les résultats de la LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par manu31 » 21 Mars 2008, 16:52

(Sterd @ vendredi 21 mars 2008 à 16:43 a écrit :Non certes, mais cette façon de compter les élus LO, PT et PCF pour une validation de leur politique justifie pleinement de ne pas avoir fait d'alliances avec eux.

Entièrement d'accord avec ça. :sleep:
manu31
 
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Message par ianovka » 21 Mars 2008, 17:00

(Sterd @ vendredi 21 mars 2008 à 16:22 a écrit :
(AxelPersson @ vendredi 21 mars 2008 à 16:19 a écrit : Au final, cette unité nous a permis d’avoir 99 élus, dont quelques-uns pour LO et le Parti des travailleurs (PT), plus d’une vingtaine pour des candidats membres du PCF, autant pour la mouvance alternative et une petite cinquantaine pour la LCR. À notre échelle, une vraie satisfaction et un encouragement pour continuer ensemble demain.

C'est énorme. "Nous avons eu 99 élus dont une petite cinquantaine (49 ?, 48 ?, 47 ?) pour la LCR" :sygus:

Oui, cette phrase m'a fait sourire.

Au final, cette unité nous a permis d’avoir 99 élus, (c'est qui ce nous ?) dont quelques-uns pour LO et le Parti des travailleurs (PT), (quelques-uns ? 2, 3 , 6, 10, plus ?) plus d’une vingtaine pour des candidats membres du PCF, (plus d'une vingtaine c'est combien ? 21 ? Une trentaine ?) autant pour la mouvance alternative (même remarque que la précédente, et au fait, pourquoi ne pas avoir aussi décompté les élus PS sur des listes ou était la Ligue ?) et une petite cinquantaine pour la LCR (même remarque que Sterd). À notre échelle, une vraie satisfaction et un encouragement pour continuer ensemble demain. (pour continuer quoi ? et ensemble avec qui ?)

Heureusement que c'est le bilan le plus fiable ! :34:

D'ailleurs si un matheux peut m'expliquer comment "une petite cinquantaine" c'est supérieur à 79 ... sachant que "Quant aux nombres d’élus, nous avons apporté la démonstration qu’en gardant notre indépendance, qu’en menant campagne sous notre drapeau ou dans des listes unitaires clairement indépendantes de la gauche et des institutions, nous obtenions de meilleurs résultats et plus d’élus."
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Vérié » 21 Mars 2008, 17:14

(Sterd @ vendredi 21 mars 2008 à 16:36 a écrit : Encore faux, les meilleurs résultats de la LCR ont été quand la LCR était sur des listes d'union

Mauvaise foi ou aveuglement ?

Quimperlè 15 %
Sotteville 14,8 %
Foix 10,85 %
Louviers 10,4 %

Et pour rappel, extrait de l'article du Monde sur le sujet :

a écrit :
(...)C'est dans les villes moyennes, en périphérie des métropoles régionales, que les listes de la LCR connaissent un vrai succès. Des scores étonnants sont atteints en Gironde, où des villes de la ceinture de Bordeaux comme Cenon, Cestas, Lormont ou Pessac, ont vu les listes de la Ligue osciller entre 6 % et 10 %.

Même phénomène en Seine-Maritime, dans la banlieue de Rouen, à Sotteville-lès-Rouen, Canteleu, Saint-Etienne-du-Rouvray. Ou encore, en Loire-Atlantique, dans l'agglomération nantaise, à Rezé ou à Saint-Herblain.

Ce succès conforte certaines implantations traditionnelles de la LCR ou de l'extrême gauche comme la Seine-Maritime, mais aussi Clermont-Ferrand, Sarlat (Dordogne) ou Agen. (...)

Il semble cependant que le contexte politique local ait aussi beaucoup joué sur cette percée électorale municipale. C'est en effet dans les communes ancrées à gauche, où la LCR était seule concurrente d'une liste d'union de la gauche, qu'elle a fait un tabac : 7% en moyenne, a calculé l'IFOP. C'est le cas de Quimperlé (Finistère), Lormont (Gironde), Rezé (Loire-Atlantique), Clermont-Ferrand…

"Dans ces situations où il y a peu de risque de droite, la LCR rafle tout l'électorat d'extrême gauche", remarque le directeur de l'IFOP, Jérôme Fourquet. "Cela permet un vote plaisir, souligne aussi Vincent Tiberj, chercheur du Cevipof. On assiste à un retour du vote d'influence de 2002."


