effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 14 Déc 2007, 21:50

a écrit :

[center]Les tourbières, source identifiée de 10 % des émissions mondiales de CO2[/center]

LE MONDE | 14.12.07 |
NUSA DUA (BALI, INDONÉSIE) ENVOYÉ SPÉCIAL


Les nuages de fumée qui recouvrent régulièrement, à l'automne, les pays d'Asie du Sud-Est, notamment la Malaisie et Singapour, proviennent davantage des incendies de tourbières indonésiennes que des feux de forêt : les tourbières accumulent en effet des quantités énormes de carbone et peuvent brûler longtemps - jusqu'à trois mois - une fois enflammées.

Ces nuages de fumée sont le symptôme de la dégradation rapide d'un écosystème peu connu mais vital pour la biosphère. Selon une étude menée par le Global Environment Centre, de Singapour, sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), et présentée lors de la conférence sur le climat de Bali, les tourbières, alors qu'elles ne couvrent que 3 % des terres du globe, contiennent au moins 550 milliards de tonnes de carbone, soit deux fois plus que tout le carbone stocké par les forêts de la planète.

"UNE STRATÉGIE DE GESTION"

La tourbe est constituée de matière organique accumulée pendant des milliers d'années. Son épaisseur peut atteindre 10 mètres. Les tourbières sont principalement situées en Russie (environ 120 millions d'hectares), au Canada (120 millions), aux Etats-Unis (80 millions) et en Asie du Sud-Est (30 millions, dont 22 en Indonésie). On en trouve aussi en Afrique et en Amérique latine, mais leur superficie est mal évaluée.

La principale cause de dégradation des tourbières est leur drainage, motivé par la plantation de palmiers à huile, d'acacias ou d'eucalyptus, surtout en Indonésie. "Cela conduit à leur assèchement, qui stimule l'activité bactérienne de décomposition, d'où l'émission de quantités importantes de CO2, explique Faizal Parish, principal auteur de l'étude. Le feu peut aussi prendre sur la tourbe sèche."

L'étude estime que les émissions de CO2 des tourbières représentent près de 3 milliards de tonnes par an, soit 10 % du total mondial et davantage que les émissions liées à la déforestation. Les deux tiers proviennent d'Asie du Sud-Est - ce qui ferait de l'Indonésie le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Une cause majeure du changement climatique est donc très localisée. "La restauration des tourbières est le moyen le moins coûteux de stopper les émissions de gaz à effet de serre, affirme Marcel Silvius, de Wetlands International, une association néerlandaise spécialisée sur les zones humides. La première mesure à prendre serait d'arrêter le drainage effectué pour les plantations."

Le gouvernement indonésien est conscient du problème. "Oui, il nous faut stopper les feux, a déclaré le ministre de l'agriculture, Anton Apriyantono. Nous réévaluons leur utilisation pour l'agriculture." Les membres de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) ont par ailleurs adopté, en 2006, une "stratégie de gestion des tourbières".

Hervé Kempf

canardos
 
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Message par canardos » 17 Déc 2007, 15:12

a écrit :

[center]La décennie la plus chaude de l'histoire[/center]
[Cordis nouvelles 2007-12-14]


D'après de nouvelles données communiquées par l'université d'East Anglia (UEA), le bureau météorologique du centre Hadley et l'organisation météorologique mondiale (OMM), la décennie 1998-2007 a été la plus chaude jamais enregistrée.

D'autre part, les données collectées entre les mois de janvier et novembre 2007 font de cette année la septième année la plus chaude depuis 1850. Au début de l'année, le bureau météorologique du Royaume-Uni et l'UEA avaient prévu que 2007 pourrait connaître les températures les plus chaudes jamais enregistrées. Cependant, les résultats se situent actuellement dans la gamme des températures prévues.

«L'année a commencé avec un El Niño faible (phénomène semblable à La Niña mais plus chaud) et des températures mondiales très supérieures à la moyenne», a commenté le professeur Phil Jones de l'unité de recherche sur le climat de l'UEA. «Cependant, depuis la fin du mois d'avril, le phénomène La Niña a permis d'atténuer les températures élevées, sans quoi l'année aurait été encore plus chaude.

«L'année 2007 s'est révélée plus chaude dans l'hémisphère nord (pour la seconde fois dans l'histoire) que dans l'hémisphère sud (pour la neuvième fois dans l'histoire).»

