Arlette apporte la contradiction à Hollande

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 17 Juin 2003, 22:33

CITATION (Caupo @ mardi 17 juin 2003, 21:52) CITATION En bref, il y a a mon avis quelque chose "entre" le refus de tout compromis avec la bourgeoisie et l'isolement stérile... Et je ne parle pas d'un quelconque accord avec le ps (je ne vois pas sur quelle revendication concrete on pourrait avoir un accord avec ces gens là)
[/quote]

Tu parles de qui alors Lucho?

Les Verts ne veulent pas de "gauchistes", les socialistes non plus ( bien que des voix de l'EG... pourquoi pas?). Les PCf refondateurs parlent que de la LCR, mais il ne font que parler, à l'heure de firmer avec le mandaté Piquet, que dalle; la direction jete la faute de l'esoufflement de la grève, "aux gauchistes" comme en mai 68...alors qui donc?

Vous etes condamné à un accord avec LO (si LO le veut) tant que la force militante de l'EG soit aussi petite qu'elle l'est. Les voix? Alors là, oui. Si vous en avez vous pourrez "négocier" un tas de trucs...le temps que les bénéficiaires vous tournente le dos, si vous tombez dans le panneaux.

Mais à courrir derrière des "formules" pour ne pas vous "isoler", ne craignez vous pas un peu de faire le jeu des socialos? Parce que PSU, je ne crois plus moi. Il ne suffit pas d'en avoir la volonté...Cette grève et le spectacle concluant que l'EG ne fait pas le poids, a enterré même le nouveau PSU.

Alors resignation, retour à la case départ et aliance avec LO. Je vous aurait proposé le PT aussi, mais je crains fort de me trouver face à une fin de non reçevoir...[/quote]
la question des aliances ne peut se concevoir que dans le cadre d'un accord politique pour les taches de l'heure Pour nous, c'est avancer dans la construction d'un parti des travailleurs, pas formellement révolutionnaire, mais indépendant du ps et du pc Et il n'y a pas d'accord a priori possible avec lo sur cette base ! Donc, conclue toi même

De plus c'est faux que nous n'ayons "pas d'autres solutions que Lo" Effectivement, les partis de la gauche gouvernementale sont loins de ce qu'on propose, mais il reste le mouvement social et des milliers de gens "en attente d'autre chose"...
Louis
 
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Message par Barikad » 17 Juin 2003, 23:36

CITATION (LouisChristianRené @ mercredi 18 juin 2003, 00:33)
la question des aliances ne peut se concevoir que dans le cadre d'un accord politique pour les taches de l'heure Pour nous, c'est avancer dans la construction d'un parti des travailleurs, pas formellement révolutionnaire,...
.[/quote]
... tu t'avances un peu, camarade, en utilisant le nous. :laugh: :laugh: :laugh:
Barikad
 
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Message par Barnabé » 18 Juin 2003, 07:02

article de LO du 5 avril 2002:
CITATION
" Les capitaux s'évaderont" ? Voire... Mais pas les usines, pas les machines !

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L'un des arguments avancés pour discréditer le mot d'ordre d'interdiction des licenciements collectifs, c'est que si l'on imposait une telle mesure, les capitaux prendraient la fuite à l'étranger. Laurent Joffrin, dans le Nouvel Observateur, écrit : " Arlette demande qu'on interdise les licenciements. Le calcul est impeccable. Empêchées d'ajuster leurs effectifs à leur production, les entreprises partiraient à l'étranger ou mettraient progressivement la clé sous la porte. "

