à la bonne huile...de moteur

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 24 Juin 2008, 11:48

à l'heure actuelle les fabricants et distributeurs d'huile alimentaire ne jurent que par la tracabilité de leurs produits garantie d'ailleurs par Bruxelle!

la tracabilité, parlons en!

Dans l'Humanité:

a écrit :

le 23 juin 2008


[center]Salades européennes à l’huile de vidange[/center]

Distribution . Des centaines d’aliments en vente en grande surface contiennent des dérivés d’hydrocarbures mais les autorités sanitaires ne jugent pas utile de les retirer des rayons.
De Saupiquet à Amora, de Knorr à Miko… Plus de 200 produits alimentaires en vente dans nos grandes surfaces contiennent de l’huile de moteur sans que personne, parmi les pouvoirs publics français et européens, ne s’en affole vraiment.

C’est le Canard enchaîné qui a révélé le scandale

dès le 14 mai. Fin février, 2 800 tonnes d’huile de tournesol ukrainienne sont débarquées sur le port de Sète. La marchandise, achetée par la société Saipol (qui est propriétaire du groupe Lesieur et numéro un français de la transformation des oléagineux), vient approvisionner les usines de grands groupes de l’agroalimentaire. Le géant Unilever, par exemple, en obtient 1 500 tonnes. Jusque-là rien d’anormal. Sauf qu’un mois plus tard, selon le journal satirique, un industriel d’Europe du Nord informe Saipol « après analyse que quelque chose cloche dans l’huile de tournesol ukrainienne » : elle contient de l’huile minérale dérivée d’hydrocarbures en principe destinée à alimenter le moteur des voitures.

Sur les 2 800 tonnes arrivées dans l’Hérault, 19 tonnes n’auraient donc rien à voir avec de l’huile alimentaire. La France n’est pas la seule touchée. La cargaison ukrainienne en tout a arrosé une quinzaine de pays européens pour un total de 40 000 tonnes d’huile frelatée.

Paris se cache derrière Bruxelles

Sueurs d’angoisse sur les tempes des agroindustriels et des distributeurs, dont Carrefour et Auchan. Ces derniers tentent d’abord de faire croire que les produits n’ont pas été commercialisés avant que la répression des fraudes n’avoue au Canard enchaîné que, « compte tenu du nombre d’entreprises concernées, il est impossible de connaître le nombre exact » d’aliments contaminés. Doivent-ils symboliquement en rappeler quelques-uns pour devancer les peurs de consommateurs pas encore au courant du contenu de leurs bouteilles Lesieur ? Que nenni. Car si la Commission européenne rend publique l’alerte le 26 avril, elle en minimise l’effet une semaine après. Avec l’aide de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (ANEA), la Commission européenne autorise la vente de tous les produits contenant moins de 10 % d’huile de tournesol frelatée. Selon l’autorité sanitaire, « l’huile en cause est d’un faible niveau de toxicité » : un homme de 60 kg peut donc avaler jusqu’à 1,2 gramme d’huile de vidange « sans danger pour la santé humaine ». En France, lobbies industriels et pouvoirs publics se réfugient derrière l’argumentaire bruxellois. En Grèce, en revanche, le gouvernement préfère interdire la commercialisation de la totalité de l’huile ukrainienne importée depuis le 1er janvier.

Mozzarella à la dioxine

Sur Internet, l’info se diffuse à toute vitesse depuis un mois. Sites, forums, blogs accueillent des réactions de consommateurs en colère d’être pris « pour des poubelles d’aliments toxiques ». Les affaires sur le contenu de nos assiettes se multiplient ces derniers temps. Fin avril en Italie, les carabiniers ont arrêté 25 personnes soupçonnées d’avoir mis sur le marché, sous l’appellation d’« huile d’olive extra vierge », de l’huile végétale frelatée au bêta-carotène (soupçonné d’être cancérigène). L’affaire suivait celles de la mozzarella à la dioxine et des 70 millions de litres de vin contaminé aux acides. Trois affaires pour lesquelles la Commission européenne s’est montrée plus que prudente afin « de ne pas aggraver l’impact économique ».