L'année 2007 a également été marquée par les niveaux bas de glace de mer dans l'Arctique. L'étendue de la glace de mer se situait en-dessous de la moyenne chaque mois de l'année; en outre, les niveaux les plus bas ont été enregistrés en juillet, août et septembre. Pour la première fois au cours de l'histoire, le passage du Nord-Ouest canadien est resté ouvert pendant cinq semaines.

Les niveaux de la mer ont également continué d'augmenter; les mesures obtenues par satellite montrent que, depuis 1993, les niveaux moyens de la mer ont augmenté d'environ 3mm par an.

En Europe, l'année a démarré avec beaucoup de vent lorsque la tempête Kyrill s'est déplacée en Europe du Nord les 17 et 18 janvier. Les pluies torrentielles et les vents atteignant une vitesse de 170km/h ont provoqué des dégâts importants ainsi que la mort d'au moins 47 personnes.

L'hiver et le printemps européens ont fait partie des plus chauds jamais enregistrés, avec des températures de quelque 4 degrés Celsius de plus que les moyennes mensuelles pour les mois de janvier et d'avril. Le Sud-Est de l'Europe a également souffert des températures élevées en juin et en juillet; en effet, ces dernières ont parfois atteints les 45 degrés Celsius maximum. Des dizaines de personnes ont trouvé la mort et les incendies ont dévasté des milliers d'hectares de terre.

Parallèlement, le nord de l'Europe a été la cible de fortes précipitations. L'Angleterre et le pays de Galles ont enregistré les plus fortes précipitations pour la période de mai à juillet depuis 1766; ainsi, les nombreuses inondations ont entraîné la mort de neuf personnes et provoqué des dégâts d'une valeur supérieure à 4 milliards d'euros.

Le Dr Vicky Pope du centre Hadley se trouve actuellement à Bali (Indonésie) pour la conférence des Nations Unies consacrée au climat. «Ces derniers jours, cette plateforme importante consacrée au débat nous a permis de confirmer le besoin urgent d'une action immédiate afin de combattre les augmentations ultérieures de températures mondiales dues au comportement humain», a-t-elle déclaré.

Au début de la conférence de Bali, plus de 200 scientifiques ont appelé les décideurs politiques présents lors de l'évènement à agir immédiatement en vue de réduire les gaz à effet de serre. Les signataires ont averti que si aucune action n'était prise, des millions de personnes seraient exposées au risque d'évènements extrêmes tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et les tempêtes.

Les données du dernier rapport proviennent de réseaux de stations météorologiques basées à terre, de navires et de bouées en mer ainsi que de satellites. Les données sont collectées par les services météorologiques et hydrologiques nationaux des membres de l'OMM. Les statistiques définitives pour 2007 seront publiées en mars 2008.

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Message par canardos » 17 Déc 2007, 15:16

a écrit :

Le 17 décembre 2007

[center]Les glaciers tibétains seraient en train de fondre ![/center]

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences

Sur le plateau tibétain, les immenses glaciers sont peut-être en régression depuis au moins 50 ans. Une équipe sino-américaine n’a en effet pas trouvé trace des tests nucléaires atmosphériques dans des carottes de glace. Si le phénomène se poursuit, près de 500 millions de personnes sont menacées.

En 2006, quatre carottes de glace ont été prélevées sur le sommet du Naimona'nyi, un grand glacier à 6.050 mètres d’altitude sur le plateau tibétain. Les chercheurs étaient à la recherche d’éléments radioactifs comme le strontium 90, le  cesium136, le tritium et même le chlore 36.

Ces éléments sont présents dans les retombées radioactives des essais atomiques atmosphériques ayant eu lieu depuis les années 1950. On les retrouve dans le monde entier au sein des carottes glaciaires extraites de deux régions polaires et des glaciers tropicaux. Ils permettent de détecter des variations de la quantité de glace et de neige ayant pu fondre ces dernières années.

Ainsi, dans les carottes de glace forées en 2000 au Kilimandjaro (5.890 mètres d'altitude), les retombées radioactives des tests nucléaires ont été trouvées à seulement 1,8 mètre de la surface. En 2006, les glaciologues ont constaté que ce glacier tropical avait perdu une couche de glace épaisse de plus de 2,5 mètres. On ne retrouve donc plus la couche contenant des éléments radioactifs, une situation identique à celle constatée aujourd’hui avec le Naimona'nyi dans l'Himalaya.

