QUOTE=charpital,dimanche 29 juin 2008 à 23:31]
mon expérience de 30 ans de militantisme c'est que ce n'est pas parce que tu est révolutionnaire que tes camarades de travail te font confiance, mais c'est parce qu'ils te font confiance que tu peux faire un bon travail de révolutionnaire.
Navrée de redescendre au niveau des paquerettes après toutes ces envolées (je viens de rentrer du dernier CA de mon bahut, un peu crevée), j'ai des trucs à en dire, peut-être plus tard.
Mais j'insiste. Comment on gagne la confiance ? (Charpital en fait un primat). Parce qu'on est sympa, qu'on a une bonne gueule, ou qu'on la ferme quand ça devient litigieux, ou qu'on va jouer au foot ? Et après, on vend la soupe ?
C'est vraiment prendre les gens pour des cons. Ils savent très bien (tu te targues de tes "30 ans", bravo ! Pas moi, car j'ai eu des hauts et des bas -qui n'avaient rien à voir avec mes convictions-, mais je pourrais en aligner largement plus) que si on se fait ch... très souvent, notamment dans l'activité syndicale quotidienne, c'est justement parce que l'on a des idées et des convictions, parce que l'on est révolutionnaire. Sans ça, on ne le ferait pas, à moins d'être maso.
Et ils ne s'y trompent pas. Si toi, tu ne fais pas le lien, -tu parles de ton "expérience", je parle de la mienne-, eux, ils le font. Et c'est pour cela qu'ils te font confiance, qu'ils t'estiment et te respectent, même si pour l'instant, bien sûr, ils ne sont pas prêts à te rejoindre sur la nécessité de la révolution et qu'ils ont encore bien des illusions sur les réformes possibles, l'électoralisme, une "Gauche à la gauche de la Gauche", etc.