Derrière le conflit en Géorgie

Dans le monde...

Message par Puig Antich » 13 Août 2008, 16:00

a écrit :Le petit manuel de la parfaite analyse en tout temps en tout lieux selon tous les critères est une illusion.


D'ailleurs c'est faux. Ce petit manuel existe : il s'agit de la doctrine marxiste. :-P
Puig Antich
 
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Message par Groza » 13 Août 2008, 16:09

Juste un petit rappel : en ouvrant ce fil, j'avais surtout envie de comprendre - et que l'on m'aide à comprendre ! - les raisons exactes du conflit actuel en Georgie et ses enjeux. Pourquoi cette attaque Géorgienne ? Pourquoi cette intervention aussi puissante de la Russie ? Comment pourraient réagir les Etats occidentaux et les autres pays du Caucase dont certains se sont fortement armés ces dernières années ?

Je ne souhaite pas, ici, relancer la discussion sur la nature de l'Etat Russe.
"Nous sommes de ceux [...] qui ne desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les crocs"
Groza
 
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Message par Puig Antich » 13 Août 2008, 16:10

Et j'aurais une autre question liée à celle de Groza : quelle ampleur réelle les exactions géorgiennes ont eu en Ossétie du Sud ?
Puig Antich
 
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Message par Vérié » 13 Août 2008, 16:33

(Groza @ mercredi 13 août 2008 à 17:09 a écrit : Juste un petit rappel : en ouvrant ce fil, j'avais surtout envie de comprendre - et que l'on m'aide à comprendre ! - les raisons exactes du conflit actuel en Georgie et ses enjeux. Pourquoi cette attaque Géorgienne ? Pourquoi cette intervention aussi puissante de la Russie ? Comment pourraient réagir les Etats occidentaux et les autres pays du Caucase dont certains se sont fortement armés ces dernières années ?

Je ne souhaite pas, ici, relancer la discussion sur la nature de l'Etat Russe.

-Sans discuter "à fond" de la nature de l'Etat russe, il est un peu difficile de ne pas l'aborder quand on analyse un conflit où il est impliqué. D'ailleurs l'édito de LO l'évoque... un peu à tort à mon avis, car un édito ne peut pas offrir une analyse complète et détaillée d'un sujet.

-Sur les causes du conflit, il me semble que nous sommes tous d'accord. Ce sont les rivalités pour le controle des ressources de la région, la volonté des Etats-unis d'y prendre pied et la nécessité pour la Russie de se faire respecter à ses frontières. Pour la Russie, il y a peut-être aussi des raisons de politique intérieure : après toutes les humiliations subies depuis l'effondrement de l'URSS, la cote de Poutine, qui surfe sur le chauvinisme grand russe, en prendrait un coup s'il laissait ses compatriotes ou des russophones et russophiles se faire massacrer et expulser à ses frontières.

-Ne pas intervenir, pour les Russes, c'était aussi encourager de nouvelles tentatives du meme genre, ou des tentatives séparatistes sur son propre territoire.

-Visiblement, les Etats occidentaux n'ont pas l'intention de réagir très vigoureusement, au delà de quelques protestations platoniques à l'ONU. Sinon, ils auraient déjà tapé du poing sur la table, comme par exemple au moment de la crise des missiles que l'URSS avait placés à Cuba.

-IL y a donc eu erreur de calcul de la part de Saakachvili ou de ses patrons américains, ou des deux.

-Quant aux autres petits pays du Caucase, ils ne vont certainement pas se lancer dans une guerre contre la Russie. La vigueur de la réaction russe en Georgie suffit à les en dissuader. Meme les Etats plus importants, ex vassaux de l'URSS - Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie - n'en ont ni l'intention ni les moyens et sont de toute manière tenus par leurs liens avec l'OTAN.

-Toutefois, la réaction de la Russie a observé certaines limites. Par exemple, Tbilissi, la capitale de la Georgie, n'a pas été bombardée, alors que les Occidentaux ne s'étaient pas génés pour bombarder Belgrade par exemple.

-Peut-être y a-t-il des négociations secrètes pour définir les limites à ne pas dépasser de part et d'autre.