Un sixième de la population mondiale est concerné

Un des chercheurs, le professeur Lonnie Thompson de l’Ohio State University et membre du Byrd Polar Research Center, n’hésite pas à dire que d’ici 2015 à 2020 le glacier du Kilimandjaro pourrait bien avoir complètement fondu. Si l’on transpose cette analyse au cas de l’Himalaya, la situation devient très préoccupante.

Il y a en effet quelque 12.000 kilomètres cubes d'eau douce stockée dans les 15.000 glaciers de l'Himalaya, davantage que dans le lac Supérieur à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Cette taille ne doit pas étonner puisque ces glaciers constituent le réservoir d’eau douce à l’origine de grands fleuves, à commencer par le Gange, l'Indus et le Brahmapoutre, qui fournissent en eau presque un sixième de la population mondiale. Or, les glaciers du plateau tibétain pourraient bien avoir diminué de 80 % d’ici à l’an 2030. Au moins 500 millions de personne verraient donc leurs conditions de vie gravement menacées.

canardos
 
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Message par canardos » 14 Jan 2008, 12:17

a écrit :

[center]La fonte des glaces de l'Antarctique s'est accélérée en dix ans [/center]

AFP - il y a 52 minutesPARIS (AFP) - La fonte des glaces s'est accélérée de 75% en dix ans le long des côtes du continent antarctique, atteignant en 2006 quelque 192 milliards de mètres cubes, une quantité suffisante pour noyer sous 4,6 mètres d'eau l'ensemble des Pays-Bas, selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience.

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Cette fonte des glaces est concentrée en aval des glaciers sur l'ouest du continent (132 milliards de m3 avec une marge d'erreur de plus ou moins 60 milliards) et la péninsule antarctique (60 milliards de m3 avec plus ou moins 46 milliards de m3 de marge d'erreur), ont constaté Eric Rignot, du Jet Propulsion Laboratory de la NASA et son équipe internationale de chercheurs.

Sur l'est du continent, en revanche, la calotte glaciaire est restée stable.

Etalée sur l'ensemble de la surface des océans, la fonte de 192 milliards du mètres cubes de glace représente une élévation supplémentaire annuelle de 0,5 millimètre du niveau des mers, qui s'ajoute à la hausse due à l'expansion thermale, une masse d'eau étant plus volumineuse si elle est chaude.

"Les pertes de masse (de glace) dans la région d'Amundsen et le nord de la péninsule sont provoquées par une accélération persistante (des glaciers), alors que le niveau d'enneigement a augmenté entre 1980 et 2004, en particulier dans la péninsule", selon l'étude.

Les chercheurs ont utilisé des mesures prises par satellites couvrant 85% de la côte du continent antarctique.

Les experts internationaux sur le climat (Giec) ont, dans leur dernier rapport officiel remis en 2007, renoncé à extrapoler la hausse maximale du niveau des océans à la fin du siècle, du fait des incertitudes pesant sur la rapidité de la fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique.

L'élévation minimale a été fixée à 18 centimètres jusqu'à la fin du siècle par le Giec, qui a renoncé à fixer une limite maximum, auparavant fixée à 59 centimètres. Selon une étude de novembre du Climate Institute australien, le niveau des mers pourrait monter en cent ans de 1,40 mètre.

Le réchauffement du pôle Nord est deux fois plus rapide que celui de l'ensemble de la planète. Les glaces de la région arctique, près du pôle nord, ont fondu à un rythme sans précédent l'an dernier, et le phénomène devrait s'amplifier du fait de la diminution de la réflexion des rayons du soleil sur la neige et la glace (albédo).

canardos
 
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Message par canardos » 24 Jan 2008, 08:13

a écrit :

[center]Arctique: ampleur surprenante du retrait des glaces en 2007, observe le CNRS[/center]

Mercredi 23 janvier PARIS (AFP) -

L'océan Arctique a subi l'été dernier une fonte record surprenante de la banquise, une situation qui devrait encore empirer en raison du réchauffement climatique, selon des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

"L'été 2007 a été marqué par un retrait majeur de la banquise auquel on ne s'attendait pas", a souligné au cours d'une conférence de presse Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS et coordinateur du programme européen Damoclès d'observation de l'Arctique.

En septembre, les glaces ne recouvraient plus que 4,13 millions de km2, soit une diminution de 23% par rapport au précédent record de 5,3 millions km2 enregistré en 2005. Un recul de plus de 1 million de km2, soit environ deux fois la surface de la France, a souligné M. Gascard.

