C'est cyclique.
Je fais ma petite crise d'arabité :
http://fr.youtube.com/watch?v=1BDtXdvI80s
(Koceila @ mardi 4 mars 2008 à 18:56 a écrit : Oui personnellement je ne vois pas.......... Au fait qui est Mohamed Darwish?
Tu vois pas quoi ? C'est un poème, dit par son auteur.
Mahmoud pas Mohammed. C'est le plus populaire des poètes palestiniens.
La bio résumée sur Wikipédia est fidèle à la réalité, à part qu'il faudrait nuancer pour Oslo : il a démissionné, n'était pas emballé, mais n'a pas attaqué frontalement les accords, je crois. Il a dit que comme poète aller vers la création d'un état c'était sortir de son domaine.a écrit :Mahmoud Darwich (محمود درويش) (né le 13 mars 1941 à Al-Birwah, en Galilée, en Palestine sous mandat britannique) est une des figures de proue de la poésie palestinienne. Profondément engagé dans la lutte de son peuple, il n'en a pour autant jamais cessé d'espérer la paix et sa renommée dépasse largement les frontières de son pays. Il est le président de l'Union des écrivains palestiniens. Il a publié plus de vingt volumes de poésie, sept livres en prose et a été rédacteur de plusieurs publications, comme Al-jadid - (الجديد - Le nouveau), Al-fajr (الفجر - L'aube), Shu'un filistiniyya (شؤون فلسطينية - Affaires palestiniennes) et Al-Karmel (الكرمل) . Il est reconnu internationalement pour sa poésie qui se concentre sur sa nostalgie de la patrie perdue. Ses œuvres lui ont permis de gagner de multiples récompenses, il a été publié dans au moins vingt-deux langues.
Dans les années 1960, Darwish a rejoint le Parti Communiste d'Israël, la Rakah, mais il est plus connu pour son engagement au sein de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Élu membre du comité exécutif de l'OLP en 1987, il quitte l'organisation en 1993 pour protester contre les accords d'Oslo. Ayant vécu en exil pendant plus de 30 ans, il pourra sous conditions rentrer en Palestine, où il s'installe à Ramallah.
a écrit :Passants parmi des paroles passagères
1.
Vous qui passez parmi les paroles passagères
portez vos noms et partez
Retirez vos heures de notre temps, partez
Extorquez ce que vous voulez
du bleu du ciel et du sable de la mémoire
Prenez les photos que vous voulez, pour savoir
que vous ne saurez pas
comment les pierres de notre terre
bâtissent le toit du ciel
2.
Vous qui passez parmi les paroles passagères
Vous fournissez l’épée, nous fournissons le sang
vous fournissez l’acier et le feu, nous fournissons la chair
vous fournissez un autre char, nous fournissons les pierres
vous fournissez la bombe lacrymogène, nous fournissons la pluie
Mais le ciel et l’air
sont les mêmes pour vous et pour nous
Alors prenez votre lot de notre sang, et partez
allez dîner, festoyer et danser, puis partez
A nous de garder les roses des martyrs
à nous de vivre comme nous le voulons.
3.
Vous qui passez parmi les paroles passagères
comme la poussière amère, passez où vous voulez
mais ne passez pas parmi nous comme les insectes volants
Nous avons à faire dans notre terre
nous avons à cultiver le blé
à l’abreuver de la rosée de nos corps
Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici
pierres et perdrix
Alors, portez le passé, si vous le voulez
au marché des antiquités
et restituez le squelette à la huppe
sur un plateau de porcelaine
Nous avons ce qui ne vous agrée pas
nous avons l’avenir
et nous avons à faire dans notre pays
4.
Vous qui passez parmi les paroles passagères
entassez vos illusions dans une fosse abandonnée, et partez
rendez les aiguilles du temps à la légitimité du veau d’or
ou au battement musical du revolver
Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici, partez
Nous avons ce qui n’est pas à vous :
une patrie qui saigne, un peuple qui saigne
une patrie utile à l’oubli et au souvenir
5.
Vous qui passez parmi les paroles passagères
il est temps que vous partiez
et que vous vous fixiez où bon vous semble
mais ne vous fixez pas parmi nous
Il est temps que vous partiez
que vous mouriez où bon vous semble
mais ne mourez pas parmi nous
Nous avons à faire dans notre terre
ici, nous avons le passé
la voix inaugurale de la vie
et nous y avons le présent, le présent et l’avenir
nous y avons l’ici-bas et l’au-delà
Alors, sortez de notre terre
de notre terre ferme, de notre mer
de notre blé, de notre sel, de notre blessure
de toute chose, sortez
des souvenirs de la mémoire
ô vous qui passez parmi les paroles passagères
Mahmoud darwich
=D> =D> un autre , ok c'est nationaliste :ph34r: , mais , jamais aussi bien qu'au travers les poèmes de Darwish , je n'ai ressentie aussi bien ce que pouvait représenter le sentiment national , d'oppression national ...Et c'est un ancien sioniste qui vous le dit ..... :ph34r: :emb: :emb:a écrit :La terre nous est étroite (1986)
La terre nous est étroite. Elle nous accule dans le dernier défilé et nous nous dévêtons de nos membres pour passer.
Et la terre nous pressure. Que ne sommes-nous son blé, pour mourir et ressusciter.
Que n’est-elle notre mère pour compatir avec nous. Que ne sommes-nous les images des rochers que notre rêve portera,
Miroirs. Nous avons vu les visages de ceux que le dernier parmi nous tuera dans la dernière défense de l’âme.
Nous avons pleuré la fête de leurs enfants et nous avons les visages de ceux qui précipiteront nos enfants par les fenêtres de cet espace dernier, miroirs polis par notre étoile.
Ou irons-nous, après l’ultime frontière ? où partent les oiseaux, après le dernier
Ciel ? où s’endorment les plantes, après le dernier vent ?
nous écrirons nos noms avec la vapeur
Carmine, nous trancherons la main au chant afin que notre chair le complète .
Ici, nous mourrons. Ici, dans le dernier défilé. Ici ou ici, et un olivier montera de
Notre sang.
a écrit :QUOTE (Koceila @ mardi 4 mars 2008 à 18:56)
Oui personnellement je ne vois pas.......... Au fait qui est Mohamed Darwish?
Tu vois pas quoi ? C'est un poème, dit par son auteur.
Mahmoud pas Mohammed. C'est le plus populaire des poètes palestiniens.
La bio résumée sur Wikipédia est fidèle à la réalité, à part qu'il faudrait nuancer pour Oslo : il a démissionné, n'était pas emballé, mais n'a pas attaqué frontalement les accords, je crois. Il a dit que comme poète aller vers la création d'un état c'était sortir de son domaine.
(Zimer @ mercredi 5 mars 2008 à 22:45 a écrit : Pour les amateurs de la langue Arabe il faut écouter le chanteur compositeur Libanais Marcel Khalife il a mis en musique de nombreux poèmes de Darwish et même un opéra composé à partir d'un livret du poète : "Ahmad al arabi"
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