Mais, à long terme, on ne sait pas ce qui peut se passer dans la région et le pire est toujours possible. Surtout si la crise et la rivalité pour les hydrocarbure s'aggravent...

__

Sur les exactions des Georgiens en Ossétie du Sud, il est question de 1500-2000 morts, ce qui est beaucoup à l'échelle d'un pays de quelques centaines de milliers d'habitants. Beaucoup plus que les victimes georgiennes des bombardements.

Et, si les avis des observateurs différent sur le nombre de tués et blessés, ils s'accordent pour reconnnaitre que le seul déplacement massif de population, c'est la fuite de 30 000 à 40 000 Ossètes vers l'Ossétie du Nord et la Russie.
Vérié
 
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Message par Vérié » 13 Août 2008, 16:47

Un rappel historique et une assez bonne analyse sur le site agora vox
a écrit :
L’Ossétie géorgienne ? Pas vraiment ! Un petit bout d’histoire s’impose.



En 1918, suite à la révolution russe, la Géorgie proclame son indépendance. L’Ossétie, ne souhaitant pas être annexée par la Géorgie, marque sa volonté de rester rattachée à la Russie comme elle l’était depuis 1774. Ce refus d’annexion provoquera une répression sanglante, des milliers d’Ossètes furent tués ou trouvèrent refuge en Ossétie du Nord (l’Ossétie n’est donc pas géorgienne à ce moment) Pour mettre un terme à la guerre, l’Armée rouge entre alors sur le territoire. En 1921 la République démocratique de Géorgie passe sous giron de l’URSS et intègre la République socialiste soviétique fédérale de Transcaucasie (RSFS) qui comprenait également l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Ne voulant toutefois pas d’une unification ossète, les soviétiques laissent l’Ossetie du Sud dans la RSFS mais leur accordent le statut d’entité autonome alors que l’Ossétie du Nord reste intégrée à la mère patrie soviétique. En 1936, la RSFS est dissoute, la Géorgie devient la République socialiste soviétique de Géorgie, laquelle comprend également la région autonome d’Ossétie du Sud (l’Ossétie n’est toujours pas géorgienne à ce moment puisqu’elle a un statut privilégié accordé par Moscou) En 1990 alors que l’URSS commence à s’effondrer, les Ossètes du Sud déclarent leur indépendance suite à deux référendums populaires mais les nationalistes géorgiens commettent à nouveau de nombreuses exactions pour mater ce vent d’indépendance. Le 9 avril 1991, c’est la Géorgie qui déclare son indépendance, elle supprime l’autonomie de l’Ossétie du Sud et l’annexe unilatéralement (l’Ossétie devient géorgienne contre son gré) Les exactions géorgiennes vont alors reprendre et, craignant les terribles répression de 1918, les Ossètes fuient en Ossétie du Nord restée république autonome russe. Las des éternelles exactions géorgiennes dont ils sont victimes, les indépendantistes ossètes proclament l’indépendance de l’Ossétie du Sud une nouvelle fois en 1994 et la guerre recommence de plus belle. Néanmoins cette fois, le nouvel état géorgien trop faible n’arrive pas à mater les indépendantistes et les belligérants se quittent sur le statut-quo. Malgré tout, aucun état ne reconnait l’Ossétie du Sud, même pas les Russes. Toutefois, ceux-ci vont entretenir des relations privilégiées avec cette région étant donné d’une part qu’ils partagent une même affinité spirituelle depuis 1774, et d’autre part à cause des nombreux réfugiés d’Ossétie du Sud s’étant installés en Ossétie du Nord. L’ONU et la CEI mettent alors en place une force de paix représentées par des russes et des géorgiens. L’Ossétie n’a donc jamais fait partie de la Géorgie en tant que telle. Il n’est donc pas réellement question d"ingérence russe dans les affaires géorgiennes mais d’une aide envers une région autonome n’ayant jamais reconnu son annexion par la force.


