(Valiere @ vendredi 13 juin 2008 à 14:24 a écrit : Une grève c'est une grève.
Oui, une grève c'est une grève. On arrête le travail jusqu'à satisfaction.
Si on reprend avant avec presque rien, c'est un échec.
Sinon c'est un débrayage, rien de déshonnorant, mais autant utiliser les mots justes.
C'est comme les manifestations. Si on peut y emmener bébé dans sa poussette c'est plutôt un défilé symbolique qu'une manifestation.
Et ce qui est désigné aujourd'hui "lutte", c'est aussi souvent une apparition symbolique, un tract commun à quelques organisations, qu'on distribue à peine, sans réelle tentative de s'adresser à la population ouvrière. Ou la proclamation d'un comité sans tâche réelle, se suffisant à lui-même.
On participe à des tas de trucs comme ça, mais il faut être conscient que cela traduit un niveau de conscience et de combattivité bas du mouvement ouvrier.
On peut ne pas pouvoir faire mieux que d'annoncer la "grève" 48h à l'avance sur un carnet de correspondance, ou appeler les "grévistes" à, finalement, rester sous la couette, mais c'est vraiment le service minimum.
Le mouvement ouvrier vivant, combattif, même pas révolutionnaire, ce sera bien autre chose que ça. on reverra des cartes de gréviste tamponnées tous les jours par le comité de grève, des mouvements où les gars arrivent plus en avance qu'au boulot, sont tous là, veulent être les propagandistes de leur combat au lieu d'être obligés de se contenter de bloquer quelques trains ou d'offrir une journée de vacances aux gamins.