Elections au Nepal

Dans le monde...

Message par missile » 31 Mai 2008, 10:54

Bonjour a toutes et tous,

Je n'ai pas lu l'integralite des posts (11 pages ca fait beaucoup) mais j'ai trouve les 3 premieres deja interessantes.
Un tres bon commentaire de l'ami El Convidado (qui est egalement l'analyse des maos Nepalais) est que la revolution Nepalaise a besoin d'un soutien international.
Voici l'adresse du site internet du Comite de Solidarite Franco-Nepalais et l'adresse mail :

comitenepal@hotmail.fr et http://nouveaunepal.over-blog.com

Il va sans dire que c'est un comite de soutien et non une plateforme de debat sur le maoisme. SympathisantEs et amiEs du PCN-maoiste (et non ML comme j'ai pu le lire...), et de la revolution Nepalaise bienvenue !
missile
 
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Message par Matrok » 31 Mai 2008, 11:36

(missile @ samedi 31 mai 2008 à 10:54 a écrit : SympathisantEs et amiEs du PCN-maoiste (et non ML comme j'ai pu le lire...), et de la revolution Nepalaise bienvenue !
Tu es le bienvenue sur le forum des amis de LO... Mais tu permets :
a écrit :Il va sans dire que c'est un comite de soutien et non une plateforme de debat sur le maoisme.

Peut-être, mais le FALO n'est pas un comité de soutien et ici on débat de ce qu'on veut.
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Message par com_71 » 31 Mai 2008, 20:25

On peut se poser la question du positionnement de l'extrême-gauche par rapport aux récents développements népalais.

Ici (en anglais malheureusement) un texte d'un militant indien, paru le 30.5 sur le site de l'International Marxist Tendency (Grant/Woods), qui a une certaine base militante au Pakistan.

Ce texte vient après le chapeau suivant :
a écrit : 
Vendredi 30 Mai 2008
Comme on pouvait s'y attendre les propriétaires terriens et les capitalistes népalais  ont accepté la suppression de la monarchie, mais imposent un lourd tribut. Les anciens dirigeants de la guérilla maoïste, après avoir obtenu ce qu'ils considèrent comme étant la "première étape" de la révolution, le stade bourgeois-démocratique, donnent désormais de plus en plus de garanties aux capitalistes aux propriétaires terriens que leurs biens ne seront pas touchés.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Zimer » 03 Juin 2008, 13:22

:wavey: :wavey: bon pour ma part bien sûr je partage les vues des camarades Com et autres sur leur méfiance envers ces nationalistes petit bourgeois peint en rouge " pale " ... Mais c'est sur un autre petit point que je voudrais dire un mot Com dit :
a écrit :com_71  Ecrit le samedi 31 mai 2008 à 21:25
  On peut se poser la question du positionnement de l'extrême-gauche par rapport aux récents développements népalais.
ok mais rien dans la lo .
certes on peu causer des autres ....OK c'est vrai mais alors comment expliquer qu'il n'y est pas eu une ligne sur ces évènements dans LA lutte ouvrière ....Ce n'est pas tous les jours qu'une monarchie est abolie et qu'un parti qui se dit Marxiste Léniniste arrive au pouvoir c'est pas trop la mode ça ...Alors pourquoi ignorer totalement l'évènement car la FALO cause mais LA LUTTE OUVRIERE n'a rien rien de rien à en dire , c'est un peu dommage...
Zimer
 
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Message par com_71 » 03 Juin 2008, 14:15

(Zimer @ mardi 3 juin 2008 à 14:22 a écrit : la FALO cause mais LA LUTTE OUVRIERE  n'a rien rien de rien à en dire , c'est un peu dommage...

Y'a pas que ça qui est un peu dommage... :roll:

Oui, le Falo bavarde, c'est dans sa nature. Le journal, c'est autre chose.

En attendant ou peut relire l'article de mai 2006 :

(lutte ouvrière 29 05 2006 a écrit :Népal : le pouvoir royal contraint de reculer

Après trois semaines de grèves et d'imposantes manifestations populaires, violemment réprimées, qui ont causé la mort d'au moins 14 manifestants et en ont blessé des dizaines d'autres, le roi du Népal Gyanendra a annoncé le 24 avril, dans une allocution radiotélévisée, son intention de rétablir le Parlement. Il exerçait depuis plus d'an une dictature totale, après un coup d'État qui avait mis fin aux fonctions du gouvernement et après la dissolution, il y a quatre ans, du Parlement.

