voila une petite présentation de la toxicité du sulfate de cuivre utilisé dans la "bouillie bordelaise".
extrait de "agriculture -environnement":
a écrit :
Toxicité :
* L’exposition se fait par transfert à travers la peau, les yeux, ou par inhalation de poudre ou de poussières [16] ; c’est un irritant puissant [20].
*Des cas de suicide par ingestion ont été reportés [10] . Chez l’homme, les symptômes apparaissent à partir de 11 mg/kg. Il s’agit de brulures abdominales, nausées intenses, vomissements, diarrhées, mal de tête, excrétion urinaire discontinue menant au jaunissement de la peau. Des dommages au cerveau, foie, reins et estomac peuvent également se produire [2].
* Le contact avec la peau peut déclencher de l’eczéma [13] ; peut causer des réactions allergiques chez certains individus [16].
*Le contact avec les yeux est très dangereux [2].
Effets chroniques :
* Des maladies du foie ont été observées chez l’homme après 3 à 15 ans d’exposition [13].
*L’exposition chronique à de faibles doses peut conduire à des anémies [13].
*Le mode d’action chimique ou biologique à des doses importantes reste mal compris [6].
*A 25 mg/kg, la croissance des rats est retardée ; à 200 mg/kg, le rat ne s’alimente plus et meurt [13].
*Des moutons ayant eu accès à des pains de sels contaminés (de 5 à 9%) ont montré plusieurs symptômes négatifs pouvant aller jusqu’à la mort après un à deux jours d’exposition [2].
*Des souris exposées à des concentrations dans l’air équivalentes à une exposition humaine par inhalation montrent une augmentation significative de la mortalité [13].
Effets sur la reproduction :
* Déclenche des avortements après huit jours de gestation chez le hamster. Provoque une atrophie des testicules suivie d’une interruption de la production de sperme chez les oiseaux [13].
* L’exposition au cours de la gestation affecte la reproduction et la fertilité chez le rat [8].
Effets tératogènes :
Lors d’une exposition après huit jours de gestation chez le hamster, les survivants dans la descendance présentent des maladies du cœur [13].
Effets mutagènes :
Possède des effets mutagènes sur au moins deux types de microorganismes [8].
Effets carcinogènes :
Suite à une exposition, des tumeurs du système endocrinien ont été rapportées chez le poulet [8].
Organes cibles :
Les organes cibles sont la rate, le foie et les reins [13], mais aussi le cerveau et le tractus gastro-intestinal [2].
Devenir chez l’homme et l’animal :
La bioaccumulation est très importante [3], [13].
BILAN ÉCOLOGIQUE :
Effets sur les organismes aquatiques :
La toxicité sur les poissons est très importante ; elle varie en fonction des espèces et des conditions [12]. De très faibles quantités peuvent avoir des effets négatifs sur les poissons. L’application directe dans des écosystèmes aquatiques induit une diminution significative des invertébrés aquatiques, des plantes et des poissons [17].
Effets sur les espèces non cibles :
La toxicité est avérée sur les invertébrés aquatiques (crabes, crevettes, huîtres). Les abeilles sont mises en danger lorsque des solutions aqueuses de type XX sont utilisées [5].
Aux taux d’application habituels, un empoisonnement des moutons et des poulets a été constaté. La plupart des animaux des sols, y compris les vers de terre, sont éliminés par l’utilisation intensive dans les vergers [12].
Un effet délétère sur les escargots est observé. La DL50 à 96 heures sur des pontes d’escargots est faible (0.39 mg/l à 20°C) [13].
[16] U. S. Environmental Protection Agency. 1986 Guidance for reregistration of pesticide products containing CS. Fact sheet no 100. Office of Pesticide Programs. Washington, DC.
[20] Windholz, M., ed. 1983. The Merck Index. Tenth edition. Rahway, NJ : Merck and Company.
[10] National Research Council, Safe Drinking Water Committee. 1977. Drinking water and health. Washington, DC : National Academy of Sciences.
[2] Clayton, G. D. and F. E. Clayton, eds. 1981. Patty’s industrial hygiene and toxicology. Third edition. Vol. 2 : Toxicology. NY : John Wiley and Sons.
[13] TOXNET. 1975-1986. National library of medicine’s toxicology data network. Hazardous Substances Data Bank (HSDB). Public Health Service. National Institute of Health, U. S. Department of Health and Human Services. Bethesda, MD : NLM.
[6] Hayes, W. J. 1982. Pesticides studied in man. Baltimore, MD : Williams and Wilkins.
[8] National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH). 1981- 1986. Registry of toxic effects of chemical substances (RTECS). Cincinati, OH : NIOSH.
[3] Gangstad, E. O. 1986. Freshwater vegetation management. Fresno, CA:Thomson Publications.
[12] Pimentel, D. 1971 (June). Ecological effects of pesticides on nontarget species. Executive Office of the President’s Office of Science and Technology. Washington, DC : U. S. Government Printing Office.
[17] 986. Guidance for reregistration of pesticide products containing CS. Fact sheet no 100. Office of Pesticide Programs. Washington, DC.
[5] Hartley, D. and H. Kidd, eds. 1983. The agrochemicals handbook. Nottingham, England : Royal Society of Chemistry.