysans eux-mêmes en 2003 avec dans 9 Etats du Mexique, 4 types diférents de PGM, avec parfois plusieurs événements de transformations dans la même plante, diverses plantes difformes... ; puis absence de contamination détectable en 2005 (Institut d’écologie).

Alors les paysans ont refait des analyses. Avec les moyens de detection de "la première année ils n’ont pas retrouvé les séquences introduites mais ils pensent que ces sequences ont été transformées dans la descendance, ce qui appuierait le caractère instable de la construction genetique artificielle et expliquerait qu’elles ne soient plus detectées........par contre les malformations prolifèrent. Autrement dit, le texte affirme : " On a été alarmés par le fait que nous ne retrouvions pas la présence de contamination sur les plantes déformées, ce qui nous fait supposer que les méthodes pour détecter la présence de contamination (qui ont été mises au pont par les mêms entreprises de semences transgéniques)) ne fonctionnent pas pour les générations postérieures à la première, et en conséqueunce,l a contamnation est hors de controle pour la comunauté sceintifique, parce qu’elle est invisble à ses méthodes de détection".

Maíz, contaminación transgénica y resistencia

Aldo González Rojas
Unión de Organizaciones de la Sierra Juárez, Oaxaca, S.C



Bon, on a les martyrs qu'on peut...

mais c'est sur toute critique de la méthode et du reportage ne pourra qu'etre inspirée par l'ignoble Monsanto qui cherche à discréditer ses adversaires.

comme l'écrit Marie-Monique Robin sur son blog

a écrit ::"J'appelle tous les lecteurs volontaires de ce blog à exercer leur vigilance en me signalant tout papier sur Internet qui pourrait s'apparenter à du "marketing viral" destiné à jeter le trouble sur la validité de mon enquête."


damned, je suis démasqué..... :ph34r:
canardos
 
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Message par canardos » 01 Mars 2008, 18:14

Sérieusement ce qui est accablant dans cette enquete, c'est qu'une chaine publique fasse appel pour un documentaire en partie scientifique à une adepte du paranormal, à quelqu'un qui a fait un bouquin pour en faire l'apologie!

ça en dit long sur l'état de l'information....

et ce qui est accablant aussi c'est que l'ensemble de l'extreme gauche reproduise et diffuse l'annonce de ce reportage sans le moindre esprit critique, sans la moindre vérification des idées et des positions de son auteur.

faites une recherche sur le net...la défense du materialisme et la dénonciation des pseudosciences et des obscurantisme est bien loin

d'ici à ce que l'extreme gauche fasse tourner les guéridons pour determiner ses choix politiques y a pas loin...

remarquez le résultat ne serait peut etre pas pire.... :roll:
canardos
 
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Message par canardos » 01 Mars 2008, 19:22

ce qui en dit long, c'est aussi les organisations qui assurent le sponsoring et la publicité de ce monument d'objectivité...

voir ce communiqué d'ATTAC:

a écrit :

ATTAC est engagée comme association (avec notamment Greenpeace, Les Amis
de la Terre, la Confédération Paysanne, Inf'OGM, Via Campesina, Sciences
citoyennes, Sherpa, Editions la Découverte) pour la diffusion du film
"Le monde selon Monsanto, de la dioxine aux OGM, une multinationale qui
vous veut du bien" de Marie-Monique Robin.

C'est une enquête rigoureuse et approfondie sur une multinationale, une
multinationale productrice de l'agent orange, de la dioxine, de
l'hormone de croissance, du Round Up et des OGM. Les résultats de
l'enquête, menée depuis quatre ans, sont implacables.

Nous vous invitons à faire circuler l'information dans tous vos réseaux,
à soutenir ce film et le livre (plus complet) qui va paraître aux
Editions de la Découverte le 6 mars.

Bien sûr, la réalisation du film et sa diffusion ne sont pas du goût de
Monsanto, qui dispose de nombreux moyens de pression et n'hésite pas à
se débarrasser de ses opposants, d'une manière ou d'une autre comme
l'illustre le film : sa diffusion la plus large possible sera une
première garantie pour la réalisatrice et l'avenir du film.
Le DVD va être disponible dès le 11 mars en exclusivité sur
arteboutique.com et dans les magasins Nature et Découverte.


En attendant, ne ratez pas la diffusion sur ARTE le 11 mars à 21 heures,
faites circuler l'information, réservez votre soirée, voyez le avec des
amis, organisez une réunion autour d'une diffusion publique.