Le lendemain, une foule immense se rassemblait aux cris de: «C'est la victoire du peuple» à Katmandou, la capitale de ce royaume himalayen, l'un des pays les plus pauvres de la planète où vivent 25 millions de personnes, dont les deux tiers au-dessous du seuil de pauvreté. Les manifestants ne semblaient cependant pas tous se contenter de ce recul du monarque, qui répond à l'une des revendications du regroupement des partis d'opposition. Il semble qu'une grande partie de la population réclame le départ du dictateur et la fin de la monarchie et de cette dynastie qui la dirigent depuis plus de deux siècles.

Le gouvernement indien a également exercé des pressions pour que son voisin septentrional, très dépendant économiquement de l'Inde et aussi des aides internationales, endigue la mobilisation populaire en cédant du terrain.

Les partis d'opposition se réjouissent en estimant que la dictature commence à se fissurer. Mais celle-ci reste tout de même en place, et surtout avec elle la corruption du pouvoir, la misère et la crise qui secoue depuis des années le pays, marquée par l'existence depuis dix ans d'une guérilla sauvagement combattue par le régime, au prix de plus de douze mille morts en dix ans.

Les grandes puissances et les marchands d'armes sont directement responsables de cette hécatombe. Un rapport récent d'Amnesty international a mis en lumière l'importance des livraisons d'armes dont le Népal bénéficie: l'Inde a fourni des dizaines de milliers de fusils d'assaut ainsi que des hélicoptères de combat sous licence française Eurocopter. Les États-Unis ont également exporté des dizaines de milliers de fusils M16, le Royaume-Uni des avions Islander à décollage et atterrissage courts, pouvant être équipés d'armements, ainsi que des armes légères exportées en violation des dispositions du code de conduite européen. La Belgique a fourni des mitrailleuses, l'Afrique du Sud de l'équipement de communication militaire. L'ONG concluait son rapport sur les conséquences de ces ventes d'armement qui ont «favorisé le meurtre, la torture, l'enlèvement et la «disparition» de milliers de civils».

Profondément corrompu, mollement contesté par une élite conservatrice jalouse de ses privilèges, le pouvoir s'est lancé depuis une quinzaine d'années dans un processus de privatisation signant l'arrêt de mort des rares services existants, comme l'eau potable. Officiellement aboli en 1963, le système de castes continue de sévir au Népal. Dans un pays où 80% de la population survit grâce à l'agriculture, les Intouchables représentent le cinquième de la population et dans les campagnes ils sont encore interdits de puits, de commerce, de temple.

Une ONG a dénoncé la généralisation du travail des enfants, exploités souvent pour quatre dollars par mois. L'éducation, en revanche, est un luxe bien souvent inaccessible: deux Népalais sur trois sont illettrés, ce que la guérilla tente de combattre à son échelle.

Rien d'étonnant, en tout cas, si une partie de la population soutient cette guérilla, la seule alternative qui semble être proposée à la misère et à la résignation. Dirigée par le Parti communiste maoïste népalais de Prachanda, elle rassemble dans les montagnes pauvres de l'ouest des milliers de jeunes en rupture avec le régime, en révolte contre l'oppressante inégalité sociale même si certains sont parfois issus des couches aisées.

Les informations manquent pour savoir jusqu'à quel point la guérilla bénéficie du soutien populaire et défend réellement les aspirations de la population pauvre. Reste que c'est face à son influence grandissante que le roi a décrété l'état d'urgence en 2002, et que les grandes puissances ont tenté de hâter le «retour à la stabilité de la région», comme le déclarait un diplomate occidental, en fournissant force armes et conseillers militaires à la dictature.

Celle-ci, à force de répression, de violence aveugle et de mépris affiché, a fini par jeter dans la rue des centaines de milliers de gens, sous les mots d'ordre des partis d'opposition et de la guérilla réunis contre le monarque. Et c'est celui-ci qui a mis le feu aux poudres en proclamant, pour le début de l'année 2006, l'organisation d'un simulacre d'élections municipales auxquelles tous les partis ont immédiatement refusé de participer.

En tout cas, dans le bras de fer que le régime a engagé contre la majorité de la population népalaise, Gyanendra semble bien pour l'instant avoir perdu la première manche.

Viviane LAFONT


En remarquant particulièrement la phrase : "Les informations manquent pour savoir jusqu'à quel point la guérilla bénéficie du soutien populaire et défend réellement les aspirations de la population pauvre."
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Message par com_71 » 22 Nov 2008, 18:02

[quote=" (com_71 @ samedi 31 mai 2008 à 20:25"]
On peut se poser la question du positionnement de l'extrême-gauche par rapport aux récents développements népalais.

Ici (en anglais malheureusement) un texte d'un militant indien, paru le 30.5 sur le site de l'International Marxist Tendency (Grant/Woods), qui a une certaine base militante au Pakistan...