À chaque fois que la classe ouvrière a réclamé des mesures, des garanties améliorant ou protégeant son niveau de vie, les capitalistes ont crié à la ruine de l'économie, à la faillite de la société. Si on les avait écoutés, il n'y aurait jamais eu d'augmentation de salaires, de congés payés et on continuerait à travailler 60 heures par semaine. En Mai 1968, par exemple, il y a eu 35 % d'augmentation du SMIG (le salaire minimum de l'époque) et de 10 % des salaires réels. L'économie s'est-elle effondrée, les capitalistes ont-ils déménagé avec leurs usines à l'étranger ? Il n'y a rien eu de cela. Les profits des capitalistes leur permettaient d'encaisser de telles augmentations de salaires. Les patrons ont d'ailleurs été soulagés de s'en tirer à si bon compte face à une grève générale, finalement bien canalisée par les centrales syndicales ouvrières, à l'unisson dans cette tâche. Si les ouvriers de l'époque avaient cru aux arguments des Laurent Joffrin et consorts de l'époque, ils n'auraient rien réclamé et rien obtenu.

Il en va de même aujourd'hui. Les profits et les revenus des patrons atteignent des sommets. Les revenus des plus grands patrons ont progressé en moyenne de 36 % l'an passé. Quelle que soit la conjoncture, ils savent augmenter leurs revenus ainsi que ceux de leurs actionnaires. Les groupes comme Michelin, Danone, Alstom, Alcatel n'auraient pas les moyens de maintenir les emplois et les salaires ? À d'autres !

La fuite des capitaux ? Cet argument est ressassé. Si une telle fuite se fondait sur la chasse aux pays qui pratiquent les bas salaires, ou le droit de licencier à qui mieux-mieux, tous les capitaux fuiraient massivement non seulement la France, mais l'Allemagne ou les Etats-Unis pour tous aller en Sierra Leone ou en Malaisie. Mais les capitalistes savent aussi qu'en dehors même des coûts de transports de la matière première et du rapatriement des produits finis, la productivité est plus basse dans ces pays faute d'infrastructures et que la main-d'½uvre, bien qu'exploitée de façon sordide, est aussi moins formée, donc moins rentable que dans les pays industrialisés.

D'ailleurs, contrairement à l'idée, intentionnellement répandue, la France est un pays où les capitalistes font des bonnes affaires et où la fiscalité leur est avantageuse. La preuve ? C'est que 40 % de la capitalisation boursière de Paris est constituée de capitaux étrangers. Pour l'instant, c'est plutôt le débarquement que la fuite des capitaux.

Et puis, qu'est-ce qu'on entend par fuite des capitaux ? Que certains capitalistes qui ne pourraient plus licencier comme ils le désirent choisiraient de partir ? Eh bien, qu'ils partent ! Ils pourront même emmener leur Mercedes et leurs bijoux. Mais le capital, qu'est-ce que c'est ? Le capital productif est constitué des machines, des terrains, des usines ainsi que de la force de travail des salariés. Tout cela, les capitalistes ne vont pas l'emporter sous le bras. Mais s'ils partent, il n'y a aucune raison que l'usine ferme.

Si l'entreprise produisait des choses utiles, elle continuera à le faire. S'il s'agit de produits devenus inutiles, dépassés ou nuisibles, on pourra sans problème reconvertir l'entreprise dans la fabrication de produits socialement nécessaires et vendus à prix coûtant.

Laurent Joffrin s'indigne encore : " Elles (les entreprises) seraient alors socialisées. En quelques années, le plus clair de l'économie passerait sous le contrôle de l'Etat. " Interdire les licenciements, c'est aboutir au socialisme. C'est l'aveu, par un défenseur du capitalisme, que ce système est incapable, même dans un des pays les plus riches de la planète, de garantir ce droit élémentaire pour chacun d'avoir un travail qui lui permette de vivre.

[/quote]
Barnabé
 
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Message par hispa » 18 Juin 2003, 11:42

CITATION (Wolf @ )Une dernière remarque: oui, Hispa, nous sommes écoutés et entendus - plus que jamais ces jours-ci. Vous l'êtes sans doute aussi. [/quote]

Je suis d'accord mais d'abord probablement, et même certainement, différemment selon les endroits.