Si tu compares avec des cas où la LCR était alliée au PC, ça n'a évidemment pas de sens. Il ne s'agit plus des résultats de la LCR.

Vous pouvez vous gargariser de la façon flatteuse de la LCR de présenter ses résultats. (C'était d'ailleurs l'objectif de l'article de Kaldy, et ça marche puisque certains y trouvent des arguments pour justifier le refus de s'allier à la LCR !!!) :ph34r: Mais, à la limite, c'est moins grave que la façon flatteuse de LO, non seulement de présenter son gain en nombre de conseiller, mais surtout ses alliances contre-nature !

Et j'attend toujours une explication alternative à ce que je propose pour expliquer que, comme le dit Le Monde, "La LCR rafle tout l'électorat d'extrême-gauche". Ce qui n'est vrai que lorsque la LCR est seule à côté de l'Union de la gauche. Quand LO est présente hors de l'Union de la gauche, il en reste tout de meme un petit tiers pour LO. (Ou un petit quart quand il y a le PT en plus.)

J'attend qu'on m'explique pourquoi en de nombreux endroits LO est tombé au niveau du PT, voire en dessous.
Vérié
 
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Message par Sterd » 21 Mars 2008, 17:30

(Vérié @ vendredi 21 mars 2008 à 17:14 a écrit :Il semble cependant que le contexte politique local ait aussi beaucoup joué sur cette percée électorale municipale. C'est en effet dans les communes ancrées à gauche, où la LCR était seule concurrente d'une liste d'union de la gauche, qu'elle a fait un tabac : 7% en moyenne, a calculé l'IFOP. C'est le cas de Quimperlé (Finistère), Lormont (Gironde), Rezé (Loire-Atlantique), Clermont-Ferrand…

Pour mémoire Résultat des présidentielles 2007 dans ces villes :

Quimperlé :


ROYAL 31,17 %
SARKOZY 22,90 %
BAYROU 21,55 %
BESANCENOT 7,11 %
LE PEN 6,22 %
BUFFET 2,75 %
VOYNET 2,43 %
de VILLIERS 1,85 %
BOVÉ 1,60 %
LAGUILLER 1,26 %
NIHOUS 0,67 %
SCHIVARDI 0,49 %

Lormond :

ROYAL 38,61 %
SARKOZY 21,06 %
BAYROU 15,91 %
LE PEN 10,31 %
BESANCENOT 4,56 %
BUFFET 2,54 %
de VILLIERS 1,62 %
VOYNET 1,47 %
LAGUILLER 1,40 %
BOVÉ 1,28 %
NIHOUS 0,69 %
SCHIVARDI 0,54 %

Rezé :

ROYAL 39,76 %
SARKOZY 21,20 %
BAYROU 18,72 %
LE PEN 5,38 %
BESANCENOT 4,99 %
de VILLIERS 2,44 %
VOYNET 2,17 %
BUFFET 1,84 %
BOVÉ 1,56 %
LAGUILLER 1,27 %
NIHOUS 0,38 %
SCHIVARDI 0,30 %

Clermond-Ferrand


ROYAL 33,02 %
SARKOZY 25,69 %
BAYROU 20,59 %
LE PEN 6,51 %
BESANCENOT 5,11 %
BUFFET 1,99 %
BOVÉ 1,83 %
VOYNET 1,60 %
de VILLIERS 1,54 %
LAGUILLER 1,37 %
NIHOUS 0,38 %
SCHIVARDI 0,37 %


Voilà, on est grosso-modo dans la même enveloppe et tout ça avant le "virage opportuniste et droitier" discerné par Vérié. Et a propos de Clermont-Ferrand, présenter Lafont comme un bolchévik orthodoxe ... :hinhin:
Sterd
 
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Message par titi » 21 Mars 2008, 21:49

oh la la les copains, on n'en est qu'au début des bidonnages

vous allez voir quand, sans jamais parler de l'"autre", Rouge et IO vont étaler le nombre de "comité pour le NPA" d'un coté, le nombre de "comités pour le POI" de l'autre