Au moment où est discutée la loi sur les OGM, c'est un outil précieux !
D'autres moyens de diffusion et d'action sont en cours de préparation,
nous vous en tiendrons informés dès qu'ils seront opérationnels.
D'ores et déjà, voici quelques liens utiles ci-dessous.

Amicalement,

Le bureau d'Attac-France

canardos
 
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Message par canardos » 06 Mars 2008, 12:58

Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, a, lui deja vu le "documentaire" puisque celui ci est passé sur d'autres télévisions francophones et voila ce qu'il en dit sur le site de l'association française pour l'information scientifique (AFIS).

Signalons que cette "journaliste" s'est deja signalé par deux reportages, l'un ou elle présentait comme véridiques et scientifiquement prouvés les trucages d'une voyante, d'un extralucide et d'un guérisseur, l'autre ou elle prétendait démontrer un trafic d'organes en Colombie, reportage qui a eu le prix Albert Londres mais dont des expertises ultérieures ont montré qu'il était entierement truqué...

ces brillants antécédents n'ont pas empeché Arte d'acheter et de diffuser son nouyeau reportage...Ni ATTAC d'en faire la promotion...

a écrit :

Le monde selon Monsanto
Un film de Marie-Monique Robin (2007)



par Marcel Kuntz

a écrit :
Avant-propos de Michel Naud

Marie-Monique Robin est journaliste d’investigation. Elle a atteint la notoriété avec la réalisation en 1995 du reportage controversé « Voleurs d’yeux » sur la légende urbaine des trafics d’enfants afin de réaliser des prélèvements illégaux d’organes [1]. Elle a réalisé depuis de nombreux autres reportages. Une de ses productions précédentes, diffusée sur CANAL+ en 2004 puis rediffusée sur ARTE en 2006, « Le sixième sens : science et paranormal  » [2], avait de nouveau attiré notre attention, en ce qu’il témoignait pour le moins d’une grande complaisance pour les pseudo-sciences et de difficultés réelles pour distinguer ce qui relève de l’imposture et ce qui relève de l’évaluation scientifique.
Son reportage « Le monde selon Monsanto », diffusé le 11 mars 2008 en première partie de soirée par la chaîne franco-allemande ARTE, est présenté comme la conclusion d’une « enquête magistrale et alarmante » qui mettrait en lumière « un projet hégémonique menaçant la sécurité alimentaire du monde mais aussi l’équilibre écologique de la planète » [3].

Nous aurions pu décider d’ignorer ce reportage. Notre décision de ne pas le faire a été mûrement pesée. Certes, après tout, le titre du film annonçait un regard pour le moins critique sur cette entreprise multinationale mais il ne présupposait pas pour autant une attitude hostile ou réservée envers les biotechnologies végétales. Par ailleurs, nous n’ignorions pas que le fait de commenter ce reportage, qui plus est de façon critique, ne manquerait pas d’être commenté dans les réseaux hostiles à l’utilisation des biotechnologies végétales dans l’agriculture et l’alimentation comme une complaisance coupable avec la société Monsanto.

Pour prendre notre décision, nous avons donc attendu de visionner le reportage, ce que nous avons pu faire puisqu’il a déjà été diffusé sur d’autres chaînes francophones (RTBF, TSR1). Après visionnage de ce reportage, il apparaissait, en se limitant au seul champ de l’information scientifique, qu’il était truffé de contrevérités et d’approximations relayées sans esprit critique.

Nous avons donc considéré qu’il était de notre responsabilité d’alerter les téléspectateurs francophones contre les allégations colportées malheureusement une nouvelle fois avec ce reportage.

Nous nous devons d’ailleurs de regretter publiquement que ce soit une chaîne audiovisuelle du service public, réputée de qualité, qui se prête, alors que la représentation nationale est saisie de l’examen du projet de loi sur les biotechnologies, à une entreprise qu’il faut bien qualifier de désinformation.