Les grévistes ont pu voir concrètement les différentes façons de militer de l'extrème-gauche et pour les gens non-grévistes mais en sympathie avec la grève, les appréciations seront différentes si tant est qu'ils aient pu "entendre" ce que disait l'extrême-gauche



CITATION (Wolf @ )Comme je n'ai pas compris ta remarque, je précise.

La manière dont on s'adrssse à ses collègues, à des assemblées de travailleurs, induit quelque peu une sorte de réponse - nous ne sommes pas des "observateurs" extérieurs dont l'action serait nulle sur "l'objet" observé. C'est une notion scientifique assez connue.

Nous vivons dans le même monde mais nous n'y agissons pas de la même manière. On peut être approuvé par la même personne quand on se lamente sur les travailleurs dont le niveau de combativité est faible, trop faible, qui ne se saisissent pas toujours des journées d'actions comme les y invite LO, et par la même quand on pose la question du gouvernement, des responsabilités des directions syndicales, bref quand on lui propose de tourner son regard et sa volonté dans une autre direction.
Bref, on récolte ce qu'on sème, dans la lutte des classes comme ailleurs. [/quote]


je ne partage pas ton appréciation sur le "lamento", ni d'ailleurs ta formulation de la différence que tu as exprimée ici plusieurs fois.(vous (LO) rendez les travailleurs responsables et leur faites regarder leurs souliers et nous (CPS) leur montrons qu'ils sont ligotés par en haut et donc nous les incitons à relever la tête).

C'est normal que tu justifies ta politique et que tu lui donnes des éléments positifs. C'est justement là-dessus qu'il y a problème à mon sens -ce que j'appelle la tradition de l'OCI -, vous êtes contents de vous, n'émettez aucun doute sur votre stratègie et affirmez qu'elle fonctionne sans que l'on puisse vous faire confiance quant à la vérification que vous feriez de cette efficacité.

Pelon a écrit plusieurs fois qu'il était nécessaire de vérifier et d'évoluer -ce que fait LO et différemment la LCR - et je crois qu'il s'agit d'une notion importante - alors que vous -plusieurs l'ont souligné- avez des slogans pré-définis que vous justifierez par des arguments qui se veulent pertinents et cela d'autant plus qu'ils seront en conformité au mot près avec les écrits de LT voire de Just.

C'est pour cela (mais j'ai peut-être tort) que je crois que nous ne vivons pas dans le même monde et que j'ai les plus grands doutes sur vos remarques quand à la "réception" de vos propositions.

tu n'apportes aucun élément nous permettant de partager ton appréciation positive sur ta politique.

Et je ne crois pas que les militants ou symapthisants de LO se lamentent et cherchent à obtenir une approbation des gens auxquels ils s'adressent sur le mode de la déploration.

Tu confonds une analyse qui se veut - et qui est réaliste- et la façon d'intervenir. Avoir une conscience des limites de la période et du mouvement n'a jamais empêché de tenter de pousser ce mouvement.
Qu'il y ait un désaccord sur l'objectif (l'organisation indépendante ou l'interpellation des bureaucraties) est une chose mais déduire de l'analyse que LO se contente de se lamenter en est une autre.

Si tu dis cela sérieusement et pas seulement dans une intention polémique, c'est donc vrai que nous ne sommes pas dans le même monde et que tu n'as jamais croisé de militants LO dans ces grèves.


(Confusion qui ressemble à celle plus ou moins volontaire qu'avait fait dans le passé une partie de l'extrême-gauche au sujet de l'appel à créer un grand parti et l'analyse de la réalité.
Certains n'arrivent jamais à comprendre qu'il n'est pas nécessaire d'avoir l'air "triomphant" pour aller au charbon et être déterminé. Je ne sais pas si c'est ton cas.)




