Une lettre de LO à la LCR

[tristana]

Les profs, comme les techniciens, ou les OHQ, et même les P3, font partie de la petite bourgeoisie, c'est bien connu...
Ohé, les gars, vous en avez pas marre de répéter toujours les mêmes conneries?

[reval71]

CITATION Les profs, comme les techniciens, ou les OHQ, et même les P3, font partie de la petite bourgeoisie, c'est bien connu...
Ohé, les gars, vous en avez pas marre de répéter toujours les mêmes conneries?[/quote]

Je suis technicien, et je te garantis que dans ma boite un bloquage de la production fera perdre 3 millions par jour au patron alors qu'un mouvement au BE, rien. C'est là toute la différence que vous semblez aussi bien à la LCR qu'a CPS avoir oublié.

Si en mai/juin l'appareil de production du privé était entré dans la danse, Raffarin aurait eu tôt fait de remballer ses plans. ça c'est ce qu'on a compris et c'est dans cette direction qu'on appelait à un élargissement du mouvement parce que crois moi dans le privé , où se situe l'essentiel de la production de ce pays, la mobilisation était loin de la grève générale.

Maintenant, concernant la caractérisation sociale des profs, j'ai un peu l'impression que vous essayer de nous faire passer des vessies pour des lanternes. Oui les profs sont des travailleurs, non ils n'appartiennent pas à la classe ouvrière . Un prof pourra toujours cotoyer des fils d'ouvrier au collège ou au lycée, il ne fera que les cotoyer, le plan de licenciement qui va le laissé sur le carreau après 30 ans de boite c'est pas lui qui va le prendre dans la gueule mais bien le père (ou la mère de son éléve) la pression quotidienne du petit chef pour te pousser à la productivité maxi c'est autre chose que la pression de l'inspecteur ou du provo.
Si vous vous arcquebouter à vouloir a tout prix faire passer les profs pour des membres a part entière de la CO c'est pour masquer le fait que vous ne chercher pas à faire réellement le travail d'implantation dans la CO.

[Louis]

pffffffuit... Cet éternel serpent de mer ressort encore

Certes, les profs et les instits ne "produisent" pas de marchandises stricto sensu ! Cela dit, ils sont salariés, et n'ont que leur force de travail a vendre...

supose que tu soit un prof qui travaille pour une boite a bac : tu as un petit chef (et si j'en crois quelqu'un de ma famille qui est prof dans le privé, ça vaut largement un petit chef en sortie de chaine) et tu produit des marchandises En quoi ton sort est il différent de celui d'un prolo moyen

Je crois qu'il y a en france confusion entre "ouvrier" et "classe ouvriere" Ce n'est pas la même chose.

Et quid de l'évolution des carrières ?? MArx pensait que la petite bourgeoisie disparaitrait Il avait tord, le vieux ??? C'est les prolo qui se petit bourgeoise ou les petits bourgeois qui se prolétarisent ??

[Louis]

bref, ils ne font pas partie de la classe ouvriere (puiqu'ils ne produisent pas de marchandise) ni ne sont de petits bourgeois (puisqu'ils ne possedent en aucun cas leur outil de production) Bref, ce sont des zombies...

[hispa]

A mon avis cette discussion à un petit air surréaliste qui doit ravir les lecteurs.

C'est encore pire que de discuter avec Vilenne.

Comme quoi nul besoin des anars pour sombrer dans le ridicule.

[Barikad]

Honnetement, toute cette discussion sur la nature de classe des enseignants pourrait etre fort interressante, mais:

1° Ce n'est pas le sujet du thread, sujet qui meriterait un peu plus de serieux il me semble (mais ca n'engage que moi)

2° Les tons vindicatifs, ultimatiste (je sais pas si ca se dit!), peremptoire et definitif sur un sujet ,somme toutes assez secondaire, donnent, une fois de plus, une image deplorable des revolutionnaires. Si certains copains du Forum intervenaient comme ca en AG pendant le mouvement, je comprends que la conscience politique de la CO ne se soit pas elevée rapidement

En conclusion: Il serait bon que les camarades (notemment de CPS, mais pas seulement) se discipline un peu, et qu'on reviennent au vrai sujet: Alors un bon accord LO LCR en vue ? Prélude à qque chose de plus important ? Vous en pensez quoi ?

[Barnabé]

bon, puisque le fil sur la lettre de LO à la ligue est bel et bien pourri, un mot sur cette histoire de classe sociale des profs.
La classe ouvrière se définit comme celle qui produit les richesses, celle qui vend sa force de travail à un capitaliste pocesseur de moyens de productions afin que celle-ci réalise une plus-value.De ce point de vue, les profs ne sont pas des ouvriers. Ils assure une fonction d'encadrement du proces de production, assurer la formation et la qualification (et accessoirement véhiculer une idéologie). Les profs ne sont bien sûr pas des gros bourgeois pocesseurs de moyens de production. Ils font donc parti de la petite bourgeoisie, catégorie assez fourtout qui n'a pas d'intérêt historique propre et qui englobe les paysans (toutes variétés confondues), les profs (donc), les cadres supérieurs etc.
Cette petite bourgeoisie se retrouve essentiellement salariée. En ce sens, et en celui-là seulement, on peut dire qu'ils sont "prolétaires" puisqu'ils vendent leur force de travail. Mais une telle caractérisation du prolétariat y fait entrer par exemple les cadres supérieurs donc ne me semble pas appropriée (et fixer un niveau seuil de revenu me paraît assez absurde).
Cela dit, le "bas" (en terme de conditions matérielles d'existence) de cette petite bourgeoisie, peu liée et intéressée aux intérêt de la bourgeoisie peut se retrouver dans les intérêts de la classe ouvrière. En tant qu'ils sont des travailleurs, les profs peuvent (et c'est ce que souligne lo pour le dernier mouvement) se reconnaître politiquement dans les intérêts de la classe ouvrière.


CITATION (Trotsky @ où va la france)La société contemporaine se compose de trois classes: la grande bourgeoisie, le prolétariat et les classes moyennes, ou petite bourgeoisie. Les relations entre ces trois classes déterminent en fin de compte la situation politique. Les classes fondamentales sont la grande bourgeoisie et le prolétariat. Seules ces deux classes peuvent avoir une politique indépendante, claire et conséquente. La petite bourgeoisie est caractérisée par sa dépendance économique et son hétérogénéité sociale. Sa couche supérieure touche directement la grande bourgeoisie. Sa couche inférieure se fond avec le prolétariat et tombe même dans le lumpen-prolétariat. Conformément à sa situation économique, la petite bourgeoisie ne peut avoir de politique indépendante. Elle oscille constamment entre les capitalistes et les ouvriers. Sa propre couche supérieure la pousse à droite ; ses couches inférieures, opprimées et exploitées sont capables, dans certaines conditions, de tourner brusquement à gauche.[/quote]