Il a par ailleurs rappelé qu'en 20 ans le recul des glaces au pôle Nord avait été de 40% et que l'épaisseur moyenne avait été divisée par 2, passant de 3 m à 1,50 m, que les glaces pérennes, pluriannuelles, diminuaient, et que la durée des périodes de fonte augmentait.

Par ailleurs, "l'accélération de la vitesse de dérive des glaces de mer est deux à trois fois plus rapide qu'auparavant", a noté M. Gascard. Ainsi, le navire Tara, qui vient d'effectuer une traversée de l'Arctique pris dans les glaces, "est allé deux fois plus vite qu'anticipé par les organisateurs et trois fois plus vite que par les modèles", a-t-il précisé.

"L'année 2008 s'annonce très critique sur tous ces plans", a-t-il affirmé en estimant que "la fonte pourrait encore faire disparaître 1 million supplémentaire en un été".

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Message par canardos » 20 Fév 2008, 21:00

a écrit :

[center]Réchauffement climatique: les glaciers des Alpes ont diminué des deux tiers[/center]

Mercredi 20 février 2008 MONACO (AFP) -

Les glaciers des Alpes européennes ont perdu près des deux tiers de leur volume initial et ce phénomène va en s'accélérant, indique le rapport annuel du Pnue (Programme des Nations Unies pour l'environnement) présenté mercredi à Monaco.

Les glaciers des Alpes ont perdu environ la moitié de leur volume total entre 1850 et 1975 puis 25% supplémentaire du volume restant entre 1975 et 2000 et encore 10 à 15% de ce qu'il en restait entre 2.000 et 2.005.

Le rapport annuel du Pnue fait état d'une menace multiforme et grandissante à l'environnement: réduction de la bio-diversité, accélération de la hausse du niveau des mers, acidification des océans, augmentation des ouragans notamment.

Le réchauffement climatique a également eu une incidence sur la fonte du plateau de Qinghai au Tibet, qui contient 5,94 millions d'hectares de glaciers et 5.590 km3 de glace.

Les glaciers du plateau tibétain ont diminué de 7% au cours de la dernière moitié du XXème siècle, entraînant une hausse de 5,5% des écoulements d'eau dans le nord-ouest de la Chine, précise le rapport.

Marion Cheatle, scientifique du Pnue, qui a contribué à la rédaction du rapport, a indiqué à l'AFP que la différence de rythme dans les fontes des glaces entre les Alpes européennes et le Tibet était due à la différence d'altitude entre glaciers tibétains et européens ainsi qu'au volume supérieur des glaciers tibétains.

canardos
 
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Message par canardos » 27 Sep 2008, 18:47

a écrit :

[center]Les émissions de CO2 excèdent largement les prévisions[/center]

LE MONDE | 26.09.08 |

Beaucoup de bruit pour rien ? L'intense activité diplomatique déployée ces dernières années sur le front climatique n'a eu, jusqu'à présent, aucun impact. C'est, en substance, ce qu'il faut retenir de la publication, vendredi 26 septembre par le Global Carbon Project (GCP), des données mondiales d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour l'année 2007.


 
Les cimenteries et la combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz) ont émis 8,5 milliards de tonnes (Gt) de carbone ; les activités de déforestation ont été, pour leur part, responsables de l'émission d'environ 1,5 Gt de carbone. "Ce niveau d'émissions se situe un peu au-dessus des scénarios de développement les plus pessimistes que le GIEC [Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat] a utilisés pour prévoir le changement climatique à la fin du siècle", précise Philippe Ciais (Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement), membre du GCP.

VITESSE PRÉOCCUPANTE

La vitesse à laquelle progressent les émissions est plus préoccupante encore que leur valeur absolue de 2007. "Depuis 2000, les émissions ont crû en moyenne de 3,5% par an, soit quatre fois plus vite qu'entre 1990 et 2000, où cette augmentation annuelle n'avait été que de 0,9% environ", explique Corinne Le Quéré (université d'East Anglia et British Antarctic Survey), membre du GCP. A titre de comparaison, le pire scénario du GIEC prévoit seulement une augmentation de 2,7% par an.

