Wesh les amis !!!
Bien ou bien ? (El convidado de piedra @ mercredi 17 décembre 2008 à 21:39 a écrit :
Toute histoire de la musique montre d'ailleurs que par la "seule" musique si on connait les tendances esthétiques et musicales (toujours en opposition) d'une époque donnée; on peut se faire déjà une idée, avoir des données sur la position qu'un compositeur à pris devant ces tendances.
ça pourrait être vraie ... mais faut voire ça de manière dynamique, en mouvement ... bon, t'appelle ça relativiste :
a écrit :
En suite, on peut pas nier que certaines créations révolutionnaires destinées aux exploités ont été récupérées par les classes dominantes, par la bourgeoisie, et en URSS par la caste au pouvoir, stalinienne. Alors, il a subsistait une petite fraction d'artistes progressistes, révolutionnaires, comme il en existe encore aujourd'hui. Mais en période de recule, on peut pas tracer si facilement les frontières ... comme les exemples cités pas Jul.
D'ailleurs les frontières tracées entre la création musicale révolutionnaire, et réactionnaire ... ça n'empêche pas les prolétaires d'avoir justement une culture générale, d'écouter aussi ce qui est réactionnaires ... des chants de tribus, religieux, voir de la musique faite à l'époque fasciste, à l'époque de la guerre impérialiste ... même si on apprécie pas ... parce que pour critiquer, pour faire du nouveau, du révolutionnaire, faut connaitre ce qui a été fait avant, que ce soit réactionnaire ou révolutionnaire ... transformer le négatif en positif ... c'est ça que tu appelles relativiste ? D'ailleurs la bourgeoisie ne se prive pas de le faire dans l'autre sens, dans le sens diamétralement opposé.
C'est toujours des processus dialectique ... le passage de l'un à l'autre et inversement ... les contraires se touchent, c'est l'amalgame, les compromis, le consensus ... la négation de la négation, c'est passé à un stade supérieur réactionnaire, décadent, ou progressiste, révolutionnaire ... c'est pas du relativisme, c'est de la dialectique
Mais dans la réalité, c'est plus subtile, surtout chez les artistes ... pour nous, il y a fondamentalement la lutte des classes qui conditionne tout, même l'art.
Bon, tes derniers exemples prenaient la lutte des classes de l'ancien régime aristocratique contre le régime bourgeois montant qui va faire table rase. Alors en période révolutionnaire, t'aura surement d'un côté la musique réactionnaire et décadente de l'aristocratie et de l'autre celle de la bourgeoisie progressiste, révolutionnaire ... ça jusqu'à l'apparition du prolétariat sur la scène économique et politique. Ces contradictions fondamentales influences les artistes, OK ...
Mais, je pense pas qu'on puisse trancher comme ça ... il y a plein de combinaisons qui se font entre les classes ... il y plein de classes qui apparaissent ... à l'époque capitaliste, Marx explique que la société se divise
de plus en plus en 2 grandes classes aux intérêts diamétralement opposés.
Ce
"de plus en plus", c'est tout un processus, sur des dizaines d'années à travers l'Europe, le monde, et c'est pas un processus forcément homogène, c'est plutôt hétérogène, inégale, il y a de tas de nuances ... que évidemment on peu ramener aux 2 classes fondamentales et tracer une frontière, mais ça sera arbitraire, dans la réalité ... une partie de la bourgeoisie se met du côté du prolétariat, comme une partie de la petite bourgeoisie ... ou inversement, une partie du prolétariat se met du côté de la bourgeoisie, aristocratie ouvrière ... des paysans deviennent des prolétaires, d'autres des bourgeois, et inversement ... c'est des millions d'hommes et de femmes ... au cours du 19ème siècle, du 20ème siècle ...
Les artistes sont des écorchés vifs, pas forcément avec une vision claire de la lutte des classes ... d'ailleurs, c'est le plus souvent l'avant garde qui a une vision claire ... en fin, bref ... les musiciens sont tiraillés par toutes ces contradictions fondamentales mais aussi, toutes les nuances ... leurs créations musicales ne sort pas forcément à 100% réactionnaire ... ou à 100% révolutionnaire ...
D'ailleurs j'ai parlé de L'INTERNATIONALE, il y a des choses qu'on pourrait pourrait critiquer, il y a des choses qui ne sont pas d'actualités ... comme le programme politique de Marx et Engels a évolué tout au long de leurs vies, comme il n'est pas exactement le même que celui du PROGRAMME DE TRANSITION ... là c'est des nuances entre des politiques révolutionnaires ... mais pour l'art, il en est de même ... tiens LA MARSEILLAISE, était un chant révolutionnaire pour la bourgeoisie ... aujourd'hui, il est profondément réactionnaire pour le prolétariat ... à une époque, il a du être progressiste, au début du 19ème siècle, puis avec l'avènement du prolétariat, il a jaunie, il a pourris ...
Mais voilà, ce que je veux dire, c'est que c'est pas aussi tranché si on y regarde de prés, il y a des nuances contradictoires, il y a des processus qui se font sur de longues périodes qui font devenir des créations musicales réactionnaires, d'autres révolutionnaires ... et à 80% réac, à 60% réac ... moitié, moitié, consensuelle, mi conservatrice, mi progressiste 60% révolutionnaire, 90% révolutionnaire ... bon, c'est schématique, mais justement si tu veux analyser, décortiquer une création artistique, tu retrouves un reflets des contradictions en mouvement de la société ... un peu ce que veut évoquer "Jacquemart" :
a écrit :La même question posée un peu différemment.
A quoi différencie-t-on une symphonie écrite pour glorifier Dieu d'une symphonie écrite pour émanciper l'humanité ?
Car quand il y pas de paroles, ou de titre ... mais juste un numéro ... t'es mal barré ... dans ce cas là quelqu'un des profondément réactionnaire dans ses idées pourrait faire une musique numéro tant, et elle pourrait pourrait être la plus avant gardiste de l'Humanité ... dans d'autres domaine t'as ça ... en technologie, sous le fascisme en Allemagne, la bourgeoisie a fait développer les débuts de l'astronautique, technologie la plus futuriste de l'Humanité, c'était les pires des conditions de travail pour les ouvriers et les ingénieurs ... il pourrait en être de même pour quelques oeuvres artistiques ... des chanteuses, des chanteurs, des musiciens de talents qui ont été obligé de composer pour les pires dictateurs bourgeois de la planète ... on peut pas leur enlever la qualité de leur voix, de leurs compositions, même si le fond des propos fallait pas que ça heurte le bourgeois en question.
Alors quand t'enlèves les paroles à la musique, et que tu donne un chiffre comme titre à ta musique, tu te retrouves avec de milliers de possibilités, de nuances ... entre les pires réactionnaires et les meilleurs des révolutionnaires.
Et puis bon, on se prend la tête là ... il faut ... mais il y en a qui n'en sont pas à ce niveau de connaissance, de réflexion ... c'est claire faut élever le niveau, éduquer, former ... mais les exploités qui ne le sont pas, ou même les révolutionnaires qui ne le sont pas, on peut pas les mépriser ... vaut mieux leur apprendre, prendre le temps de leur expliquer, de les écouter, savoir où ils en sont, savoir par où commencer l'éducation, la formation, être pédagogue ... c'est pas évident ça aussi, ça s'apprend ... ça, ça vaut pour moi.
A+