Toujours (et toujours malheureusement) en anglais, cette tendance a mis en ligne il y a quelques jours un long article.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 14 Juin 2009, 22:48

Démission du premier ministre, maoïste, du Népal.

pour information, en anglais :

http://www.marxist.com/nepal-prachanda-resigns.htm
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Message par rougeole » 11 Juin 2010, 16:42

a écrit :Un dirigeant du PC du Népal (maoïste) reconnaît la validité des idées de Trotsky
Dans L’Etincelle Rouge, une revue du Parti Communiste du Népal, l’un des principaux théoriciens de parti – Baburam Bhattarai (photo) – a écrit un article qui n’est pas passé inaperçu, dans le mouvement communiste népalais et international. Bhattarai, 55 ans, est membre du bureau politique du PCN (maoïste). Il fut nommé ministre des Finances en août 2008. Alors que le PC népalais s’est longtemps réclamé des idées de Mao et de Staline, voici ce qu’il écrit :

« Aujourd’hui, la globalisation du capitalisme impérialiste est beaucoup plus importante qu’à l’époque de la Révolution d’Octobre. Le développement des technologies de l’information a transformé le monde en un village global. Cependant, du fait du développement inégal inhérent au capitalisme impérialiste, il existe de grandes inégalités entre les différentes nations. Dans ce contexte, il y a toujours quelques possibilités d’une révolution dans un seul pays, à l’instar de la Révolution d’Octobre. Cependant, pour qu’une révolution perdure, nous aurons besoin d’une vague révolutionnaire qui balaye, sinon le monde entier, du moins toute une région – autrement dit, plusieurs pays. Dès lors, les marxistes révolutionnaires devraient reconnaître que dans le contexte actuel, le Trotskysme est devenu plus pertinent que le Stalinisme, pour faire avancer la cause de la classe ouvrière. » (L’Etincelle Rouge, juillet 2009, page 10.)

L’une des divergences majeures, entre Staline et Trotsky, concernait la question du « socialisme dans un seul pays ». Dès 1904, Trotsky développa l’idée que la révolution russe, dirigée contre le régime tsariste, ne s’arrêterait pas aux tâches immédiates de la révolution « bourgeoise-démocratique » (réforme agraire, démocratie parlementaire, droits des minorités nationales, etc). Autrement dit, la révolution russe ne s’arrêterait pas à l’instauration d’un régime bourgeois. En effet, Trotsky expliquait qu’en raison de la faiblesse de la bourgeoisie russe et de sa dépendance à l’égard du tsarisme, le rôle dirigeant dans la révolution reviendrait nécessairement à la classe ouvrière. La révolution ne pourrait être victorieuse que par la conquête du pouvoir par les travailleurs. Le sous-développement économique de la Russie n’empêcherait pas la classe ouvrière de prendre le pouvoir – et d’engager alors la transformation socialiste de la société. Mais en même temps, Trotsky expliquait qu’il serait impossible d’établir un régime socialiste viable sans l’extension de la révolution à plusieurs autres pays, dans un laps de temps relativement court. Cette perspective, entrée dans l’histoire du marxisme sous le nom de « théorie de la révolution permanente », a été brillamment confirmée par le cours réel de la révolution de 1917.

Après la mort de Lénine, en 1924, Staline et d’autres dirigeants du Parti Bolchevik s’attaquèrent à la théorie de la révolution permanente, à laquelle ils opposèrent la théorie du « socialisme dans un seul pays ». Selon cette théorie, il était possible de construire le socialisme, en Russie, indépendamment du contexte international. La perspective d’une « révolution mondiale » fut abandonnée. Cette théorie nationaliste reflétait la dégénérescence bureaucratique qui gagnait le régime soviétique, du fait de l’isolement prolongé de la révolution russe et de l’arriération économique et culturelle du pays.

Bhattarai se trompe donc sur un point. En 1917, ni Lénine, ni Trotsky, ni aucun autre dirigeant du Parti Bolchevik (pas même Staline) ne considéraient que la révolution pouvait se limiter à un seul pays. Personne n’a évoqué cette idée avant qu’elle ne devienne la devise de Staline, à partir de 1924. Mais malgré cette erreur factuelle de Bhattarai, le fait qu’un haut dirigeant d’un parti traditionnellement « stalinien » reconnaisse la validité des idées de Trotsky est un événement significatif. Cela encouragera une discussion très utile, au sein du mouvement communiste, sur les causes historiques du Stalinisme et les idées authentiques du marxisme.

Trouver sur http://www.renforcerlepcf.com/, le réseau animé par la Riposte.
rougeole
 
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