Les passions se faisant volontiers véhémentes sur ce sujet sensible, nous entendons être clairs sur l’attitude qui est la nôtre au regard de cette alerte que nous lançons. Nous ne cherchons pas à identifier les motivations de l’auteure du reportage et ne lui prêtons aucune intention : seuls les propos tenus et rapportés dans le reportage sont traités. Nous ne nous préoccupons pas dans notre commentaire présent du reportage en général, des thèses (économiques, sociales, politiques, éthiques, etc.) qui peuvent se trouver y être véhiculées en particulier, ou encore des thèmes abordés qui sont sans rapport avec les biotechnologies végétales (agent orange, hormones de croissance, etc.) : nous avons réalisé le choix éditorial de nous borner à constater que, dans le déroulement de ce qu’elle considère comme étant sa démonstration, la documentariste relaie des informations fausses ou inappropriées relatives aux plantes génétiquement modifiées ; nous entendons rétablir la matérialité des faits en ce qui concerne les biotechnologies végétales ; nous restons en conséquence très factuels, avec des références précises, en reprenant les allégations du reportage dans l’ordre chronologique de leur apparition.

Michel Naud, 5 mars 2008


Le film « Le monde selon Monsanto » part du postulat que le passé (années 60 et début 70, voire avant) de la firme chimique Monsanto « éclaire ce qu’elle est ou prétend être aujourd’hui ». Les culpabilités passées, si elles sont avérées, amenant à la conclusion, leitmotiv du film, « on ne peut pas faire confiance à Monsanto, jamais ! ».

La posture générale peut être ainsi synthétisée :
a) les biotechnologies sont intrinsèquement dangereuses ;
8) les risques ne sont pas évalués comme ils devraient l’être ;
c) cette insuffisance est imputable à l’influence de Monsanto sur les instances d’évaluation.


Le cas de la production du L-Tryptophane serait l’illustration première de la déficience des instances d’évaluation : il s’agit bel et bien d’un véritable accident industriel imputable à une mauvaise filtration pouvant laisser passer un contaminant (Belongia et al. (1990). An Investigation of the Cause of the Eosinophilia-Myalgia Syndrome Associated with Tryptophan Use", The New England Journal of Medicine, 323(6) :357-365) ; signalons d’ailleurs qu’il ne s’agissait pas d’un produit végétal mais bactérien, et que la firme responsable n’était pas Monsanto, ni même américaine, puisqu’elle était japonaise (Ajinomoto).

Afin d’examiner la validité scientifique du film, ce texte se concentrera sur les seuls arguments scientifiques relatifs aux seuls OGM. Les autres thèmes, Agent Orange, hormone de croissance bovine recombinante et l’herbicide RoundUp, tout comme les autres aspects (économiques, sociaux, etc.), mériteraient aussi d’être commentés mais le choix a été réalisé de se focaliser sur les arguments scientifiques maltraités dans le reportage.

Argument n° 1 : le principe d’équivalence substantielle aurait conduit à considérer les OGM comme équivalents aux autres aliments, et donc à ne pas les évaluer

Dans les années 90, un débat a porté sur les risques potentiels des applications de la transgénèse (sont-ils de nature différente de ceux des autres variétés végétales ?) et sur la façon de les évaluer. Le concept de substantial equivalence a été proposé comme un outil d’évaluation des incertitudes, dans un cadre d’harmonisation des approches étatsunienne et européenne (1). Il s’agit d’une méthode comparative de l’OGM avec un organisme reconnu comme sûr (en raison d’un long usage antérieur), c’est-à-dire la variété non-OGM la plus proche (hormis le transgène). La réalisatrice du film a, quant à elle, compris qu’il s’agissait d’un principe dispensant l’OGM d’études ! Il s’agit donc d’un contre-sens complet.

Ce principe a évolué depuis l’origine : il est aujourd’hui considéré comme une étape (impliquant des analyses vérifiant expérimentalement la composition équivalente en substances chimiques) vers d’autres études (tests toxicologiques sur rongeurs par exemple), si nécessaire.

La principale faiblesse de ce passage du film est qu’il assimile des risques théoriques à des risques avérés, et un débat sur ces risques à une preuve de la dangerosité.

Argument n° 2 : le « lanceur d’alerte » Arpad Pusztai aurait été sanctionné car ses travaux montreraient la dangerosité des OGM

Le 10 août 1998, Arpad Pusztai annonça à la télévision britannique qu’il était en mesure de prouver que les plantes transgéniques pouvaient entraîner des effets inattendus (sur des rats en l’occurrence). Il s’agissait d’une lignée de pomme de terre expérimentale (n’appartenant pas à Monsanto). Que cette annonce ait suscité une excitation médiatique est étonnant en soi car, dans un passé récent, trois variétés de pomme de terre conventionnelles n’ont pu être commercialisées pour cause de présence intempestive de substances toxiques, sans que cela n’attire l’attention de la presse … De plus, si une variété OGM devait se révéler, à l’étude, impropre à la consommation, elle ne serait pas commercialisée, sans que cela préjuge du cas des autres OGM : les évaluations se font, et doivent se faire, au cas par cas.