Tu parles ici de discuter les mots d'ordre des uns et des autres, et bien sûr qu'il faut le faire,
CITATION (Wolf @ )En fait c'est tout simplement le refus d'avoir une attitude critique sur sa propre politique.
. [/quote]


C'est marrant, c'est justement l'impression que j'ai de votre attitude (Stef et toi). Et cette impression me vient de ce que vous appelez le refus de l'impressionisme justement.
Vous avez tellement bien étudié la situation que vous arrivez avec les slogans dont je parle plus haut et il n'y a plus qu'a se convaincre par une argumentation logique (voulue comme telle) qu'ils rencontrent l'approbation des masses (ou d'une partie). Cela me donne cette impression de scolastique désincarnée.

CITATION (Wolf @ )Ca pourra te surprendre, mais je pense au contraire qu'on doit toujours douter de tout, y compris de la validité de sa propre politique, de ses propres formules, etc.[/quote]

On entend ça un peu partout et dans l'absolu c'est vrai. Il faudrait pouvoir prendre la mesure de la réalité de cette formule. Et vous ne doutez pas puisque vous avez absolument tout étudié en amont.


CITATION (Wolf @ )Sinon on est pas un révolutionnaire[/quote]
Disons que c'est inutilement polémique.
hispa
 
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Message par hispa » 18 Juin 2003, 14:25

CITATION Seront bientôt en ligne sur notre site des éléments permettant de mesurer que notre politique a rencontré l'approbation assez massive de nos collègues partout où elle a été présentée. Ce qui vaut en partie vérification .[/quote]

Nous verrons alors dans la mesure du possible.

CITATION Dans les grèves? Nous avons vu des militants de LO, si si. Et effectivement nous n'avons pas du tout fait la même politique ( le fait est que ce sont les militants du PT qui pour une partie ont fait la même politique que nous). D'ailleurs je serais tenté de dire - mais sans intention polémique - que les militants de LO se sont "contentés" si j'ose dire d'être les "meilleurs grévistes", les meilleurs "militants de la grève".[/quote]

"Pas la même politique" cela revient-il à déplorer "le manque de combativité de la classe ouvrière" et à se lamenter ?



CITATION De ce fait leurs interventions ont été très peu politiques. [/quote]

C'est-à-dire ?




CITATION Enfin, nous avons essayé, jour après jour, de formuler le plus précisément possible nos interventions, nos formulations. Par exemple nous n'avons pas toujours posé la question de l'appel uni à la grève générale d'une manière uniforme, en relation avec les développements du mouvement. Aujourd'hui pour nous ce mot d'ordre n'est plus central. [/quote]

Tiens ? Ben LO fait la même chose. Et évaluait chaque jour les développements du mouvement. Sans partir d'avance avec l'idée que la grève générale allait démarrer le soir du 13 mai mais prête à réagir au cas où...

CITATION On pourra nous dire : oui mais c'est toujours sur le même axe. Exact. C'est celui dégagé paer le programme de la quatrième internationale qui n'est pas une bible, mais le concentré de l'expérience de décennies de combat pour la révolution prolétarienne (voir dans le dernier numéro de notre bulletin l'article paru sur l'allemagne de 1918 à 1923).  [/quote]

C'est bien là le propos. Libre à chacun de se croire muni de la meilleure expérience et dans la situation de l'utiliser. Cette proclamation permanente (à défaut de révolution du même nom) me paraît toujours hors de propos. Mais là , ça vous regarde.

CITATION Et nous n'avons jamais vu de raisons convainquantes d'en changer.[/quote]

Je ne saisi pas ce que tu veux dire par "le même axe" parce que crois que ça peut être compris comme synonyme "de concentré d'expérience" et au sens strict nous avons tous le même axe.
Il s'agit selon moi de la répétition "en tout temps et en tout lieux" des mêmes mots d'ordre et là ça fait une grande différence.



Maintenant en partant du même "capital culturel" (pour faire Bourdieusien) on peut avancer de manière différente.
A moins de supposer que vous les seuls et authentiques vrais dépositaires et connaisseurs de l'expérience des "prédecesseurs".
Ce qui ne me surprendrait pas plus que ça de votre part. (Un peu de polémique quand même)
hispa
 
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