À Bruxelles, le drame de l’huile de colza frelatée en Espagne dans les années 1980 semble bien être passé aux oubliettes. à cette époque-là, la commercialisation d’une huile de colza frelatée avait provoqué 390 décès, 466 handicaps à vie et de sérieuses lésions sur 24 000 autres consommateurs dans la péninsule ibérique.

Christelle Chabaud

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Crockette » 25 Juin 2008, 14:21

ce qi est dingue ds cette histoire c'est que les gens qui se paient de la marque pensent être à l'abri et bien pas du tout d'après cet article !!!

les grandes marques s'approvisionnent chez de sfournisseurs peu scrupuleux comme leurs concurrents qui font du discount alimentaire...

qui nous dit maintenant que les poelées de légumes de grandes marques ne viennent pas de champs pollués ou d'usines douteuses en chine ?

vous me direz pas mal de scandales alimentaires trouvent leur source déjà en europe alors...pas besoin de la chine pour tomber malade...
Crockette
 

Message par Nadia » 04 Juil 2008, 21:57

(Crockette @ mercredi 25 juin 2008 à 15:21 a écrit : les grandes marques s'approvisionnent chez de fournisseurs peu scrupuleux comme leurs concurrents qui font du discount alimentaire...

Bien souvent il s'agit des mêmes usines. Sur les mêmes lignes de fabrication, et la recette n'est pas toujours différente selon l'emballage.
On peut regarder le code usine, c'est un numéro dans un oval (par exemple FR 22.225.01 CE : indique une usine dans la CEE, en France, dans le département 22)

a écrit :qui nous dit maintenant que les poêlées de légumes de grandes marques ne viennent pas de champs pollués ou d'usines douteuses en chine ?

Si ce n'est pas écrit, on peut s'attendre à tout.
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par Mickaël » 06 Juil 2008, 22:24