Contrairement à ce qui est dit dans le film, le directeur de l’Institut de recherche de Pusztai n’était pas au courant des soi-disant résultats de son chercheur : submergé d’appels de la presse le lendemain de l’interview, incapable de répondre, il mena une enquête qui lui suggéra qu’aucune donnée fiable n’était en possession de Pusztai. Ce dernier n’a d’ailleurs jamais publié dans un journal scientifique ses affirmations médiatiques (sa publication d’octobre 1999 ne reprend pas la plupart de ses allégations de 1998). Il y a donc eu une entorse grave à la déontologie scientifique qui veut que les données soient d’abord publiées dans un journal scientifique (et ainsi soumises pour examen critique par tous) avant médiatisation : dans le cas contraire, les affirmations ne peuvent être vérifiées, ce qui ouvre la voie à toutes les allégations fantaisistes.

Pusztai persiste aujourd’hui dans sa posture victimaire, mais en fait il n’a jamais convaincu la communauté scientifique, et encore moins la commission qui l’a entendu et qui a conclu a des résultats « deeply flawed ». Tous les éléments du dossier sont présentés dans la référence (2, de manière équilibrée (y compris sa défense par quelques personnes qu’il a lui-même sollicitées).

Argument n° 3 : l’évaluation du soja transgénique serait insuffisante et montrerait des anomalies sur les animaux

Parmi les amis de Pusztai figure Ian Pryme (ils ont collaboré à de nombreuses reprises). Dans le film, Pryme « décortique » une publication de Hammond et collaborateurs (3) décrivant l’évaluation du soja génétiquement modifié (GTS ou 40-3-2) de Monsanto. Bien que publiée dans un journal scientifique reconnu, l’étude de Hammond et al. serait, pour Pryme, « de peu de valeur » et de la « mauvaise science ». Précisons que Pryme était un scientifique compétent, mais que l’on voit mal en quoi ses travaux scientifiques lui permettent de remettre en cause une publication peer-reviewed et qui, depuis sa publication en 1996, n’a été contestée par aucun spécialiste du domaine.

Examinons en détail l’un des arguments à charge contre le soja GTS de Pryme. La publication montrerait une coloration plus prononcée du foie de rats gavés de ce soja ! Précisons d’abord que cette publication jugée « minimaliste » a examiné les effets sur des rats mais aussi sur des poulets, des poissons et des vaches laitières (sans anomalies). Que lisons-nous page 723 ? Plusieurs individus ont présenté une coloration plus sombre du foie (tous les autres paramètres étant normaux) chez les rats gavés du soja GTS. Effectivement. Ce que Pryme omet de préciser est que cette même caractéristique a également été observée chez les rats nourris de soja contrôle (non OGM) et n’est donc pas liée à la modification génétique, mais plus probablement à la consommation, en quantité élevée, de soja cru.

Précisons, car le film omet de le mentionner, que deux autres publications de 1996 montrent, pour ce même soja, par rapport à un soja contrôle, une composition similaire en nutriments et anti-nutriments (4) et que la protéine spécifique du soja GTS ne montre pas d’effet dans des tests de toxicité aigüe (5). De plus, une publication de 2005 montre que l’introgression du transgène dans d’autres variétés de soja ne change pas leur composition en substances principales (6). Mêmes résultats quand le soja est cultivé en Europe (Roumanie) (7). Une étude de l’Université d’Etat du Dakota du Sud, sur plusieurs générations de souris nourries de ce soja, n’a pas révélé d’anomalies (8). Toujours dans la liste des omissions du film, une étude d’un groupe hospitalier danois qui ne montre pas de problème d’allergie pour ce soja (9). Et pour finir, citons l’avis européen (10).

Argument n° 4 : les échecs du coton Bt pousseraient les paysans indiens au suicide

L’efficacité du cotonnier Bt n’est pas celle du maïs Bt. Les générations actuelles de cotonniers génétiquement modifiés permettent de réduire significativement le nombre d’épandages d’insecticides (d’un facteur trois à quatre) mais ne les abolissent pas pour autant complètement : les variétés actuelles de cotonnier ne sont pas protégées contre tous les ravageurs et cette protection est variable suivant la saison (11, 12, 13).

Même si certains épandages restent nécessaires, ces résultats positifs des cotonniers Bt, cultivés dans neuf pays en 2007, suffisent à expliquer que la part des agriculteurs indiens acquérant des semences biotechnologiques soit passée de 0 (en 2001) à 63 % (en 2007 ; soit 3, 8 millions d’agriculteurs) (14). Les difficultés rencontrées localement doivent être analysés en fonction des situations locales (15), sans oublier qu’en Inde ont pignon sur rue des vendeurs de variétés non-certifiées, quelquefois vendues comme transgéniques (Bt) alors qu’elles ne le sont pas.

En résumé, le film met en scène des événements dramatiques, réalise une sélection partielle et partiale de l’information et désigne un coupable – les OGM – : il relègue artificiellement au second plan le rôle des facteurs les plus souvent invoqués pour expliquer ce phénomène initialisé bien antérieurement à l’introduction des semences biotechnologiques, à savoir le surendettement et l’usure (16) et omet totalement les études qui montrent des bénéfices pour les cultivateurs de Bt (17). Le film omet aussi de mentionner que l’entreprise américaine Monsanto n’est plus la seule à vendre des semences biotechnologiques de cotonnier en Inde (18, 19) et que la recherche publique y développe ses propres variétés OGM (20).

Argument n° 5 : le maïs transgénique envahirait le Mexique et produirait des formes monstrueuses

Le film donne le beau rôle à Ignacio Chapela qui prétend avoir détecté, au Mexique, la présence de transgènes en provenance de maïs OGM des États-Unis. Le fait que les travaux de ce chercheur ait été contestés, contredits par d’autres et désavoués par la revue Nature (voir 21, pages 28-29) est passé sous silence dans le film : Chapela serait la victime d’une « campagne de diffamation » ! N’est pas mentionnée non plus la réflexion exemplaire, déjà menée, sur les implications qu’auraient l’utilisation de maïs transgéniques au Mexique (22), ni l’analyse de Bellon et Berthaud (23) montrant que ce n’est pas la présence d’un transgène qui nuirait à la biodiversité du maïs dans ce pays mais l’abandon des pratiques de sélection traditionnelle des fermiers paysans.

Des sommets sont atteints lorsque sont montrées des images de mutation affectant la morphologie florale et qui seraient susceptibles de se diffuser dans les maïs mexicains. Ce qui est montré (le film parle d’une espèce locale) est en fait une crucifère nommée Arabidopsis thaliana, plante modèle de laboratoire, utilisée entre autres pour étudier le développement floral, grâce notamment à ces mutations (dites homéotiques). Précisons, pour sortir de la vision apocalyptique du film, que certaines de ces mutations, qui peuvent apparaître spontanément, procurent le caractère « fleurs doubles » particulièrement apprécié des amateurs de fleurs ! Pour faciliter la recherche, ces caractères peuvent être créés par transgénèse, grâce à la propriété du transgène de s’insérer aléatoirement dans le génome (au moment précis de la transformation, mais plus dans les lignées sélectionnées). Le film insinue que ces événements aléatoires pourraient survenir par croisements d’une lignée transgénique de maïs avec des variétés non-transgéniques. Ce qui est faux puisque la lignée transgénique commercialisée possède une seule insertion, qui est stable, et ne saute plus aléatoirement dans le génome. Ces affirmations sont, de plus, parfaitement grotesques quand on sait que plus de la moitié du patrimoine génétique du maïs est formée, sous l’effet des mécanismes de l’évolution (mutations, sélection naturelle), d’éléments génétiques résultant d’insertions de fragments d’ADN, générés par le maïs lui-même nommés rétro-transposons…

Ces connaissances scientifiques n’empêchent pas un militant anti-OGM – que l’on voit manipuler sans scrupules des paysans en leur montrant des images de « monstres » (par exemple, plantes avec trois épis) – de prétendre qu’il s’agit de maïs transgéniques, qu’il faut arracher sous peine de les voir envahir les champs de maïs traditionnel.