L’escalade de la tension


En 2002, Russie et USA signent le traité SORT (Strategic offensive reduction treaty) dans lequel les USA s’engagent à ne pas amener l’OTAN aux frontières de la Russie car ces derniers y voient une atteinte à leur sécurité nationale. La révolution des roses en 2003 qui verra le renversement de président géorgien Chevardnadze, lequel se rapprochait de plus en plus de Moscou, au profit du nationaliste pro-américain Saakachvili jettera un premier pavé dans la mare. Pro-américain c’est en fait un euphémisme car les USA ont financé toute sa carrière. Alors qu’il travaillait au Conseil d’Etat de Géorgie, il avait obtenu une bourse du Département d’État des États-Unis pour y faire des études et avait noué de nombreux contacts politiques. Sa campagne électorale fut notamment financée par une flopée d’ONG américaines telles que la National Endowment for Democracy ou l’Open Society Institute qui sont chargées de proner la démocratie et la liberté, mais "toujours dans l’intéret des USA" (cf leur site interet). Ces ONG, financées par le Département d’Etat américain sont donc chargées d’appuyer pacifiquement des changements de régimes dont les dirigeants ne sont pas suffisamment pro-américains comme ce fut également le cas lors de la révolution orange en Ukraine. La Géorgie est un pion américain dans cette région du monde que l’ancien conseiller présidentiel Zbigniew Brzezinski appelle "le grand échiquier". Les enjeux énergétiques de la région sont énormes. Qui plus est en 2004, malgré les accords SORT, l’OTAN accueille plusieurs pays de l’ex-union soviétique - dont les pays baltes - ce qui provoque la colère de Moscou d’autant que des pourparlers d’adhésion sont entamés avec la Géorgie et l’Ukraine pour lesquels Washington fait le forcing. Dans l’optique d’une future adhésion, s’en suit un programme de réarmement de la Géorgie. Le budget militaire est décuplé pour atteindre 6% du PIB, ils reçoivent un gros financement notamment par les USA et leur armées est formées par des instructeurs militaires américains et israéliens. En contrepartie, les Géorgiens envoient 2000 soldats en Irak, soit le 3e contingent étranger sur place, et annoncent qu’ils sont prêts à installer sur leur territoire des éléments du bouclier antimissile américain. La colère gronde au Kremlin qui met formellement en garde la Géorgie contre une intégration et prévient "Dès que la Géorgie recevra une sorte de feu vert de Washington à sa future intégration à l’Otan, le processus de sécession réelle sera lancé dans l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud". Ces deux régions sont en effet à la frontière de la Russie. En juillet 2008, la Géorgie prend part à des manoeuvres de l’OTAN en mer Noire (opération sea breeze) et Condoleezza Rice se rend à Tbilissi.


Déclenchement de la guerre


Alors que les tensions entre l’Ossétie et la Géorgie augmentaient constamment depuis juillet, le 7 aout les dirigeants Ossètes font par de leur inquiétude et annoncent que des unités militaires géorgiennes se dirigent vers la "frontière". Le président géorgien Saakachvili nie l’information. Pourtant, le 8 aout, jour de la cérémonie d’ouverture des JO soit en pleine "trêve olympique", les troupes géorgiennes rentrent en Ossétie, commencent à pilonner la capitale ossète à l’arme lourde et tuent plusieurs soldats de la paix russes en poste dans la région. Il n’en faut pas plus pour déclencher les foudres de Moscou qui envoie ses troupes dans la bataille. Le 9 aout, Saakachvili déclare l’état de guerre et l’aide de la Communauté Internationale mais au même moment, l’Abkhazie, une autre région sécessionniste, rentre elle aussi dans le conflit. Incapable de faire face à l’armée russe en Ossétie, pris en tenaille par l’Abkhazie et sans soutien militaire extérieur le président géorgien demande alors un cessez-le-feu. La réelle question qui se pose est de savoir quelle mouche a piqué le président géorgien pour qu’il s’attaque à l’Ossétie en sachant que la Russie ne resterait pas stoïque, la riposte russe était courue d’avance. Par contre, je crois qu’il s’attendait à un soutien beaucoup plus fort de l’Europe et des USA. On notera au passage que les allocations du président géorgien se font sur un fond où figure ostentatoirement le drapeau européen alors que le pays ne fait pas parti de l’Europe. De quel droit utilise-t-il ainsi l’image de l’Europe ?  Aucun journaliste n’a relevé cette curiosité.


