(vérité @ dimanche 31 août 2008 à 11:15 a écrit :Donc, adieu les syndicats indépendants?!, Adieu les partis indépendants?!
Qu'est ce que ça voudrait dire?!: la lutte des classes: terminée!?, il n'y a plus de classe ouvrière et plus de classe capitaliste?!
Ça voudrait dire que les partis doivent subordonner les syndicats ou vice et versa?! Qu'ils doivent être financés et dépendants de l'état, des patrons... en clair des capitalistes?!
Ce n'est pas mon avis, ni celui du POI!
Associer ce mot d'ordre "d'indépendance syndicale" vis-à-vis des partis à la lutte des classes, c'est fort de café.
C'est comme ça que le CCI forme ses militants ?
La charte d'amiens correspond à une époque, et comme d'autre l'on dit elle est dépassée depuis bien longtemps (depuis la guerre de 14).
Elle est utilisée aujourd'hui par ceux qui justement veulent interdire aux révolutionnaires d'avoir une politique "indépendante" (au sens marxiste, politique de classe) en direction des travailleurs.
Elle a été utilisée par les anti-communistes qui ont créés la CGT-FO lors de la scission.
Elle est utilisée aujourd'hui par les bureaucrates qui veulent empêcher les militants d'avoir une politique "indépendante" du patronat et de son gouvernement, pour empêcher les travailleurs de discuter politique. La loi interdit de faire de la politique dans les entreprises. Est-ce une loi "démocratique", évidemment non.
Pour des révolutionnaires, militer dans des organisations syndicales est une évidence, mais il ne faut surtout pas cacher ses opinions politiques, car sinon, comment les mettre à l'épreuve, et les discuter avec l'ensemble des travailleurs, syndiqués ou non ?
L'indépendance des syndicats vis à vis des partis politiques veut dire aujourd'hui, mettre de côté ses opinions politiques dans le syndicat, ou au mieux les garder dans des luttes d'appareils. Mais ce n'est pas ça à mon avis la politique juste que doivent mener les militants communistes dans les syndicats. C'est même le contraire. Respecter la démocratie (enfin quand ça existe) dans le syndicat, oui. Mais mettre de coté ses opinions et sa politique propre, certainement pas.
Un militant communiste doit mettre son action syndicale sous le contrôle de son parti, comme il met sous son contrôle l'ensemble de ses activités militantes. Sinon, à quoi bon s'organiser dans un parti ?
D'ailleurs les militants du CCI le font aussi. L'indépendance syndicale était pour eux un mot-d'ordre (erroné) par rapport à la main-mise du PC sur la CGT. Aujourd'hui ça n'a plus de sens même de ce point de vue là.
(vérité @ dimanche 31 août 2008 à 11:15 a écrit : Le POI (qui n'est pas un parti trotskyste) ne crie pas haro sur les organisations syndicales créées par les travailleurs, mais expose les faits des décisions prises d'appareils syndicaux.
Par exemple: nous dénonçons la signature de Chéréque,Thibault et le Medef de la position commune, qui est l'arrêt de mort du syndicat et du syndicalisme! Chaque jour des millions de militants de la CGT et de la CFDT demandent à leurs dirigeants de retirer leurs signatures en toute urgence!
Tu crois vraiment à ça ?
Déjà des millions de syndiqués, il faudrait qu'il y en ait au moins un. Ni la CGT ni la CFDT n'annonce autant de syndiqués.
Et en plus, une bonne part ne demandent rien à leurs dirigeants. Et notre politique à nous, doit-elle être de demander le retrait de ces signatures, ou de faire comprendre à l'ensemble des travailleurs que signature ou pas, l'important est de se battre contre ces textes, de ne pas faire confiance dans les appareils syndicaux, d'apprendre à s'organiser indépendamment d'eux (comités de grèves par exemple) ?
Bon, j'ai tout mis un peu en vrac, et je m'excuse auprès des lecteurs qui se seraient perdu sur ce forum et dans ce fil de "discussion" (hum)).