En guise de conclusion

À la formulation d’une hypothèse classique selon laquelle les biotechnologies végétales constitueraient, pour l’entreprise américaine Monsanto, un choix stratégique en faveur de la biologie la repositionnant par rapport à la chimie, son métier d’origine, le film préfère prêter à Monsanto l’intention de « contrôler la nourriture » et les « populations du monde ». L’objet du reportage est de documenter cette opinion, mais force est de constater qu’il est truffé d’allégations pseudo-scientifiques. Comme la plupart des personnes convaincues par avance du caractère néfaste des OGM tout comme des motivations des entreprises biotechnologiques, la réalisatrice, non outillée pour faire le tri entre le vrai et le faux sur le plan scientifique, ne se montre ainsi perméable qu’aux seuls arguments allant dans le sens de ses a priori et expose aux téléspectateurs l’image d’un monde binaire, avec des bons et des méchants.

Marcel Kuntz, 3 mars 2008

Références

(1) http://sth.sagepub.com/cgi/content/abstract/32/1/26
(2) http://gmopundit2.blogspot.com/2006/02/ana...tudy-on-gm.html
(3) http://jn.nutrition.org/cgi/reprint/126/3/717
(4) http://jn.nutrition.org/cgi/content/abstract/126/3/702
(5) http://jn.nutrition.org/cgi/content/abstract/126/3/728
(6) http://highwire.stanford.edu/cgi/medline/pmid;15969514
(7) http://highwire.stanford.edu/cgi/medline/pmid;17608426
(8) http://highwire.stanford.edu/cgi/medline/pmid;14630127
(9) http://highwire.stanford.edu/cgi/medline/pmid;14961970
(10) http://ec.europa.eu/food/dyna/gm_register/...uth.cfm?pr_id=8
(11) http://www.iisc.ernet.in/currsci/jul252005/291.pdf
(12) http://www.iisc.ernet.in/currsci/may102006/1170.pdf
(13) http://209.85.129.104/search?q=cache:4pyLf...102006/1170.pdf
(14) http://www.isaaa.org
(15) http://www.cababstractsplus.org/google/abs...cNo=20053128837
(16) http://www.guardian.co.uk/world/2008/mar/0...ed=networkfront
(17) http://dx.doi.org/10.1016/j.foodpol.2006.11.002
(18) http://www.checkbiotech.org/green_News_Genetics.aspx ?infoId=15663
(19) http://www.thehindubusinessline.com/2006/0...73102330100.htm
(20) http://www.ifpri.org/pubs/articles/2005/naturebiotech.pdf
(21) http://agribiotech.free.fr/analyse_Berge-RicrochMON810.pdf
(22) http://www.cec.org/maize/index.cfm?varlan=francais
(23) http://www.plantphysiol.org/cgi/content/full/134/3/883



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[1] Le reportage traitait du cas d’un enfant dont, d’après le témoignage de la mère, on aurait « volé les yeux » dans l’objectif d’y prélever les cornées pour une greffe. Une contre-expertise, suite à la sortie du film, par les professeurs Gilles Renard (service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu de Paris), Marc Gentilini (maladies infectieuses et tropicales à la Pitié-Salpêtrière) et Alain Fischer (immunopédiatrie à l’hôpital Necker-Enfants malades) concluait : « Il n’y a pas eu de vol des yeux de cet enfant », l’enfant a toujours ses globes oculaires et est atteint d’une kératite bilatérale sévère avec ulcération profonde de la cornée, consécutive à une affection diarrhéique. Le prix Albert Londres avait été décerné avant la connaissance de ce dénouement. Sources : article de Jean-Yves Nau paru dans l’édition du 19.09.95 du quotidien Le Monde et consultable dans les archives électroniques payantes du journal : Un rapport médical contredit un reportage sur un trafic d’organes en Colombie ; Le jury Albert-Londres, qui a primé « Voleurs d’yeux », est embarrassé par une expertise française ; un article d’accès gratuit dans le quotidien l’Humanité .

[2] 17 septembre 2006, 23h55. Le paranormal est-il soluble dans la science ? Notre cerveau possède-t-il des capacités encore insoupçonnées ? Une voyante, un extralucide et un guérisseur se prêtent aux expérimentations des scientifiques… avec des résultats étonnants.

[3] 11 mars, 21h00. Du continent américain à l’Inde en passant par l’Europe, une enquête magistrale et alarmante sur la multinationale américaine qui commercialise 90 % des OGM dans le monde. Ce reportage a précédemment été diffusé par la chaîne belge RTBF et la chaîne helvétique TSR1.

canardos
 
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