(artza @ vendredi 7 novembre 2008 à 12:24 a écrit : Pour ce qui est d' ISO, je ne connais pas.
Mais je connais leurs frêres ou leurs cousins d'ici, et leurs aventures de positionnements électoraux.
Vote Jospin en 95, souhait pour une candidature Bové puis ralliement à un soutien à Arlette en 2001 sous l'influence des sondages pour finalement tomber dans les pommes devant les résultats de Besancenot et de zapper sur le vote Chirac et de danser la farandole anti-fasciste!
Si c'est ça "ne pas heurter de front la sensibilité..." je vais m'instruire ailleurs![]()
a écrit :Dialogue pris sur le vif... chez Nicolas (19ème) ce matin.
a écrit :ISO a rompu avec le réseau international du SWP britanniuqe depuis quelque chose comme 20 ans, alors il n'est pas très peritent de discuter leur politique aux Etats-Unis à la lumière de celle de ceux que tu appelles leurs cousins...
(artza @ vendredi 7 novembre 2008 à 12:24 a écrit :(luc marchauciel @ jeudi 6 novembre 2008 à 23:43 a écrit :
Bref, les copains ont choisi de ne pas heurter de front la sensibilité des milliers de jeunes qui se sont engagés dans la campagne d'Obama (c'est le principal intérêt du scrutin) , et plutôt d'accompagner le mouvement en expliquant que certes il est important d'infliger une défaite électorale aux Républicains, mais qu'il faut surtout rester organisés après les élections pour imposer au nouveau président les mesures comme le retrait de l'Irak, etc.
a écrit :Ne pas aller aux isoloirs avec des illusions
Il est compréhensible que de nombreux travailleurs, blancs ou noirs, aient envie de voter contre ceux qui ont été en fonction au cours de cette dernière période catastrophique, en particulier contre les républicains - sans aucune autre raison que d'exprimer leur colère.
Et ce n'est pas surprenant que, dans un pays aussi profondément raciste que les États-Unis, une grande majorité de la population noire veuille voter pour Obama. Sa candidature représente, au moins symboliquement, l'écartement des obstacles dressés sur la voie de la population noire. Il y a un enthousiasme à l'idée qu'un Afro-américain pourrait finalement être président. Nombreux sont ceux qui disent : "Il est temps, il est grand temps, il est déjà tard."
Mais la candidature Obama n'a pas ouvert de porte pour la grande majorité de la population noire, ceux qui sont pauvres ou de la classe des travailleurs.
En premier lieu, il faut dire que c'est lire les pages de l'histoire à l'envers. Les portes n'ont pas été ouvertes par Obama, mais pour lui. Sa candidature a été payée par l'amertume, la colère et les luttes de générations de la population noire dans les rues de ce pays - des luttes qui ont déraciné radicalement le système légal de Jim Crow [la discrimination institutionnalisée].
Obama ne représente pas les intérêts de la classe ouvrière noire. En fait, il adresse des reproches à la population pauvre noire avec l'accusation qu'elle assume elle-même une partie importante de la responsabilité de sa situation - une situation marquée par l'extrême pauvreté, un chômage élevé et le manque de possibilités d'éducation.
Il blâme les victimes de la pauvreté et de la misère de cette pauvreté et de cette misère dans laquelle la société les a enfoncées. C'est sa manière de rassurer la bourgeoisie et la petite bourgeoisie réactionnaire, blanche et noire, de dire qu'il n'est pas le "noir" candidat tenu en otage par des "intérêts particuliers noirs". C'est pourquoi, par exemple, il a pris ses distances même par rapport à des sociaux-démocrates posant aux réformateurs, comme Jesse Jackson, dont la bourgeoisie s'est toujours un peu méfié. Par ses mots, par sa campagne, Obama est très clair à l'avance sur le fait que la grande majorité de la population noire, en particulier ses couches les plus pauvres, ne doit attendre rien, absolument rien de lui, s'il est élu.
Que ce soit Obama ou McCain qui est élu, les guerres se poursuivront - et seront plus larges. Ils l'ont dit tous les deux. Les sociétés et les riches propriétaires continueront à être aidés par le gouvernement - ils le disent tous les deux. Donc ils ne représentent pas les intérêts de la classe ouvrière.
La grande bourgeoisie n'a certainement pas de craintes au sujet de l'un d'entre eux. La bourgeoisie sait qu'elle sera servie par l'un ou l'autre. C'est la raison pour laquelle elle a été prête à financer les deux. Si elle a donné beaucoup plus à Obama qu'à McCain, ce n'est pas parce qu'elle se méfie de McCain. Peut-être pense-t-elle que Obama peut faire un meilleur travail pour tromper la population. En tout état de cause, l'élu sera son serviteur.
Les travailleurs doivent avoir leur propre politique et ils doivent trouver la façon de mener leur propre politique, ce qui signifie leurs propres luttes, peu importe qui est élu.
(luc marchauciel @ samedi 8 novembre 2008 à 10:32 a écrit : Ce que disent les camarades de The Spark ici est tout à fait juste et doit être dit.
Mais limiter son expression publique à ça (et je ne sais pas si c'est leur cas)
(luc a écrit :Bon, le truc, aux Etats-Unis, c'est que pour refuser ça, les gens votent pour un candidat pro-guerre qui est le candidat officiciel de Wall Street... Tout le truc est d'arriver à causer à la frange la plus intéressante des obamaniacs en dénonçant les illusions de l'Obamania.
(luc a écrit :C'est vraiment pas simple, la politique, aux Etats-Unis....
(com_71 @ samedi 8 novembre 2008 à 10:54 a écrit :(luc a écrit :C'est vraiment pas simple, la politique, aux Etats-Unis....
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