Les intérêts des belligérants


On l’aura donc compris, l’intérêt des Russes dans ce conflit c’est l’indépendance de l’Ossétie et de l’Abkhazie afin de s’offrir une zone tampon entre eux et la Géorgie qui intègrera bientôt l’OTAN. Ou alors de maintenir l’instabilité de la Géorgie pour bloquer son adhésion. L’appui américano-européen à la Géorgie et leur volonté de les accepter dans les rangs de l’OTAN a deux raisons: installer l’OTAN aux frontières directes de la Russie pour les intimider d’une part, contrôler l’oléoduc reliant la mer Caspienne à la mer Noire construit en 2006 et qui traverse la Géorgie sans passer par la Russie ou l’Arménie pro-russe. d’autre part. N’oublions pas que la guerre du pétrole est une réalité, on l’a vu avec l’invasion de l’Irak. L’intérêt pour les Géorgiens est lui purement idéologique, c’est une question de nationalisme exacerbé tout simplement. L’Ossétie est une région pauvre et n’a rien de stratégique. Quant aux Ossètes, leur intérêt est de se séparer définitivement d’un peuple qui les a agressé sauvagement à chaque fois qu’il en a eu l’occasion.

Ceux-ci réclament qu’on respecte leur droit à l’autodétermination mais, malheureusement pour eux, ce droit est à géométrie variable et ne s’applique que lorsque les puissants y trouvent leur intérêt. Le Kosovo est d’ailleurs un magnifique exemple doublé d’une formidable grille d’analyse. Il faut rappeler que les Albanais du Kosovo, à l’époque où il était serbe, ont mis le souk dans la région tout comme l’Ossétie actuellement. La Serbie est intervenue pour remettre de l’ordre, tout comme la Géorgie. Mais dans le conflit serbe, l’OTAN est intervenu militairement et a bombardé la Serbie. Or ici, l’axe Georgie/Europe/USA condamne cette intervention qu’ils jugent criminelle et demandent le respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie. Auparavant ils n’ont eu que faire de l’intégrité territoriale de la Serbie cela n’a pas semblé les déranger. Il y a là beaucoup d’hypocrisie à mon gout.
Vérié
 
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Message par quijote » 13 Août 2008, 18:25

A vérié , il y a certainement des tas de considérations géostratégiques qui jouent dans le comportement impérialiste des USA et autres puissances .
Mais il y a aussi un facteur historique : la bourgeoisie a la rancune tenace et elle est loin d 'avoir pardonné à la Russie d' avoir chassé la bourgeoisie de chez elle . Même maintenant elle ne l ('oublie pas ! Malgré tous les efforts de l 'oligarchie au pouvoir en Russie et alentour , pour se faire admettre ) Et tant que La Révolution d ' Octobre ( pas si lointaine que ça ) n ' aura pas été effacée de la mémoire des peuples , l ' Impérialisme se méfiera ..

Rien n' est encore sûr et définitif en Russie .

D 'où la méfiance , je le répête de l ' Impérialisme .

D 'où le faît que son comportement est tout de même différent vis -à-vis de la Russie que d 'autres puissances .
Et si tu ne le remarques pas , c 'est que tu veux à tout prix justifier tes thèses de la Russie " état" bourgeois ".
Quant à moi- même maintenant je suis objectivement du côté de la Russie( pas de Poutine )et je ne met pas dos à dos la Georgie et son dictateur allié de Washington et la Russie .
quijote
 
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Message par Gaby » 13 Août 2008, 18:26

(quijote @ mercredi 13 août 2008 à 19:25 a écrit : A vérié , il y a certainement  des tas de  considérations géostratégiques qui jouent dans le compotrtement  impérialiste  des USA et autres puissances  .
Mais il y a aussi un facteur historique : la bourgeoisie a la rancune tenace  et elle est loin d 'avoir pardonné à la Russie d' avoir chassé la bourgeoisie de chez elle . Même maintenant elle ne l ('oublie pas ! Malgré tous les efforts de l 'oligarchie au pouvoir en Russie et alentour , pour se faire admettre ) Et tant que La Révolution d ' Octobre ( pas si lointaine  que ça ) n ' aura pas été effacée de la mémoire des peuples , l ' Impérialisme se méfiera ..

