CINÉMA : mort de Youssef Chahine

[artza]

Je viens d'entendre l'annonce du décés de Youssef Chahine, cinéaste égyptien.

Hasard, j'ai revu il y a trois jours Gare centrale, très beau film.

L'amour impossible d'un crieur de journaux SDF boîteux et un peu simplet pour une belle fille vendeuse à la sauvette de boissons fiancée à un porteur syndicaliste.

J'y reviendrais.

[artza]

Le Monde du 29.07.08 rappelle quelques réponses de Y. Chahine lors d'interviews.

A propos du cinéma:

La force du cinéma c'est de briser la solitude sur laquelle s'appuie le fanatisme religieux. Dans la salle obscure le spectateur se sent protégé par les gens autour de lui qui expriment les mêmes sentiments que lui.
C'est un peu comme lorsque ce crée un syndicat. Cela donne confiance en soi et dans les autres. (L'Humanité-hebdo, 06-07.10.01)

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...et de l'amour:

Je suis un sensuel. Je vais vers les gens, je n'ai pas de limites. En Orient nous manquons de technologie mais nous sommes plus civilisés dans les relations humaines.
Si on a honte de dire "je t'aime", c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
On peut aimer Oum Kalsoum et Dalida à la même seconde, celui qui y voit du symbolisme est un con.
La diversité des amours ne veut pas dire que l'on aime moins. Je  peux aimer plusieurs choses à la folie. La folie noire. (Libération, 19.06.90).

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"Je vais vers les gens, je n'ai pas de limites", (Youssef Chahine). =D>