à vos marques...
titi
 
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Message par manu31 » 21 Mars 2008, 22:44

(Vérié @ vendredi 21 mars 2008 à 17:14 a écrit : Vous pouvez vous gargariser de la façon flatteuse de la LCR de présenter ses résultats. (C'était d'ailleurs l'objectif de l'article de Kaldy, et ça marche puisque certains y trouvent des arguments pour justifier le refus de s'allier à la LCR !!!) :roll:

A moins de vouloir se dissoudre dans le NPA dont la Ligue a fait de ces élections un "pré-test", je ne vois pourquoi LO aurait dû participer à toutes les listes organisées autour de la LCR.
manu31
 
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Message par Casimirowski » 21 Mars 2008, 23:29

Vérié nous dit que les listes soutenues par la LCR à Louviers et à Sotteville en Haute-Normandie font respectivement plus de 10% et plus de 14%. Je dois dire que de mémoire, la ligue faisait un score comparable à Louviers en 2001 et qu'en 2008, les verts n'avaient pas de liste aux municipales et que la liste soutenue par la LCR faisait une campagne très écolo. Notre score à Sotteville se tasse mais ne s'effondre pas, passant de 6 à 4,5% environ.
Casimirowski
 
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Message par bidule » 21 Mars 2008, 23:53

(Vérié @ vendredi 21 mars 2008 à 17:14 a écrit :
(Sterd @ vendredi 21 mars 2008 à 16:36 a écrit : Encore faux, les meilleurs résultats de la LCR ont été quand la LCR était sur des listes d'union

Mauvaise foi ou aveuglement ?

Quimperlè 15 %
Sotteville 14,8 %
Foix 10,85 %
Louviers 10,4 %


Dans Rouge du 13 mars

76 Seine Maritime
-Sotteville-lès-Rouen : liste d'union "A gauche vraiment"

09 Ariège
- Foix, liste d'union "Vraiment à gauche"

27 Eure
-Louviers, liste d'union "La gauche debout"


Mais j'ai pas regardé dans Rouge du 20 mars.




























:hinhin:
bidule
 
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Message par Barnabé » 22 Mars 2008, 00:28

Sur les scores et la campagne de la LCR, un article de Convergences Révolutionnaires (dont le dossier est consacré à la politique de l'extrême-gauche):

a écrit :
La LCR marque des points… pour quelle politique ?

La Ligue communiste révolutionnaire a présenté ou soutenu cette année 188 listes, soit deux fois plus qu’aux municipales de 2001 (91 listes), dont 75 explicitement LCR (contre une soixantaine en 2001).
Les scores de ces 75 listes sont parmi les meilleurs enregistrés par l’extrême gauche en France dans ce type d’élections : semblables à ceux des listes de LO et de la LCR en 2001. La différence étant, en ce qui concerne les listes purement LO ou purement LCR, que ce sont, cette fois, les résultats de la LCR qui sont bien meilleurs que ceux de LO, à l’image de l’élection présidentielle. 33 de ces listes ont dépassé la barre des 5 %, dont 3 ont eu plus de 10 %, et 12 entre 7 % et 10 % des voix.
Les 71 autres listes regroupant avec la LCR des collectifs anti-libéraux, quelques objecteurs de croissance, écologistes sociaux, nationalistes bretons ou autres « alternatifs », mais qui, pour la plupart, apparaissaient comme des listes d’extrême gauche, ont eu des résultats du même ordre de grandeur : 6 dépassaient les 10 %, 14 atteignaient entre 7 % et 10 %, et 24 entre 5 % et 7 %.
Côté nombre d’élus, au premier tour, la LCR en a recueilli, à notre connaissance, une petite quarantaine [1]. À peu de choses près le nombre d’élus municipaux de 2001 (36 élus). Le nombre de 70 donné par Rouge comptabilise l’ensemble des élus des listes présentées ou soutenues par la LCR : y sont inclus par exemple l’élu de la liste LO-LCR d’Alfortville, qui est membre de LO, et les 9 élus de la liste d’union de la gauche de Saint-Quentin, conduite par le PS, qui sont 3 élus PS, 1 MRC, 1 PC, 1 Vert, 1 PT, 1 LO et 1 LCR.