Rien n' est encore sûr et définitif en Russie .

D 'où la méfiance , je le répête de l ' Impérialisme .

D 'où le faît que son comportement est tout de même différent vis -à-vis de la Russie que d 'autres puissances .
Et si tu ne le remarques pas , c 'est que tu veux à tout prix justifier tes thèses de la Russie " état" bourgeois  ".
Quant à moi même maintenant  je suis objectivement du côté de la Russie( pas de Poutine  )et ne ne met pas dos à dos la Georgie et son dictateur allié de Washington  et  la Russie .

:altharion:

Des Etats que l'impérialisme américain veut sanctionner quand il est une menace économique (avant d'être politique), particulièrement quand il s'agit de zones de domination, il y en a et il y en a eu des dizaines, avec souvent des attitudes autrement plus belliqueuses qu'envers la Russie d'aujourd'hui. Sans commune mesure même ! La Russie n'est pas pestiférée aujourd'hui, elle est un partenaire dans la mesure où des bourgeoisies nationales peuvent s'entendre jusqu'aux inévitables conflits nationaux.

De A à Z, complètement faux. Une interprétation excessivement psychologisante basée ni sur des faits, ni sur des déclarations, prêtant aux acteurs des considérations qui les feraient bien rigoler quand à la fin de la journée ce sont les contrats et les possessions qui comptent. Tout ça pour se dire du côté de l'Etat qui a fait "la chasse aux racailles" (sic). Avec l'insistance sur la dictature Géorgienne de son président, comme pour mieux ignorer la réalité russe...

Je n'en reviens pas que certains fassent passer en 2008 les soviets de 1917 avant les pipelines dans l'ordre des considérations de l'impérialisme, c'est aberrant.

Attention à la grande dérive quand un conflit énorme naitra entre l'impérialisme dominant et ses concurrents, ce genre d'analyses politiques antidatées pourraient prouver que le désaccord est plus grave qu'une bête dispute à un café entre militants...
Gaby
 
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Message par quijote » 13 Août 2008, 18:28

(Gaby @ mercredi 13 août 2008 à 19:26 a écrit :
(quijote @ mercredi 13 août 2008 à 19:25 a écrit : A vérié , il y a certainement  des tas de  considérations géostratégiques qui jouent dans le compotrtement  impérialiste  des USA et autres puissances  .
Mais il y a aussi un facteur historique : la bourgeoisie a la rancune tenace  et elle est loin d 'avoir pardonné à la Russie d' avoir chassé la bourgeoisie de chez elle . Même maintenant elle ne l ('oublie pas ! Malgré tous les efforts de l 'oligarchie au pouvoir en Russie et alentour , pour se faire admettre ) Et tant que La Révolution d ' Octobre ( pas si lointaine  que ça ) n ' aura pas été effacée de la mémoire des peuples , l ' Impérialisme se méfiera ..

Rien n' est encore sûr et définitif en Russie .

D 'où la méfiance , je le répête de l ' Impérialisme .

D 'où le faît que son comportement est tout de même différent vis -à-vis de la Russie que d 'autres puissances .
Et si tu ne le remarques pas , c 'est que tu veux à tout prix justifier tes thèses de la Russie " état" bourgeois  ".
Quant à moi même maintenant  je suis objectivement du côté de la Russie( pas de Poutine  )et ne ne met pas dos à dos la Georgie et son dictateur allié de Washington  et  la Russie .

:altharion:
Ce n'et pas une réponse , ça !
quijote
 
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Message par quijote » 13 Août 2008, 18:49

(Gaby @ mercredi 13 août 2008 à 19:26 a écrit : [QUOTE=quijote,mercredi 13 août 2008 à 19:25] A vérié , il y a certainement  des tas de  considérations géostratégiques qui jouent dans le compotrtement  impérialiste  des USA et autres puissances  .
Mais il y a aussi un facteur historique : la bourgeoisie a la rancune tenace  et elle est loin d 'avoir pardonné à la Russie d' avoir chassé la bourgeoisie de chez elle . Même maintenant elle ne l ('oublie pas ! Malgré tous les efforts de l 'oligarchie au pouvoir en Russie et alentour , pour se faire admettre ) Et tant que La Révolution d ' Octobre ( pas si lointaine  que ça ) n ' aura pas été effacée de la mémoire des peuples , l ' Impérialisme se méfiera ..