"Cela s'explique par le fait que les pays industrialisés n'ont globalement pas diminué leurs émissions depuis les années 1990 tandis que le développement économique des pays en voie de développement, en particulier la Chine et l'Inde, a été beaucoup plus rapide que prévu", ajoute Corinne Le Quéré.

Pourquoi une telle hausse ? "D'abord, il faut avouer qu'il n'y a pas eu d'avancée technologique déterminante, au cours des quinze dernières années, à même de les ralentir significati vement", remarque MmeLe Quéré. L'essentiel (65%) de cette augmentation récente des émissions est imputable à la croissance de l'activité économique, mais 17% proviennent de la baisse en "efficacité-carbone" de l'économie mondiale. "Ce qui veut dire, de manière très paradoxale, qu'il faut aujourd'hui émettre plus de carbone pour produire un dollar qu'il ne le fallait en 2000", décrypte M.Ciais.

Cette chute d'efficacité-carbone, que les chercheurs voient apparaître entre 2000 et 2005, est attribuée au grand nombre de centrales à charbon de conception ancienne construites, pendant cette période, dans les provinces de l'intérieur de la Chine. Les 18% restant sont à imputer à la baisse d'efficacité des puits naturels de carbone : la biosphère terrestre (plantes, animaux sauvages et domestiques, etc.) et l'océan (dissolution directe du CO2 dans l'eau ou absorption par le phytoplancton).

Ces puits "digèrent" chaque année environ 55% du carbone émis par l'homme. Mais, soumis à des températures globalement supérieure s, les océans tendent à en absorber une proportion légèrement décroissante. "La bonne nouvelle est qu'en dépit de cette chute d'efficacité, cette régulation naturelle fonctionne toujours et demeure, malgré tout, assez stable", tempère M. Ciais.

La majorité des données rendues publiques par le GCP sont issues de la compilation des statistiques nationales de production et de consommation énergétique, généralement réputées fiables à 10% près, voire à 20% près dans le cas de la Chine. En revanche, la mesure du taux de CO2 atmosphérique et de son évolution ne souffre pas, elle, de telles incertitudes. La concentration du principal gaz à effet de serre, qui s'élevait à environ 270parties par million (ppm) au cours de l'ère préindustrielle, atteint aujourd'hui 385ppm. Un chiffre qui ne cesse de croître.




Stéphane Foucart

--------------------------------------------------------------------------------
En valeur absolue, le Sud émet plus que le Nord

Selon les données publiées par le Global Carbon Project (GCP), la quantité de dioxyde de carbone (CO2) produite par les pays en développement (non soumis au protocole de Kyoto) représentait, en 2007, 53% des émissions mondiales. En 2004, les pays du Nord et du Sud émettaient encore à parité. Deux ans plus tard, la Chine dépassait les Etats-Unis pour devenir le plus gros émetteur mondial de CO2 (en valeur absolue, pas en émissions par habitant). "En 2007, on voit que l'Inde va dépasser la Russie de manière imminente pour devenir le troisième émetteur mondial", ajoute le climatologue Philippe Ciais, membre du GCP.




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Message par Crockette » 30 Sep 2008, 09:37

je crois que si on prend la chine et l'inde, "seulement " ces deux pays, on est pas loin d'une demi douzaine de centrale à charbon qui ouvrent chaque semaine !!!!!

c'est dingue... :wacko:

Crockette
 

Message par Crockette » 01 Oct 2008, 12:19

hein canardos "c'est dingue " ? (cette question étant là pour que canardos puisse infirmer ou confirmer cette "assertion" que j'ai entendue à la radio je ne sais plus quand...).
Crockette
 

Message par canardos » 01 Oct 2008, 12:32

effectivement, il me semble que j'avais lu environ une centrale à charbon par jour....comme en genéral leur capacité est entre 1/3 et 1/4 d'une centrale nucléaire, cela signifie que pour avoir une production d'electricité equivalente il faudrait mettre en fonctionnement deux centrales nucléaire par semaine.

Cela illustre bien que deja pour la production d'electricité on a quitté le tout petrole pour le tout charbon.....avec un zeste d'éoliennes et une pincée de nucléaire....

bref la politique du pire en termes de production de gaz à effet de serre.

ps: crockette puisque tu veux que je réponde à tes questions, quand j'y repond notamment dans les fils sur les ogm, prend au moins acte de mes réponses...parce que des fois, vu que tu ressort toujours les memes questions et les memes affirmations, j'ai l'impression que tu ne les as pas lues....
canardos
 
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