Des listes deux fois plus nombreuses
Cette année, à la différence de Lutte ouvrière, la LCR s’est donc efforcée de se présenter le plus possible au premier tour en opposition avec la gauche gouvernementale. Et sur la quarantaine de listes d’union avec les partis de cette gauche auxquelles elle participait, les deux tiers étaient des listes conduites par le Parti communiste, pour seulement 3 par des Verts et 3 par des PS ou ex-PS. On ne compte qu’une seule liste de large union de la gauche, celle de Saint Quentin.
Les listes purement LCR ou conduites par la LCR avec des « alternatifs » ou « anti-libéraux » ont réalisé de bons scores dans des villes importantes : Sotteville-lès-Rouen (14,8 %), Clermont-Ferrand (13,8 %), Bar-le-Duc (10 %), Brest (8,99 %), Alençon (7,27 %), Bayonne (7,48 %) , Nancy (7 %), Limoges (6,97 %), Saint-Malo (6,95%), Quimper (6,53%), Annecy (6,08%), Amiens (6,05 %), Blois, (6,04 %). Et dans la banlieue parisienne, il y a notamment Évry (8,20 %), Saint-Ouen (7,61 %), Montreuil (6,29 %).
Par le nombre de ses listes et par ses résultats, la Ligue a marqué des points. La popularité d’Olivier Besancenot est sans doute le premier facteur de ce succès. Son image a permis la constitution de listes dans de nouvelles villes, que ce soit par l’attraction exercée sur d’autres organisations, politiques ou associatives, ou plus directement sur de nombreux électeurs se laissant convaincre de soutenir la mouvance politique qu’il incarne en acceptant de se présenter sur les listes soutenues par lui. Le porte-parole de la Ligue a permis l’identification politique de son organisation comme distincte du reste de la gauche, et dans une certaine mesure en opposition à elle.

« Communiste révolutionnaire » vs. « 100% à gauche »
Dans un contexte d’affaiblissement continu du PCF et d’éclipse du mouvement altermondialiste la LCR a confirmé ainsi qu’elle postule à être l’un des pôles dirigeants des courants situés à gauche du Parti socialiste. Mais si son attitude à l’égard de la gauche a évolué, la LCR n’a pas rompu avec le fait de se considérer surtout comme la « gauche de la gauche ». Son plus grand poids électoral et politique pourrait même au contraire l’encourager dans sa volonté ancienne de fédérer cette mouvance. Sans lever l’ambiguïté entre critique de la gauche et lutte de classe, entre radicaux et révolutionnaires.
Car dans de nombreux endroits, les listes de la LCR ou soutenues par elle ont défendu un programme bien moins en rupture avec la gauche réformiste que ne peuvent le laisser penser certaines interventions politiques de Besancenot, ou le programme d’urgence défendu par lui lors des présidentielles de 2007. S’il a pu par exemple déclarer au soir du 9 mars sur TF1 que « la question des salaires et des licenciements a été au coeur de la campagne », les revendications locales, souvent pas très éloignées de celles que peut avoir une gauche réformiste un peu conséquente, ont fait dans bien des villes le coeur des tracts et profession de foi des listes de son organisation.
Certaines revendications locales, sur le logement, la dégradation des services publics, peuvent être une illustration des problèmes généraux auxquels les travailleurs sont confrontés. Mais d’autres sur le budget de la culture ou la question des espaces verts sont, par nature, difficilement « lutte de classe ». Même si elles sont certainement de nature à associer aux listes et à la campagne des militants associatifs locaux qui trouvent que la mairie ne fait pas ce qu’elle devrait dans tel ou tel de ces domaines. C’est de fait sur ce terrain, bien plus que sur celui de militants dont le souci est d’organiser les luttes de la classe ouvrière, que se sont alors essentiellement positionnées les listes municipales de la LCR. Quand les listes n’allaient pas jusqu’à présenter en guise de programme la trop classique kyrielle des promesses électorales : « Développer un véritable service public du logement…. Créer un service public de la petite enfance… Créer une maison de la solidarité… Favoriser la pratique amateur et citoyenne des sports… » pour citer quelques têtes de chapitre du programme d’ « Alternative à gauche » de Romainville (Seine-Saint-Denis). La liste « Debout ! Ensemble la gauche qui ne renonce pas » de Toulouse se voulait porteuse « d’une politique culturelle et artistique ambitieuse à Toulouse » ou revendiquait de « rendre l’hyper-centre aux piétons » . « Marseille attaque à gauche » avait à son programme de « maintenir et diversifier l’activité portuaire, de la réparation navale (avec par exemple les doubles coques) à celles des dessertes en Méditerranée, en passant par le transit de produits élaborés. »
Les contenus des programmes et des professions de foi sont souvent secondaires dans le choix des électeurs, qui votent d’abord « pour le parti d’Olivier » et pour ce que représente à leurs yeux le jeune postier qui ne mâche pas ses mots. Mais de tels programmes brouillent sacrément le message politique que l’extrême gauche aurait dû s’efforcer de faire entendre au cours de cette campagne. Et ils rendent encore plus flous les objectifs que pourrait avoir le futur parti que la LCR projette.

