("La Voix du Nord" a écrit :La Redoute, sujet tout choisi, hier, pour la journée d'action de Lutte Ouvrière
samedi 01.11.2008, 04:57 - La Voix du Nord
«Trouble à l'ordre public»? Lutte Ouvrière voulait plutôt contester l'ordre établi, hier après-midi, dans le centre de Wattrelos.
C'est le rêve de tout militant, un tant soit peu contestataire : se faire déloger par la police. C'est ce qui a failli arriver à ceux de Lutte Ouvrière, hier après-midi.
Une patrouille, arrivée près de la mairie peu avant 17 h, a tenté de faire comprendre aux personnes présentes qu'elles troublaient l'ordre public.
Qui avait demandé cette intervention ? Mystère. Tout est, malgré tout, vite rentré dans l'ordre, Piere Langlet, chef de file de LO dans le secteur, essayant même de convaincre les fonctionnaires, sur le thème des salaires.
Ce n'était pas, cette fois-ci, l'angle d'attaque des militants, qui ont surtout cherché à démontrer deux choses auprès des passants. En premier lieu, « la crise, on l'a déjà payée en étant plus souples, plus productifs. Cet argent a servi à jouer en bourse. On ne veut pas encore payer les pots cassés », explique Pierre Langlet, illustrant son propos par « le plan de 650 millions d'euros d'aides aux banques et aux entreprises, décidé alors qu'on ne trouve pas 10 milliards pour la Sécu ». Autre sujet pointé du doigt, « le plan de Sarkozy pour moraliser les banques : c'est de la douce rigolade. Un vrai contrôle doit être mené par les salariés des banques et la population, qui doit décider si l'on accorde des crédits ».
Ce message, les militants de Lutte Ouvrière l'ont diffusé hier matin à La Mousserie et auparavant à l'entrée de La Martinoire, où ils assurent avoir eu du succès. « Pour relancer l'économie réelle, il faut du pouvoir d'achat et pas des licenciements comme à La Redoute », insiste Pierre Langlet. Il précise qu'il est allé à la rencontre des salariés de l'entreprise de vente à distance qui seront touchés et témoigne de leur écoeurement face au plan annoncé. Pour sa part, le militant fait état de sa colère face à cette restructuration, « ordonnée par François-Henri Pinault, le patron de PPR, qui est la huitième fortune de France ». • M. G.