Rien n' est encore sûr et définitif en Russie .

D 'où la méfiance , je le répête de l ' Impérialisme .

D 'où le faît que son comportement est tout de même différent vis -à-vis de la Russie que d 'autres puissances .
Et si tu ne le remarques pas , c 'est que tu veux à tout prix justifier tes thèses de la Russie " état" bourgeois  ".

Des Etats que l'impérialisme américain veut sanctionner quand il est une menace
De A à Z, complètement faux. Une interprétation excessivement psychologisante
Je n'en reviens pas que certains fassent passer en 2008 les soviets de 1917 avant les pipelines dans l'ordre des considérations de l'impérialisme, c'est aberrant.


J 'ai parlé de multiples facteurs . Si tu savais lire attentivement , ce serait bien .

Et je n 'ai jamais défendu Poutine qui parle de chasser les terroristes "jusque dans les chiottes ".

D 'où l 'art que tu as de faire dire aux gens ce qu 'ils ne disent pas .

Par ailleurs , je suis totalement d 'accord avec l ' édito de Lo
quijote
 
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Message par Vérié » 13 Août 2008, 18:53

(quijote @ mercredi 13 août 2008 à 19:28 a écrit : [QUOTE=Gaby,mercredi 13 août 2008 à 19:26] [QUOTE=quijote,mercredi 13 août 2008 à 19:25] A vérié , il y a certainement  des tas de  considérations géostratégiques qui jouent dans le compotrtement  impérialiste  des USA et autres puissances  .
Mais il y a aussi un facteur historique : la bourgeoisie a la rancune tenace  et elle est loin d 'avoir pardonné à la Russie d' avoir chassé la bourgeoisie de chez elle .
Poutine a rétabli la drapeau des tsars, il était meme question de rétablir le tsar tout court. De quoi que la bourgeoisie mondiale pouvait rêver de mieux ?
Certes, elle préférait l'ivrogne Eltsine, qui laissait ses courtisans piller le pays. Mais elle ne pouvait tout de meme pas s'attendre à ce que la Russie devienne un pays néocolonial. La Russie était déjà une grande puissance impérialiste respectée avant 1917. Il était évident qu'elle allait un jour ou l'autre retrouver sa place sur l'échiquier impérialiste, à défaut de mieux nourrir les 2/3 de sa population.

De plus, une fraction de la bourgeoisie s'est déjà alliée à l'URSS pendant la seconde guerre mondiale. Ca ne suffit peut-être pas à prouver que l'URSS était déjà un Etat bourgeois, mais ça prouve à l'évidence que les intérets économiques et géostratégiques ont passé entre 1941 et 1945 avant la rancoeur des bourgeois contre les héritiers (traîtres) d'un Etat qui avait chassé les nobles et les propriétaires privés ! Et il s'est écoulé 63 ans depuis la fin de la seconde guerre mondiale...

Prêter aujourd'hui de telles motivations aux représentants de l'impérialisme est vraiment d'une rare naiveté.

D'ailleurs, je le répète, les dirigeants impérialistes se sont conduits de la meme façon, et meme beaucoup plus durement à l'égard de la Yougoslavie. La seule différence, c'est le rapport de forces. (A ce propos, on peut noter que Bush a un sacré culot quand il reproche aux Russes de vouloir renverser Saakachvili, alors qu'ils ont renversé Milosevic, lui aussi président élu. Et pas mal d'autres présidents élus depart le monde...)

Pourquoi, selon toi, De Gaulle refusait-il d'entrer dans l'OTAN et privilégiait-il l'axe traditionnel France-Russie (qu'on a retrouvé dans tous les grands conflits du 20ème siècle) ? Etait-il moins anti-communiste que Sarkozy ?
Vérié
 
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