Du cafouillage des « fusions techniques »… au « battre la droite »
Dès le soir du premier tour, la LCR, forte de ses scores, proposait dans une quarantaine d’endroits au PS des fusions, qu’elle nomme « techniques » mais qui n’en posent pas moins un certain nombre de problèmes politiques.
Des problèmes politiques que le Parti socialiste, lui, n’ignore pas. A-t-il tenu à donner une petite leçon à la LCR ? Ses yeux sont-ils uniquement rivés sur le Modem non seulement pour le second tour des municipales mais pour son avenir à plus long terme ? Toujours est-il qu’il a refusé ces accords. La Ligue a eu beau dénoncer « les oukases du PS vis-à-vis des listes soutenues par la LCR en vue d’une fusion démocratique », les têtes de liste soutenues par la LCR ont été éconduites partout de Saint-Brieuc à Toulouse ou Marseille… et même à Clermont où la liste LCR avait fusionné avec celle du maire socialiste en 2001. Le journal Le Monde citait dans ce cas également Agen, mais où la liste commune Fraction l’Étincelle de Lutte ouvrière - LCR, conduite par un militant de la Fraction, ne le demandait pas. Seule exception la petite ville du Haillan en Gironde (8 000 habitants).
Pourtant en dehors des 14 listes maintenues par elle ou par ses alliées du premier tour, la LCR a repris, malgré ses déboires, sa consigne de vote habituelle pour la gauche au second tour, sous la forme du « battre la droite » , selon l’euphémisme consacré. Dans Rouge du 13 mars, Alain Krivine le précise en ces termes : « Nous venons donc de vivre une semaine de tractations, de combines et de magouilles au sein de la gauche réformiste, ressemblant furieusement à ce qui se passe à droite. Cela ne peut que dérouter ceux qui, après avoir donné un avis de licenciement à Sarkozy lors du premier tour, attendent les moyens d’un « tous ensemble » pour le virer. Avec ce type d’opposition, le Medef a encore de beaux jours devant lui ! Raison de plus pour accélérer la perspective d’un nouveau parti. En attendant, dimanche 16 mars, il faudra battre la droite. Mais, là où un accord était possible, nous laisserons à nos censeurs le soin d’aller eux-mêmes convaincre nos électeurs de voter pour eux. »
La LCR marseillaise qui reproche au socialiste Guérini d’être allé chercher le Modem plutôt que la LCR, concluait ainsi son communiqué : « C’est un renoncement au rassemblement de la gauche, dont une partie de l’électorat et particulièrement celui de la gauche radicale peut être déstabilisée et choisir malheureusement l’abstention. Cette voie tourne le dos aux aspirations de changement des Marseillaises et des Marseillais. « Marseille Con­­tre-at­ taque à Gauche » réaffirme l’intérêt qu’aurait au plan national la défaite dimanche prochain de Jean Claude Gaudin, n° 2 de l’UMP ».
L’attitude de relative indépendance à l’égard du PS affichée au premier tour ne nous préserve pas d’un retour de flamme de la LCR vers ses amours anciennes.

14 mars 2008

Benoît MARCHAND

[1] En y additionnant les élus au deuxième tour, la LCR donne le chiffre d’une « grosse cinquantaine ».
Barnabé
 
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