Rappelons brièvement les faits :
- La société Saipol, propriétaire de la marque Lesieur, et grossiste en huile, a acheté à vil prix un lot de 40 000 tonnes d'huile de tournesol ukrainienne.
- Exerçant son métier, cette société a revendu avec profit cette huile à d'autres multinationales de l'agroalimentaire.
- Un contrôle a posteriori a mis en évidence la présence frauduleuse dans ce lot d'huile minérale destinée à la lubrification des moteurs.
- Même s'il n'est pas établi que ce mélange peu ragoûtant soit méchamment toxique, eussions nous eu affaire à des gens responsables que ce lot eût immédiatement rejoint la seule destination qui lui seyait : la poubelle.
- Que croyez-vous qu'il arriva ? Ces empoisonneurs dont l'avidité autant que la veulerie sont sans limite, ont néanmoins décidé d'utiliser sciemment cette huile pour composer leurs produits de merde.
- Le pire, c'est qu'ils ont eu l'accord des autorités (françaises et européennes) qui ont décrété que tant que les produits n'en contenaient pas plus de 10 pourcent, personne ne devait tomber trop malade.
- Ils ont 40000 tonnes à écouler, un peu plus de 5000 pour la seule France.
Cela fait environ 100 grammes de saloperie par habitant à faire ingurgiter !
- La Grèce, dont les autorités semblent moins irresponsables que les nôtres, vient de réagir et d'interdire l'utilisation de tous les lots depuis le 1er janvier.
Mais chez nous, dans nos hypermarchés, il y a donc en ce moment dans des produits contaminés à l'huile de moteur !
C'est le Canard Enchaîné qui a révélé l'affaire il y a 2 semaines, avec des reprises le jour même dans la presse nationale. Puis plus rien, tout le monde s'en fout.
La semaine dernière, le Canard publie une liste de marques et des types de produits concernés. Aucune réaction cette fois:
Enfin hier, le Canard publie des notes internes de l'ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires), qui montrent l'envers du décor, comment les industriels vivent la crise, en chiant dans leur froc et priant que l'info ne soit pas reprise et que le temps efface rapidement cette histoire.
'Il a été décidé hier en réunion de crise à l'ANIA de ne pas répondre au Canard enchainé formellement. Un projet de communiqué de presse, préparé la semaine dernière, a été réactualisé.
Le communiqué de presse ne sera pas diffusé en proactif. Nous attendons la prochaine parution du Canard Enchaîné et les éventuelles reprises par la presse pour réagir.
' 'Par rapport à l'article de mercredi dernier,cette nouvelle parution n'apporte pas d'éléments clés supplémentaires et n'est pas à la Une du journal. En revanche, de nombreuses marques sont citées, ainsi qu'une liste à la Prévert de nombreux produits incorporant de l'huile de tournesol, ce qui n'était pas le cas la semaine dernière mais que l'on craignait' Ces gens là sont capables d'importer n'importe quelle denrée alimentaire de l'autre bout du monde, dans le seul but de gagner de l'argent. Ils n'ont plus la moindre emprise sur la 'traçabilité' des produits qu'ils achètent ainsi, qui peuvent être trafiqués, bourrés de pesticides ou de n'importe quelle autre merde. Et qu'ils ne viennent pas prétendre le contraire, puisque cette sombre affaire en fournit une preuve éclatante.
D'ailleurs un produit importé au prix le plus bas est une quasi certitude de mauvaise qualité doublée d'exploitation des humains qui ont servi à le produire, triplée d'une pression sur l'emploi et le salaire des salariés français.
Ce sont les mêmes qui vendent leurs produits au prix fort en geignant sur la hausse des matières premières, et nous gavent de pubs ineptes avec enfants blonds et mamans épanouies qui éprouvent un plaisir intense à bouffer leurs saloperies suremballées dans d'affriolants plastiques aux couleurs vives.
Il faut lutter contre ces pratiques ! Ils faut lutter contre ces salopards ! Et il faut rappeler à Monsieur Delanoë que c'est ça, le libéralisme !
Comme on l'a vu, leur plus grande trouille est que le nom des marques s'ébruite, ce qui pourrait occasionner une baisse de leurs ventes et de leurs sacro-saints profits, qui les aveuglent à un point tel qu'ils sont capables pour cela d'empoisonner leurs clients sans remords.
Alors dénonçons les, ces sinistres pleutres ! Et vous camarades lecteurs, relayez l'information ! Selon vos moyens, parlez-en autour de vous, dans vos blogs, dans vos journaux, et surtout, CITEZ LES MARQUES, c'est de ça dont ils ont la trouille !
Les marques concernées, à boycotter d'urgence et durablement, sont les suivantes :
Lesieur, bien évidemment, puisque leur avidité est à l'origine du problème et toutes les marques du groupe :
Fruit d'or
Epi d'or
Frial
Isio 4
Oli
Carapelli
Saupiquet
Toutes les marques du groupe Unilever , par exemple
Amora
Planta Fin
Maille
Knorr
Magnum
Miko
....

Les poduits les plus susceptibles de contenir de l'huile empoisonnée sont les suivants :
Mayonnaise
Tarama
Sauce Béarnaise
Chips
Vinaigrette allégée
Surimi
Céleri Rémoulade
Soupe de poisson en conserve
Poisson pané
Paupiettes de veau
Thon et sardines à l'huile
Pates à tartiner chocolatées
Gaufrettes à la confiture
Barres céréalières et sucrées pour les enfants
Cookies
Mickaël
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Avr 2006, 13:31

Message par Crockette » 08 Juil 2008, 17:02

excellent post mickael c'ets bien ce que tu viens d'écrire et je suis 100% d'accord avec toi.

le problème c'est que je suis en train de réfléchir pour consommer mois de leur saloperies aussi car je n'ai plus du tout en confiance aux multinationales...

à priori vlà mes décisions :

acheter le moins possible des produits transformés (gateaux, plats cuisinés etc).

mais l'huile c'est comme le beurre, le lait et les oeufs, et la afrine, c'est la base de l'alimentation ya aucun moyen de leur échapper...
question jardin, ca ne concernerait que les fruits et légumes, et encore il faudrait que chaque travailleur ait le temps de faire du jardin + ait l'argent de s'acheter un bout de terrain...c'est pas gagné.


s'ils décident de nous empoisonner à petit feu.

en résumé ya juste l'huma et le canard enchainé qui en parle ?






Crockette
 


Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité